OTC
Les Azerbaïdjanais ont ouvert le feu en direction des positions arméniennes à Sotk
Dans la soirée du 16 avril, les forces armées azerbaïdjanaises ont ouvert le feu avec des armes de différents calibres en direction des positions arméniennes à Sotk. Le bureau de presse du ministère arménien de la Défense indiquait que la partie arménienne n’a, fort heureusement, aucune perte à déplorer.
D’autre part, le ministère de la Défense de l’Azerbaïdjan a démenti les informations sur le bombardement des positions de l’armée arménienne à la frontière, affirmant que ces affirmations ne correspondent pas à la réalité
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2.Nor Haratch
18 avril 2023
Bayramov demande la libération immédiate des Azerbaïdjanais arrêtés en Arménie
Le 17 avril, le ministre des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan, Djeyhun Bayramov, lors des négociations à Bakou avec Luis Bono, le conseiller principal pour les affaires du Caucase du Sud du Département d’État américain, a exigé la libération immédiate des soldats azerbaïdjanais, Akshin Babirov et Huseyin Akhundov, qui avaient traversé la frontière arméno-azerbaïdjanaise dans la section de Nakhitchevan et avaient été arrêtés en Arménie.
Selon l’agence APA, Bayramov a déclaré que les deux Azerbaïdjanais avaient été pris en otage et que des violences physiques avaient été infligées à l’un d’eux.
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3.Nor Haratch
15 avril 2023
OUZBÉKISTAN – Mirzoyan présente à Lavrov les détails de la provocation de la partie azerbaïdjanaise dans le village de Tegh
Le ministre arménien des Affaires étrangères, Ararat Mirzoyan, a eu un entretien privé avec le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, le 14 avril. La rencontre a eu lieu dans le cadre de la session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de la CEI qui s’est tenue à Samarkand.
Selon « Armenpress », les interlocuteurs ont discuté de questions relatives à la sécurité et à la stabilité régionales.
Les deux ministres ont échangé leurs points de vue sur la normalisation des relations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, la délimitation et la sécurité des frontières, le déblocage de toutes les liaisons économiques et de transport dans la région, et la question du Haut-Karabakh.
Ararat Mirzoyan a présenté les détails de la provocation menée par les forces armées azerbaïdjanaises le 11 avril près du village de Tegh, dans la province arménienne de Syunik, notant qu’il s’agissait d’une nouvelle manifestation de la politique agressive de l’Azerbaïdjan.
La situation dans le Haut-Karabakh causée par le blocus du Corridor de Berdzor par l’Azerbaïdjan, qui dure depuis quatre mois, a été évoquée. La nécessité de mettre fin au blocus conformément aux engagements pris dans la déclaration trilatérale du 9 novembre 2020 a été soulignée.
Au cours de la réunion, les ministres des Affaires étrangères ont également abordé des questions de l’agenda bilatéral.
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4.Nor Haratch
15 avril 2023
PARIS – Conférence à la Sorbonne sur le blocus de l'Artsakh – Nor Haratch
PARIS – Conférence à la Sorbonne sur le blocus de l’Artsakh
Le jeudi 13 avril, une importante conférence s’est tenue dans la prestigieuse Sorbonne ayant pour titre « Le blocus dans le Haut-Karabagh (Artsakh) », et pour sous-titre « La force prime-t-elle le droit ? »
On doit cette initiative à l’historien du droit français, maître de conférences dans les facultés de droit, spécialiste de l’histoire du droit canonique arménien et byzantin de l’Antiquité et du Moyen Âge, le prof. Aram Mardirossian.
Environ deux cents participants, parmi lesquels Mme Hasmik Tolmajian, ambassadrice d’Arménie en France, et Hovhannès Guévorkian, représentant permanent de l’Artsakh, ont suivi avec intérêt les témoignages et exposés de spécialistes de la géopolitique, de la sphère humanitaire et du droit international concernant la situation actuelle si préoccupante en Artsakh.
Dans son discours d’introduction, Aram Mardirossian a en particulier mentionné tous les points du droit international violés clairement par le blocus du corridor de Berdzor. Il a également fermement fustigé les dirigeants azerbaïdjanais et turc, tout en regrettant que la France ne définisse pas une position plus claire aux côtés des Arméniens.
La conférence s’est spécialement penchée sur la situation chaotique et inquiétante créée par l’attitude belliqueuse de l’Azerbaïdjan envers les Arméniens dans le Caucase et en particulier en Artsakh.
Hovhannès Guévorkian, naturellement très préoccupé et touché par le contexte actuel, a présenté la situation en détail, qui ne peut être qualifiée autrement que de tragique.
Puis Tigran Yegavian, chercheur au CF2R, a pris la parole. Son intervention était centrée sur les relations de l’Arménie et des Arméniens avec leurs voisins, du passé à nos jours, à l’aide de projection de cartes de l’Arménie et de l’Artsakh, concernant le conflit avec l’Azerbaïdjan. A la fin de son discours, Yegavian s’est concentré sur la stratégie de l’Azerbaïdjan, la rhétorique nationaliste d’Aliev, qui rend la vie des Arméniens d’Artsakh impossible.
Lui a succédé Alain Boinet, engagé dans des activités humanitaires depuis 1990. il est également président de la revue « Défis humanitaires ». Boinet a assuré de son soutien indéfectible à la reconstruction de l’Artsakh et pour répondre à ses besoins. Il a déclaré qu’il partage entièrement le point de vue de Bernard Kouchner selon laquelle la solution doit être exclusivement politique, sinon la guerre devient inévitable.
Le rédacteur en chef adjoint du Figaro Magazine, Jean-Christophe Buisson, qui a ensuite pris la parole, a insisté sur la nécessité de sanctionner Aliev. Il a mis l’accent sur la nature indissociable de l’Artsakh et de l’Arménie. « Si nous abandonnons l’Artsakh, nous abandonnons l’Arménie, et vice versa », a-t-il souligné. Evoquant longuement toutes les agressions de l’Azerbaïdjan, dont le peuple d’Artsakh est victime, il a mentionné qu’« il est de notre devoir de lui témoigner le plus grand soutien ». Buisson a laissé apparaître une lueur d’espoir lorsqu’il a fait référence d’un convoi humanitaire international probable vers l’Artsakh. Il a également souligné la nécessité d’utiliser le nom d’Artsakh pour qualifier le pays, notant que l’origine du nom du Haut-Karabakh n’est pas claire. Il a souvent “coloré” ses propos avec de nombreuses photographies prises par Antoine Agoudjian sur place.
Le discours de clôture de la conférence a été prononcé par l’avocat et écrivain Me Frederic Forgues. Avec l’appui de nombreux documents projetés sur l’écran, il a fait des analyses techniques du droit international pour parler des circonstances liées au crime de génocide. Il a déclaré que le plus important est « de pouvoir donner une réponse légale à la situation illégale ».
À la fin de la conférence, Aram Mardirossian a annoncé qu’il projetait d’organiser prochainement un nouveau débat.
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5.Les Nouvelles d’Arménie
18 avril 2023
L’Artsakh est assiégé depuis 124 jours, environ 230 millions de dollars de dommages ont été causés à son économie
L’Artsakh est assiégé depuis 124 jours. Le Centre de l’information à Stepanakert, a publié des statistiques mises à jour.
La crise s’aggrave dans toutes les secteurs, de la santé à l’agriculture, des transports à l’énergie.
Les patients ne peuvent être transportés que par les véhicules de la Croix-Rouge, le nombre de fermetures d’entreprises augmente et le nombre de chômeurs établit de nouveaux records.
860 entités commerciales ont suspendu leurs activités, et les autres fonctionnent avec le soutien de l’État ou partiellement.
Depuis le blocus, environ 230 millions de dollars de dommages ont été causés à l’économie de l’Artsakh, entraînant un déficit d’environ 26 % du PIB.
Krikor Amirzayan
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6.Les Nouvelles d’Arménie
13 avril 2023
L’Express : Haut-Karabakh : aux confins de l’Arménie, un drame à huis clos
L’hebdomadaire L’Express de cette semaine (N°3745 du 13 au 19 avril 2023) consacre un reportage de 3 pages sur l’Arménie, signé d’Olivier Weber.
L’Express écrit : L’enclave arménienne subit un blocus depuis plusieurs semaines. Mais c’est l’existence même de l’Arménie, prise en tenaille entre la Turquie et l’Azerbaïdjan, qui est menacée.
Jermuk est une bourgade de montagne qui aime autant prendre les eaux que tutoyer les sommets. Aux confins de l’Arménie, à plus de deux mille mètres d’altitude, ce relais thermal est réputé pour ses cures qui ont longtemps attiré les vacanciers du monde entier. Sa petite station de ski est, elle aussi, appréciée des voyageurs et de la diaspora arménienne. Les deux joyaux, de neige et d’eau, sont désormais dans la ligne de mire des envahisseurs azéris.
Au-dessus du Grand Hotel Jermuk, les pentes enneigées ont vu débouler à l’automne dernier les soldats de l’Azerbaïdjan, qui empiètent depuis sur le territoire souverain de l’Arménie. En dessous, 200 curistes – des Russes, des Italiens, Français et Américains – ont été pris dans la nasse des bombardements à l’obus et au missile Smerch en pleine nuit, dans le cul-de-sac du haut val. Depuis la terrasse de l’hôtel balayée par un vent glacial, on distingue les positions ennemies sur une crête, au nord-est. « La vie n’est plus la même ici, se lamente Gagik Stepanyan, le directeur de l’hôtel. Les curistes sont partis ; et nous, nous sommes soumis au péril des canons azéris. Ils peuvent descendre aisément, même si nos forces résistent. » Sur ces thermes plane désormais une autre odeur de soufre.
A deux pas, le directeur de la station de ski grimpe vers les sommets, au-dessus des deux pistes désertées, grâce à un remonte-pente endommagé par les bombardements puis réparé tant bien que mal. Ses seuls usagers sont les soldats de l’armée arménienne qui ravitaillent les tranchées sur les crêtes. Natif de Jermuk, Armen Tadevosyan désigne les traces des attaques et des fragments d’obus devant la casemate qui lui sert de bureau. La forêt alentour a brûlé avec la mitraille. En contrebas, la ville blanche, bordée par une mine d’or qui suscite toutes les convoitises, est plongée dans une nouvelle veillée d’armes. Lire la suite dans L’Express.
Krikor Amirzayan
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7. ARMENPRESS
17 avril 2023
Les États-Unis soutiennent le processus de normalisation des relations entre l’Arménie et la Turquie
Le 17 avril, Ruben Rubinyan, vice-président de l’Assemblée nationale, représentant spécial de l’Arménie dans le processus de normalisation des relations arméno-turques, a rencontré la secrétaire d’Etat adjointe Erika Olson, a appris ARMENPRESS auprès du Parlement arménien.
À la demande de l’invitée, Ruben Rubinyan a présenté les détails du processus de normalisation des relations entre l’Arménie et la Turquie. Erika Olson a déclaré que les Etats-Unis soutenaient ce processus.
Les parties ont souligné l’importance d’une mise en œuvre rapide de l’accord sur l’ouverture de la frontière terrestre aux citoyens de pays tiers et aux détenteurs de passeports diplomatiques cet été.
Le vice-président de l’Assemblée nationale a présenté la situation dans le Haut-Karabakh.
Les parties ont également discuté de questions liées à la sécurité et à la stabilité régionales.
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8.Les Nouvelles d’Arménie
18 avril 2023
La mine d’or arménienne de Sotk sous le feu azéri – Nouvelles d'Arménie en Ligne (armenews.com)
La mine d’or arménienne de Sotk sous le feu azéri
La mine d’or arménienne de Sotk, au sud-est du lac Sevan, a-t-elle été jugée elle aussi dangereuse pour l’environnement par les autorités d’Azerbaïdjan, dont les troupes sont stationnées sur les hauteurs environnantes, dont la ligne de crète marque une frontière arméno-azérie sujette à contestation ? Toujours est-il que ces mêmes autorités azéries, qui ont pris prétexte de prétendus dommages environnementaux occasionnés par des mines de cuivre et d’or exploitées depuis plus d’une décennie par les Arméniens du Karabagh pour orchestrer le 12 décembre dernier, le blocage par de pseudo-manifestants écologistes azéris du corridor de Latchine, la seule route reliant l’Arménie au Karabagh, sous blocus depuis, ont ordonné le pilonnage de la plus importante mine d’or de l’Arménie. Celle-ci, située à une portée de canon des positions azéries, était toujours visée, lundi 17 avril, pour la troisième journée consécutive, par des tirs assez intenses pour que la direction décide d’en suspendre l’exploitation. Un préjudice important pour l’économie locale et nationale à laquelle cette exploitation minière contribue pour une part importante. Cet important gisement aurifère, exploité depuis l’époque soviétique, mais dont l’Arménie ne contrôlait pas alors la production, dont l’acheminement vers d’autres régions de l’ex-URSS était effectué par convois ferroviaires sur une voie ferrée aménagée spécialement à cet effet longeant la rive orientale du lac Sevan jusqu’à la région septentrionale du Tavoush et au-delà la Géorgie, avait connu un nouveau départ après l’indépendance de l’Arménie. Maître désormais des ressources de son sous-sol, l’Arménie avait procédé à d’importants investissements pour en moderniser les infrastructures vieillissantes, et avait même étendu le bassin minier de Sotk après sa victoire sur l’Azerbaïdjan dans la première guerre du Karabagh, qui lui donnait accès aux gisements situés dans les territoires jusque-là azéris passés sous son contrôle. Après sa défaite dans la deuxième guerre du Karabagh de l’automne 2020, l’Arménie avait dû céder ces territoires et le bassin minier dans le prolongement de Sotk, dont les autorités azéries avaient aussitôt repris possession. Mais il semble que cela ne soit pas assez pour Bakou, qui accentue ses pressions sur l’Arménie en s’en prenant à ce site frontalier arménien, qui est un des fleurons de l’industrie minière de l’Arménie et emploie plus de 700 salariés. “Les opérations dans la mine ont été suspendues samedi matin, et n’ont toujours pas repris en raison de tirs réguliers”, a déclaré Ruzanna Grigorian, une porte-parole de la compagnie russe GeoProMining Gold qui exploite cet important gisement. Grigorian a précisé que les 300 employés qui travaillaient sur le site avaient été évacués lundi matin après avoir été à nouveau la cible de tirs azéris. “Dès que les équipes se mettaient au travail, que ce soit ce matin, hier matin ou samedi matin, les tirs reprenaient et nous avons dû les évacuer pour des raisons de sécurité ”, a-t-elle indiqué au Service arménien de RFE/RL. “Nous nous préparions à travailler aujourd’hui, mais ils nous en ont empêché ”, a indiqué l’un des employés, en ajoutant : “Dès qu’il y a une activité à la mine et qu’on se met au travail, ils commencent à tirer ». Le ministère arménien de la défense a accusé les forces azerbaïdjanaises d’avoir ouvert le feu dans la soirée de dimanche sur ses troupes qui se déployaient aux abords du site minier de Sotk. Il a précisé que ces tirs n’avaient fait aucun blessé dans leurs rangs en ajoutant que la situation sur le terrain était “relativement stable” le lendemain matin. L’armée azerbaïdjanaise, comme à l’accoutumée, a nié avoir violé le régime de cessez-le-feu dans la région. Les opérations minières à Sotk ont dû cesser trois jours après une nouvelle tension dans une autre région frontalière, à Tegh, qui avait fait quatre morts dans les rangs arméniens et trois chez les Azéris. La situation semble être revenue au calme depuis dans la région de Tegh.
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9.Les Nouvelles d’Arménie
18 avril 2023
Des soldats azéris participeront à des exercices militaires organisés à Kars
Des militaires azéris participeront à des exercices militaires organisés à Kars ancienne capitale de l’Arménie, aujourd’hui occupée par la Turquie.
Des soldats et officiers azéris viennent de se rendre en Turquie pour participer aux exercices tactiques conjoints Heydar Aliyev-2023 dédiés au 100e anniversaire de Heydar Aliyev, le père de l’actuel dictateur azéri.
L’objectif principal des exercices tactiques conjoints organisés à Kars est d’assurer la coordination des troupes pendant la bataille, d’améliorer le commandement et le contrôle, d’échanger des expériences et d’accroître le professionnalisme du personnel militaire. Source Lurer.am
Krikor Amirzayan
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10.Le Courrier d’Erevan
18 avril 2023
L'Arménie prête à se retirer en deçà d'une zone de sécurité le long de ses frontières de 1991
Lors de la session gouvernementale du 13 avril, Nikol Pashinyan est revenu sur les évènements de Tegh en début de semaine et s'est dit prêt à suivre les recommandations européennes quant à l'établissement d'une zone démilitarisée, tout le long de la frontière avec l'Azerbaïdjan.
Par Olivier Merlet
« Malgré tous nos efforts, nous n'avons malheureusement pas réussi à mettre en œuvre sans escalade le déploiement des gardes-frontières dans la section du village de Tegh à la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan », a finalement reconnu le chef du gouvernement qui proposait d'en soumettre le tracé aux cartographes il y a tout juste une semaine. « La situation dans la section du village de Tegh créée depuis le 30 mars nécessite une enquête détaillée, y compris l'évaluation de nos actions en termes de sécurisation initiale de cette partie de la frontière ».
Invoquant cette nécessité, Nikol Pashinyan a repris à son compte le contenu d'un message de l'Union européenne communiqué la veille, suite aux affrontements sanglants du 11 avril. Le même jour d'ailleurs, d'autre incidents frontaliers s'étaient produits, sans faire de victimes cette fois, du côté de Vardenis dans la province de Gegharkunik.
« En l'absence d'une frontière délimitée, la ligne de 1991 [NDLR : conformément à la déclaration d’Alma-Ata cette année-là] doit être respectée et les forces des deux parties [arméniennes et azerbaïdjanaises, NDLR] doivent se retirer à des distances sûres de cette ligne afin d'éviter que des incidents similaires ne se produisent » recommandait le texte de l'Union européenne.
« Je considère qu'il est nécessaire de souligner que l'Arménie est prête à prendre une telle mesure tout au long de la ligne frontalière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan de 1991. Le retrait des forces armées des deux parties de cette frontière à une distance sûre est une garantie fiable de la stabilité de la situation. […] Nous avons exprimé notre volonté à cet égard depuis 2021, et cette action découle de la logique des accords quadrilatéraux de Prague et trilatéraux de Sotchi » a repris Nikol Pashinyan, ne manquant de fustiger leur non-respect par l'Azerbaïdjan ainsi son « approche non constructive » interdisant la mise en œuvre de cette solution.
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11.Le Courrier d’Erevan
18 avril 2023
Écologie et archéologie pour le maire de Lyon à Erevan (courrier.am)
Écologie et archéologie pour le maire de Lyon à Erevan
Pour sa deuxième journée de déplacement officiel dans la capitale arménienne, le maire de la capitale des Gaules, a visité, le 11 avril, le parc de Lyon et le musée d’Erebuni.
Par Allan Branger
Après sa visite au mémorial du génocide et un passage à l’Université française, Grégory Doucet et sa délégation étaient attendus le 11 avril au parc de Lyon – justement – ainsi rebaptisé en 2011 suite au financement de son réaménagement par la troisième ville de France. Tigran Avinyan, troisième adjoint et candidat au fauteuil de maire d'Erevan aux prochaines élections municipales l'y attendait pour la plantation symbolique de quatre nouveaux arbres.
« Another tree in the forest »
À l'unisson et pelles à la main, les édiles des cités jumelées ont disposé de façon très paysagère, trois érables de Cappadoce et d'un “Catalpa ordinaire" d’Amérique du Nord.
« Another brick in the wall » s'est exclamé Tigran Avinyan en recouvrant de terre les racines du dernier arbre, « une brique de plus dans le mur que nous construisons » semblait-il vouloir dire. « Another tree in the forest ! » lui a fièrement répondu Grégory Doucet,« ces arbres sont le symbole qui représente la durabilité de l’amitié franco-arménienne » .
Après avoir réaffirmé leurs attachements communs, les deux hommes politiques ont échangé une franche poignée de main et ont pris congé l'un de l'autre avant de se diriger, pour la délégation française, vers le site archéologique d'Erebuni.
Petit instant de frayeur sur la route pavée qui gravit la colline menant à la forteresse urartéenne lorsque le véhicule du maire de Lyon s'est mis à patiner et glisser sur le revêtement. Grégory Doucet est finalement descendu de voiture pour finir à pied les derniers cent mètres de l'ascension, suivi comme il se doit, du reste de sa délégation.
Le lieu de la naissance d’Erevan
« C’est un grand honneur de vous recevoir là où est née Erevan » a déclaré Miqayel Badalyan, directeur du musée-réserve d'Erebuni en accueillant ses hôtes. Ce dernier, prenant le tète de la visite, a guidé le maire de Lyon sur la place centrale de l'édifice vers l'un des murs orné d'un bloc de pierre massif et gravé de caractères cunéiformes attestant de la fondation de la cité d'"Erebu-ni", la future Erevan. Des archéologues français et arméniens coopèrent chaque année pour des campagnes de fouilles en quête de vestiges du passé. Les chantiers situés autour et dans le site millénaire révèlent peu à peu leurs secrets et mystères.
La visite du site s'est achevée par celle du musée proprement dit en contrebas de la forteresse.
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108 ans après le génocide de 1915 et alors que les 120 000 Arméniens d'Artsakh sont victimes d'un blocus illégal et criminel imposé par le régime autoritaire d'Aliyev, il est plus que jamais nécessaire de manifester notre soutien au peuple arménien, toujours en proie au panturquisme.
photo : Armineh JOHANNES arminehjo@hotmail.com