Monsieur le Président,
Je vous écris aujourd’hui au sujet du conflit arme s’opérant en Arménie ces jours derniers. Par la
présente, je vous alerte sur l’étendue des crimes commis et témoigne de tout mon soutien à la
communauté franco-arménienne.
Nous observons avec la plus grande inquiétude les affrontements en cours. L’intégrité territoriale de
l’Arménie est à nouveau menacée et la sécurité de son peuple est sérieusement compromise. L’ombre
du génocide de 1915 plane sur les récentes exactions dont les troupes turco-azéries se sont rendues
coupables. Les mouvements actuels prolongent en effet « la guerre des 44 jours » qui eut lieu il y a
seulement deux ans. Les images rapportées de ce conflit montrent les relents d’une barbarie que les
Arméniens ont encore en mémoire. Les montagnes du Caucase ne peuvent oublier ce berger de
l’Artsakh égorgé par les soldats azéris, ni cette soldate arménienne prise au piège de ses violeurs et
assassins. Garantir la sécurité des Arméniens devient urgent.
Nous, Français et Européens, avons dans les faits une responsabilité historique, celle de faire face à la
tentative d’anéantissement de tout un peuple.
Car pour nous l’Arménie représente une culture, chère entre toutes, incarnée et défendue par des
citoyens franco-arméniens. La communauté arménienne demande respect, considération et
solidarité. Il est du devoir de la France de les lui offrir.
C’est donc avec une particulière gravité que je vous interpelle ce jour. Monsieur le Président, face à
l’urgence de la situation, je vous enjoins à agir aux cotés de l’Union européenne afin de préserver
l’intégrité territoriale de l’Arménie.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma haute considération.