Le peuple d’Arménie est de nouveau menacé d’extermination, un siècle après le premier génocide du siècle dernier, par les forces militaires azéries et turques, coalisées et surarmées, se préparant depuis des années pour terminer l’œuvre entreprise par les Jeunes Turcs en 1915.
Dans l’indifférence générale, un nouveau crime de masse se profile par l’agression programmée de l’Azerbaïdjan contre un État souverain reconnu par la communauté internationale.
Madame Ursula Von der Leyen, Présidente de la Commission européenne considérant que « l’Azerbaïdjan est un partenaire fiable », signe un accord avec Bakou pour doubler en quelques années les importations de gaz. Cette dépendance au gaz azerbaïdjanais a pour conséquence de renforcer le régime dictatorial d’IIham Aliev. Cette tolérance à l’égard de l’Azerbaïdjan contraste avec les sanctions européennes prononcées à juste titre à l’encontre de Poutine. Ce deux poids-deux mesures, à géométrie variable, rend l’Union Européenne et donc la France, dépendante, d’un État belliqueux. Cette situation ne contribue en aucun cas à faire respecter les lois qui régissent la communauté internationale, notamment dans un contexte de conflit.
Une fois de plus, les Arméniens sont victimes de l’histoire, en l’occurrence de la volonté de puissance de leurs voisins. Ils se sentent encore une fois abandonnés sur l’échiquier géopolitique, en fonction des intérêts régionaux et internationaux. Et certains de poser la question : « Comment une démocratie menacée par un régime autoritaire peut-elle bénéficier d’un soutien, quand elle n’a pas de ressources énergétiques à offrir ? » Certes la France a saisi le Conseil de sécurité de l’ONU, mais nous attendons des actes.
Nous appelons la France à user de son autorité morale et diplomatique dans le monde pour contribuer à mettre un terme à ce conflit scandaleux déclenché par les Azéris avec l’appui de la Turquie membre important de l’OTAN..
Nous appelons la communauté internationale et en particulier européenne, à faire preuve de solidarité comme en Ukraine, et à prendre de toute urgence les dispositions appropriées pour mettre un terme à l’agression azérie.
Nous serons toujours vigilants, unis et mobilisés contre l’agression de ceux qui veulent anéantir et éradiquer l’Arménie et les Arméniens pour assouvir leurs ambitions hégémoniques et expansionnistes, dans le but d’établir, en toute impunité, la continuité pantouranienne allant de la Turquie jusqu’à l’Asie Centrale.
Nous sommes tous responsables devant l’Histoire. C’est pourquoi, nous attirons votre attention, Monsieur le Président de la République française, Monsieur le Président du Conseil Européen, Madame la Présidente de la Commission Européenne afin de tout mettre en œuvre pour que l’irréparable ne se produise pas.
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