Le premier groupe bancaire suisse UBS rachète son rival en difficultés Credit suisse avec d'importantes garanties du gouvernement, qui espère ainsi avoir échappé à une crise majeure et regagner la "confiance" des investisseurs du monde entier.
Du Trésor américain à la Banque centrale européenne (BCE) en passant par Londres, l'annonce de ce rachat a été saluée par plusieurs pays et banques centrales qui craignaient un emballement des marchés, fébriles par la récente faillite de la Silicon Valley Bank aux Etats-Unis.
Le montant du rachat de Credit suisse,s'élève à 3 milliards de francs suisses (3,02 milliards d'euros), payables en actions UBS. Elle crée un géant bancaire comme la Suisse n'en avait jamais connu et suscite des inquiétudes sur de possibles suppressions d'effectifs.
"C'est le meilleur moyen d'assurer la confiance", a dit le président de la Confédération helvétique, Alau cours d'un point de presse . Cette solution "n'est pas seulement décisive pour la Suisse (…) mais pour la stabilité de l'ensemble du système financier" mondial,.
La ministre des Finances, Karin Keller-Sutter, a déclaré que la faillite de Credit suisse aurait pu provoquer "des dommages économiques irréparables". "Pour cette raison, la Suisse doit assumer ses responsabilités au-delà de ses propres frontières." La présidente de la BCE Christine Lagarde a salué "l'action rapide" des autorités suisses et estimé que ce rachat allait "contribuer à rétablir des conditions de marché ordonnées".
photo : D.R.