OTC
1. Armenews, repris de Teheran Times du 14.10.2022
16.10.2022
https://www.armenews.com/spip.
Ali Akbar Velayati, « Nous ne tolérerons aucun chaos près de nos frontières »
Ministre des affaires étrangères d’Iran entre 1981 et 1997, Ali Akbar Veleyati, actuellement Conseiller du Guide suprême de l’Iran a déclaré que « Téhéran ne tolérera aucun chaos près des frontières de l’Iran qui pourrait survenir en raison de la présence d’autres pays »
Le responsable politique iranien a ajouté que l’Iran était disposé à agir en tant que médiateur entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Il a également déclaré que lorsqu’il était ministre des Affaires étrangères, il avait activement tenté d’assumer ce rôle de médiateur et avait même obtenu certains résultats. Il poursuit : « Cependant, il est parfois arrivé que certains pays qui ont profité du conflit entre les deux voisins soient intervenus et créé des problèmes ».
Ali Akbar Velayati a également déclaré que toute violation de frontières entre pays voisins aggrave la situation dans la région et peut conduire à des guerres locales dont le résultat immédiat pourrait être que des pays comme les États-Unis et Israël interviennent violemment et durement sous prétexte d’établir une demande de cessez-le-feu.
2. Armenews
16.10.2022
https://www.armenews.com/spip.
La Russie organise de nouveaux pourparlers entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan
La Russie a organisé une nouvelle réunion des ministres des Affaires étrangères d’Arménie et d’Azerbaïdjan et a proposé d’accueillir un nouveau sommet des dirigeants des deux pays vendredi, dans le but de reprendre l’initiative dans les efforts internationaux visant à régler le conflit arméno-azerbaïdjanais.
Lors d’une rencontre avec ses homologues arménien et azerbaïdjanais à Astana, capitale du Kazakhstan, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a insisté sur le fait que les accords arméno-azerbaïdjanais négociés par Moscou « jettent les bases » d’un tel règlement.
« Le temps passe vite, les événements se développent rapidement », a déclaré Lavrov au début de la réunion trilatérale tenue en marge d’un sommet des États ex-soviétiques. « À cet égard, je pense qu’aujourd’hui est une occasion propice pour parler de ce sujet et voir ce que nous pouvons rapporter à nos dirigeants concernant la mise en œuvre des accords qu’ils ont signés. »
Ces accords ont mis fin à la guerre de 2020 dans le Haut-Karabakh et ont appelé à la restauration des liens de transport entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan et à la démarcation de leur longue frontière. Le ministre des affaires étrangères Ararat Mirzoyan et son homologue azerbaïdjanais Jeyhun Bayramov auraient déclaré à M. Lavrov que leurs gouvernements restaient déterminés à les mettre en œuvre.
Entre-temps, le président russe Vladimir Poutine a publiquement proposé que le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev et le Premier ministre arménien Nikol Pashinian le rencontrent à nouveau dans un format trilatéral.
« Je suis heureux d’inviter le président azerbaïdjanais et le Premier ministre arménien », a déclaré Poutine dans un discours prononcé lors du sommet de la Communauté des États indépendants. « Vous pouvez convenir d’une date. Je comprends qu’il y a maintenant un intérêt à se rencontrer en Russie. »
Aliyev et Pashinian se sont rencontrés à Prague pas plus tard que le 6 octobre pour des discussions médiatisées par le président français Emmanuel Macron et le chef de l’Union européenne Charles Michel. Ils sont censés avoir fait des progrès importants vers la signature d’un traité de paix arméno-azerbaïdjanais d’ici la fin de l’année.
Les quatre dirigeants ont également convenu de l’envoi d’une mission de surveillance de l’UE à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, où au moins 290 soldats ont été tués le mois dernier lors de violents combats entre les deux parties. Les dirigeants arméniens ont critiqué la Russie pour ce qu’ils considèrent comme un manque de soutien à l’Arménie pendant les deux jours d’hostilités.
Le sommet de Prague a souligné le fait que l’UE ainsi que les États-Unis ont été à la pointe des efforts de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan au cours des derniers mois et surtout depuis les affrontements frontaliers de septembre.
Moscou s’est montré très critique à l’égard de la médiation occidentale, affirmant que les puissances occidentales tentent de mettre la Russie sur la touche et d’utiliser le conflit du Karabakh dans le cadre de l’impasse géopolitique concernant l’Ukraine.
Déclaration liminaire de Serguey Lavrov à la réunion d’Astana :
Chers collègues,
Je suis très heureux de vous rencontrer dans l’hospitalière Astana.
Plusieurs événements différents se déroulent ici, nous offrant l’occasion de nous rencontrer en marge d’événements internationaux pour discuter de questions régionales, notamment des relations entre nos amis proches, l’Arménie et l’Azerbaïdjan, dans le cadre des accords conclus par le président de la Russie Vladimir Poutine, le président de l’Azerbaïdjan Ilham Aliyev et le premier ministre de l’Arménie Nikol Pashinyan le 9 novembre 2020 et les 11 janvier et 26 novembre 2021. Ces déclarations, signées au plus haut niveau, constituent la base du règlement de tous les aspects des relations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan et de l’établissement d’une paix et d’une stabilité durables dans le Caucase du Sud.
La coordination d’un traité de paix, qui complétera les accords sur le déblocage des liens économiques et de transport et sur la délimitation par la création d’une commission bilatérale Azerbaïdjan-Arménie avec une assistance consultative fournie par la Russie, revêt une importance particulière.
Le temps passe vite et la situation évolue rapidement. Dans ce contexte, je voudrais dire que nous avons aujourd’hui une bonne occasion de discuter de cette question et de voir ce que nous pouvons rapporter à nos dirigeants sur la mise en œuvre des accords qu’ils ont signés.
Je suis ravi d’avoir cette opportunité. Je ne doute pas qu’aujourd’hui, nous serons en mesure de voir plus clairement comment nous pouvons aller de l’avant.
3. Armenews
16.10.2022
https://www.armenews.com/spip.
Pas encore d’accord sur les prochaines réunions des envoyés spéciaux de l’Arménie et de la Turquie
L’Arménie et la Turquie ne sont pas encore parvenues à un accord sur la tenue des prochaines réunions de leurs représentants spéciaux pour la normalisation des relations, a déclaré le porte-parole du ministère arménien des Affaires étrangères, Vahan Hunanyan.
« Lors de la réunion du 6 octobre à Prague (du Premier ministre Nikol Pashinyan et du président turc Recep Tayyip Erdogan), aucun accord n’a été trouvé sur la tenue de réunions des représentants spéciaux en Turquie ou en Arménie à tour de rôle. Diverses propositions ont été faites, dont l’ouverture de la frontière aux détenteurs de passeports diplomatiques de pays tiers. Un accord a été conclu pour discuter de ces propositions en ordre de marche », a déclaré M. Hunanyan à l’agence de presse TASS.
Plus tôt, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a déclaré que les prochains entretiens entre les représentants spéciaux des deux pays se tiendront tour à tour en Turquie et en Arménie.
La dernière et quatrième réunion des envoyés spéciaux – Ruben Rubinyan de l’Arménie et Serdar Kilic de la Turquie – a eu lieu le 1er juillet à Vienne, en Autriche.
La première série de pourparlers a eu lieu à Moscou le 14 janvier, où les deux parties ont convenu de poursuivre les négociations sans aucune condition préalable. Les émissaires turcs et arméniens se sont rencontrés pour la deuxième et la troisième fois à Vienne le 24 février et le 3 mai 2022.
Dans le cadre du dialogue de normalisation, une réunion a eu lieu le 12 mars 2022 entre les ministres des affaires étrangères de la Turquie et de l’Arménie en marge du forum diplomatique d’Antalya.
Bien que la Turquie ait été l’un des premiers pays à reconnaître l’indépendance de l’Arménie vis-à-vis de l’ancienne Union soviétique, les deux pays n’ont pas de liens diplomatiques et la Turquie a fermé leur frontière commune en 1993, en signe de solidarité avec l’Azerbaïdjan, qui était en conflit avec l’Arménie au sujet de la région du Haut-Karabakh.
La Turquie refuse également de reconnaître le génocide arménien, commis entre 1915 et 1923, au cours duquel environ 1,5 million d’Arméniens ont été massacrés par le gouvernement ottoman. L’écrasante majorité des historiens considèrent largement cet événement comme un génocide.
En 2009, Ankara et Erevan avaient conclu un accord à Zurich pour établir des relations diplomatiques et ouvrir leur frontière commune, mais la Turquie a ensuite déclaré qu’elle ne pourrait pas ratifier l’accord tant que l’Arménie ne se serait pas retirée du Haut-Karabakh.
En 2020, la Turquie a fermement soutenu l’Azerbaïdjan dans le conflit de six semaines avec l’Arménie au sujet du Haut-Karabakh, qui s’est terminé par un accord négocié par la Russie et qui a vu l’Azerbaïdjan prendre le contrôle d’une partie importante du Haut-Karabakh.
4. Le Courrier d’Erevan
14.10.2022
Réunion des ministres des Affaires étrangères arménien, russe et azerbaidjanais à Astana
Annoncée depuis quelques jours en marge du Conseil des ministres des Affaires étrangères de la CEI, la réunion tripartite Mirzoyan, Bayramov, Lavrov vient de débuter ce 14 octobre à Astana au Kazakhstan.
Intervenant a la télévision publique arménienne le 12 octobre, le secrétaire du Conseil de sécurité arménien Armen Grigoryan évoquait un accord conclu avec son homologue azerbaïdjanais lors de leur rencontre aux Etats-Unis fin septembre pour la délimitation des frontières et la signature d'un traité de paix d'ici la fin de l'année.
Les ministres des Affaires étrangères sont chargés d'en définir les termes.
5. J-Christophe Buisson
15. 10.2022
Aliev refuse
Aliev refuse la mission d'observation envoyée par l'UE à la frontière . Sans doute pour ne pas avoir à évacuer ses troupes des 50km2 de territoire #armenien occupés depuis 1 mois. Ou à reconnaître les violations de cessez-le-feu. La balle est donc dans le camp de et UE…
6. Le Courrier d’Erevan
14.10.2022
https://www.courrier.am/fr/
Les premiers observateurs européens arrivent à Erevan
Toïvo Klaar, le représentant spécial de l'Union européenne pour le Caucase du Sud vient d'annoncer sur son compte Twitter l'arrivée ce 14 octobre à Erevan du premier détachement de la mission des observateurs civils de l'Union Européenne.
« Aujourd'hui, une équipe avancée de moniteurs arrive à Erevan. Les 27 États membres ont agi rapidement pour répondre à la demande. Le déploiement aura pour objectif de surveiller la situation et de soutenir la stabilisation sur le terrain ».
L’EFFET MACRON
7. Armenews / Sahak Sukiasyan
16.10.2022
https://www.armenews.com/spip.
L’Arménie, « tête de turc » du tandem Poutine- Medvedev
Dans un copier-coller littéral de l’intervention d’Ilham Aliev au sujet des déclarations d’E. Macron concernant l’Arménie, D. Medvedev, premier ministre et président alternatif de la Fédération de Russie a posté hier à 17 h 56 le message suivant sur la page de son compte VK :
La méthode favorite de la politique européenne consiste à rejeter la faute sur les autres. Rien d’autre ne peut expliquer la dernière déclaration du président français Emmanuel Macron.
Le Français a accusé la Russie, je cite, « d’attiser la situation » à la frontière arméno-azerbaïdjanaise afin de « déstabiliser la situation » dans le Caucase et au-delà.
Une déclaration plus qu’incorrecte. Insolente. Déformée et inacceptable, comme l’a dit le président de notre pays. Mais, j’ajoute, qui peut s’expliquer du point de vue d’une perception atlantique déficiente et servile.
En fait, Macron n’accusait pas la Russie mais se justifiait. Les présentateurs télé lui ont reproché que « la France a abandonné l’Arménie à son propre sort ». Il explique avec passion comment la France aime l’Arménie. C’est destiné aux représentants influents de la diaspora arménienne.
Il cherche à paraître sage et noble. Mais rappelons comment la France se comportait dans ses anciennes colonies pendant plus de cinquante ans, depuis la fin des années 1950. Combien de sang a coulé à cause de cela au Mali, au Rwanda, au Congo, en Algérie. Alors que Macron demandait pardon aux Africains à une époque pour le génocide des Tutsi avec la contribution de la France civilisée. Pour des têtes tranchées et des villages rasés. Pour des puits remplis de cadavres. Pour tout le « diviser pour mieux régner » dans des pays dépendants et pauvres qui reste sur la conscience des Français à tout jamais.
Autrement dit, pour son passé colonial répugnant. Et pour un présent pro-américain flagrant.
C’est une honte, Monsieur le Président !
Pour information, « VKontakte » ou « VK » est un site Web de réseau social russe similaire à Facebook. Il est le réseau social le plus utilisé en Russie, en Biélorussie, le troisième au Kazakhstan. C’est-à-dire dans de « grandes démocraties ».
8. Le Point / Source AFP
14.10.2022
Poutine juge « inacceptable » la position de Macron sur le Haut-Karabakh
Vladimir Poutine a prévu de reparler du conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan avec Emmanuel Macron, dont il a trouvé les propos « inacceptables ».
Le président russe Vladimir Poutine reste déterminé à jouer un rôle dans le conflit opposant l'Arménie et l'Azerbaïdjan au Nagorno-Karabakh (Haut-Karabakh). Et de ce fait, il surveille tout ce qui peut se dire à ce sujet et n'hésite pas à réagir. Vendredi 14 octobre, il a ainsi jugé que son homologue français Emmanuel Macron ne comprenait pas ce conflit, en réponse à des déclarations du président français qui a accusé Moscou de chercher à déstabiliser le Caucase.
« Je pense qu'il y a une absence de compréhension du déroulement du conflit dans ces déclarations, et visiblement d'informations de la France sur la position des parties », a affirmé le dirigeant russe, lors d'un sommet de pays d'ex-URSS au Kazakhstan. Il a ajouté que les propos de Macron étaient « incorrects » et « inacceptables », tout en affirmant qu'il reparlera du sujet avec le président français « si l'occasion se présente ».
Lors d'une interview sur la chaîne France 2, Emmanuel Macron avait affirmé mercredi : « La Russie s'est immiscée dans ce conflit, elle a manifestement joué le jeu de l'Azerbaïdjan avec une complicité turque et elle est revenue là pour affaiblir l'Arménie. » « C'est une manœuvre de déstabilisation de la Russie qui, dans le Caucase, cherche à créer le désordre pour tous nous affaiblir et nous diviser », avait-il estimé.
Après la déclaration de Vladimir Poutine, l'Azerbaïdjan a directement réagi et a condamné les propos d'Emmanuel Macron. Dans un communiqué, la diplomatie azerbaïdjanaise a fustigé des déclarations « inacceptables et partiales » du président français.
Occupée en Ukraine, la Russie n'oublie pas son rôle médiateur dans ce conflit
L'Arménie, alliée de la Russie, et l'Azerbaïdjan, soutenu par la Turquie, se sont affrontés lors de deux guerres au cours des trois dernières décennies pour le contrôle du Nagorno-Karabakh, une enclave séparatiste à majorité arménienne.
La dernière guerre, à l'automne 2020, a fait 6 500 morts et s'est achevé sur un cessez-le-feu sous médiation de la Russie, qui a déployé sur place un contingent de soldats de maintien de la paix. Mais ces derniers mois, l'Union européenne et les États-Unis ont pris initiative dans les pourparlers pour négocier un traité de paix, alors que Moscou est empêtré dans son intervention militaire en Ukraine.
Malgré ces tentatives de médiation occidentales, la situation reste instable. En septembre, au moins 286 personnes ont été tuées dans de nouveaux affrontements à la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Vendredi, Vladimir Poutine a invité le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev à une nouvelle rencontre commune en Russie, sans fixer pour l'heure de date concrète.
9. Le Courrier d’Erevan
13.10.2022
Emmanuel Macron : « Nous ne les lâcherons jamais, les Arméniennes et les Arméniens ».
Invité à s'exprimer sur les derniers développements de la guerre en Ukraine, Emmanuel Macron, en direct de la télévision publique française le 12 octobre, a consacré plusieurs minutes de son intervention à la situation en Arménie. Il répondait à la lettre que lui a adressé l'écrivain-voyageur Sylvain Tesson à son retour d'Erevan il y a deux jours.
« L'Arménie n'est pas un territoire comme les autres. Sa foi, son histoire, sa mémoire, sa culture, son chagrin, sa terre, ses morts en font le poste avancé de l'Europe. Monsieur le président, les Arméniens vous appellent, la France saura-t-elle prendre le risque d'entraîner ses alliés à se lever pour l'Arménie? »
Monsieur le Président, c'est une lettre de Sylvain Tesson qui va être publiée dans Le Figaro-magazine ce week-end.
D'abord, Sylvain Tesson a raison de le dire, l'Arménie est un pays avec lequel nous avons un lien unique. Parce que l'Arménie s'est toujours battue pour une forme d'universel et de tolérance dans cette région.
Et on les laisse tomber ?
Non, ce n'est pas vrai du tout, j'y ai passé la nuit il y a quelques jours et donc, je peux vous dire qu'on ne les laisse pas tomber. L'Arménie, c'est un peuple au côté duquel nous étions -notre marine a aidé ce peuple – il y a maintenant un peu plus d'un siècle quand l'Arménie a subi le génocide que nous avons, nous, reconnu. Nous nous sommes battus contre les négationnistes ou les révisionnistes du génocide qu'a subi l'Arménie. Beaucoup de familles sont venues en France, beaucoup de nos compatriotes ont des origines arméniennes et ils nous écoutent.
Aujourd'hui l'Arménie est dans quelle situation ? D'abord, il y a 2 ans, elle a subi une guerre dans le Haut-Karabakh qui était un territoire non reconnu sur le plan international. Il y avait là-dessus une controverse, mais l'Arménie était dans le Haut-Karabakh qui est un territoire situé au cœur de l'Azerbaïdjan. L'Azerbaïdjan a lancé une guerre terrible, avec beaucoup de morts, avec des scènes atroces, et elle a repris ce territoire.
Au mois de septembre dernier, l'Azerbaïdjan a lancé le long de la frontière plusieurs offensives. En particulier, de manière évidente, on le voit sur cette carte, pour pouvoir vraisemblablement étqblir un corridor d'un bout à l'autre de son territoire.
Que peut-on faire ?
Nous l'avons clairement condamné. J'ai eu tout de suite le président Aliyev d'Azerbaïdjan et le Premier ministre Pashinyan d'Arménie. Il est venu à Paris quelques jours plus tard, la France fait partie des puissances de médiation. D'abord, j'ai voulu que ces pays puissent être invités à Prague lors de la réunion de la Communauté politique européenne, ce qui a permis, entre parenthèses, pour la première fois dans l'histoire récente, à un premier ministre arménien de rencontrer un président turc. Je le dis pour montrer l'importance de cette réunion de Prague. Surtout, pendant plusieurs heures, avec le président du Conseil européen, nous avons réuni les deux protagonistes, c'est-à-dire le Premier ministre arménien et le président d'Azerbaïdjan. Nous avons décidé tout d'abord que les deux parties s'engageaient à reconnaître les frontières de 1991, cette ligne blanche que l'on voit sur la carte, et qu'ils acceptaient le principe d'une mission de l'Union européenne qui part ces jours-ci et qui va donc aller sur le terrain constater les infractions pour permettre ensuite à la communauté internationale de se prononcer et de restaurer l'ordre ainsi que le respect des frontières.
Vous voyez, tout est lié. Sur cette frontière, que se passe-t-il depuis deux ans ? Vous avez 5000 soldats russes qui sont là et qui sont prétendument des gardes-frontières. Lors de ce conflit, il y a eu un conflit sous-jacent : la Russie a utilisé ce conflit qui datait de plusieurs décennies et elle s'y est immiscée en jouant manifestement le jeu de l'Azerbaïdjan, avec une complicité turque. Elle est revenue là pour affaiblir l'Arménie qui pourtant naguère était un pays dont elle était proche. Vous voyez bien là ce qui se passe : c'est une manœuvre de déstabilisation de la Russie dans le Caucase, cherchant à créer le désordre pour nous affaiblir et nous diviser. Pour le dire simplement, la France est là, présente, puissance de médiation, votre serviteur au nom de la France a mené cette négociation pendant la nuit de jeudi à vendredi dernier. Une mission se déploiera en Arménie, nous ne lâcherons pas les Arméniennes et les Arméniens, nous ne les lâcherons jamais.
N'y a-t-il pas une forme de tolérance vis-à-vis de l'Azerbaïdjan parce que l'on a scellé un accord sur le gaz ?
La France n'achète pas de gaz là-bas, il n'y a pas d'accord.
L'Europe, oui.
Plusieurs pays ont des accords gaziers. En ce qui concerne la France, et en ce qui concerne la voix de l'Europe, je le dis pour tous nos compatriotes, nos valeurs et nos principes ne s'achètent pas, ni à coup de gaz, ni à coup de pétrole.
OPINIONS
10. Sahag Sukiasyan sur Armenews
16.10.2022
https://www.armenews.com/spip.
Du khan de Bakou, de sa conception de l’histoire et des relations internationales, par Sahak Sukiasyan
Le Maitre de Bakou vient à nouveau d’éructer depuis Astana menaçant une fois de plus l’Arménie : « Nous faisons encore preuve de patience, mais cela a aussi une limite. Si ces deux points importants de la Déclaration de novembre 2020 ne sont pas mis en œuvre, nous n’aurons d’autre choix que de prendre des mesures adéquates ».
Sans aucun filtre, il menace de recourir à une nouvelle guerre, à plus grande échelle, et cette fois directement contre la République d’Arménie.
Il attaque également la France puisque le Président Macron a eu l’impudence de rappeler un certain nombre de réalités.
Il faut dire que l’homme n’a pas l’habitude d’être contesté.
Il ne l’est pas dans son pays où il règne en véritable « khan », à la mode des états médiévaux, selon les principes du « Despotisme asiatique ».
Définissant ce principe dans son œuvre majeure « Le Prince », Machiavel considérait que les sujets de la « Porte ottomane » étaient gouvernés par un seul « maître » dont ils étaient les esclaves, ou les serviteurs. C’est très exactement ce qui se passe en Azerbaïdjan. C’est une réalité pour les strates les plus modestes de la société, comme pour l’ensemble du personnel de « l’appareil d’État », les chefs religieux musulmans, juifs et chrétiens compris.
Dans cet « État », Ilham Aliev et son épouse détiennent un « droit de vie et de penser » quasi-absolu sur plus dix millions d’hommes et de femmes. De ce fait, ce couple parfait de « Bonnie and Clyde aux gants blancs » a beaucoup de mal à comprendre pourquoi des dizaines de milliers d’irréductibles Artsakhiotes refusent d’être intégrés à leur khanat pour y devenir des « Azerbaïdjanais ordinaires disposant des mêmes droits que les autres ». Mais c’est justement cela qui les inquiète.
Mais voici qu’en plus du reste, Ilham Aliev qui a hérité de l’Azerbaïdjan de son père, lui-même despote, mais de l’Ère soviétique, ce « nouveau venu » sur la scène internationale, prétend aussi donner des leçon de démocratie, de droit international et de politesse au chef d’État d’un pays comme la France : « C’est au peuple français de décider à quel point il est politiquement correct d’utiliser le langage de rue [Sic] pour le président d’un grand pays. Pour notre part, nous condamnons et rejetons fermement ce genre de déclarations, et nous ne voyons aucune opportunité pour la France, du fait de cette attitude du gouvernement français, de jouer un rôle dans la normalisation des relations entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie ».
Ainsi, celui qui écrase impitoyablement toute opposition sur ses terres, qui règne en despote absolu soutenu par deux autres grands démocrates comme Erdogan et Poutine, celui « qui veut chasser les Arméniens comme des chiens », prétend aussi donner des leçons à un pays comme la France.
La réponse que nous pouvons lui faire est : « Dis-moi qui tu fréquentes et je te dirai qui tu es ». Et il n’y a pas photo en la matière ! Erdogan, son mentor, et son compère, Poutine, sont incontestablement des « maitres-es- langage de rue » auprès desquels Monsieur Macron ne pourrait rivaliser. Le monde entier se souvient d’ailleurs des extraordinaires saillies de V. Poutine qui voulait « poursuivre ses ennemis jusque dans les chiottes » et celles d’Erdogan qui parlant de son collègue français à la télévision turque il y a deux ans, après un hommage du Président Macron à Samuel Paty, lui conseillait d’aller « faire des examens de santé mentale », ajoutant qu’il avait « besoin de se faire soigner ».
Mais si « Aliev le jeune » peut se permettre un tel comportement, c’est évidemment parce qu’il jouit de la protection de ces deux puissants parrains, et aussi d’une certaine complaisance de la Communauté internationale. Celle-ci a été partiellement ébréchée par l’intervention du président Macron sur France 2 il y a deux jours. Il était temps, mais c’est sans doute ce qui a mis Aliev hors de lui et permis à tous ceux qui ne le connaissaient pas de le découvrir.
Derrière la façade honarable d’un mécène généreux et policé qui par la biais de la « Fondation Aliev » vole au secours du patrimoine universel des catacombes du Vatican jusqu’à la cathédrale de Strasbourg et défend la cause ukrainienne, il y a le « Commandant suprême » d’une armée accusée de crimes de guerre.
Ce « renard du Caucase » – n’hésitons pas à utiliser cette image puisque les métaphores animalières lui sont plus accessibles – avait su jusqu’à ce jour habilement manœuvrer tant avec la Russie avec laquelle il a signé un traité de coopération – y compris défensif – la veille même de l’invasion de l’Ukraine, qu’avec l’Occident auquel il prétend encore assurer un approvisionnement énergétique et un soutien actif à l’Ukraine.
Avec la duplicité qui le caractérise, il favorise aujourd’hui le transfert de carburants russes vers l’Europe et se présente en défenseur de l’OTSC en affirmant que « La mission de l’Union européenne sera déployée sur le territoire de l’Arménie, dans la zone de responsabilité de l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC) ». Il signale ainsi à Poutine que l’Arménie déjà accusée d’avoir organisée une « Révolution de couleur » trahit aujourd’hui l’OTSC, cette alliance qui depuis deux ans refuse toute assistance à l’Arménie. M. Aliev est donc « dans le même temps » l’allié des « Occidentaux » et de l’Ukraine et celui de Poutine … Mais personne n’est dupe.
Par ailleurs, quelle que soit l’opinion de M. Aliev sur l’intervention de M. Macron, il est évident que le Président français et les autres responsables de l’Union Européenne n’agissent pas sans se concerter avec les responsables arméniens. Dans ce cadre, la venue en Arménie d’une délégation européenne apparait comme une véritable chance pour l’Arménie, mais peut-être aussi pour son voisin géorgien.
Il y a deux jours, recevant l’Ambassadrice de France à Erevan, le Vice-premier ministre arménien Hampartsoum Matévossyan a déclaré « que son gouvernement avait grandement apprécié les déclarations impartiales et ciblées de la France … Ses efforts pour instaurer la paix dans la région, y compris en tant que pays coprésident du groupe de Minsk de l’OSCE ». Nous sommes donc aux antipodes des positions de M. Aliev.
Il lui faut aussi comprendre qu’il ne gagnera rien à essayer de diviser les Arméniens en présentant N. Pachinyan comme « un meilleur médiateur » que M. Macron. Tout comme elle l’était déjà en 1918, lors de Première République, l’Arménie est à nouveau prise en tenaille par le tandem turc d’un côté, et la Russie de l’autre, avec un pistolet sur chaque tempe.
L’un des problèmes de M. Aliev en tant que chef d’État est aussi visiblement son manque de culture historique.
Tout le monde se souvient de son profond désarroi lorsque, dubitatif devant une carte de la région pendant la période antique, il s’inquiétait de ne pas y trouver le nom d’Azerbaïdjan. De même, lui et sa femme avaient eu du mal à faire la différence entre « albanien » et « arménien » lors de leur visite à l’église de la Sainte Mère de Dieu de Dzagouri en mars 2021. Il en avait résulté qu’ils avaient tous deux exigé que l’on « corrige » les inscriptions gravées sur les murs de cette église arménienne du 13e siècle.
Notre aujourd’hui est douloureux. Certains pensent même que l’Arménie pourrait disparaitre. Mais nous sommes résolument confiants concernant notre avenir.
Certes, nous nous souvenons avec une immense et indicible tristesse, mais également une fierté et une reconnaissance infinies, des milliers d’Arméniennes et d’Arméniens tombés au champ d’honneur face à l’Azerbaïdjan et à ses complices. La colline de Yeraplour est pour nous plus qu’une nécropole. Elle est l’incarnation de notre irréductible volonté de vivre ancrée dans notre foi chrétienne et notre histoire multiséculaire.
Nous sommes ce peuple qui a enduré le calvaire de Deïr-Zor.
Finalement, que des choses que M. Aliev ne connait sans doute pas.
Aussi, je me permets de soumettre à sa méditation cette citation de Moïse de Khoren, le premier grand historiographe de l’Arménie médiévale qui a vécu à une époque où le nom même d’Azerbaïdjan n’existait pas : « Quoique nous ne soyons qu’une petite nation, d’un nombre limité, d’une force restreinte, et bien des fois soumise à une royauté étrangère, il se trouve que beaucoup d’actes de vaillances ont été accomplis dans notre pays, dignes d’être rappelés par écrit, mais que pas un de ses princes a jugé nécessaire de consigner dans des livres »
Nous sommes ces gens, mais nous sommes également le peuple qui a donné naissance à Hovhannes Baghramian, né en Artsakh, qui avant de contribuer glorieusement à l’anéantissement du régime nazi avait participé en mai 1918 à la bataille de Saradarabad, le peuple d’Andranik Ozinain et de Monte Melkonian, et nous ne plierons pas.
SOCIÉTÉ
11. Armenews
16.10.2022
https://www.armenews.com/spip.
Du 13 au 22 octobre se déroule le 3erecensement depuis l’indépendance de l’Arménie, Naïra Nahapetyan recense son village de Noramarg près de Masis (région d’Ararat).
Du 13 au 22 octobre se déroule le 3e recensement en Arménie depuis l’indépendance. Le dernier étant réalisé en 2011. Des milliers de recenseurs officiellement accrédités, formés et munis de tablettes parcourent villes et villages d’Arménie, frappent aux portes et recueillent des informations sur la population, leur nombre, sexe, âge, éducation, professions et plusieurs dizaines d’autres données sociales, économiques ou culturelles. Données qui seront ensuite envoyées vers des centres qui les analysent et les regroupent.
Naïra Nahapetyan, la dynamique responsable et fondatrice de l’organisation non gouvernementale (NGO) sociale et culturelle Safe Corner (Abahov Angyun en arménien Ապահով Անկյուն) est l’un de ces agents recenseurs. Elle parcourt sans relâche plusieurs kilomètres chaque jour pour interroger chaque foyer, chaque habitant du village de Noramarg situé près de la frontière arméno-turque, non loin de Masis dans la région d’Ararat. Avec une énergie très enthousiaste, Naïra Nahapetyan qui voue sa vie au développement des village et de la protection des populations villageoises, a pris cette mission de recensement avec une grande volonté.
Naïra Nahapetyan, personnage incontournable de la région de Masis, intellectuelle et organisatrice hors pair, mère de soldat qui fit la guerre de 44 jours en Artsakh en se distinguant sur le champ de guerre, est connue pour son engagement et son patriotisme sans faille. « Cette terre d’Arménie est la nôtre, on doit la développer et améliorer la vie et le quotidien des citoyens, et notamment pour ceux des villages qui sont touchés très souvent par une grande précarité.
Par la connaissance, l’information, nous devons leur apporter les outils pour que cette population des villages puisse progresser, se développer, vivre décemment et rester sur ces terres » dit cette femme d’une quarantaine d’année, connue tant à Noramarg que dans les autres villages de la région…jusqu’à Masis où elle est née dans une grande famille. Munie de son sac officiel, sa tablette, elle frappe la porte de chaque maison, parcours à travers routes et champs pour parvenir à relier tous les habitants. Un travail méticuleux et d’une grande précision. « Les données doivent êtres justes et précises car le recensement est très important pour l’Arménie qui utilisera ces bases pour nombre d’analyses et actions » dit-elle.
Très appréciée par les villageois de Noramarg, Naïra Nahapetyan est pour nombre de ces familles, le lien précieux avec les officiels qui effectuent cette tâche nationale de recensement. Ce travail que Naïra Nahapetyan a pris a cœur est à l’image de son engagement pour l’avenir de l’Arménie et de ses villages frontaliers qu’elle désire développer. En apportant sa parole, son sourire, son cœur. Naïra porte sur elle une veste aux motifs arméniens qu’elle a confectionnée, à l’image de son infinie amour pour l’Arménie.
12. Armenews
16.10.2022
https://www.armenews.com/spip.
Jamila Afghani reçoit le Prix Aurore 2022
Le lauréat du Prix Aurore est honoré d’une récompense de 1 000 000 $ US et d’une occasion unique de poursuivre le cycle de dons et de soutenir des organisations qui aident les personnes dans le besoin.
15 octobre 2022, île San Lazzaro, Venise – Le septième prix annuel Aurora pour l’éveil de l’humanité a été décerné à Jamila Afghani, éducatrice, défenseuse des droits de l’homme et fondatrice de la Noor Educational and Capacity Development Organization (NECDO). Jamila a consacré plus de 25 ans de sa vie à donner aux femmes d’Afghanistan l’accès à l’éducation. Elle a été commémorée lors d’une série d’événements de haut niveau axés sur la philanthropie, organisés par l’Initiative humanitaire Aurora à Venise, en Italie, du 14 au 16 octobre.
Avant août 2021, NECDO comptait plus de 100 000 femmes inscrites à des programmes d’alphabétisation, grâce à la création de petits centres dans de nombreuses communautés dirigés par des femmes locales. L’organisation fournit également une aide juridique et un soutien psychosocial à plus de 10 000 femmes victimes d’abus de la part d’un membre de la famille ou d’un partenaire. Contrainte de fuir l’Afghanistan, Jamila continue d’aider les autres à distance.
Après la prise de contrôle de son pays par les talibans, Jamila Afghani a dû quitter sa patrie, mais elle n’a pas renoncé à aider ses habitants. NEDCO continue de soutenir les femmes afghanes et les familles vulnérables, en mettant en lumière le manque d’accès à l’éducation, la violence domestique et d’autres problèmes contemporains auxquels les femmes sont confrontées, tout en fournissant une aide financière aux défenseurs des droits de l’homme, aux journalistes et aux avocats.
« Notre mission à Aurora est de reconnaître, célébrer et diffuser le travail des humanitaires comme Jamila Afghani dans le monde entier. Les héros des temps modernes nous inspirent et nous guident et nous montrent comment persévérer face à des défis apparemment écrasants. Ils nous rappellent notre humanité commune et nous encouragent à faire preuve du même engagement au service des pauvres et des marginalisés. Ils nous rappellent également notre devoir de donner à chacun une chance égale », a déclaré Lord Ara Darzi, président du comité de sélection du prix Aurora et codirecteur de l’Institute of Global Health Innovation à l’Imperial College de Londres.
Chaque année, le prix Aurora est décerné par l’Initiative humanitaire Aurora au nom des survivants du génocide arménien et en remerciement à leurs sauveurs. Le lauréat reçoit une bourse de 1 000 000 de dollars et a la possibilité de poursuivre le cycle de dons en soutenant des organisations qui aident les personnes dans le besoin. En tant que lauréate du prix Aurore 2022, Jamila Afghani a choisi de soutenir la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté (WILPF) et la Noor Educational and Capacity Development Organization (NECDO). WILPF est une organisation internationale dirigée par ses membres qui cherche à promouvoir la paix dans le monde en plaidant pour le désarmement, l’abolition de la violence, les droits humains des femmes et l’égalité des sexes, et NECDO est une organisation non gouvernementale qui fournit une aide humanitaire et de développement aux femmes, aux jeunes et aux enfants en Afghanistan.
« De par mon expérience professionnelle, je sais que la question des droits de l’homme est une lutte. Nous traversons ces périodes, et celle-ci en est une, où il n’est pas très clair comment nous allons voir la voie à suivre sur tant de questions, où nous manquons de temps. Des personnes comme Jamila Afghani éclairent l’avenir d’une lumière d’espoir et nous montrent à tous un moyen de sortir de l’obscurité », a noté Mary Robinson, membre du comité de sélection du prix Aurora, ancienne présidente de l’Irlande et ancienne haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme.
Depuis son lancement, le Prix Aurore a changé la vie de plus d’un million de personnes touchées par la guerre, les conflits, la persécution et d’autres problèmes humanitaires, avec un accent particulier sur l’aide aux enfants, aux personnes déplacées, aux femmes et aux filles. Cette philanthropie basée sur l’action, axée sur des résultats tangibles, est possible grâce aux supporters dont la contribution permet au Prix de continuer à donner du pouvoir aux héros des temps modernes.
A propos de l’Initiative Humanitaire Aurora
L’Initiative humanitaire Aurora est une fondation qui cherche à relever les défis humanitaires sur le terrain dans le monde entier en se concentrant sur l’aide aux plus démunis. Sa mission est enracinée dans l’histoire arménienne puisque l’Initiative a été fondée au nom des survivants du génocide arménien et en remerciement à leurs sauveurs et s’efforce de transformer cette expérience en un mouvement mondial.
Toutes les activités d’Aurora sont basées sur le concept universel de la gratitude en action. Ce concept implique que d’innombrables personnes à travers le monde qui ont reçu de l’aide en temps de crise peuvent exprimer au mieux leur gratitude en offrant une assistance similaire à quelqu’un d’autre. En impliquant les sympathisants d’Aurora dans le monde entier, cette initiative deviendra un effort mondial qui fera boule de neige pour élargir le cercle des sauveurs et, surtout, le nombre de personnes sauvées.
En répondant aux défis humanitaires urgents, l’initiative offre une seconde chance à ceux qui en ont le plus besoin. Fidèle à sa vision – « Nous croyons que même dans les moments les plus sombres, un avenir meilleur est entre les mains de ceux qui s’engagent à donner aux autres de l’aide et de l’espoir » – Aurora accueille tous ceux qui adhèrent à cette philosophie.
Cet engagement vise à promouvoir une philanthropie basée sur l’action et axée sur des résultats tangibles. Cet objectif est atteint grâce aux différents programmes de l’Initiative : Prix Aurora pour l’éveil de l’humanité, Aurora pour l’Artsakh, le mouvement #AraratChallenge, les Dialogues Aurora, les Subventions Aurora, la Communauté Aurora, l’Index Aurora et l’Initiative 100 VIES.
L’initiative humanitaire Aurora est la vision des philanthropes Vartan Gregorian, Noubar Afeyan et Ruben Vardanyan, qui ont été rejoints par des milliers de partisans et de partenaires. Le président d’Aurora, le Dr Tom Catena, s’appuie sur son expérience de chirurgien, de vétéran, d’humanitaire et de lauréat du prix Aurora 2017 pour diffuser le message de la gratitude en action à un public mondial.
L’Initiative humanitaire Aurora est représentée par trois organisations – la Aurora Humanitarian Initiative Foundation, Inc. (États-Unis), la Aurora Humanitarian Initiative Foundation (Suisse) et la Aurora Humanitarian Initiative Charitable Foundation (Arménie).
A propos du Prix Aurore pour l’Eveil de l’Humanité
Le Prix Aurore pour l’Eveil de l’Humanité est un prix humanitaire mondial. Sa mission est de reconnaître et de soutenir ceux qui risquent leur propre vie, leur santé ou leur liberté pour sauver la vie, la santé ou la liberté d’autres personnes souffrant à cause d’un conflit violent, de crimes atroces ou d’autres violations majeures des droits de l’homme. Le lauréat du Prix Aurore est sélectionné sur la base de la démonstration du courage, de l’engagement et de l’impact du candidat.
Au nom des survivants du génocide arménien et en remerciement à leurs sauveurs, le lauréat du prix Aurora est honoré d’un prix de 1 000 000 de dollars US, ce qui lui donne une occasion unique de poursuivre le cycle de dons en soutenant les organisations qui aident les personnes dans le besoin.
Le comité de sélection du prix Aurore est composé des lauréats du prix Nobel Shirin Ebadi et Leymah Gbowee, de l’ancienne présidente de l’Irlande Mary Robinson, de la militante des droits de l’homme Hina Jilani, de l’ancien président du Mexique Ernesto Zedillo, du cofondateur de Médecins Sans Frontières et ancien ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner ; journaliste et lauréat du prix Pulitzer Dele Olojede, ancien PDG d’Unilever et cofondateur et coprésident d’IMAGINE Paul Polman ; militant des droits de l’homme et cofondateur de The Sentry John Prendergast et président de la Carnegie Corporation of New York Vartan Gregorian (1934-2021). Le comité est présidé par le codirecteur de l’Institute of Global Health Innovation de l’Imperial College de Londres, Lord Ara Darzi.
Benjamin Ferencz, militant pour la paix et les droits de l’homme de renommée mondiale, et George Clooney, acteur et humanitaire oscarisé, sont les coprésidents honoraires du Comité.
Nous honorons la mémoire d’Elie Wiesel (1928-2016), coprésident inaugural du comité de sélection, président de la Fondation Elie Wiesel pour l’humanité et lauréat du prix Nobel.
13. Armenews
16.10.2022
https://www.armenews.com/spip.
Le Festival international de montgolfières d’Erévan « Découvrez l’Arménie vue du ciel » se tient du 13 au 17 octobre.
Le 13 octobre, débuta à Erévan et à Garni à une trentaine de kilomètres de la capitale arménienne, le Festival de montgolfières « Découvrez l’Arménie vue du ciel ». Un Festival avec des ballons montgolfières qui décorent le ciel d’Erévan ou de Garni avec des vols libres et sportifs.
La phase de démonstration comprend des vols libres de ballons dans l’espace aérien de Garni et d’Erevan.
Lors de l’épreuve sportive, l’équipage de chaque ballon doit accomplir la tâche requise, et au regard de ces performances, les gagnants seront déclarés par un jury.
20 ballons s’élevant dans le ciel en même temps ont offert des moments agréables aux habitants de la capitale arménienne dont le ciel retrouvait des couleurs.
MOBILISATIONS
14. L’Œuvre d’Orient
Mgr Pascal Gollnisch
Directeur Général de L’Œuvre d’Orient
14.10.2022
Agir pour le peuple arménien
Après l'agression militaire de l'Azerbaïdjan en Arménie, le 13 septembre dernier, le peuple arménien est aujourd’hui en danger. Une partie et peut être l'intégralité de son territoire est menacée. Le peuple arménien a, tout au long de son histoire, acquis dans le sang le droit de vivre en paix. Les Arméniens ne souhaitent faire la guerre à personne et veulent simplement vivre avec leurs valeurs, leur culture profondément liées à leur foi dans leur pays. Les grands fondateurs du royaume d’Arménie étaient des apôtres, des saints qui y ont diffusé la foi. Il s’agit du premier royaume chrétien de l’histoire.
Alors que ce pays regarde de près l’Europe et ses valeurs comme celle de la liberté, il est attaqué par des pays dictatoriaux. Il faut bien que nous soyons conscients que c’est la liberté à laquelle aspire l’Arménie qui fait peur, c’est cette liberté que l’on cherche à écraser. Ainsi, non seulement le Haut-Karabagh est menacé, mais l’Arménie elle-même est attaquée. La communauté internationale doit réagir. Nous devons les soutenir.
15. Le Courrier d’Erevan
Source Armenpress
13.10.2022
Le Conseil de Paris condamne l'agression de l'Azerbaïdjan contre le territoire souverain de l'Arménie
Le 13 octobre, le Conseil de Paris a adopté à l'unanimité une résolution en défense du peuple arménien, condamnant l'agression de l'Azerbaïdjan contre le territoire souverain de l'Arménie, informe l'ambassade d'Arménie en France.
"Par cette résolution, Paris condamne l'agression de l'Azerbaïdjan contre le territoire souverain de l'Arménie, qualifiant l'agression de l'Azerbaïdjan de violations flagrantes du droit international et des droits de l'homme. Le Conseil de Paris demande au gouvernement français d'imposer des sanctions aux dirigeants de l'Azerbaïdjan", a précisé l'Ambassade.
16. Le Figaro
14.10.2022
Simon Abkarian
Madame Ursula von der Leyen, le gaz de Bakou justifie-t-il de se taire face à l’horreur ?
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