Shamiram
GALA DE FIN D'ANNÉE YERAZ : " SHAMIRAM " Dimanche 18 Juin à 14h et 19h
Compagnie Yeraz
18 juin 2023 2:00 PM et 7pm
! POC ! d'Alfortville
82 Rue Joseph Franceschi
94140 ALFORTVILLE
France
Dimanche 18 Juin au ! POC ! d'Alfortville, Yeraz présente son Gala de fin d'année "SHAMIRAM"
Deux représentations exceptionnelles à 14h et 19h !
"L’école de danse Christina Galstian-Agoudjian" a concocté un spectacle à caractère singulier. Prenez votre envol pour un ballet arménien en deux actes pour découvrir l’histoire de Shamiram.
Les élèves de l’école de danse et la Compagnie Yeraz se feront les narrateurs d’une version du conte réécrit et retranscrit en ballet par Chouchane Agoudjian.
Plongez au coeur d’une histoire empreinte de passion, de force, mais aussi de désespoir.
Ce spectacle est un hommage au grand compositeur Aram Khachatourian.
Il reste encore quelques places pour venir assister à ces représentations exceptionnelles de l'école et de la compagnie de danse Yeraz.
PAF : 20€
Pour toutes informations complémentaires,
contactez Vana au 07 88 17 39 99 ou Gayané au 06 32 90 74 87
—————————————————————————————
Il y a environ trois mille ans, sur les rives du Tigre, près de l'actuelle Bagdad, vivait une belle femme nommée Shamiram.
Shamiram était la reine de la ville, alors appelée Ninive, qui faisait partie du grand empire assyrien. Selon les rumeurs, la reine Shamiram est une sorcière, la fille d'une déesse poisson, et est célèbre pour sa beauté et sa sexualité.
Sur les rives les plus septentrionales du Tigre vivait Ara, appelé "Le Bel", Prince d'Arménie.
La nouvelle de la beauté d'Ara s'était répandue dans toute la région et avait rapidement atteint les oreilles de Shamiram. Elle est rapidement tombée amoureuse de l'idée du beau prince arménien. Elle désire l'épouser et commence à lui prodiguer des cadeaux. Il serait son deuxième mari. Des sources disent que son premier, Ninus, l'a laissée en colère à cause de son infidélité; d'autres disent qu'il a été tué au combat.
Ara est déjà marié. Il refuse la proposition de Shamiram et, un par un, lui renvoie ses messagers .
Shamiram est indignée mais pas découragée. Elle conduit une armée en Arménie pour kidnapper le prince Ara. Bien qu'elle et ses soldats aient gagné la bataille, Ara est tué dans les combats. Dévastée, Shamiram appelle les dieux à le ressusciter.
"J'ai prié les dieux de panser ses blessures et de le guérir", dit-elle aux Arméniens en colère, "Ara ressuscitera".
Il ne le fait pas et, dévastés, les compatriotes d'Ara tentent de venger la mort de leur prince….
——————————————————————————-
Shamiram (en arménien Շամիրամ) est une communauté rurale du marz d'Aragatsotn, en Arménie. Elle compte 1 597 habitants en 20093.
Notes et références
- ↑ (en) « RPA in Local Self-Government » [archive], sur Parti républicain d'Arménie (consulté le ).
- ↑ (hy+en) « Central Electoral Commission of the Republic of Armenia » [archive] (consulté le ).
Pour obtenir la page en anglais, cliquez en haut à droite sur « English » ; ensuite, dans le menu vertical de gauche, cliquez sur « Elections », puis sur « Head of Community » et sélectionnez la dernière élection correspondant à la communauté voulue.
- ↑ (en) ArmStat, Marzes of the Republic of Armenia in figures, « RA Aragatsotn Marz » [archive], (consulté le ).
——————————————————————————————————
Sémiramis (« qui vient des colombes » en langue assyrienne) est une reine légendaire de Babylone dont le récit est rapporté par Diodore de Sicile dans sa Bibliotheca Historica, récit qu'il tient de celui des Persica de Ctésias de Cnide. D'autres historiens antiques la mentionnent : parmi ceux-ci, Hérodote pour qui Sémiramis est avec Nitocris l'une des deux plus grandes reines babyloniennes et Bérose, très critique à l'égard de cette version de l'histoire de l'Assyrie.
Sémiramis est la fille de Dercèto, une déesse mi-femme mi-poisson et d'un jeune humain, Caÿstros. Après la naissance de Sémiramis, la déesse tue le jeune homme, retourne dans le fond d'un lac et abandonne sa fille. L'enfant est ensuite nourri par des colombes puis elle est recueillie par des bergers qui l'élèvent.
Jeune fille, elle rencontre Onnés, un général de l'armée de Ninus roi de Ninive. Les premières années pendant lesquelles le couple a deux garçons, Sémiramis conseille son compagnon dans ses campagnes militaires qui sont, grâce à elle, entièrement couronnées de succès.
Cependant, le siège de Bactra met Onnès en difficulté. Celui-ci fait venir sa compagne à son secours. Après la prise de Bactra, largement due aux actions de Sémiramis, Ninus, séduit par Sémiramis, souhaite prendre l'héroïne pour épouse et pousse Onnès au suicide. Sémiramis devenue reine, part dans de nombreuses conquêtes dont elle est victorieuse, bâtit Babylone et à la mort de son mari construit une énorme tour en son nom.
Elle part ensuite en campagne afin de conquérir l'Inde. La campagne se solde par un échec et, à son retour, elle apprend que ses fils, dont Ninyas, le fils qu’elle a eu avec Ninus, conspirent avec les eunuques du palais. Elle abandonne alors le trône, se transforme en colombe et s'envole au milieu d'une volée d'oiseaux.
Avant d'être racontée par Ctésias, la légende de Sémiramis est certainement déjà connue comme une histoire faisant partie de la tradition orale ou du folklore de Mésopotamie. Il semble que son personnage soit construit autour de deux reines assyriennes ayant régné quelques siècles auparavant : Zakutu et Sammuramat. Sémiramis fait également penser à la déesse Astarté ou Ishtar également belliqueuses et représentées par une colombe dans des récits plus anciens.
Les sources
La source la plus complète à propos de Sémiramis et de sa légende est la Bibliotheca Historica de Diodore de Sicile (vers –). L'auteur y décrit, dans le livre II, l'histoire de l'Assyrie et, en particulier, la vie de l'empereur légendaire Ninus et de son épouse Sémiramis. Le récit est, pour sa plus grande part, inspiré d'une partie des PersicaNote 1, livre aujourd'hui partiellement disparu de Ctésias de Cnide (vers –), médecin et historien à la cour d'Artaxerxès II (vers –), et qui résume l’histoire de l'Assyrie jusqu'à ce dernier3,4.
La version de l'histoire d'Asie de Ctésias est devenue la tradition « vulgate » utilisée par les historiens grecs et romains dans l'écriture des histoires universelles. Les trois premiers livres de la Persique parlent de l'histoire d'avant les perses, à commencer par les assyriens. Pour Ctésias, l'histoire du monde commence avec le premier roi assyrien dont on ne connaît pas le nom. Ninus est le premier roi qu'il décrit parce-que, selon lui, il est le premier roi à accomplir de grandes choses. Les deux premiers livres sont dédiés au couple Ninus et Sémiramis5,6.
La plus ancienne mention grecque de Sémiramis se trouve dans un texte d'Hérodote (vers –) pour qui Sémiramis est avec Nitocris l'une des deux reines les plus importantes de Babylone. Il lui attribue la construction de digues qui ont empêché l'Euphrate d'inonder Babylone et l'appellation d'une des portes de la ville7.
Le prêtre–historien Bérose, très critique à l'égard des Persica de Ctésias, dans son Babylõniaká (« Histoire de Babylone » écrit en grec entre et ), fait correspondre, dans sa ligne du temps, le nom de Sémiramis à celui de Sammuramat, reine assyrienne de la fin du ixe siècle av. J.-C.5,8,9.
La légende
Sémiramis est la fille de Dercéto (Derketô), une déesse mi-femme mi-poisson qui, selon Lucien de Samosate (iie siècle av. J.-C.), vit dans un lac voisin d'Ascalon, et de Caÿstros, le fils présumé d'Achille et de Penthésilée (ou d'un jeune Syrien10). Cette union est provoquée par Aphrodite et, ne se rendant compte de son acte, après la naissance de Sémiramis, Dercéto assassine Caÿstros et se réfugie au fond du lac en abandonnant sa fille. Le nouveau-né voué à la mort, est pourtant nourri par des colombes dérobant le lait et le fromage dans les bergeries de la région. Découverte par les bergers intrigués par ce manège, elle est confiée à leur chef Simios (principal gardien des troupeaux du roi Ninus de Ninive10) qui lui donne le nom de « Sémiramis » (« qui vient des colombes » en langue assyrienne)11.
Devenue jeune femme, elle est remarquée pour sa beauté et son intelligence. Elle épouse Onnès, un jeune général (ou conseiller) du roi Ninus10. Elle conseille son mari de façon si habile qu'il réussit dans la totalité de ses entreprises. Mais, lors d'une expédition en Bactriane, Onnès en difficulté commet l'erreur d'appeler sa femme qui aussitôt se déplace habillée de vêtements qui rendent impossible de discerner son sexe et, à la tête d'un groupe de soldats montagnards, s'empare de la citadelle de Bactres et de ses trésors. Ninus tombe amoureux de Sémiramis et contraint Onnès au suicide. Le roi épouse alors la belle sans difficulté. Elle lui donne un fils Ninyas. Peu de temps après, Ninus meurt et Sémiramis lui succède pour un règne de 42 ans. À la mort de son mari, elle lui fait ériger un tombeau d'une hauteur exceptionnelle11. Diodore remarque qu'après la mort de Ninus, elle ne s'est jamais remariée, mais qu'elle a eu de nombreux amants qu'elle a fait disparaître12.
Pendant son règne, Sémiramis fonde Babylone13,11 et y supervise de nombreux travaux de construction, parmi lesquels les célèbres jardins suspendus, le temple de Marduk (ou de Bel) et l'irrigation de l'Euphrate afin de préserver la ville de ses inondations. Cependant, pour l'historienne Stephanie Dalley, si Quinte-Curce écrit au ier siècle apr. J.-C. que Sémiramis fonde Babylone, Diodore écrit que l'héroïne fonde une grande ville en Babylonie sur l'Euphrate, mais il ne nomme pas réellement cette ville14. Il est cependant à noter que, trois siècles plus tôt, Bérose critique les Persica de Ctésias notamment sur le fait que Sémiramis n'est pas la fondatrice de Babylone5,15.
Reine guerrière, elle part en campagne contre les Mèdes, les Perses, l’Égypte (où elle interroge l’oracle d’Amon), la Libye, l’Éthiopie, et la Bactriane11. L'oracle d'Amon lui apprend que, lorsque son fils Ninyas conspirera contre elle, elle devra disparaître et se voir accorder un honneur immortel16. Au iie siècle apr. J.-C., Polyen raconte qu'à la nouvelle de la révolte des Siraques, un peuple installé entre le Caucase et le Don, elle n’hésite pas à interrompre son bain pour partir réprimer la révolte, pieds nus et « sans se donner le temps de raccommoder ses cheveux »11.
Sa dernière expédition la mène jusqu'à l'Inde, où, face à une armée d'éléphants, elle est blessée et refoulée par Stabrobatès le roi d'Inde lui-même. Elle était à la tête d'une armée de trois millions de fantassins et de 500 000 cavaliers. Lors de son retour d'Inde, elle apprend que ses fils conspirent avec les eunuques du palais. Comme lui a conseillé l'oracle d'Ammon qu'elle a consulté pendant ses conquêtes, elle remet alors le pouvoir à son fils Ninyas et disparaît. Elle se transforme alors en colombe et s'envole au milieu d'une volée d'oiseaux. Par la suite, Ninyas succède à Sémiramis et mène une vie parmi les femmes, évite les hommes et les activités guerrières, mais se bat pourtant avec audace lorsque son royaume est menacé. Sémiramis est vénérée comme une déesse et son peuple vénère également les colombes11,17.
Les origines de Sémiramis
Même s'il est évident que le récit de Ctésias/Diodore n'a aucun rapport avec des faits réels — alors qu'il se voulait à l'époque un récit historique —, la légende de Sémiramis n'est qu'en partie inventée par les deux historiens antiques : dans sa Persica, Ctésias utilise des traditions orales plus anciennes probablement née en Mésopotamie18,19. Par exemple, Xanthos de Lydie a une variante au conte de Derceto antérieure aux Persica, de sorte qu'il est clair que Ctésias n'est pas seul créateur de l'histoire entière20.
Aucune trace de ses légendes ne subsiste cependant dans les écrits cunéiformes mésopotamiens18, mais plusieurs endroits en Assyrie et à travers la Mésopotamie, la Médie, la Perse, le Levant, l'Asie Mineure, l'Arabie et le Caucase, portent, ont porté le nom de Sémiramis ou l'ont retenu d'une manière ou d'une autreNote 2, laissant la possibilité d'imaginer une figure populaire, littéraire ou légendaire de Sémiramis déjà bien implantée dans le folklore persan ou grec19.
Le personnage de Sémiramis, reine assyrienne, est fort probablement un personnage de type syncrétique (composé à partir de plusieurs personnages réels ou fictifs). En dépit des 29 successeurs qui ont été donnés à Sémiramis, suggérant plusieurs siècles de dirigeants, le personnage de la légendaire reine assyrienne semble avoir été largement façonné auprès de deux reines néo-assyriennes dont l'existence est historiquement avérée : les reines Zakutu et Sammuramat19,22. Celles-ci ayant put être revêtue de l'aura d'une déesse kassite proche de la déesse Astarté ou Ishtar19.
Deux reines assyriennes
Articles détaillés : Sammuramat et Zakutu.
La reine assyrienne Sammuramat est l'épouse de Shamshi-Adad V (–) et mère d'Adad-nerari III (–)23 dont elle semble assurer la régence à la mort de son époux en Pendant les cinq années entre le règne du père et celui du fils, elle détient apparemment le pouvoir et son l'autorité semble plus forte que les autres femmes de roi d'Assyrie. La stèle de Pazarcık qui date de mentionne, par exemple, sa participation directe à une campagne militaire avec (ou sans) son fils Adad-nerari III à l'Ouest de l'Euphrate afin de réprimer une révolte dans le sud de l'Anatolie24,25. Après une période d'importance politique pendant laquelle elle semble gouverner aux côtés d'Adad-nerari III son fils, Sammuramat semble se retirer au profit de ce dernier pour une vie de prêtrise dans l'un des temples d'Assyrie, peut-être le temple de Nabû à Nimroud où des statues lui avaient été précédemment dédiées26. Sammuramat meurt probablement vers 27.
D'origine araméenne, Zakutu est la femme de Sennachérib souverain assyrien de à héritier direct de Sargon II. L'un des actes principaux du souverain est l'agrandissement, la fortification et l'embellissement de la ville de Ninive, en faisant d'elle la capitale de l'empire assyrien. En , alors qu'il doit faire face à une rébellion, Sennachérib détruit la ville de Babylone. L'acte lui vaut une réputation de sacrilège et il est tué en Sous le règne de son fils Assarhaddon, Zakutu supervise la reconstruction de Babylone28.
Il semble donc que le couple Sennachérib/Zakûtu inspire la reconstruction de Ninive par le roi Ninus (équivalent grec du nom « Ninive ») et la fondation de la Babylone par la Sémiramis de la version de Ctésias reprise par Diodore. Il en va de même avec le couple Sammuramat/Shamshi-Adad V : après la mort de son père et après une période de régence, un grand nombre de conquêtes sont effectuées par Adad-nerari III, au même titre que celle de la légendaire reine Sémiramis après à la mort de son mari Ninus dont elle avait un fils. Notons que les nombreuses conquêtes attribuées à Sémiramis correspondent à peu près à celles attribuées par les scribes de l'époque au fils de Sammuramat, Adad-nerari IIINote 3,13.
Ishtar et les colombes
Articles détaillés : Ishtar et Astarté.
D'après plusieurs sources babyloniennes et assyriennes, la déesse du pays kassite et en particulier celle de l'Inscription de Behistun — par ailleurs, indiqué par Ctésias/Diodore comme un lieu créé par Sémiramis — se nomme Shimaliya. Celle-ci possède beaucoup de traits communs avec la déesse babylonienne Ishtar, et peut avoir été plus tard absorbée par la figure de la reine Sémiramis30.
Ishtar, est la déesse babylonienne de l'amour et de la guerre. Comme dans le récit, cette déesse est parfois représentée sous la forme d'une colombe. Dans un autre récit, la Descente d'Ishtar aux Enfers, elle tue également son amant, tout comme le font Derceto et Semiramis : Derceto supprime Caÿstros avec qui elle conçoit Sémiramis, tandis que Sémiramis, même si elle n'est pas directement responsable de la mort de son compagnon Onnès, pousse tout de même le père de ses deux fils aînés au suicide. En outre, après la mort de Ninus, elle met régulièrement à mort ses amants31.
-
René-Antoine Houasse : Nabuchodonosor, Sémiramis et les jardins de Babylone, Versailles, salon de Vénus (1676).
-
Sémiramis, illustration provenant d'un ouvrage italien du xviiie siècle : Semmiramide Regina di Babillone.
-
Edgar Degas : Sémiramis construisant Babylone, musée d'Orsay, Paris (1861).
-
William Wetmore Story : Sémiramis, Dallas Museum of Art (1873).
-
Pierre Bellet : Sémiramis (1892).