Dans l'Empire ottoman les boycotts économiques
contre les chrétiens ont débuté en juillet 1908 avec
l'abdication du sultan Abdülhamit II , et le coup d'État des
Jeunes Turcs et se sont poursuivis jusqu'en 1924 avec
l'avènement de la République qui a opté , à son tour, pour
d'autres méfaits similaires.
Il s'agit d'une opération d'expropriation des chrétiens
de leurs terres ancestrales afin d'établir une identité
turque.
La première période de boycott débute en 1908 par
l'expropriation et l'usurpation des classes possédantes
résultant des pertes d'emploi de leurs travailleurs, les
plus qualifiés étant chrétiens.
Les déportations deviennent des moyens de terreur, de destruction et de balayage des traces chrétiennes.
Déjà en 1905, la presse accuse la bourgeoisie chrétienne
et prévient ." La richesse qu'ils( les chrétiens) ont faites,
le niveau des sciences et des arts qu'ils ont atteint c'est
parce qu'ils vivent sur notre dos." et suggère de les
boycotter, boycotts dont le nombre croit sans cesse:
Lorsque le boycott est insuffisant l'incendie des
commerces et des quartiers chrétiens ,est provoqué.
Les Jeunes Turcs prétextent les Guerres Balkaniques (*)
et renforcent la position de la bourgeoisie musulmano-
turque face a celle des Arméniens , des Grecs et des
Juifs.
à suivre
(*) Conflit à l'origine de l'émancipation des peuples
chrétiens des royaumes de Bulgarie,de Serbie, de Grece et du Montenegro contre l'Emipre ottoman dont la
la partie européenne, sauf laThrace , a été perdue .
photo : D.R.
Zaven Gudsuz zaven471@hotmail.com (ancien élève des collèges mekhitaristes d'Istanbul & de Sèvres)
diplômé d'économie de l'Université de Nantes en France
——————————————————————–
Aujourd’hui la communauté arménienne d'Istanbul, évaluée de quarante-cinq mille à 80 000 personnes (approximativement soixante-quinze pour cent de la population turque arménienne)1, possède trente-trois églises apostoliques, douze églises catholiques et trois églises protestantes ; deux hôpitaux (Surp Pirgitch et Surp Agop), deux orphelinats, dix-neuf écoles et trois journaux en langue arménienne, dont Jamanak (fondé en 1908), actuellement le plus vieux quotidien de Turquie. La langue arménienne, avec sa forme occidentale, est parlée par seulement un petit pourcentage des Arméniens en Turquie, avec dix-huit pour cent parmi la population générale et huit pour cent chez les jeunes2. En Turquie, elle est définie comme étant définitivement une langue en danger3.
source : wikipedia