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"Cher Disney+,
Allez-vous vraiment diffuser auprès de publics occidentaux une série de propagande sur le criminel génocidaire Mustafa Kemal, série turque qui doit sortir en septembre 2023, précisément pour célébrer “la nouvelle Turquie” qu'Atatürk avait fondée?
Diffuseriez-vous une série célébrant Pol Pot tournée par des Khmers Rouges, ou Hitler tournée par des néo-nazis?
Non, certainement.
Alors pourquoi oui, s'agissant de Mustafa Kemal?
Celui-ci ne s'est pas contenté d'interdire le voile islamique et le fez, ou d'imposer l'alphabet latin. Il a poursuivi la politique génocidaire de ses précurseurs Jeunes-Turcs à l'égard des chrétiens arméniens, assyriens, chaldéens, syriaques, grecs, maronites, et des Yézidis : longtemps après la fin de la 1ère Guerre mondiale, il faisait massacrer ceux d'entre eux qui avaient survécu au génocide de 1915, exterminant des familles sur trois générations, vidant totalement des villages où les rescapés étaient revenus, croyant à “la nouvelle Turquie” ; il a fait exterminer les Grecs et Arméniens de Smyrne et brûler la ville dans un incendie mémorable, dont les navires anglais et français ont été témoins, l'odeur de charogne les poussant à reculer vers le large (Erdogan a menacé récemment la Grèce en lui rappelant Smyrne, c'est dire s'il approuve les horreurs qui y ont été commises) ; Atatürk a fait bombarder massivement les habitants du Dersim, une région montagneuse peuplée surtout de Kurdes alévis, dont un bon nombre étaient des rescapés arméniens qui s'étaient kurdifiés pour survivre, et pervers jusqu'au bout, il a envoyé sa fille adoptive Sabiah Gökçen, pilote de guerre, tuer ces gens, en sachant que leur meurtrière était elle-même une orpheline arménienne.
Nationaliste et raciste (“Heureux celui qui peut se dire turc”, c'est son slogan que récitent encore les écoliers chaque matin, “turc” étant la race, non la nationalité), défenseur d'une pureté ethnique turque, faisant vivre dans une peur permanente le peu de chrétiens restés sur les terres de leurs ancêtres, interdisant certains métiers à ces citoyens de 3e zone, notamment dans la fonction publique, leader d'un régime autoritaire, il a aussi versé des pensions aux veuves des quelques chefs génocidaires turcs de 1915 qui avaient été condamnés et exécutés en 1919.
Si Hitler et Mussolini ont pris Mustafa Kemal pour modèle et se considéraient comme "ses élèves", c'est qu'ils avaient de nombreuses raisons pour cela, qu'il s'agisse de construire une nation homogène et “pure” en se débarrassant des Juifs comme les Turcs avaient exterminé les Arméniens et les Grecs en particulier, de tenir tête aux occidentaux, ou d'exercer un pouvoir totalitaire.
Le génocide arménien a été reconnu officiellement par une trentaine de grands pays.
Les USA, où vous êtes basés, l'ont reconnu au niveau fédéral en 2019, mais les Etats l'avaient fait un par un bien avant.
Et malgré cela, vous allez introduire dans les foyers internationaux une série forcément négationniste et à la gloire d'une crapule, tournée dans un pays dont le président triomphalement réélu a annoncé qu'il allait "finir le travail de ses glorieux ancêtres" et a fourni à l'Azerbaïdjan des armes interdites ainsi que plusieurs milliers de djihadistes syriens pour égorger et éviscérer les Arméniens d'Arménie et du Haut- Karabakh en septembre 2020 ?
Je vous prie de reconsidérer votre décision et de ne pas associer les productions Disney à une opération de propagande mondiale pour un criminel de l'envergure de Mustafa Kemal, afin de privilégier les valeurs de tolérance et d'inclusivité auxquelles elles nous ont habituées !
En vous remerciant de votre attention,
Signature :
source : B.F.
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L'ANCA répond à l'ambassadrice Kristina Kvien
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– Défie la politique imprudente des États-Unis consistant à forcer l'Artsakh démocratique sous l'Azerbaïdjan génocidaire
WASHINGTON, DC – Le directeur exécutif du Comité national arménien d'Amérique (ANCA), Aram Hamparian, a contesté aujourd'hui les récentes remarques de l'ambassadrice des États-Unis en Arménie, Kristina Kvien, soutenant imprudemment la subordination forcée de l'Artsakh démocratique à l'Azerbaïdjan dictatorial – une certaine "condamnation à mort" pour plus de 120 000 chrétiens indigènes. Arméniens.
La déclaration complète de Hamparian suit:
La déclaration de l'ambassadeur Kvien n'était pas fortuite.
C'était, en fait, une décision calculée – faisant partie d'un effort diplomatique plus large de l'administration Biden-Harris pour forcer l'Artsakh démocratique sous l'Azerbaïdjan génocidaire.
Le président poursuit cette approche imprudente bien conscient que tout règlement dans ce sens représente une condamnation à mort certaine pour les plus de 120 000 Arméniens chrétiens indigènes d'Artsakh. Cette vérité incontournable explique pourquoi lui et son équipe s'efforcent si puissamment – pour des raisons à la fois nationales et diplomatiques – de se laver les mains de la responsabilité d'avoir soutenu le nettoyage ethnique de l'Artsakh ouvertement annoncé par Bakou.
Une telle lâcheté morale est indigne d'un pays où l'Amérique revendique une position morale, un leadership mondial et une supériorité militaire.
Les États-Unis ont des obligations morales et juridiques internationales de prévenir et de remédier de manière proactive au nettoyage ethnique. Les propres paroles et actions de l'Azerbaïdjan (blocus, attaques, pannes d'électricité, discours de haine, menaces directes, etc.) sont plus que suffisantes pour prouver que les Arméniens d'Artsakh et des régions frontalières de l'Arménie font face à un danger génocidaire.
L'incapacité de l'administration à prendre des mesures préventives et préventives décisives pour protéger l'Artsakh rend les États-Unis complices du nettoyage ethnique des Arméniens par l'Azerbaïdjan. Pire encore, l'administration enhardit l'agression azerbaïdjanaise en donnant continuellement des feux verts au régime d'Aliyev – en continuant l'assistance militaire américaine à l'Azerbaïdjan, en refusant l'aide humanitaire américaine à l'Artsakh et en omettant à plusieurs reprises de tenir l'Azerbaïdjan responsable de ses crimes de guerre et de ses violations des droits.
Il est temps que l'administration Biden-Harris respecte les obligations morales et légales de l'Amérique pour empêcher le génocide azerbaïdjanais contre l'Artsakh :
1) Les États-Unis devraient fixer un délai strict pour que Bakou lève son blocus et cesse tous les actes d'agression contre l'Artsakh et l'Arménie.
2) Les États-Unis devraient imposer Global Magnitsky et d'autres sanctions aux hauts responsables azerbaïdjanais pour ne pas avoir respecté ce délai, appliquer pleinement l'article 907 de la loi de soutien à la liberté et bloquer toutes les ventes ou transferts directs et tiers d'armes ou d'articles de défense américains à Azerbaïdjan.
3) Les États-Unis devraient immédiatement entreprendre des actions concrètes pour prévenir le génocide en Artsakh en dirigeant l'effort international pour la reconnaissance du statut d'Artsakh en tant qu'autonomie gouvernementale, exigeant 1) des garanties de sécurité des Nations Unies ; 2) une présence internationale soutenue de maintien de la paix ; 3) une aide humanitaire et au développement américaine et internationale robuste, 4) des liaisons de transport, de commerce et d'énergie sécurisées avec l'Arménie, 5) une zone tampon stratégique et 6) la sécurité alimentaire, hydrique et énergétique.
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Disney blanchit le dictateur turc génocidaire Kemal Atatürk
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Atatürk rejoindra la famille Disney (Illustration avec l'aimable autorisation de Vahagn Boudakian)
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Le 29 octobre 2023, Disney+ devrait sortir une mini-série intitulée Atatürk pour commémorer le 100e anniversaire de la proclamation de la République turque. Selon IMDb , la série "raconte l'histoire de la vie du Grand Leader Mustafa Kemal Atatürk". Cependant, l'utilisation de l'adjectif "Great" dans cette description donne une image extrêmement positive de cet homme très controversé. Pour beaucoup en Turquie, il est le héros ultime et le fondateur de la République turque ; mais pour les Arméniens, les Kurdes, les Grecs, les Turcs progressistes et tous ceux qui ont été soumis à son programme génocidaire pendant et après la Première Guerre mondiale et le génocide arménien, il n'est rien de moins qu'un meurtrier de masse.
Après que le Comité national arménien d'Amérique (ANCA) a tweeté à propos de la série le mercredi 29 juin, appelant à son annulation compte tenu du rôle d'Atatürk dans la mort de centaines de milliers de personnes, la controverse autour de la série en ligne a monté en flèche. Le tweet initial de l'ANCA – le début de ce qui est devenu le mouvement #CancelAtaturk sur Twitter – a généré plus de six millions de vues, et plus de dix médias ont publié des articles approfondissant la conversation sur la question de savoir si Disney devrait annuler la production et abandonner ce projet.
Lisez l'histoire complète de Ruby Topalian dans The Armenian Weekly .
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