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IL FAUT SAUVER LES 120.000 ARMENIENS D'ARTSAKH ! »
FIGAROVOX/TRIBUNE – En cette période de Noël, 200 intellectuels, écrivains, artistes et personnalités de la culture, dont Sylvain Tesson, Carole Bouquet et Philippe Katerine, se mobilisent pour les 120.000 Arméniens d'Artsakh (Haut-Karabakh), menacés d'épuration ethnique par l'Azerbaïdjan.
En cette période de Noël où nous rejoindrons les nôtres, où nous nous réjouirons de célébrer la famille au-delà de toute frontière religieuse, où nous serons peut-être nombreux à avoir une pensée pour ceux qui sont seuls ou dans la souffrance, rappelons-nous que les Arméniens du Haut-Karabakh, sont coupés depuis près de deux semaines du reste du monde par l'Azerbaïdjan.
À l'heure où nos enfants découvriront leurs cadeaux, les parents des 30.000 enfants du Haut-Karabakh aspireront à une seule chose : préserver la vie, l'avenir des leurs dans ces hautes montagnes où leurs ancêtres sont nés il y a plus de deux mille ans, et leur éviter une lente asphyxie.
Après la guerre, après les bombes au phosphore, les tortures, qui ont brisé tant de vies en 2020, voilà en effet la dernière perversion conçue par la dictature azerbaïdjanaise : bloquer le corridor de Latchine, unique voie d'accès des Arméniens d'Artsakh/Haut-Karabakh vers l'extérieur. Conséquence : des familles séparées, des pénuries s'aggravant de jour en jour, l'absence de secours médicaux qui a déjà coûté une vie et menace plusieurs malades en soins critiques, dont des enfants.
Courage admirable de ces gens pleins de dignité qui ne cèdent pas à la panique et s'organisent, car ils résistent et résisteront jusqu'au bout. Mais ils comptent sur nous, et nous ne pouvons nous dérober à leur appel. Étrange Noël 2022. Nous fêtons la naissance d'un roi de la pauvreté et de la paille venu porter aux hommes la chaleur de sa lumière. C'est cette date que choisit à dessein un dictateur du pétrole et des points de croissance pour plonger une population dans la nuit et le froid.
Quel avenir en effet offrirons-nous à nos enfants, si nous donnons raison à la dictature, à la barbarie, contre l'une de nos plus anciennes civilisations, contre un peuple frère, lié à nous depuis des siècles, contre un peuple pont qui contribue depuis toujours au dialogue entre les cultures ?
Que penseront nos enfants, sur quelles valeurs pourront-ils se construire, si nous laissons l'impensable se reproduire ? Oui, se reproduire. L'indifférence, les protestations platoniques autorisent les agresseurs d'aujourd'hui à se réclamer sans vergogne des bourreaux de 1915, de leur sinistre héritage, à user des mêmes procédés pour en finir avec ceux qu'ils exècrent, parce qu'ils nous ressemblent.
Ainsi nos souhaits que jamais les abominations du XXe siècle ne se reproduisent dans le nôtre n'étaient que des vœux pieux et iréniques. Ainsi, dans ce monde triomphent toujours les méchants du moment qu'ils ont des choses à vendre et à fournir à leurs voisins.
L'âme des Arméniens habite en effet nos chefs-d’œuvre de l'art roman, le rayonnement de notre culture jusqu'aux confins de l'Orient, la pensée de nos philosophes des Lumières, la poésie romantique, nos combats pour la justice, nos airs d'accordéon, le bouquet de tulipes que vous offrirez peut-être samedi soir.
Rappelons-nous enfin que si nous connaissons Noël, les Arméniens y sont sans doute pour quelque chose, eux qui nous ont envoyé leurs pèlerins dès le Ve siècle, eux qui nous ont donné le pain d'épice qui garnira nos tables et le nom des Rois Mages.
Rappelons-nous et surtout, mobilisons-nous. De nos consciences conjuguées, de nos voix unies, de toutes les façons dont chacun de nous s'opposera au drame qui se joue, nous pourrons préserver la vie des 120.000 Arméniens du Haut-Karabakh.
#jesoutienslarmenie, #jesoutienslartsakh
SIGNATURES :
Sylvain Tesson, écrivain
Pascal Bruckner, écrivain et philosophe
Michel Onfray, philosophe
Carole Bouquet, actrice
Claude Lelouch, cinéaste
Philippe Katerine, acteur et chanteur
Stéphane Bern, animateur, acteur et écrivain
Virginie Ledoyen, actrice
Pascal Légitimus, acteur et metteur en scène
Sinclair, compositeur et chanteur
Alexandre Jardin, écrivain
Roschdy Zem, acteur et réalisateur
Pascal Ory, de l'Académie française
Marc Dugain, écrivain et cinéaste
Marc Coppey, violoncelliste
Franz-Olivier Giesbert, journaliste et écrivain
Nicolas Aznavour, cofondateur de la Fondation Aznavour
Jean Reno, acteur
Michel Quint, écrivain
Mgr Pascal Gollnisch, directeur général de l'Œuvre d'Orient
Jean-Marie Rouart, de l'Académie française
Sorj Chalandon, écrivain
Costa Gavras, cinéaste
Daniel Pennac, écrivain
Pierre Richard, acteur
Pierre Mazeaud, ancien Président du Conseil constitutionnel
Robert Redeker, philosophe
Benoît Duteurtre, écrivain
Raphaël Personnaz, acteur
Philippe Jaenada, écrivain
Mathias Malzieu, chanteur et écrivain
Pierre Jolivet, cinéaste
Dominique Bona, de l'Académie française
Gilbert Sinoué, écrivain
Frédéric Vitoux, de l'Académie française
Jean Tulard, de l'Institut
Simon Abkarian, comédien
Bruno Abraham-Kremer, comédien et metteur en scène
Jean Achache, cinéaste
Luc Adrian, journaliste
Antoine Agoudjian, photographe
Alain Altinoglu, chef d'orchestre
Ardavan Amir-Aslani, avocat
Jean-Baptiste Andrea, écrivain
Gorune Aprikian, cinéaste
Marie-Claude Arbaudie, productrice
Gilles Arbona, acteur
Christian Ardan, producteur
François Ardillier-Carras, professeur des universités
Ariane Ascaride, actrice
Asilva, peintre
Annick Asso, docteur ès Lettres
Serge Avedikian, cinéaste
Barbara Balestas Kazazian, cinéaste
Elisabeth Barillé, écrivain
Nicolas Bary, cinéaste et président des Écrans de la Paix
Rodolphe Barsikian, dessinateur plasticien
Frédérique Bel, actrice
François-Xavier Bellamy, professeur agrégé de philosophie
Alix Bénézech, actrice
Alain Berliner, cinéaste
Dominique Bertail, auteur, dessinateur
Ludovic Berthillot, acteur
Antoine Bordier, écrivain
Laurent Brunner, directeur de l'Opéra Royal et du Château de Versailles
Jean-Christophe Buisson, directeur-adjoint du Figaro Magazine
David Camus, écrivain
Christian Carion, cinéaste
Jean des Cars, historien
Virginie Carton, journaliste et écrivain
Louis Carzou, journaliste et écrivain
Olivier Casas, cinéaste
Antoine Chereau, dessinateur
Eric Chol, journaliste
Joseph Chedid, compositeur et chanteur
Jean-François Colosimo, éditeur
Jean-Luc Cornette, auteur de BD
Anahit Dasseux-Ter Mesropian, psychanalyste
Arnaud Delalande, auteur, scénariste
Marina Dédéyan, écrivain
Alexandre Del Valle, essayiste
Quentin Delcourt, cinéaste
Olivier Delorme, écrivain et historien
Annie Degroote, écrivaine et comédienne
Hugues Dewavrin, vice-président de la Guilde et des Écrans de la Paix
Jérôme Diamant-Berger, cinéaste
Benjamin Diebling, réalisateur de jeux vidéo
Hamza Djenat, photographe
Nicolas Djermag, comédien
Evelyne Dress, cinéaste
Isabelle Duha, pianiste
Ron Dyens, producteur de films
Atom Egoyan, cinéaste
Marielle Elis, productrice
Frédéric Encel, essayiste
Véronique Fauconnet, directrice artistique de théâtre, comédienne
Charlène Favier, cinéaste
Pierre Filmon, cinéaste
Loïc Finaz, écrivain de marine
Elsa Flageul écrivaine
Lorraine Fouchet, écrivaine
Dan Franck, écrivain
Déborah François, actrice
Patrice Franceschi, écrivain
Olivier Frébourg, écrivain et éditeur
Antoine Gariel, directeur de théâtre
Costanza Gastaldi, photographe
Éric Genetet, écrivain
Ronan Girre, cinéaste
Thierry Godard, acteur
Nina Goern, chanteuse de Cats on Trees
Alain Grandgérard, producteur
Yulia Grigoryants, photographe
Robert Guediguian, cinéaste
Enguerrand Guépy, écrivain
Sophie Guillemin, comédienne
David Haroutunian, violoniste
Roland Hayrabedian, chef d'orchestre
Patrick Hernandez, producteur, distributeur
Jacqueline Hillion, fonctionnaire de l'Education nationale
François Huguenin, historien, essayiste
Nadia Jandeau, metteuse en scène
Annabelle Jacquemin-Guillaume, présidente de Fama
Emmanuel Jaffelin, philosophe
Michèle Kahn, écrivain
Valérie Karsenti, actrice
Baya Kasmi, cinéaste
Robert Kechichian, cinéaste
François-Xavier Kelidjian, avocat
Gérard Krawczyk, cinéaste
Michaël Langlois, historien
Alexandra Lapierre, écrivain
Thomas Le Carpentier, archéologue
Jean-Jacques Lemêtre, musicien
Anne Le Ny, actrice et cinéaste
Jacques Le Rider, directeur d'études à l'EHESS
Pauline Liétard, journaliste et réalisatrice
Carolina Lerena, productrice
Jean-Karl Lucas, compositeur
Joseph Macé-Scaron, essayiste, romancier
Caroline Madsac, co-présidente du collectif urgence Darfour
Jean-Pierre Mahé, historien
Elisa Mahé-Binet, écrivain
Christian Makarian, essayiste, journaliste
André Manoukian, auteur-compositeur, musicien
Jacky Mamou, président du collectif urgence Darfour
Bruno Mantovani, compositeur et chef d'orchestre
Aïda Marcossian, pianiste
Cécile Massie, photographe et secrétaire générale des Écrans de la Paix
Nathalie Marchak, cinéaste
Andrea Marcolongo, essayiste
Nora Martirosyan, réalisatrice
Guillaume Maurice, producteur
Amélie Melkonian, productrice
Benoît Menut, compositeur
Radu Mihaileanu, cinéaste
Thibault de Montaigu, journaliste, écrivain
Jean-David Morvan, scénariste BD
Alain Navarra de Borgia, sociologue et historien de l'art
Lola Naymark, actrice et réalisatrice
Valérie Osouf, cinéaste
Alexandre Pachulski, écrivain
Julie Paratian, productrice
Laurent Perez Del Mar, compositeur
Michel Petrossian, compositeur
Antoine Pierlot, violoncelliste
Jean-Marc Philips-Varjabédian, violoniste
Gilles Pointeau, graphiste
Patrick Radelet, musicien, compositeur
Henri Roanne-Rosenblatt, écrivain-scénariste
Yves Roucaute, philosophe
Maya Sansa, actrice
Isabelle Saporta, éditrice
Sylvain Savoia, auteur, dessinateur
Levon Sayan, producteur
Fabrice Scott, acteur
Séra, artiste-plasticien
Idir Serghine, cinéaste
Pr Alain Serrie, Président d'honneur de Douleur Sans Frontière
Bernard Shalscha, journaliste
Stéphane Simon, producteur et journaliste
Astrig Siranossian, violoncelliste
Marzena Sowa, autrice, documentariste
Nicolas Steil, producteur et réalisateur
Maud Tabachnik, écrivaine
Akli Tadjer, écrivain
Alain Terzian, producteur et réalisateur
Marine de Tilly, journaliste et essayiste
Ara Toranian, journaliste
Valérie Toranian, journaliste et écrivain
Marie-Claude Treilhou, cinéaste
Fanny Valette, actrice
Olivier-Thomas Venard, théologien
Dan Verlinden, auteur de BD
Arnaud Viard, cinéaste
Virginie Visconti, productrice
Olivier Weber, écrivain, journaliste, président de “Douleurs Sans Frontières"
Charles Wright, écrivain
Tigran Yegavian, journaliste et essayiste
Benoît Yvert, éditeur
Corinne Zarzavatdjian, comédienne et écrivaine
Henry Zipper de Fabiani, ancien ambassadeur
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2.Le Figaro
27 décembre 2022
Le premier ministre arménien déplore l'inaction des militaires russes au Karabakh
Le premier ministre arménien Nikol Pachinian a déploré mardi auprès de Vladimir Poutine l'incapacité des militaires russes déployés au Nagorny Karabakh de garantir la libre circulation dans cette région que se disputent Erevan et Bakou.
Erevan accuse des militants azerbaïdjanais de bloquer depuis mi-décembre une route vitale qui relie l'Arménie aux territoires contrôlés par des séparatistes arméniens au Nagorny Karabakh, une région montagneuse qui a fait sécession de l'Azerbaïdjan au début des années 1990 et où des habitants disent redouter désormais une crise humanitaire.
Ce blocage, mis en œuvre par quelques dizaines de personnes se présentant comme des militants écologistes, a lieu malgré la présence d'une force de maintien de la paix russe déployée après un accord de cessez-le-feu qui a mis fin à une guerre entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan en 2020.
La route bloquée, le corridor de Latchine, «devrait être sous le contrôle des soldats de la paix russes et la République d'Azerbaïdjan a garanti la libre circulation des passagers et des marchandises» sur cet axe, a déclaré M. Pachinian lors d'une rencontre avec M. Poutine en marge d'un sommet réunissant les dirigeants de pays issus du bloc soviétique à Saint-Pétersbourg, dans le nord-ouest de la Russie.
Mais «il apparaît que le corridor de Latchine n'est pas sous le contrôle des soldats de la paix russes. Et, bien entendu, j'aimerais discuter de cette situation et des options qui existent», a-t-il ajouté au début de cet entretien retransmis à la télévision russe.
De son côté, Vladimir Poutine a promis à Nikol Pachinian une «discussion détaillée» au sujet du Nagorny Karabakh. Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev était également présent au sommet de Saint-Pétersbourg, mais aucune rencontre publique avec Nikol Pachinian n'a été annoncée.
«Nous avons réussi à parler tous les trois» lundi, a déclaré Vladimir Poutine, sans toutefois indiquer clairement si Nikol Pachinian et Ilham Aliev s'étaient entretenus directement ou si le dirigeant russe avait eu des discussions séparées avec chacun d'eux. L'Arménie et l'Azerbaïdjan se sont affrontés au début des années 1990 pour contrôler le Nagorny Karabakh, une guerre qui a fait 30.000 morts et s'est soldée par une victoire arménienne.
Mais Bakou a pris sa revanche lors d'une deuxième guerre qui a coûté la vie à 6.500 personnes à l'automne 2020 et lui a permis de reprendre de nombreux territoires. Moscou considère le Caucase comme son pré carré, mais est accaparé par son offensive contre l'Ukraine.
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3.Le Figaro
23 décembre 2022
Macron appelle le président d'Azerbaïdjan à veiller à la «libre circulation» entre le Karabakh et l'Arménie
Le président français Emmanuel Macron a appelé vendredi 23 décembre son homologue azerbaïdjanais Ilham Aliev à permettre la «libre circulation» entre la région du Nagorny Karabakh et l'Arménie, entravée par des militants azerbaïdjanais.
Lors d'un entretien téléphonique, il lui a «fait part de ses vives préoccupations face au regain de tension dans le sud Caucase» et a appelé à «permettre la libre circulation le long du corridor de Latchine», a indiqué l'Elysée.
Le président français a aussi souligné «l'urgence de garantir l'accès sans entraves des organisations humanitaires et des agences des Nations unies aux populations affectées» du Nagorny Karabakh. «Le président Aliev a dit son intention de veiller à la libre circulation dans le corridor», selon la présidence française.
Le corridor de Latchine bloqué
Depuis plus d'une semaine, des militants azerbaïdjanais bloquent le corridor de Latchine, la seule route reliant le Nagorny Karabakh à l'Arménie, en affirmant protester contre des mines illégales dans la région. Erevan accuse Bakou d'avoir mis en scène ces protestations et de bloquer volontairement cette route. Des accusations rejetées par l'Azerbaïdjan, qui assure qu'il est toujours possible de circuler sur cet axe vital.
L'Arménie accuse aussi d'inaction les soldats de maintien de la paix russes déployés sur place depuis novembre 2020, après une guerre de six semaines entre Bakou et Erevan, alors que Moscou est accaparée par son intervention militaire en Ukraine. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a appelé de son côté à l'apaisement entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan lors d'une rencontre à Moscou vendredi avec son homologue azerbaïdjanais, boycottée par Erevan.
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4.L’AFP
18 décembre 2022
KARABAKH : LE PAPE PRÉOCCUPÉ PAR LE BLOCAGE D'UN AXE VITAL VERS L'ARMÉNIE
Cité du Vatican, 18 déc 2022 (AFP) – – Le pape François s'est déclaré dimanche "préoccupé" par le blocage d'une route vitale pour l'approvisionnement de l'enclave contestée du Nagorny Karabakh, craignant une détérioration de la situation humanitaire à l'approche de l'hiver.
"Je suis préoccupé par la situation du couloir de Latchine, dans le Caucase méridional", a déclaré le pape lors de la prière de l'Angélus sur la place Saint-Pierre au Vatican.
L'Arménie et l'Azerbaïdjan se disputent le contrôle du Nagorny Karabakh depuis plus de trente ans et se sont affrontés à l'automne 2020 dans une guerre qui s'était soldée par une déroute militaire arménienne et le déploiement de soldats de maintien de la paix russes dans la région.
Des dizaines de manifestants azerbaïdjanais bloquent depuis le 12 décembre le couloir de Latchine, la seule route reliant le Nagorny Karabakh à l'Arménie, affirmant protester contre l'extraction illégale de minerai et les dégâts à l'environnement qu'elle provoque.
L'Arménie accuse de son côté son rival d'avoir organisé ces manifestations sous un faux prétexte.
Le souverain pontife s'est dit en particulier "inquiet pour les conditions humanitaires précaires de la population, qui risquent de se détériorer pendant l'hiver".
"Je demande à toutes les parties de s'engager à trouver des solutions pacifiques pour le bien des populations", a-t-il ajouté.
Le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price, a averti que la fermeture du corridor de Latchine avait "de graves conséquences humanitaires" et faisait "reculer le processus de paix" fragile entre les deux pays.
Ces deux nations du Caucase se sont affrontées au début des années 1990, à la dislocation de l'URSS, pour contrôler le Nagorny-Karabakh, une enclave à majorité arménienne ayant fait sécession de l'Azerbaïdjan.
Ce premier conflit, qui avait fait 30.000 morts, s'était soldé par une victoire arménienne. Mais l'Azerbaïdjan a pris sa revanche lors d'une deuxième guerre ayant coûté la vie à 6.500 personnes à l'automne 2020 et a repris de nombreux territoires.
En septembre, des combats à la frontière directe entre les deux pays, et non pas dans le Nagorny-Karabakh, ont fait près de 300 morts et suscité la crainte d'une nouvelle guerre d'ampleur.
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5.Le Courrier d’Eeravn
26 décembre 2022
La Croix-Rouge internationale a transporté 10 tonnes de fret humanitaire de l’Arménie vers l’Artsakh
L'Arménie a envoyé 10 tonnes de fret humanitaire au Haut-Karabagh.
« Le camion du Comité international de la Croix-Rouge a livré 10 tonnes de fret humanitaire au Haut-Karabagh via le corridor de Latchine », a déclaré Zara Amatouni.
Elle a expliqué qu’il s’agit de médicaments, d’aliments pour bébés et d’autres aliments, qui ont été transférés aux institutions médicales du Haut-Karabakh.
Selon la responsable des programmes de communication de la délégation arménienne du CICR, le soutien a été apporté par les autorités arméniennes. Le CICR a fourni le véhicule et assuré son passage dans le corridor de Latchine.
Pour rappel: depuis le 12 décembre, la République du Haut-Karabakh se trouve sous blocus total, empêchant toute circulation de personnes et de biens.
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6.Le Courrier d’Eeravn
27 décembre 2022
Kirakosyan : l'arrêt de la CEDH signifie que nous pouvons emprunter la route de Lachin (courrier.am)
Kirakosyan : l'arrêt de la CEDH signifie que nous pouvons emprunter la route de Lachin
Bien entendu, nous n'attendons pas trop de l'Azerbaïdjan. Le représentant de l'Arménie pour les affaires juridiques internationales, Yeghiche Kirakosyan, l'a déclaré lors d'une conférence de presse le 22 décembre, évoquant le fait que l'Azerbaïdjan continue de maintenir la route fermée même après l'application de la mesure provisoire de la CEDH.
« Malheureusement, la boîte à outils est limitée, mais formellement parlant, dans le cadre de la Convention européenne, il y a la possibilité des étapes suivantes : d'abord, il y a la plateforme du Comité des Ministres, qui a la possibilité de notifier à la cour les mesures prises. Le Comité des Ministres, en tant que principal organe politique du Conseil de l'Europe, surveille également la mise en œuvre des décisions de justice. Le Comité des Ministres, si nécessaire, devrait discuter, intervenir dans ces questions, comprendre quelles mesures politiques doivent être prises pour augmenter encore la pression sur l'Azerbaïdjan », a expliqué Kirakosyan. Il a noté qu'à la suite de ces décisions, l'Arménie devrait intensifier son travail dans la sphère diplomatique : « L'efficacité de ces décisions dépend aussi de la poursuite de nos démarches actives, de notre travail diplomatique et politique ».
En réponse au commentaire du journaliste selon lequel l'Arménie a présenté deux demandes – débloquer le corridor de Lachin et assurer la circulation de certaines catégories de personnes, il s'avère en fait que la Cour européenne des droits de l'homme n'a satisfait que la deuxième demande, et nous pouvons conclure que la Cour européenne des droits de l'homme n'a pas donné d'instruction claire à l'Azerbaïdjan pour ouvrir et débloquer le corridor de Lachin, M. Kirakosyan a noté : « Cette formulation de la part de la Cour européenne est justifiée. Nous avons, bien sûr, exigé que la route soit débloquée, en essayant de présenter la demande maximale possible, mais le tribunal a certaines limites. Autrement dit, la possibilité pour le juge d'appliquer une mesure provisoire dans la logique de la jurisprudence est limitée par l'article 2 de la Convention protégeant le droit à la vie, l'article 3 interdisant les traitements inhumains, cruels et dégradants, dans des cas exceptionnels par l'article 8 relatif à la vie privée, pour protéger les droits lorsqu'il existe un risque de préjudice irréversible, et dans ce cas le juge applique uniquement cette mesure. En d'autres termes, il serait erroné d'attendre de la Cour qu'elle dise – ouvrir la route du tout, la Cour ne dirait jamais cela, chacune de ses actions doit être liée à un droit spécifique. Ce que nous avons obtenu du tribunal est déjà un grand pas en avant ».
M. Kirakosyan a également noté que si la question continue d'être soulevée devant la Cour internationale de justice, il est possible d'obtenir une mesure un peu plus large, qui est actuellement en discussion. Il a ajouté qu'ils avaient également soulevé auprès de la CEDH le fait qu'il y avait des militaires parmi les « écologistes » azerbaïdjanais, et que l'un d'entre eux se vantait même d'avoir une photo avec Ramil Safarov, ce qui était en soi dangereux et inquiétant.
« Nous avons également abordé la question de la sécurité alimentaire. L'accent a été mis sur l'approvisionnement en médicaments. Nous présentons des preuves à la cour, tout en essayant de minimiser l'influence de la manipulation par l'Azerbaïdjan sur la cour », a poursuivi M. Kirakosyan.
À la question de savoir si l'arrêt de la CEDH rendait possible l'envoi de nourriture et de fournitures en Artsakh, M. Kirakosyan a répondu : « L'arrêt de la CEDH laisse place à différentes interprétations. Le langage utilisé est très large. Il est très important que l'arrêt de la Cour européenne des droits de l'homme fasse référence à la déclaration du 9 novembre, et cette déclaration indique clairement que la libre circulation des marchandises et des véhicules à travers le corridor de Lachin doit être assurée. Ce n'est pas une coïncidence si le tribunal cite cette déclaration. Donc ça veut dire que oui, on peut y aller maintenant et passer par le couloir de Lachin ».
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7.Le Point
27 décembre 2022
Le Premier ministre arménien en appelle à Poutine pour le Karabakh (msn.com)
Le Premier ministre arménien en appelle à Poutine pour le Karabakh
Nikol Pachinian, Premier ministre arménien, s'est plaint mardi 27 décembre auprès de Vladimir Poutine de l'inaction des militaires russes déployés au Nagorny Karabakh, une région que se disputent Erevan et Bakou. Il a ainsi déploré leur incapacité à garantir la libre circulation dans le Karabakh. Erevan accuse des militants azerbaïdjanais de bloquer depuis mi-décembre une route vitale qui relie l'Arménie aux territoires contrôlés par des séparatistes arméniens au Nagorny Karabakh, une région montagneuse qui a fait sécession de l'Azerbaïdjan au début des années 1990 et où des habitants disent redouter désormais une crise humanitaire. Ce blocage, mis en ?uvre par quelques dizaines de personnes se présentant comme des militants écologistes, a lieu malgré la présence d'une force de maintien de la paix russe déployée après un accord de cessez-le-feu qui a mis fin à une guerre entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan en 2020.
La route bloquée, le corridor de Latchine, « devrait être sous le contrôle des soldats de la paix russes et la République d'Azerbaïdjan a garanti la libre circulation des passagers et des marchandises » sur cet axe, a déclaré Pachinian lors d'une rencontre avec M. Poutine en marge d'un sommet réunissant les dirigeants de pays issus du bloc soviétique à Saint-Pétersbourg, dans le nord-ouest de la Russie. Mais « il apparaît que le corridor de Latchine n'est pas sous le contrôle des soldats de la paix russes. Et, bien entendu, j'aimerais discuter de cette situation et des options qui existent », a-t-il ajouté au début de cet entretien retransmis à la télévision russe. De son côté, Vladimir Poutine a promis à Pachinian une « discussion détaillée » au sujet du Nagorny Karabakh.
« Nous avons réussi à parler tous les trois »
Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev était également présent au sommet de Saint-Pétersbourg, mais aucune rencontre publique avec Pachinian n'a été annoncée. « Nous avons réussi à parler tous les trois » lundis, a déclaré Poutine, sans toutefois indiquer clairement si Pachinian et Aliev s'étaient entretenus directement ou si le dirigeant russe avait eu des discussions séparées avec chacun d'eux.
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8.Les Nouvelles d’Arménie Magazine
27 décembre 2022
La polémique entre Mirzoyan et Lavrov – Nouvelles d'Arménie en Ligne (armenews.com)
La polémique entre Mirzoyan et Lavrov
Le ministre arménien des affaires étrangères Ararat Mirzoyan a rejeté, lundi 26 décembre, les critiques de son homologue russe Sergueï Lavrov qui lui reprochait d’avoir annulé sans prévenir, les pourparlers prévus sous l’égide russe vendredi dernier avec le chef de la diplomatie azérie Jeyhun Bayramov. Le ministère arménien des affaires étrangères avait annoncé jeudi, soit la veille, que Mirzoyan “différait” les discussions avec Lavrov et Bayramov, en invoquant la priorité à l’agenda de Erevan, à savoir la réouverture du corridor de Latchine, bloqué par de prétendus militants écologistes azéris depuis le 12 décembre. Le même jour, le premier ministre arménien Nikol Pachinian avait exprimé de vives critiques à l’encontre de l’allié russe, qu’il renvoyait dos à dos avec l’Azerbaïdjan pour ne pas respecter les termes de l’accord de cessez-le-feu qui avait mis un terme le 9 novembre 2020 à six semaines de guerre au Karabagh. Il avait rappelé que la fluidité du corridor de Latchine devait être garantie par le contingent russe de soldats de la paix, déployés dans le Karabagh en vertu de cet accord. Le corridor de Latchine est l’unique route reliant le Haut-Karabagh à l’Arménie depuis la défaite arménienne dans la guerre de l’automne 2020 et son blocage par les Azéris agite la menace d’une catastrophe humanitaire sur les 120 000 habitants arméniens du Karabagh, dont plus de la moitié s’étaient rassemblés sur la place centrale de Stépanakert dimanche pour exprimer leur détermination face aux pressions insupportables de Bakou, qui s’en tient à l’exigence exprimée par les pseudo-activistes azéris, à savoir l’inspection de deux mines d’or exploitées depuis plus de deux décennies par les Arméniens du Karabagh. Les autorités de Erevan et de Stepanakert ont condamné le blocus, dénoncé comme une violation manifeste de l’accord de 2020. Dans une conférence de presse vendredi aux côtés de Bayramov à Moscou, Lavrov avait exprimé sa “surprise” sur le fait qu’ils auraient pris connaissance du refus de l’Arménie de participer aux discussions trilatérales par une déclaration du service de presse du ministère arménien des affaires étrangères. “Aucun de canaux diplomatiques, qui sont habituellement utilisés dans de telles circonstances, n‘a été utilisé ”, a déploré Lavrov, reprochant donc une fois encore à l’Arménie de l’avoir placé devant le fait accompli. Le chef de la diplomatie russe a d’ailleurs ajouté : “ Cette méthode de la partie arménienne soulève des questions ”. Lavrov a indiqué que les soldats de la paix russes déployés au Karabagh et le long du corridor de Latchine en vertu des termes de l’accord de 2020 “sont à pied d’œuvre pour rétablir la situation ”. “De tels incidents, qui inévitables dans tout conflit et qui bien sur doivent recevoir toute l’attention et être réglés le plus vite possible, ne pourront que durer plus longtemps encore si l’une des parties quitte la table des négociations prévues après chaque incident. Cela n’a jamais profité à personne”, a poursuivi le chef de la diplomatie russe. Dans une interview accordée au Service arménien de RFE/RL samedi, Mirzoyan, à son tour, a exprimé sa surprise concernant la réaction de la partie russe. “J’ai aussi exprimé ma surprise devant la surprise de mon estimé collègue Serguei Lavrov. Prenant en compte la crise humanitaire causée par le blocus illégal de l’Azerbaïdjan du corridor de Latchine, la demande par la partie arménienne d’un report de la rencontre entre les ministres des affaires étrangères de Russie et d’Azerbaïdjan prévue à Moscou avait été exprimée par le ministère arménien des affaires étrangères et l’ambassade d’Arménie en Russie aux représentants du pouvoir central au ministère russe des affaires étrangères comme à l’ambassade de la Fédération de Russie en Arménie”, a indiqué Mirzoyan, en ajoutant : “Sinon, on ne peut s’expliquer comment le ministère russe des affaires étrangères pourrait annoncer le fait que la partie arménienne ne se soit pas rendue à Moscou dans son communiqué de presse bien avant que le ministère arménien des affaires étrangères n’ait eu le temps de faire une annonce à ce sujet et de s’en expliquer ». Concernant les propos de Lavrov selon lesquels des incidents similaires sont amenés à se répéter “si l’une des parties quitte le tour prévu des négociations”, le ministre arménien des affaires étrangères a indiqué que “la partie arménienne a clairement pointé la
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