Kim Kardashian (digne fille de son père avocat) adresse un plaidoyer à Joe Biden
NOUS SOMMES ARMÉNIENS. Nous sommes les descendants de survivants du génocide arménien et nous ne voulons pas parler de la reconnaissance ou de la commémoration d’un énième génocide dans le futur..
Depuis décembre de l’année dernière, l’Azerbaïdjan a bloqué la seule bouée de sauvetage entre les Arméniens chrétiens indigènes d’Artsakh (également connu sous le nom de Haut-Karabakh) et le reste du monde. Depuis de nombreuses années, ils dépendent du transport de nourriture, de fournitures médicales et d’aide humanitaire via le corridor de Lachin. La guerre en Ukraine a fait de l’Azerbaïdjan une alternative apparemment plus favorable au pétrole et au gaz russes pour certains pays. Cependant, cette dépendance a encouragé le gouvernement autocratique azéri à utiliser la famine comme une arme contre la population arménienne de la région. Il n’y a plus de temps pour les pensées, les prières ou les inquiétudes.
La guerre de 2020, après que l’Azerbaïdjan a attaqué les Arméniens d’Artsakh sans provocation, n’a jamais pris fin dans l’esprit des Arméniens du monde entier. Malgré un accord de cessez-le-feu, les attaques contre les soldats arméniens ont été constantes et sans répercussions. Des politiques arménophobes ont été conçues et largement promues par le gouvernement azéri et d’autres. La paix régionale ne devrait pas impliquer de sacrifier la souveraineté des Arméniens en Artsakh, mais peu importe ce que l’on pense de notre opinion, il est clair que ce blocus impitoyable a franchi toutes les lignes rouges des droits de l’homme et du droit humanitaire. Le blocage des groupes de défense des droits humains, tels que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), et la rhétorique haineuse qui accompagne le blocus sont des signes d'intention génocidaire.
Le gouvernement azerbaïdjanais et ses alliés affirment qu’il existe des itinéraires alternatifs qui devraient être utilisés. Utiliser un passage séparé contrôlé par l’Azerbaïdjan pour la livraison occasionnelle de fournitures est pour le moins fallacieux. Plus probablement, cela marquera le début de la fin pour les Arméniens et les chrétiens d’Artsakh. Au début de cette crise, environ 120 000 Arméniens, dont 30 000 enfants, vivaient dans la république. Malheureusement, en raison de la famine et de l’incapacité de recevoir des soins médicaux adéquats, des pertes humaines importantes et tragiques ont déjà été enregistrées – et la situation ne fera qu’empirer si une action immédiate n’est pas entreprise. Pour ceux qui survivront, le traumatisme sera permanent. Même s’il y a eu une tentative fallacieuse de présenter le blocus comme étant lié à des préoccupations environnementales, les Arméniens et les observateurs internationaux savaient que le but était de rendre la république si inhabitable que les gens mourraient ou accepteraient de partir. Pendant ce temps, les partisans de cette famine utilisent des campagnes coordonnées sur les réseaux sociaux pour prétendre qu’il n’y a pas de blocus. Cette propagande dystopique peut paraître absurde à ceux qui en ont connaissance, mais les défenseurs de ces violations des droits humains tentent de semer la confusion dans l’esprit des gens étant donné tout ce qui se passe dans le monde.
De nombreux groupes de surveillance du génocide et les rapporteurs spéciaux indépendants des Nations Unies – y compris le premier conseiller spécial de l’ONU pour la prévention du génocide, le professeur Juan Mendez – tentent depuis des mois d’alerter le monde sur ces atrocités imminentes. Le mois dernier, Luis Moreno Ocampo, premier procureur en chef de la Cour pénale internationale, a publié son rapport indépendant. Il a conclu qu'un génocide est déjà en cours car, en vertu de l'article II, (c) de la Convention sur le génocide, l'armée de l'Azerbaïdjan « impose délibérément au groupe des conditions de vie calculées pour entraîner sa destruction physique ».
Le Réseau universitaire pour les droits de l'homme, en collaboration avec des étudiants, des avocats et des universitaires de la Harvard Law School Advocates for Human Rights, du Promise Institute for Human Rights de l'UCLA, de l'Université Wesleyan et du Lowenstein Project de Yale, a mené deux voyages d'information au Haut-Karabakh. et quatre en Arménie entre mars 2022 et juillet 2023. Leur document d’information récemment publié indique : « De plus, les abus que nous avons documentés ne sont pas une série de violations des droits sans rapport ; pris ensemble, ces abus révèlent une campagne synchronisée et globale visant à vider le Haut-Karabakh et certaines parties de l’Arménie des Arméniens.
Le silence collectif ou l’inaction des individus, des gouvernements et des organisations gouvernementales comme les Nations Unies et l’Union européenne ont perpétué la crise. Chaque jour qui passe met davantage de vies en danger. L'argent des contribuables américains est désormais détourné
source : rollingstone.com
photo : Par VOGUE Taiwan — At Home With Kim Kardashian – The End of An Era|Vogue Taiwan, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=119951131
en anglais :
WE ARE ARMENIAN. We are the descendants of Armenian Genocide survivors, and we do not want to be talking about the recognition or commemoration of yet another genocide in the future.
Since December of last year, Azerbaijan has blockaded the only lifeline between the indigenous Christian Armenians of Artsakh (also known as Nagorno-Karabakh) and the rest of the world. For many years, they have been dependent on the transport of food, medical supplies, and humanitarian aid through the Lachin Corridor. The war in Ukraine has made Azerbaijan a seemingly more favorable alternative to Russian oil and gas for some countries. However, this reliance has emboldened the autocratic Azeri government to use starvation as a weapon against the Armenian population in the region. There is no more time for thoughts, prayers, or concern.
The 2020 war, after Azerbaijan attacked Armenians in Artsakh without provocation, has never ended in the minds of Armenians around the world. Despite a cease-fire agreement, the attacks on Armenian soldiers have been constant and without repercussions. Armenophobic policies have been designed and widely promoted by the Azeri government and others. Regional peace should not involve sacrificing the sovereignty of the Armenians in Artsakh, but regardless of what anyone believes about our opinion, it is clear that this ruthless blockade has crossed all red lines of human rights and humanitarian law. Blocking human rights groups, such as the International Committee of the Red Cross (ICRC), and the hateful rhetoric accompanying the blockade are signs of genocidal intent.
Azerbaijan’s government and its allies claim that there are alternate routes that should be used. Using a separate Azerbaijan-controlled passage for the occasional delivery of supplies is disingenuous at best. More likely, it will signal the beginning of the end for Armenians and Christians in Artsakh. At the start of this crisis, there were approximately 120,000 Armenians, including 30,000 children, living in the republic. Unfortunately, because of starvation and the inability to receive adequate medical care, there has already been a significant and tragic loss of life — and it will only get worse without immediate action. For those who survive, the trauma will be permanent. While there was a disingenuous attempt to portray the blockade as one related to environmental concerns, Armenians and international observers knew that the desire was to make the republic so uninhabitable that people would either die or agree to leave. Meanwhile, supporters of this starvation use coordinated social media campaigns to pretend that a blockade is not taking place. This dystopian propaganda may be absurd to those with knowledge, but the defenders of these human rights abuses are trying to confuse people given everything else happening in the world.
Numerous genocide watchdog groups and the United Nations’ own independent Special Rapporteurs — including the first UN Special Advisor on the Prevention of Genocide, Professor Juan Mendez — have been trying to alert the world about these impending atrocities for months. Last month, Luis Moreno Ocampo, the first chief prosecutor of the International Criminal Court, published his independent report. He concluded that a genocide is already underway because under Article II, (c) of the Genocide Convention, Azerbaijan is “Deliberately inflicting on the group conditions of life calculated to bring about its physical destruction.”
The University Network for Human Rights, in collaboration with students, lawyers, and academics from Harvard Law School Advocates for Human Rights, UCLA’s Promise Institute for Human Rights, Wesleyan University, and Yale’s Lowenstein Project, conducted two fact-finding trips in Nagorno-Karabakh and four in Armenia between March 2022 and July 2023. Their recently published briefing paper states, “Moreover, the abuses we documented are not a string of unrelated rights violations; taken together, these abuses reveal a synchronized, comprehensive campaign to empty Nagorno-Karabakh and parts of Armenia of Armenians.”
The collective silence or inaction by individuals, governments, and governmental organizations like the United Nations and European Union has perpetuated the crisis. Every passing day puts more lives in danger. American taxpayer dollars are now facilitating and enabling this behavior by providing foreign aid to an oil-rich nation. Through economic sanctions, cutting off foreign aid to Azerbaijan, boycotting international events in Azerbaijan (such as concerts and sporting events like soccer and Formula 1), and through proceedings in international courts, we can collectively achieve results, but this process has been too slow and time is running out. As citizens, we are appealing to leaders such as President Biden, Secretary of State Blinken, and their colleagues to take a stand immediately. They must pressure Azerbaijan to open the corridor without preconditions.
We are just two people. We have been working behind the scenes to support our Armenian brothers and sisters, but this diplomatic approach has not yielded meaningful results. This crisis will clearly not be remedied by individuals, but we will continue to do what we can to use whatever influence we have. We are not politicians or government leaders, and despite our own diplomatic efforts, this humanitarian crisis has persisted with no clear end in sight — except for the potential for ethnic cleansing of the Armenian population. We will continue to use our voices to amplify the truth.
The people in Artsakh want to live in peace. Now is the time for true leadership. We need for those who have a meaningful role in these affairs to immediately demand that the Lachin Corridor is opened to stop another genocide. We want to draw more attention to the crisis and appeal to those in our own government who truly care about humanity to intervene. The United States has the ability to mobilize a response. Leaders who are effective and help our people will be remembered for their heroism. Even if well-meaning, the ones who are inert and ineffective will be remembered for allowing a genocide to take place under their watch. The choice is theirs.
source : rollingstone.com
photo : Par VOGUE Taiwan — At Home With Kim Kardashian – The End of An Era|Vogue Taiwan, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=119951131