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La Croix-Rouge reprend les évacuations médicales du Karabakh

 

Dix jours après avoir bloqué la circulation des convois humanitaires par le corridor de Lachin, l’Azerbaïdjan a autorisé dimanche le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à reprendre l’évacuation de personnes gravement malades du Haut-Karabakh vers l’Arménie.
« Nous avons repris hier le transfert de patients vers l’Arménie par le corridor de Lachin », a déclaré lundi Eteri Musayelian, porte-parole du bureau du CICR à Stepanakert, au service arménien de RFE/RL. "Nous avons évacué 15 patients hier et 16 autres aujourd’hui.
Des vidéos diffusées par les médias contrôlés par le gouvernement azerbaïdjanais montrent ces patients, les membres de leur famille qui les accompagnent et les véhicules du CICR soumis à des contrôles méticuleux à un poste de contrôle azerbaïdjanais installé de manière controversée dans le corridor en avril.
Selon les autorités sanitaires de Stepanakert, près de 190 résidents du Karabakh attendaient d’être évacués vers des hôpitaux arméniens pour y recevoir un traitement urgent.
Les évacuations médicales sont effectuées uniquement par le CICR depuis que l’Azerbaïdjan a interrompu, en décembre dernier, le trafic commercial sur l’unique route reliant le Karabakh à l’Arménie. Bakou les a bloquées, ainsi que l’approvisionnement en nourriture des soldats de la paix russes au Karabakh, le 15 juin, à la suite d’un incident de tir près du poste de contrôle azerbaïdjanais.
Les évacuations ont repris un jour après que le ministre azerbaïdjanais des affaires étrangères, Jeyhun Bayramov, a rencontré une délégation du CICR à Bakou. La situation dans le corridor de Lachin aurait figuré en bonne place à l’ordre du jour de la réunion.
Gegham Stepanian, médiateur du Karabakh pour les droits de l’homme, a lié cette évolution aux graves préoccupations exprimées par la Russie, l’Union européenne et l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) concernant le renforcement du blocus azerbaïdjanais, qui a aggravé les pénuries alimentaires au Karabakh.
« Mais nous ne pouvons pas considérer [la pression internationale] comme pleinement efficace car, bien que le transport des patients et des médicaments par la Croix-Rouge ait été rétabli, 120 000 personnes n’ont toujours pas accès à la nourriture et à d’autres produits essentiels », a déclaré M. Stepanian.

 

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2.Les Nouvelles d’Arménie

26 juin 2023

Après Aliev, c’est le ministre azéri de la Défense qui menace le (…) – Nouvelles d'Arménie en Ligne (armenews.com)

 

Après Aliev, c’est le ministre azéri de la Défense qui menace le Haut-Karabakh

 

Le ministre azéri de la Défense, Zakir Hasanov, a menacé le Haut-Karabakh. Selon « Interfax », le ministre azéri a annoncé ce qui suit.
"Les groupes armés Arméniens illégaux (ALG) restants dans la région économique du Karabakh ne constituent pas une menace sérieuse pour l’Azerbaïdjan, un corps de l’armée azérie peut leur résister. Nous n’apprécions pas les capacités de ces organisations armées illégales qui sont restées sur le territoire de la zone économique du Karabakh en Azerbaïdjan. On connaît leur nombre, leurs armes, on connaît leur état moral et psychologique, on sait de quoi ils sont capables.
Je vous assure, comme M. le Président de l’Azerbaïdjan l’a mentionné, qu’ils n’ont absolument aucune chance de mener une quelconque action contre l’armée azérie
 » a déclaré le ministre Z. Hasanov, dans une interview à la chaîne de télévision azérie CBC.

Le ministre a affirmé que « les groupes armés illégaux arméniens au Karabakh ne sont capables que de quelques provocations mineures, qui se termineront »très mal« pour eux ». "Cependant, s’ils se livrent à des provocations, décident de mener des actions illégales contre les forces armées azéries, alors un corps de l’armée azéro, même s’il n’est pas complet, peut résister à ces formations armées illégales.
Nous savons que le rapport des forces et des ressources (forces armées de l’Azerbaïdjan et organisations armées illégales) n’est pas en leur faveur. Ainsi, une des divisions peut désarmer ces formations armées illégales.

Le ministre a affirmé que grâce à de grandes capacités de renseignement, l’Azerbaïdjan dispose d’informations complètes sur les organisations armées illégales. « Nous connaissons leur armement : plusieurs dizaines de chars qui nécessitent une réparation technique et un entretien, plusieurs dizaines de canons qui ont aussi des problèmes. »

Je peux certainement dire que ces « unités » ne représentent aucune menace pour l’Azerbaïdjan, toutes leurs opportunités sont de petites provocations qu’elles planifient peut-être. Cependant, je préviens que dans ce cas, les unités des Forces armées azerbaïdjanaises seront utilisées contre eux conformément aux lois azerbaïdjanaises, ce qui les obligera à répondre à toutes les exigences » a déclaré le ministre.

Dans le même temps, le ministre a noté qu’il « s’attend à ce que ces organisations se rendent compte qu’elles n’ont pas d’autres options, qu’elles doivent agir dans le cadre des lois internationales et de l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan ».

« En d’autres termes, pour reconnaître les lois de l’Azerbaïdjan, et quiconque veut vivre légalement sur le territoire de l’Azerbaïdjan, s’il vous plaît laissez-le vivre, celui qui ne le veut pas, la voie est ouverte, ils peuvent aller vivre où ils veulent » a souligné Hasanov.

Krikor Amirzayan

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3.Les Nouvelles d’Arménie

26 juin 2023

 

Depuis une position de combat des soldats Azéris ont tiré sur un citoyen effectuant des

 

travaux agricoles à Murishen près de Martouni en Artsakh

 

Hier dimanche 25 juin, vers 16h00, depuis une position de combat azéri des soldats Azéris ont tiré sur un citoyen Arménien de l’Artsakh effectuant des travaux agricoles à Murishen près de Martouni (Artsakh). Information rapportée par la police de la République de l’Artsakh.

Mikayel Mezhlumyan, un habitant de 22 ans du village de Myurishen de la région de Martouni, alors qu’il effectuait des travaux agricoles avec un tracteur dans le champ sur le côté gauche de la route reliant Myurishen à Avdur, a été visé par des tirs dans sa direction provenant par diverses armes à feu depuis les positions de combat azéri adjacentes.
À la suite de la fusillade, les travaux agricoles ont été arrêtés. Le message a été transmis aux troupes russes de maintien de la paix.

Krikor Amirzayan

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4.Les Nouvelles d’Arménie

25 juin 2023

 

La Russie appelle l’Azerbaïdjan à débloquer le Karabakh

 

La Russie a demandé à l’Azerbaïdjan de débloquer complètement le trafic le long du corridor de Lachin – la seule route reliant le Haut-Karabakh (Artsakh) à l’Arménie.

Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué le vendredi 23 juin que le blocage du corridor de Lachin par l’Azerbaïdjan constitue une violation des dispositions de la déclaration des dirigeants de la Russie, de l’Azerbaïdjan et de l’Arménie en date du 9 novembre 2020.

« De telles mesures conduisent à une escalade des tensions et ne contribuent pas à maintenir une atmosphère normale autour du processus en cours de normalisation des relations entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie avec l’aide de la Russie. Nous appelons Bakou à débloquer complètement le trafic le long du corridor de Lachin", a déclaré le communiqué.

« Nous espérons également qu’Erevan ne se retirera pas de l’interaction dans des formats trilatéraux. Les temps d’arrêt de leurs activités ont un impact négatif sur la situation dans la région et conduit à une escalade sur le terrain. Nous notons l’importance du travail rythmique sur la délimitation de la frontière arméno-azerbaïdjanaise dans le cadre de la commission compétente. Nous sommes prêts à fournir l’assistance consultative nécessaire. »

Le ministère russe des Affaires étrangères a appelé les deux parties à se rappeler l’importance du strict respect des accords trilatéraux de la Russie, de l’Azerbaïdjan et de l’Arménie conclus au plus haut niveau, et à maintenir la retenue et la compréhension de la responsabilité d’assurer la sécurité dans la zone du corridor de Latchine.

L’ambassadeur de Russie en Arménie, Sergey Kopyrkin, a été convoqué au ministère arménien des Affaires étrangères le 16 juin après une tentative des forces azerbaïdjanaises, accompagnées de casques bleus russes, de hisser un drapeau azerbaïdjanais au-dessus du territoire arménien, ce qui a blessé un garde-frontière armé À la suite de l’incident, l’Azerbaïdjan a complètement bloqué le Karabakh.

 

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ARMÉNIE

 

5.Les Nouvelles d’Arménie

27 juin 2023

Alen Simonian accuse Bakou de vouloir torpiller le processus de (…) – Nouvelles d'Arménie en Ligne (armenews.com)

 

Alen Simonian accuse Bakou de vouloir torpiller le processus de paix

 

Alors que l’Azerbaïdjan a durci le blocus imposé depuis décembre aux Arméniens du Karabagh en érigeant une barrière de ciment sur le corridor de Latchine, l’unique route reliant le territoire arménien disputé à l’Arménie, le président du Parlement arménien Alen Simonian a souligné lundi 26 juin que les pourparlers de paix arméno-azéris en cours ne conduiraient nulle part si les autorités azéries persistaient à rejeter l’idée d’un « mécanisme international » de dialogue avec les responsables arméniens du Karabagh défendue par Erevan. Le régime du président Aliev a largement prouvé qu’il n’avait aucunement l’intention de dialoguer avec les Arméniens du Karabagh, encore moins sous arbitrage international ; après avoir fait installer fin avril un checkpoint à l’entrée du corridor de Latchine pour contrôler un trafic limité depuis plusieurs mois aux transport humanitaire réalisé par les soldats de la paix russes et le Comité international de la Croix rouge, le président azéri Ilham Aliev a assorti ce checkpoint illégal d’un mur de ciment qui empêche toute circulation sur cet axe vital et a pour seul objectif d’emmurer les quelque 120 000 Arméniens du Karabagh, auxquels il a bien fat comprendre qu’ils devaient se soumettre ou se démettre, devenir des sujets docile soumis à son pouvoir autoritaire avec lequel tout dialogue est impossible, comme les citoyens de l’Azerbaïdjan en font la cruelle expérience depuis plus de deux décennies, ou quitter leurs terres ancestrales. Erevan, pourtant, après avoir multiplié les concessions à l’Azerbaïdjan, dont la dernière en date, reconnaissant le Karabagh comme en faisant partie, ne désespère pas de voir advenir un dialogue direct, et a souligné l’importance d’un “mécanisme” pour le mener à bien lors des négociations en cours en vue d’un traité de paix arméno-azéri dont on n’a cessé de vanter les « progrès », en faisant valoir qu’un tel mécanisme était essentiel pour la protection “des droits et de la sécurité” de la population arménienne autochtone du Karabagh. Mais là encore, les autorités azéries ont clairement fait savoir le peu de cas qu’elles faisaient de ces droits, en martelant que les Arméniens du Karabagh, s’ils reconnaissaient leur autorité, n’auraient ni plus ni moins de droits que les autres habitants d’Azerbaïdjan, et seraient donc logés à la même enseigne qu’eux, celle de l’arbitraire du régime corrompu en place. Les ministres des affaires étrangères d’Azerbaïdjan Jeyhun Bayramov et d’Arménie Ararat Mirzoyan devaient se retrouver pour un nouveau tour de pourparlers mardi à Washington. Bayramov avait souligné la semaine dernière que Bakou ne donnerait pas son accord à un texte qui prévoirait des garanties spéciales de sécurité pour les Arméniens du Karabagh. Simonian a rejeté les déclarations de Bayramov, en voulant bien croire qu’ « ils accepteraient cela dans une certaine mesure ”. “Je pense que même maintenant, cela est fait pour placer haut la barre en amont des négociations et … qu’ensuite, ils feront un pas en arrière ”, a déclaré le président du Parlement arménien en s’exprimant devant les journalistes. Mais Simonian a nuancé ses propos par une mise en garde : “Si la question n’est pas discutée et réglée, cela signifiera que les négociations pourront être considérées pour l’essentiel comme dénuées de sens ”. Les leaders azéris n’ont cessé d’affirmer qu’ils excluaient toutes discussions sous médiation internationale avec Stepanakert, le président Ilham Aliyev déclarant ainsi en avril que les Arméniens du Karabagh “devront soit vivre sous l’autorité de l’Azerbaïdjan soit quitter ” leur patrie. Aliyev s’était montré plus menaçant encore à la fin mai en enjoignant les Arméniens du Karabagh à dissoudre leurs instances dirigeantes et à se soumettre sans condition à l’ordre azerbaïdjanais, au risque sinon de devoir faire face à une nouvelle opération militaire de Bakou. Le ministre azerbaïdjanais de la défense Zakir Hasanov s’est fait l’écho de telles menaces dans des déclarations retransmises par la télévision azérie lundi. “Nous ne prenons pas assez la mesure des capacités des formations armées illégales positionnées dans la zone économique du Karabagh de l’Azerbaïdjan”, avait déclaré Hasanov sur la chaîne de la télévision publique azerbaïdjanaise CBC en ajoutant toutefois : “Nous connaissons leur nombre, leurs armes, leur état d’esprit, et nous savons ce dont ils sont capables ”. “S’ils se livrent à quelques provocations ou actions illégales, alors le problème de ces formations armées illégales pourra être réglé par un seul corps de l’armée azerbaïdjanaise et encore, pas avectoute sa puissance de feu”, avait précisé le ministre, confiant dans la supériorité de son armée dont plusieurs rapports précisent pourtant qu’elle traverse une crise profonde. Les tensions le long de la “ligne de contact” du Karabagh et de la frontière arméno-azérie se sont très sensiblement accrues depuis le mois de mai, les parties en conflit se rejetant régulièrement la responsabilité des violations répétées et quasi quotidiennes de l’accord de cessez-le-feu théoriquement en vigueur depuis le 9 novembre 2020. Le gouvernement arménien avait mis en garde au début du mois contre une nouvelle guerre que pourrait livrer l’Azerbaïdjan contre le Haut-Karabagh et la politique de « nettoyage ethnique » en cours.

 

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6.La Voix du Nord

Destination l’Arménie : à Erevan, l’une des plus vieilles villes du monde – La Voix du Nord

25 juin 2023

Destination l’Arménie : à Erevan, l’une des plus vieilles villes du monde

La capitale de l’Arménie a connu une histoire mouvementée depuis sa fondation. Bourgade de quelques milliers d’habitants sous la Première République (1918-1920), elle devient, sous domination soviétique, le centre culturel, artistique et industriel du pays. Aujourd’hui, la ville rose veut faire connaître ses trésors et son passé, parfois douloureux.

 

Par Alexis Degroote

Le saviez-vous ? Erevan, la capitale arménienne qui compte aujourd’hui plus d’un million d’habitants, est l’une des plus anciennes villes du monde dont les origines remontent à 782 avant J.-C. Soit vingt-neuf ans avant Rome ! Au départ, il s’agit d’une forteresse militaire destinée à protéger le royaume de l’Urartu des incursions des peuples du Caucase.

Consultez l’actualité en vidéo

Pays surprenant que l’Arménie qui s’est dotée de son propre alphabet en 405, qui a été le premier pays à adopter le christianisme comme religion d’État un siècle plus tôt. Sa capitale, si ancienne soit-elle, est fortement marquée dans son architecture par d’imposants bâtiments construits à l’époque soviétique (de 1920 à 1991) en tuf volcanique, une roche qui leur donne des reflets roses… d’où le surnom de « ville rose » d’Erevan. Des bâtiments imposants mais séduisants, on le constate en flânant sur la place de la République. Un incontournable à Erevan qui, précédemment, portait le nom de place Lénine. Au début des années 1990, quand le système soviétique est tombé et que l’Arménie a acquis son indépendance, la statue de Vladimir Ilitch Oulianov a été déboulonnée et le site a changé de nom.

Lieu de mémoire

À quelques pas de la place, il faut avoir le courage de gravir les 572 marches de Cascade, immense escalier de pierre édifié dans les années 1970, pour s’offrir une vue magnifique sur toute la ville et sur les pics du mont Ararat… en Turquie.

Puis se rendre à la bibliothèque Matenadaran. Les Arméniens ont un amour affirmé pour l’écriture et ont voulu le faire savoir. Quand le pays a opté pour le christianisme, des moines ont produit des manuscrits et, après la Seconde Guerre mondiale, l’idée a germé de réunir en un même lieu toute la mémoire écrite de l’Arménie. Dans la bibliothèque, pas moins de 17 000 manuscrits et 300 000 documents d’archives sont rassemblés…

Capitale politique, artistique et culturelle, Erevan est aussi un lieu de mémoire, avec le Tsitsernakaberd, mémorial du génocide arménien perpétré par le gouvernement nationaliste des Jeunes-Turcs en 1915 et 1916.

Particularité méconnue de l’Arménie, ce petit pays (29 743 km², soit dix-huit fois moins que la France) est aussi une terre de vignobles. Depuis une quinzaine d’années, la production de vins s’est véritablement développée. On retrouve également du brandy, ce spiritueux jumeau de notre cognac. Une activité viticole qu’Erevan célèbre en juin lors du Yerevan Wine Days Festival qui attire des dizaines de milliers de personnes. Étonnante, cette capitale…

On a aimé Le mélange architectural entre le style arménien monastique et le néo-classique russe.

On a moins aimé Près d’Erevan, des friches industrielles : ces usines datant de l’époque où les Soviétiques avaient pris les rênes du pays ont été mises en sommeil après l’indépendance en 1991.

Ces monastères au patrimoine mondial de l’Unesco

En l’an 301, saint Grégoire l’Illuminateur convertit le roi Tiridate IV et le pays devient le premier à adopter le christianisme comme religion d’État. Un christianisme qui se répand notamment dans des monastères dont plusieurs figurent désormais au patrimoine mondial de l’Unesco. Exemple dans les complexes monastiques de Sanahin, Haghpat ou encore Marmashen. Des sites nichés au sein de paysages luxuriants et un peu montagneux, qui se composent de plusieurs églises, de chapelles, de scriptoriums dans lesquels les moines pouvaient s’attacher à écrire des manuscrits.

Ravagés, pillés… et classés !

Avant de devenir monastères, les bâtiments accueillaient des temples païens. Quand les moines s’y installent, ils développent de véritables centres culturels pour y recevoir des hauts fonctionnaires arméniens. Au fil des siècles, ces monastères sont ravagés par des invasions, pillés, abîmés par des tremblements de terre. Lors d’invasions au XIe  siècle, nombre de manuscrits sont brûlés. On en retrouve néanmoins encore de superbes exemplaires à la bibliothèque Matenadaran d’Erevan (lire ci-dessus).

À noter que, dans certains monastères, on retrouvait des pièces exclusivement réservées aux civils où les notables du secteur se réunissaient pour prendre des décisions sur la gestion du territoire. Entre autres curiosités, le visiteur observera des trous dans le sol des scriptoriums. Ils étaient utilisés par les moines pour y stocker les manuscrits. Et quand ces trous étaient vides, les religieux pouvaient également y stocker du blé.

Durant l’époque soviétique, les monastères étaient sous le contrôle du ministère de la Culture et plusieurs ont fait l’objet de réparations, de chantiers de reconstruction. Inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco, ces monastères sont aujourd’hui un des gros centres d’intérêt touristiques du pays. Tout comme peuvent l’être d’autres édifices religieux d’Arménie, à l’image de la cathédrale Saint-Grégoire-l’Illuminateur d’Erevan.

Pour lire la suite cliquez sur le lien ci-après :

Destination l’Arménie : à Erevan, l’une des plus vieilles villes du monde – La Voix du Nord

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7.Courrier International

25 juin 2023

L’Arménie, refuge de l’opposition à Poutine (courrierinternational.com)

 

Reportage. 

L’Arménie, refuge de l’opposition à Poutine

 

Plus de 100 000 Russes ont fui vers l’Arménie après l’invasion de l’Ukraine. Le rejet de la guerre et du pouvoir du Kremlin mais aussi, parfois, la simple quête d’une vie meilleure en sont les principales raisons. Un reportage de la revue espagnole “5W”.

Parta“La ville est remplie de Russes qui ont des roubles”, commente Ashot Parsyan. Ce chef d’entreprise arménien a récemment ouvert un restaurant japonais à Erevan et a embauché deux serveurs russes, fraîchement débarqués dans la capitale. “Les bars et les restaurants ne désemplissent pas, poursuit-il, et il y a des gens qui viennent d’arriver et qui ont envie de travailler.”

Entre 500 000 et 1 million de personnes ont quitté la Russie depuis le début de la guerre en Ukraine. Ces chiffres ne sont ni officiels ni exacts, mais ils comprennent ceux qui fuient le régime de Poutine, ceux qui voulaient échapper à la conscription et ceux qui sont simplement partis en quête d’une vie meilleure, sachant que les sanctions occidentales entraînent une situation économique difficile en Russie.

Plongée depuis 2020 dans un après-guerre traumatisant, l’Arménie connaît une embellie économique avec l’arrivée de quelque 100 000 Russes, selon l’organisation d’accueil L’Arche, qui précise que tous les nouveaux venus ne se sont pas inscrits. À Erevan, une capitale qui prend des allures de plus en plus moscovites, non seulement les Russes travaillent comme serveurs ou livreurs, mais ils ont aussi ouvert des cafés ou des restaurants. Des commerces ou des entreprises russes essaient de s’installer ici – même si cela a aussi des conséquences négatives, comme l’inflation, qui atteignait 8,3 % à la fin de 2022, ou la récente hausse des prix des loyers à Erevan, allant parfois jusqu’à 40 % en raison de la forte demande.

“Les réfugiés, ce sont les Ukrainiens”

Aux portes du Relokant, un bar connu d’Erevan, Iaroslav Viatcheslav et Micha Komaritchev, respectivement 34 et 35 ans, réfléchissent à ce qu’ils sont devenus maintenant qu’ils ont quitté la Russie. Il n’y a pas de meilleur endroit pour le faire : les exilés russes sont appelés relokanty [de relokatsia, mot qui vient lui-même de l’anglais relocation ; le sens premier de relokant en russe est “expatrié”]. Tant Iaroslav que Micha préfèrent cette étiquette à d’autres, qui pourraient les victimiser. “Nous ne sommes pas des réfugiés, pas plus que des exilés, souligne Iaroslav. On est ici, on y est bien, on a du travail. Les réfugiés, ce sont les Ukrainiens.”

Les deux hommes ont quitté la Russie au début de la guerre, car ils ne supportaient pas de vivre dans un pays agresseur. Ils se sont connus à Erevan. Micha est journaliste, il est parti parce qu’il travaillait dans une université et qu’il ne pouvait pas y exprimer son point de vue contraire à la guerre. Aujourd’hui, il travaille à Radiovan, une radio bilingue russo-arménienne, comme monteur de vidéos. Iaroslav pratique le télétravail pour une société de logiciels.

D’autres Russes qui résident à Erevan voient les choses autrement, comme Ian Chenkman, journaliste au quotidien Novaïa Gazeta, fondé par le Prix Nobel de la paix Dmitri Mouratov en 1993 et récemment fermé en raison de ses positions critiques à l’encontre du Kremlin.

“Je ne suis par un relokant, je me considère comme un réfugié, affirme Chenkman. Les relokanty partent de leur propre volonté, et ce n’est pas [notre] cas. Poutine nous a obligés à abandonner notre pays.”

Chenkman est parti de Russie après la fermeture de son journal, alors que la guerre avait commencé depuis seulement un mois. Aujourd’hui, il télétravaille depuis Erevan pour la Novaïa Gazeta Europe, un projet lancé par des journalistes de l’ancienne Novaïa Gazeta.

Des sanctions “injustes”

La répression ou le manque de liberté ne sont pas les seules causes de départ. La situation économique née de la guerre a elle aussi pesé dans la balance. Du fait des sanctions économiques occidentales, le rouble a été dévalué, les comptes russes à l’étranger ont été bloqués et les cartes de crédit (Visa et Mastercard) ont cessé de fonctionner.

Kirill, 24 ans, prend un café au lait dans la chaîne russe de cafétérias Chokoladnitsa, installée depuis des années sur une place du centre d’Erevan. “Je n’ai rien à voir avec la guerre, explique-t-il. J’ai toujours été contre Poutine, j’ai même participé aux manifestations.” Mais il se sent maltraité par l’Occident :

“Du jour au lendemain, l’Union européenne m’a pénalisé en tant que Russe. Les sanctions sont très injustes, elles sont dirigées contre le peuple russe.”

Il dit être partisan de l’opposant Alexeï Navalny“Je ne suis pas entièrement d’accord avec ses idées, précise-t-il, mais je crois qu’il est le seul à pouvoir fédérer l’opposition contre Poutine.”

Un drapeau blanc-bleu-blanc

Nous sommes un lundi matin à Erevan, et le bureau d’accueil de la population russe, géré par l’association L’Arche, est presque vide. Au mur, le drapeau blanc-bleu-blanc de l’opposition russe, qui a été utilisé pour protester contre la guerre en Ukraine. “C’est notre drapeau, mais sans la bande rouge. Sans le sang. Ce sera le futur drapeau de notre pays”, affirme l’une des responsables du bureau, Darina Maïatskaïa, 28 ans.

L’Arche vient en aide aux Russes qui ont quitté leur pays après le déclenchement de la guerre en Ukraine. Cette organisation a entamé ses activités en mars 2022 en Géorgie voisine, avant de s’internationaliser. Elle est devenue un vaste maillage de soutien à la diaspora russe, avec plus de 2 000 bénévoles répartis dans le monde entier.

Ce bureau d’Erevan propose une aide juridique et psychologique, ainsi que des hébergements, aux personnes arrivées de Russie. “Nous avons un réseau de logements où l’on peut s’installer pendant deux semaines le temps de voir venir, de s’organiser, de trouver un travail”, note Darina. Cette même initiative fonctionne aussi en Turquie, en Pologne et au Kazakhstan. Dans une cinquantaine de pays, L’Arche propose des tchats d’aide sur Telegram, la très populaire application de messagerie russe.

Darina a quitté la Russie lorsque la police a ouvert une enquête sur la chaîne Telegram, où elle publiait des informations concernant la guerre en Ukraine. Quelques jours après son départ, un groupe d’agents a frappé à la porte de chez elle. Mais elle était déjà en Arménie. La chaîne, qui compte 9 000 abonnés sur le seul oblast de Tver, au nord de Moscou, “continue à fonctionner, et elle est le seul média qui dise la vérité à Tver”, sourit Darina.

La guerre des mensonges

Quelques jours après le lancement de ce que le Kremlin a appelé l’opération militaire spéciale”, dénomination malheureuse, la Douma adoptait à l’unanimité une loi qui punit de peines pouvant aller jusqu’à quinze ans de prison la diffusion de “mensonges” sur les forces armées. Cette loi laissait à l’État lui-même la faculté de juger ce qui relève du mensonge, portant atteinte à la liberté d’expression et mettant dans la ligne de mire tous ceux qui s’opposent à la guerre. Ce dispositif est l’un des éléments moteurs de l’exode.

Il y a encore aujourd’hui des citoyens qui arrivent en Arménie, mais au compte-gouttes. Les deux temps forts de cet exode ont été mars 2022, juste après le début de la guerre, et septembre de la même année, quand la Russie a appelé 300 000 réservistes au front. Des dizaines de milliers de jeunes hommes ont aussitôt déserté.

Trois jeunes sont assis autour d’une table en plastique, dans une salle du bureau de L’Arche, où des événements sont souvent organisés. Ils parlent des difficultés économiques de l’exil. Ils sont tous ici pour échapper à la conscription.

Virage diplomatique

Dans son ancien travail, raconte Mikhaïl, 24 ans, aujourd’hui livreur, l’ambiance “était insupportable, tout le monde était pour la guerre, ils disaient du mal des Ukrainiens”. Il est parti seul, parce que sa famille elle aussi était derrière Poutine. Quand il est arrivé en Arménie, il a commencé à travailler comme maçon, mais il gagnait peu. Anton, 32 ans, était employé dans un magasin de sport en Russie. Mais quand on ne parle pas arménien, il est difficile de trouver un poste équivalent à Erevan. Pavel, homme taciturne, est parti à cause de la mobilisation. Et il ne répète qu’une seule chose :

“Je ne veux pas aller à la guerre. Je ne veux pas.”

La dernière guerre du Haut-Karabakh, territoire contesté entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, s’est achevée par le déploiement d’une mission de paix russe, avec un contingent de 2 000 soldats, en vertu de l’accord de cessez-le-feu signé par la Russie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan en octobre 2020. Le fait que la Russie ait un pied en Arménie pourrait constituer une source d’insécurité pour les opposants ayant fui vers l’Arménie. Yan Chenkman, le journaliste de Novaïa Gazeta réfugié à Erevan, a enquêté sur le sujet.

Carte de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan. COURRIER INTERNATIONAL

 

“Rien ne prouve qu’il y ait une collaboration entre les services de renseignement russes et arméniens”, tempère-t-il. L’actuel gouvernement, avec à sa tête Nikol Pachinian, leader de la révolution de 2018, met tout en œuvre pour se débarrasser de la présence russe. En décembre, Pachinian a refusé de signer la déclaration finale du sommet de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), dirigée par la Russie et dont l’Azerbaïdjan fait également partie. Il a fait valoir qu’il n’avait pas l’intention de défendre les pays membres.

Depuis le cessez-le-feu de 2020, plus de 400 personnes – pour la plupart combattantes – sont mortes dans le conflit. Début décembre, l’Azerbaïdjan a décidé de fermer le corridor de Latchine, voie d’accès entre l’Arménie et le Haut-Karabakh. Pachinian a demandé à Poutine l’intervention de la Russie. En vain. Le dirigeant arménien semble maintenant se rapprocher de l’Union européenne, qui en février a déployé une mission civile d’observation à la frontière arménio-azérie.

Ici, ils peuvent parler librement

En tant qu’ancienne république soviétique, l’Arménie offre des avantages administratifs aux Russes. C’est l’un des pays où ils peuvent voyager sans visa ni passeport. Le russe est parlé dans les rues et est encore enseigné dans les écoles. Les Russes ont aussi des raisons affectives de choisir l’Arménie. Les liens entre les deux pays, quoique complexes, sont étroits. La Russie a accueilli pendant des années la diaspora arménienne : sur les 8 millions d’Arméniens qui vivent dans le monde, plus de 1 million sont installés dans la fédération russe.

Bon nombre des Russes exilés en Arménie s’y sont rendus seuls, contre l’avis de leur famille. Certains racontent qu’ils participaient seuls aux manifestations, qu’il n’y avait pas de possibilité d’organiser une opposition en Russie. En Arménie, ils peuvent parler librement. Ils ont organisé des manifestations devant l’ambassade russe. Pour eux, l’Arménie est une vraie démocratie. Ils expriment sans crainte le souhait de voir l’Ukraine gagner la guerre.

“Les opposants représentent un pourcentage très faible des exilés”, avance le journaliste Ian Chenkman.

“Ces exilés ne sont peut-être pas favorables à Poutine, mais la plupart d’entre eux sont des libéraux, ils veulent vivre à l’européenne et n’interviendront pas pour s’opposer au régime.”

Erevan regorge de Russes qui sont contre la guerre, mais on n’y voit flotter aucun drapeau ukrainien. Ici, nulle trace du bleu et jaune si fréquent en Europe, et aussi dans la Géorgie voisine. L’Ukraine a vendu des armes à l’Azerbaïdjan pendant la dernière guerre. Pour les Arméniens, c’est impardonnable.

“Du sang neuf”

La station Radiovan a embauché quelques-uns des journalistes russes exilés en Arménie. Ils diffusent la plus grande partie de la programmation en arménien, mais aussi certaines émissions en russe. “Cela a apporté un sang neuf à la radio, se réjouit Valeria Sadtchikova, la chef de production de la station. Et ça a été une chance de pouvoir intégrer leur point de vue sur la guerre en Ukraine dans nos contenus.” Mais la radio a dû s’attaquer à certaines questions sensibles :

“Quand la guerre a débuté en Ukraine, nous étions plongés dans un après-guerre encore douloureux. Pour nous, c’est très difficile de soutenir l’Ukraine, parce qu’elle est du côté de l’Azerbaïdjan. Et eux [les nouveaux collaborateurs], ils le comprennent très bien.”

 

Les opposants russes en Arménie considèrent eux aussi d’un œil sceptique la participation de leur pays au conflit entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie à propos du Haut-Karabakh. Ils critiquent les forces déployées et les accusent de ne pas parvenir à maintenir la paix.

Revenir sur leurs pas semble désormais compliqué pour les relokanty, qu’ils se reconnaissent ou non sous cette étiquette. Ils ne savent pas quand ils rentreront en Russie.

Meritxell Verdaguer

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USA

 

7.Le Courrier d’Erevan

26 juin 2023

Washington – Reprise des pourparlers (courrier.am)

Washington – Reprise des pourparlers

Bakou accepte finalement d'envoyer son ministre des Affaires étrangères à Washington pour un nouveau round des négociations avec l'Arménie dans le cadre du processus de paix.

Initialement prévu pour se tenir le 12 juin dans la capitale américaine, le rendez-vous des chefs de la diplomatie arménienne et azerbaïdjanaise avait été reporté sine die -et sans en communiquer la raison- à la demande de Bakou. Laissés sur leur faim, nombre d'observateurs avaient alors évoqué la concomitance des élections présidentielles et législatives en Turquie. Dimanche 25 juin dans la soirée, les médias azerbaïdjanais, l'agence APA en tête, confirmaient de façon étrange le prochain déplacement de Jeyhun Bayramov aux États-Unis et la reprise des négociations directes, « selon les informations publiées par le ministère arménien des Affaires étrangères »…

La rencontre devrait donc se tenir dès demain, mardi 27 juin, même si du côté du département d'État américain, à l'heure où nous publions, la nouvelle n'est pas encore officiellement confirmée, Ararat Mirzoyan serait d'ailleurs arrivé sur place dans la nuit.

La reprise des pourparlers s'effectuera cette fois encore dans un contexte de regain des tensions, d'accrochages militaires quotidiens aux frontières de l'Arménie et d'aggravation plus que préoccupante de la situation sécuritaire et humanitaire au Karabagh.

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France

 

8.Le Figaro

19 juin 2023

Haut-Karabakh : un maillot d'Olivier Giroud vendu aux enchères pour les chrétiens d'Arménie (lefigaro.fr)

Haut-Karabakh : un maillot d'Olivier Giroud vendu aux enchères pour les chrétiens d'Arménie

Par Mayeul Aldebert

 

Le joueur avait porté ce maillot en quart de finale de la coupe du monde 2022, où la France l'avait emporté contre l'Angleterre. Il a été vendu 35.000 euros.

Un maillot du meilleur buteur de l'histoire de l'équipe de France a été mis aux enchères la semaine dernière au profit des chrétiens d'Arménie. Porté par Olivier Giroud pour le match de la coupe du monde 2022 à l'issue duquel la France s'est qualifiée pour les demi-finales aux dépens de l'Angleterre, le maillot a été vendu 35.000 euros à un acheteur anonyme.

Le 10 décembre 2022, Olivier Giroud, qui est devenu récemment le troisième joueur le plus capé de l'histoire de la sélection égalant Thierry Henry, marquait d'une tête à la 78ème minute le but de la qualification contre l'Angleterre qui s'inclinait (1-2) contre les bleus.

La vente de ce maillot a été réalisée lors de la Nuit pour la mission, une soirée de levée de fonds à destination de projets d'évangélisation chrétienne. L'argent récolté doit revenir à deux associations qui soutiennent les chrétiens persécutés dans le monde, et plus particulièrement pour les chrétiens d'Arménie.

Foi chrétienne

La première, Portes Ouvertes, est une association protestante déjà soutenue par le joueur de l'équipe de France. La seconde, l'Aide pour l'Eglise en Détresse (AED), est l'équivalente catholique pour la défense des chrétiens persécutés dans le monde. «Les fonds seront fléchés pour les chrétiens d'Arménie en particulier, et notamment les chrétiens du Haut-Karabakh», précisent les organisateurs de la Nuit pour la mission. Depuis le 12 décembre dernier, l'Azerbaïdjan a instauré un blocus de cette région, empêchant toute communication de la population avec l'Arménie.

Olivier Giroud, sollicité par les organisateurs, a aussi fait don, en plus de ce maillot, d'une de ses paires de crampons qui a été adjugée sous la forme d'une tombola. L'heureux gagnant participait à distance.

Le joueur français, doyen de l'équipe de France, n'a jamais caché sa foi chrétienne. Il confiait au Figaro, avant la finale de la coupe du monde, prier et réciter un psaume avant les grands matchs. «Parler avec mes frères dans le Christ et mon pasteur m'apporte des réponses, de l'apaisement, du calme», disait-il aussi avant la compétition.

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9. Géopolitique de l’Arménie

Tigrane Yégavian

Préface de Gérard Chaliand

Géopolitique

En 2020, une guerre désastreuse a fait perdre aux Arméniens une partie de l'enclave du Haut-Karabagh, ainsi que le glacis qui l'entourait. Ces territoires, contrôlés depuis le début des années 1990, sont passés aux mains de l'Azerbaïdjan, appuyé sur une coalition hétéroclite menée par la Turquie. L'attitude des alliés de l'Arménie, en particulier la Russie, n'a pas été aussi franche qu'espérée. Ce qui a conduit au cessez-le-feu humiliant du 9 novembre 2020. De plus, les exactions de l'armée azerbaïdjanaise sont perçues comme une réplique du génocide de 1915, un crime toujours nié par les voisins immédiats de l'Arménie. Cette nation pluri-millénaire sans tradition étatique récente, doit aujourd'hui analyser les raisons d'un tel désastre, apprendre à survivre dans un environnement géopolitique hostile et réinventer sa relation à une diaspora importante et influente, pour un si petit État. C'est ce que se propose de faire cet ouvrage qui se veut avant tout pédagogique et prospectif.

Géopolitique de l'Arménie — Les éditions Bibliomonde