La police kosovare a  fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants serbes qui protestaient contre la prise de fonction de maires albanais dans les localités majoritairement serbes du nord du Kosovo.

Ces édiles ont été désignés par des élections locales organisées par les autorités kosovares le 23 avril dans 4 municipalités en majorité peuplées de Serbes qui ont très largement boycotté ce scrutin: seuls quelque 1500 électeurs, sur environ 45'000 inscrits, y ont pris part.

Les manifestants réclament le retrait des forces spéciales de la police kosovare dans la région depuis plusieurs jours.

Au cours d'une visite au Kenya, le ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov a confirmé que "les Serbes combattaient pour leurs droits dans le nord du Kosovo".

Il a dit que l'armée serbe était en état d'alerte maximale & que la décision "sera prise par le président serbe".

"Une grande explosion menace au coeur de l'Europe, où l'Otan a mené en 1999 une agression contre la Yougoslavie", Serguei Lavrov, évoquant l'intervention de 1999 de l'Otan contre Belgrade .

Le nord du Kosovo, est une ancienne province serbe qui a proclamé en 2008 son indépendance, jamais reconnue par la Serbie.

Quelque 120 000 Serbes vivent au Kosovo, peuplé d'1,8 million d'habitants albanais.

Les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, l'Italie et l'Allemagne ont appelé les autorités du Kosovo "à revenir immédiatement sur leur décision" de déployer leurs forces spéciales, ajoutant être aussi "préoccupés par la décision de la Serbie de relever le niveau de préparation de ses forces armées".

sources ; B.F. ,KFOR , Serguei Lavrov