Q. Comment a débuté votre engagement à l’UGAB et quels aspects de l’organisation vous ont attiré ?
R. Mon engagement à l’UGAB a débuté en 2009 lorsque je suis devenue animatrice à la Colonie de Vacances, aux côtés de Herminé Duzian, directrice des programmes jeunesse. Ma famille a toujours été à l’UGAB mais me concernant, je n’avais jamais été membre d’une association, bien qu’ayant été élève au Collège Samuel Moorat de Sèvres et danseuse dans la troupe Yeraz. Après quatre années en tant qu’animatrice à la colonie, j’ai participé en 2015 au programme Arménie, Terre de Vie en tant que bénévole et mon engagement au sein de ce programme n’a fait que grandir au fil des années. J’en suis même devenue la co-responsable en 2017 et en 2019. Parallèlement à mon engagement humanitaire, j’ai également été vice-présidente de la section jeunesse de l’UGAB Paris et ai participé activement à l’organisation de la veillée des jeunes pour la commémoration du 24 avril mais aussi des soirées au centre culturel Alex Manoogian de l’UGAB. Je crois que ce qui m’a le plus attiré dans l’UGAB est l’éventail de programmes, de projets et d’évènements qu’elle propose, pour tous les âges et dans de nombreux domaines.
Q. Depuis 2021, vous êtes coordinatrice du programme Arménie, Terre de Vie. Pourriez-vous nous décrire votre rôle et les objectifs de ce programme ?
R. En tant que coordinatrice, mon rôle principal est de veiller au bon déroulement de la mission. En étroite collaboration avec le directeur du programme, Simon Landré, j’identifie le projet à rénover en Arménie et m’assure du bon déroulement des travaux de gros œuvre en amont, avant que le groupe de bénévoles ne se rende sur place. Je suis également chargée de la communication et de la création des éléments graphiques pour le recrutement des volontaires et pour la recherche de fonds. Enfin, j’encadre le groupe de bénévoles dans leurs missions, lors des quatre semaines du programme, et suis le contact privilégié de nos partenaires et prestataires sur place.
Ce programme permet à la jeunesse de la diaspora de créer du lien avec les populations locales, et ce sur le long terme. Je crois que la plus grande réussite d’ Arménie, Terre de Vie réside dans sa capacité à faciliter les échanges et à faire émerger un esprit de solidarité chez les jeunes. De plus, le programme est important dans le soutien moral et financier qu’il apporte à la jeunesse locale, aux population déplacées d’Artsakh et aux habitants des villages ruraux et frontaliers. Enfin, il permet de faire découvrir l’Arménie, sa richesse culturelle et son patrimoine à des non-arméniens et les sensibilise également à ses problématiques, ses défis mais aussi aux aspirations de la jeunesse du pays.
Q. Pourriez-vous nous décrire certaines réalisations et succès récents du programme ?
R. Depuis 2011, Arménie, Terre de Vie s’engage à venir en aide à la jeunesse d’Arménie, par la reconstruction de structures éducatives, la mise en place de journées d’animation et de sessions de sensibilisation à l’hygiène bucco-dentaire et à l’environnement. Depuis 2017, nos actions se concentrent sur le village de Sarigyugh, dans la région frontalière du Tavush. Nous sommes fiers d’avoir pu rénover l’ensemble des structures éducatives du village : l’école primaire en 2017, le collège en 2019 et l’école maternelle que nous venons de terminer en juillet 2022. Désormais, l’école maternelle va pouvoir accueillir des enfants de 2 et 3 ans et proposer une crèche aux parents qui désirent y déposer leurs enfants. Grâce à la mobilisation constante des bénévoles et au soutien des donateurs, ce village bénéficie désormais de lieux éducatifs sécurisés, modernes et accueillants. Je suis également fière de la confiance que nous accordent les sponsors et donateurs, fidèles au programme depuis plus de dix ans.
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