Ainsi va le monde …

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Mirzoyan et Bayramow négocient la paix à Genève

Les ministres des Affaires étrangères arménien, Ararat Mirzoyan, et azerbaidjanais, Jeyhun Bayramov, ont entamé, hier soir à Genève, les négociations d'un traité de paix entre les deux pays.

Il était un peu plus de 21 heures en Arménie, dimanche 2 octobre, lorsque les deux délégations, arménienne et azerbaidjanaise, se sont retirées dans une suite de l'hôtel Intercontinental de Genève, rideaux tirés, à quelques pas du siège des Nations Unies.

Auparavant, tout au long de l'après-midi, Ararat Mirzoyan s'était successivement entretenu avec tous les représentants des instances étrangères – non russes – impliquées ou concernées dans le processus de règlement du conflit entre les deux voisins de Transcaucasie. Accueilli par le représentant permanent à Genève auprès des Nations Unies Juerg Lauber, le chef de la diplomatie arménienne s'est ensuite entretenu avec Toïvo Klaar, le représentant spécial de l'Union Européenne pour le Caucase du Sud, avant de rencontrer tour à tour les co-présidents américain et français du Groupe de Minsk de l'OSCE, Philip Reeker et Brice Roquefeuil.

À chacun de ses interlocuteurs, Ararat Mirzoyan a présenté les détails et conséquences de l'agression militaire de l'Azerbaïdjan sur le territoire de l'Arménie les 13 et 14 septembre dernier. Il a répété les exigences de la partie arménienne quant à la normalisation de ses relations avec l'Azerbaïdjan et au règlement du conflit du Haut-Karabakh : retrait immédiat des forces armées azerbaïdjanaises des territoires souverains de la République d'Arménie, rapatriement immédiat des prisonniers de guerre détenus illégalement en Azerbaïdjan, maintien inconditionnel du régime de cessez-le-feu.

Par ailleurs, s'exprimant au sujet de la vidéo circulant largement depuis hier matin sur les réseaux sociaux et montrant l'exécution sommaire et sauvage de prisonniers de guerre arméniens par des soldats azerbaidjanais, le ministre arménien des Affaires étrangères a réclamé à ses interlocuteurs la condamnation claire par la communauté internationale des crimes de guerre commis par l'armée de Bakou. Ararat Mirzoyan a assuré que le gouvernement auquel il appartient mettra tout en œuvre pour traduire en justice leurs auteurs.

Ce dernier point et tous les autres, selon le ministère arménien des Affaires étrangères, ont été clairement évoqués et défendus par son responsable lors des négociations proprement dites avec Jeyhun Bayramov. Ce dernier, selon Bakou, « a attiré l'attention de la partie arménienne sur les éléments du traité de paix basé sur les cinq principes proposés par l'Azerbaïdjan ». Pour Erevan, « le traité de paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan doit garantir les droits et les garanties de sécurité pour les Arméniens du Haut-Karabakh, notamment par la mise en place d'un mécanisme de discussion entre Stepanakert et Bakou ».

Au cours de cette première d'une série de discussions que l'on suppose longues et âpres, les parties seraient convenus d'avancer le calendrier de la commission bilatérale sur la démarcation des frontières qui devrait tenir sa prochaine réunion dans le courant de ce mois, et non en novembre comme il était prévu.

«Les parties ont évalué positivement la compréhension mutuelle sur le déblocage des routes de transport régionales sous la souveraineté et la juridiction des pays», conclut le communique du ministère arménien des Affaires étrangères.

 

 

Armenews

03.10.2022

Krikor Amirzayan

Source Armenpress

https://www.armenews.com/spip.php?page=article&id_article=96801

 

L’Azerbaïdjan refuse pour la deuxième fois de tenir sa promesse de libérer les prisonniers de guerre Arméniens affirme Nikol Pachinian.

Pour la deuxième fois, l’Azerbaïdjan refuse de tenir sa promesse de libérer les prisonniers de guerre Arméniens a écrit dans un message sur Twitter le Premier ministre arménien Nikol Pachinian.

"C’est la deuxième fois que l’Azerbaïdjan refuse de tenir sa promesse de libérer les prisonniers de guerre Arméniens. Le premier cas a eu lieu en mai, lorsqu’une promesse a été faite à Bruxelles, et le second est maintenant, lorsqu’à Washington, l’Azerbaïdjan s’est engagé à libérer 17 prisonniers de guerre Arméniens d’ici le 30 septembre » a écrit le Premier ministre arménien.

 

 

Armenews

02.10.2022

Jean Eckian

https://www.armenews.com/spip.php?page=article&id_article=96759

 

Pour sa sécurité l’Arménie ne trangisera pas

Les autorités arméniennes ne vont pas se retenir quand il s’agit d’assurer la sécurité du pays, bien que cela puisse provoquer le mécontentement de certains pays, a déclaré vendredi le président du parlement arménien, Alen Simonyan.

« Nous devons faire en sorte que cela fonctionne (l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) dirigée par la Russie. Si cela ne fonctionne pas, cela signifie qu’il n’existe pas », a déclaré Simonyan aux journalistes.

Quant à l’acquisition d’armements d’autres pays, Simonyan a déclaré que les autorités s’efforçaient de résoudre ce problème.

« De toute évidence, nous ne plaçons pas tous nos espoirs dans une seule direction concernant les armements, d’autant plus que maintenant, pour des raisons évidentes, il y a des problèmes », a déclaré l’orateur.

Il a déclaré que les autorités arméniennes sont conscientes des craintes que des pays étrangers puissent refuser de fournir des armes à l’Arménie en raison de son appartenance à l’OTSC, mais qu’elles (les autorités) tiennent compte de ce facteur lors de la construction du système de sécurité.

Selon des informations, l’Inde a signé une commande d’exportation d’une valeur de 250 millions de dollars avec l’Arménie pour des missiles, des roquettes et des munitions. La commande comprend la toute première exportation des lance-roquettes multicanons Pinaka qui sont déjà en service dans l’armée indienne.

Auparavant, le Comité national arménien d’Amérique (ANCA) avait signalé que pour la première fois depuis la restauration de l’indépendance de l’Arménie en 1991, les décideurs américains envisageaient de vendre des armes américaines à l’Arménie pour aider à se défendre contre l’agression azerbaïdjanaise.

« Erevan s’attend à ce que l’OTSC fixe sa zone de responsabilité et »les lignes rouges« en Arménie », a déclaré le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan dans une interview télévisée vendredi soir.

« Lorsque nous avons eu des discussions avec nos collègues de l’OTSC dans le passé concernant la sécurité de l’Arménie, nous avions reçu des assurances spécifiques que la frontière arménienne était une ’ligne rouge’ pour l’OTSC », a-t-il dit.

« Mais lorsque les troupes azerbaïdjanaises ont envahi des parties du territoire arménien en mai 2021, l’Arménie a déposé une demande auprès de l’OTSC, l’OTSC a donné une réponse étrange disant qu’elle ne pouvait pas intervenir car la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan n’était pas délimitée. »La question est de savoir où commence la ’ligne rouge’ ? Dire qu’il n’y a pas de frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, c’est dire qu’il n’y a pas d’OTSC. Parce que l’OTSC a une zone de responsabilité, qui est délimitée par des frontières. S’il y a n’y a pas de frontière, alors il n’y a pas de zone de responsabilité et il n’y a pas d’OTSC », a-t-il dit.

Pashinyan a rappelé que la frontière entre la Russie et l’Azerbaïdjan n’est pas non plus délimitée, donc selon cette logique, l’Azerbaïdjan peut attaquer la Russie.

« Quand ils disent si l’Arménie va ou non quitter l’OTSC, c’est une mauvaise formulation de la question. La question est la suivante : l’OTSC va-t-elle se retirer d’Arménie ou pas ? L’OTSC va-t-elle fixer sa zone de responsabilité, sa »ligne rouge « en Arménie ? dit le premier ministre.

Pashinyan a déclaré avoir eu une réunion avec le secrétaire général de l’OTSC, Stanislav Zas, qui a présenté les conclusions d’une mission d’enquête de l’OTSC envoyée en Arménie après l’agression du 13 septembre par l’Azerbaïdjan. Pashinyan a déclaré qu’il avait également présenté les observations et les suggestions de l’Arménie.

« Dans l’ensemble, ce n’est pas le secrétaire général de l’OTSC mais le conseil de l’OTSC qui prend les décisions. Nous avons nos propres propositions et observations, mais il est très important que l’OTSCformule ou non une position politique claire sur la situation actuelle ? l’agression contre l’Arménie doit être enregistrée et une feuille de route claire doit être présentée pour l’éliminer. Il devrait y avoir une « ligne rouge », qui est fixée de jure et qui est la pierre angulaire de l’OTSC", a-t-il déclaré.

 

 

Armenews

02.10.2022

Ara Toranian

https://www.armenews.com/spip.php?page=article&id_article=96766

 

Un officiel arménien visite le siège de la CIA

rmen Grigorian, le secrétaire du Conseil de sécurité arménien, s’est rendu jeudi au siège de la Central Intelligence Agency (CIA) au cours d’un voyage aux États-Unis qui comprenait également des entretiens avec un haut responsable azerbaïdjanais.
Dans une brève déclaration publiée vendredi, le bureau de M. Grigorian a indiqué qu’il avait tenu des « réunions de travail » dans les bureaux de la CIA à Langley, en Virginie. Il n’a donné aucun détail.
Le directeur de la CIA, William Burns, a effectué une visite surprise en Arménie en juillet. Il a eu des entretiens séparés avec le Premier ministre Nikol Pashinian et Grigorian. Ce dernier a discuté avec Burns des négociations en cours de l’Arménie avec la Turquie et l’Azerbaïdjan.
Grigorian a été reçu au siège de la CIA deux jours après avoir rencontré un haut conseiller du président azerbaïdjanais Ilham Aliyev à Washington pour des entretiens organisés par le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, Jake Sullivan.
M. Sullivan a déclaré qu’ils avaient « identifié des mesures concrètes en faveur d’une paix stable et durable ». Il n’a pas révélé ces mesures.
Dans ce qui semble être un développement connexe, Erevan a annoncé vendredi que le ministre des Affaires étrangères Ararat Mirzoyan rencontrera son homologue azerbaïdjanais Jeyhun Bayramov à Genève dimanche.
Mirzoyan et Bayramov ont tenu une réunion trilatérale avec le secrétaire d’État américain Antony Blinken à New York pas plus tard que le 19 septembre. Blinken les a exhortés à se rencontrer à nouveau avant la fin du mois de septembre.
Les discussions de New York ont eu lieu quelques jours après que de violents combats à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan aient fait au moins 280 morts parmi les soldats des deux camps. Les troupes azerbaïdjanaises auraient attaqué et pris certaines des positions de l’armée arménienne à cet endroit.
Le porte-parole du département d’État américain, Ned Price, a insisté lundi sur le fait que l’Azerbaïdjan devait « ramener les troupes sur leurs positions initiales ». M. Price a également déclaré que Washington « continuera à s’engager et à encourager les travaux nécessaires pour parvenir à une paix durable. »
La Russie a indiqué jeudi sa forte désapprobation de la médiation américaine, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Maria Zakharova accusant à nouveau l’Occident de tenter de détourner le processus de négociation arméno-azerbaïdjanais et de l’utiliser dans le cadre de l’impasse géopolitique croissante avec Moscou.
« Nous voyons qu’il y a un certain nombre d’acteurs non régionaux qui voudraient s’approprier les lauriers d’un règlement pacifique ou de la mise en œuvre des accords de paix [arméno-azerbaïdjanais négociés par la Russie] », a accusé Zakharova.
« Nous ne sommes pas avides », a-t-elle déclaré aux journalistes. « Nous sommes toujours prêts à partager les succès. Mais maintenant, nous voyons une autre tendance, quand ils essaient de faire dérailler la mise en œuvre de ces accords. C’est déjà grave. »

 

 

 

Armenews

01.10.2022

Krikor Amirzayan / Source Radiolur

https://www.armenews.com/spip.php?page=article&id_article=96754

 

La question d’Artsakh sera discutée à Prague et une possible rencontre entre Pachinian et Erdogan le 6 octobre.

Les 6 et 7 octobre, le sommet non officiel de l’Union européenne se tiendra à Prague (République tchèque), et les dirigeants de l’Arménie et de Turquie sont invités à y participer. Il y a quelques jours, le président turc Erdogan a annoncé qu’il était prêt à rencontrer le Premier ministre arménien Nikol Pachinian dans le cadre de ce sommet européen prévu à Prague. Premièrement, le Ministère des Affaires étrangères d’Arménie n’a pas exclu une telle possibilité, puis le Premier ministre arménien également. Nikol Pachinian a déclaré dans l’interview à la chaine de Télévision Publique d’Arménie que l’ordre du jour de l’éventuelle réunion inclura les questions de l’ouverture des frontières et de la normalisation des relations arméno-turques. Le Premier ministre arménien n’a pas non plus exclu de discuter de la question de l’Artsakh.

Le turcologue arménien Mouchegh Khurshurdyan estime que la principale question à l’ordre du jour est le problème de l’Artsakh.

"Les négociations arméno-turques se déroulent dans un format fermé et, pour autant que l’on sache, les parties ne sont pas encore parvenues à un accord sur la question du Karabakh. L’Azerbaïdjan insiste pour que l’Arménie reconnaisse l’Artsakh comme une partie territoriale de l’Azerbaïdjan, après quoi elle seule reconnaîtra l’intégrité territoriale de l’Arménie » déclare le turcologue. Selon M. Khurshudyan, le déploiement des forces de paix russes n’est pas bénéfique pour la partie azérie. C’est à cette fin que l’Azerbaïdjan exhorte la partie arménienne à reconnaître l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan.

Et la Turquie a toujours déclaré que si Erevan veut améliorer ses relations avec Ankara, elle doit d’abord régler ses relations avec Bakou. « Cette politique n’a pas changé » affirme le turcologue.

D’autre part, ces réunions doivent être considérées d’un point de vue positif, car au cours de celles-ci, les parties peuvent directement soulever les questions préoccupantes et obtenir des réponses. Et refuser les négociations, c’est augmenter le risque de guerre" M. Khurshudyan.

 

 

 

Armenews

30.09.2022

Krikor Amirzayan

https://www.armenews.com/spip.php?page=article&id_article=96702

 

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a annoncé que la possibilité d’utiliser les observateurs de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) pour créer des conditions favorables au règlement du conflit du Haut-Karabakh était en cours de discussion. Information de l’agence TASS reprise par Armenpress.
« Maintenant, la possibilité d’utiliser des observateurs de l’Organisation du Traité de sécurité collective est en cours de discussion pour aider à créer des conditions favorables à la mise en œuvre des accords des dirigeants arménien, azéri et russe. En particulier, la délimitation des frontières de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan et la réglementation des relations entre Erevan et Bakou en général, y compris la conclusion de l’accord pertinent » a déclaré Sergueï Lavrov.

Le chef de la diplomatie russe a également souligné l’importance de soutenir la coopération des États indépendants pour régler le conflit du Haut-Karabakh. Source Armenpress.

 

 

 

Le Courrier d’Erevan

Par Olivier Merlet

30.09.2022

https://www.courrier.am/fr/actualite/alexei-overchuk-si-une-route-traverse-le-territoire-armenien-alors-cest-une-route

 

Alexeï Overchuk : « Si une route traverse le territoire arménien, alors c'est une route arménienne »

Dans une interview au quotidien "Rossiskaya gazeta" datée de ce jour, 30 septembre, le vice-premier ministre de la Fédération de Russie, Alexeï Overchuk, exclut toute idée de corridor extraterritorial sur le sol arménien.

De retour d'Erevan ou il participait les 19 et 20 septembre au neuvième Forum interrégional russo-arménien, Alexei Overchuk est notamment revenu, dans une longue interview au quotidien russe "Rossiskaya gazeta", sur la question de l'ouverture des voies de communications et des échanges commerciaux dans le Sud-Caucase.

Contre toute attente, et s'en tenant aux principes des déclarations tripartites des 9 novembre 2020 et 11 janvier 2021, le vice-premier ministre russe précise que « cela signifie que lors des négociations du groupe de travail trilatéral des vice-premiers ministres, il n'y a pas de "couloir extraterritorial" qui porterait atteinte à la souveraineté de l'une des parties de quelque manière que ce soit. Ce n'est pas le cas et ne peut pas l'être. »

Alors que la presse et l'opinion publique arméniennes, étayées par les faits de ces dernières semaines (de ces derniers mois) évoquent sans guère de retenue le lâchage de l'allié russe dans son assistance au conflit avec l'Azerbaïdjan et un soutien à son juste règlement, les déclarations d'Alexeï Overchuk rassurent, tout en désorientant un peu plus, un pays et une population en proie au doute et à la peur de son devenir.

« La souveraineté sur la route est exercée par le pays sur le territoire duquel passe la route. Cela signifie que si la route traverse le territoire arménien, alors c'est une route arménienne, si elle parcourt le territoire azerbaïdjanais, alors c'est azerbaïdjanais. » À trois reprises, le haut dirigeant russe réitère ses propos, affirmant que « la Russie a toujours soutenu le principe de la souveraineté des parties ».

À la question de la journaliste sur la finalité recherchée par le groupe de travail trilatéral, à savoir : « faire en sorte que le régime de franchissement de la frontière entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie soit le même que celui que tout le monde a l'habitude de voir entre des pays qui entretiennent des relations normales ? » Alexeï Overchuk répond simplement et clairement : « Absolument, nous allons vers cela ».

Il serait cependant sans doute erroné de voir autre chose dans ces dernières déclarations que la manifestation des intérêts russes dans le contexte qui l'oppose actuellement à l'Occident. La recherche d'une internationalisation pour le règlement du conflit voulue par le gouvernement arménien inquiète une Russie affaiblie. Elle aussi se recherche des alliés et ne souhaite pas en tous cas assister au départ de ses partenaires traditionnels vers d'autres girons.

Derrière les mots serpente la route arménienne du Zangezur, la Russie peut-elle encore l'offrir à l'Arménie ?

 

 

 

 

AMBASSADES DE FRANCE

 

 

Le Courrier d’Erevan

30.09.2022

https://www.courrier.am/fr/actualite/anne-louyot-vardenis-les-armeniens-doivent-pouvoir-vivre-en-paix

 

Anne Louyot à Vardenis : « Les Arméniens doivent pouvoir vivre en paix»

Jeudi 29 septembre, une délégation de représentants diplomatiques étrangers en Arménie a été invité par le gouvernement à venir constater sur le terrain, les conséquences et dégâts des attaques azerbaïdjanaises des 13 et 14 septembre derniers.

Présente lors de cette visite, l'Ambassadrice de France en Arménie, Anne Louyot et la délégation étrangère se sont notamment rendus à Vardenis et dans sa région, victime des bombardements parmi les plus violents commis par les forces armées azerbaïdjanaises.

L'ambassade de France rapporte ses propos sur sa page Facebook : « Aujourd’hui suite à la visite de la région du Gegharkunik avec les représentants du corps diplomatique accrédité en Arménie, l’ambassadrice de France en Arménie Anne Louyot a notamment déclaré: « Très utile visite des sites touchés par les attaques des 13 et 14 septembre. Nombreuses maisons et infrastructures civiles détruites ou endommagés. Les Arméniens doivent pouvoir vivre en paix. La France continue à œuvrer pour le respect de l'intégrité territoriale de l'Arménie ».

 

 

 

Ambassade de France en Arménie

29.09.2022

https://www.facebook.com/france.erevan

 

Le président du Groupe d’amitié France- Arménie du Sénat Gilbert-Luc Devinaz, devait venir en Arménie pour inaugurer des projets de coopération décentralisée. Compte tenu des événements, il a décidé de maintenir sa visite pour manifester sa solidarité et celle des élus français avec l’Arménie dans ce moment difficile. Il était accompagné des sénateurs Brigitte Devésa, Pierre Ouzoulias et Etienne Blanc.

Hier la délégation a été reçue par le Premier ministre Nikol Pachinian et le Ministre des Affaires étrangères Ararat Mirzoyan. Elle leur a transmis un message de soutien de la France au peuple arménien et échangé sur la situation sécuritaire et les attentes du gouvernement arménien à l'égard de la France, après la rencontre fructueuse du Premier Ministre avec le Président Macron, le 26 septembre.

L’Ambassadrice de France Anne Louyot a accompagné la délégation.

La délégation s’était également entretenue avec le Président de l’Assemblée nationale et le vice-maire d’Erevan.

 

 

 

Ambassade de France en Azerbaïdjan

https://az.ambafrance.org/Entretien-du-President-Emmanuel-Macron-avec-M-Ilham-Aliev-President-de-la

28.09.2022

 

Entretien du Président Emmanuel Macron avec M. Ilham Aliev, Président de la République d’Azerbaïdjan

Le Président de la République s’est entretenu par téléphone avec le Président de la République d’Azerbaïdjan, M. Ilham ALIEV, ce mardi 27 septembre après avoir reçu la veille le Premier ministre d’Arménie M. Nikol PACHINIAN au Palais de l’Elysée.

Le chef de l’Etat a réitéré auprès de son homologue azerbaïdjanais son appel à revenir au respect du cessez-le-feu et à maintenir les forces sur leurs positions initiales, alors que les affrontements des derniers jours ont fait de nombreuses victimes. Il a également rappelé son exigence du respect de l’intégrité territoriale de l’Arménie.

Il a dit au Président ALIEV la disponibilité du Premier ministre PACHINIAN à poursuivre les négociations sur tous les sujets en suspens, et celle de la France à y contribuer.

 

 

 

MOBILISATIONS

 

Armenews

03.10.2022

Alain Sarkissian / Capucine

https://www.armenews.com/spip.php?page=article&id_article=96796

 

Nicolas Bay et Stéphane Ravier sont à Vardenis

Arrivés ce week-end en Arménie, Nicolas Bay, euro député et Stéphane Ravier, sénateur des Bouches-du-Rhône, apportent leur soutien à cette république démocratique victime d’une attaque militaire d’une grande envergure menée par la dictature azerbaïdjanaise.

Après s’être rendu au Mémorial du génocide et au Panthéon de Yerablour pour rendre hommage et s’incliner à la mémoire des victimes de la barbarie turco azéri, les élus de Reconquête étaient ce dimanche matin à Vardenis pour témoigner et rendre compte de la violence de l’attaque du 23 septembre dernier sur les populations civiles de la région.

Nicolas Bay et Stéphane Ravier ont été reçu par Aram Melkonyan, maire de Vardenis.

Aram Melkonyan leur a fait part du bilan des bombardements azéris qui ont intentionnellement détruit des écoles et autres habitations dans les 12 villages alentours.

Avec émotion et effroi, les élus français ont constaté l’étendue des lourds dégâts et condamné sans ambages l’agression azérie sur la population arménienne qui a causé la mort de plus de 200 soldats et plusieurs civils arméniens, entraînant le déplacement de près de 8 000 personnes hors de leurs habitations.

Nicolas Bay et Stéphane Ravier ont également dénoncé l’attitude de l’Occident et surtout celle de l’UE, ciblant tout particulièrement Ursula von der Layen, pour son laxisme et sa compromission avec le régime d’Aliyev afin d’acquérir du gaz, bravant ainsi les valeurs de paix et de démocratie que prône l’institution.

Rappelons que Stéphane Ravier s’était rendu en Arménie lors de la guerre des 44 jours et comme Nicolas Bay, il a toujours soutenu les actions visant à soutenir l’Arménie et l’Artsakh face à la coalition turco-azérie.

Nonobstant toutes considérations politiques, saluons également Thierry Kovacs, maire de Vienne( Isère), Gaël Nofri, historien et adjoint à la Ville de Nice ainsi que les sénateurs Gilbert-Luc Devinaz, Brigitte Devésa, Pierre Ouzoulias et Étienne Blanc qui se sont rendus récemment en Arménie pour apporter leur soutien au pays attaqué par la coalition panturquiste.

Par cette volonté forte, avec courage, ces élus de la République alertent de la gravité de la situation et mettent en lumière l’Arménie, victime également du silence assourdissant des médias et de nombreuses chancelleries trop préoccupées par leurs intérêts commerciaux avec la pétrodictature du clan Aliyev.

À l’heure où les barbares azéris diffusent l’exécution de plusieurs soldats captifs arméniens, de femmes soldâtes arméniennes violées et démembrées, gageons que prochainement le président Macron, de nombreux élus et parlementaires prendront le chemin de l’Arménie pour soutenir ce berceau de l’Humanité en proie à des prédateurs génocidaires.

Il en va de leur responsabilité de mettre en œuvre des actes concrets à l’instar de la Russie et de condamner ces crimes de guerre prémisses d’une épuration ethnique annoncée.

 

La Provence

01.10.2022

Laurence Mildonian

https://www.laprovence.com/article/france-monde/6918139/celebres-ou-anonymes-ils-sont-mobilises-pour-sauver-larmenie.html

 

Célèbres ou anonymes, ils sont mobilisés pour sauver l'Arménie.

Les attaques de l'Azerbaïdjan le 13 septembre sur le territoire arménien ont suscité l'émoi de la diaspora sans faire la une des journaux. Personnalités et anonymes alertent l'opinion internationale sur le risque que court ce petit pays.

 

L'ennemi s'est toujours pressé à ses frontières, Elle a pleuré son sort pourtant s'est ressaisie, D'attaques meurtrières en tremblement de terre, Elle a vécu le pire, pauvre et tendre Arménie". Dès la deuxième strophe sur les neuf que compte Tendre Arménie, une vague d'émotion a parcouru l'assemblée. Face à la jeune Léna Trigranyan, élève de 6e du collège Hamaskaïne, à qui avait été confiée la tâche de déclamer ce texte écrit par Charles Aznavour en 2007, les représentants des associations sportives, culturelles et caritatives de la diaspora arménienne réunis à l'occasion de l'inauguration du pavillon de l'Arménie à la Foire de Marseille se sont sentis plus convaincus que jamais de l'utilité de leurs actions.

"On ne dort plus, c'est grave ce qui se passe, l'Arménie risque vraiment de disparaître", confie à demi-mots Aurore Bruna, coprésidente du Conseil de coordination des organisations arméniennes de France (CCAF) Sud. Ce qui se passe, c'est la suite de l'accord de cessez-le-feu conclu il y a deux ans, au terme de la guerre de 44 jours qui a vu l'Arménie contrainte de céder le territoire enclavé et autoproclamé indépendant de l'Artsakh à l'Azerbaïdjan. Ce cessez-le-feu dont la mise en oeuvre devait être garantie par la Russie a régulièrement été bafoué et le pire a été atteint le 13 septembre, quand les Arméniens ont subi une attaque des Azéris sur leur territoire, faisant 300 morts. "L'Arménie est encore sous le choc, mais ils semblent tous résignés, habitués comme s'ils s'étaient préparés au pire, comme une sorte d'horrible normalité", raconte Yann, Marseillais arrivé à Erevan la veille de l'attaque, dans le cadre de la marche mémorielle, sportive et culturelle Janabarh qui avait relié la cité phocéenne à l'Arménie. Très vite, la diaspora se mobilise sur les réseaux sociaux et organise en vingt-quatre heures un rassemblement à Marseille, puis à Paris.

Mais, alors que les projecteurs sont tournés vers les obsèques d'Elizabeth II, la guerre en Ukraine, la crise énergétique et plus récemment la mobilisation des femmes en Iran, le sort de l'Arménie intéresse peu le paysage médiatique. "Nous n'avons rien à vendre, pas de ressources énergétiques à proposer et il faut faire preuve de pédagogie pour faire comprendre ce qui se passe à 4 000 km d'ici, explique Azad Balalas-Kazandjian, coprésident du CCAF Sud. On sait que l'accalmie de ces derniers jours est relative ; on se prépare au pire en espérant qu'il n'arrive pas." Car les voyants ont basculé au rouge au Quai d'Orsay qui, durant une semaine et jusqu'à hier soir, "déconseillait fortement tout déplacement en Arménie sauf raison impérative."

Alors hier, au pavillon de l'Arménie, c'est devant une banderole Arménie en danger que les élus, parlementaires et représentants associatifs se sont exprimés. "Il y a 107 ans, le monde savait et n'a rien fait. Cent sept ans après, le monde sait et nous redoutons une suite terrible,a rappelé Garo Hovsépian, président de la Maison arménienne de la jeunesse et de la culture. Assez de littérature et de discours, la seule alternative, c'est l'interposition de forces de l'Onu". Un voeu appelé de toutes leurs forces par les soutiens de l'Arménie, d'autant que la France présidait le Conseil de sécurité des Nations unies en septembre et a annoncé dès le 13 septembre qu'elle le saisirait. "Une mission de l'Onu vient d'être nommée pour se rendre en Arménie, a ajouté la présidente du Département des Bouches-du- Rhône et de la Métropole Aix-Marseille Provence Martine Vassal (DVD). Il faut qu'on lui montre les lieux des inacceptables exactions. Ces attaques sont des atteintes à la souveraineté nationale d'un pays démocratique reconnu et nous devons continuer à mettre la pression sur le gouvernement français et la communauté internationale pour ne pas les laisser passer. Si on n'avait pas fermé les yeux sur la Crimée, peut-être qu'on n'en serait pas là en Ukraine aujourd'hui."

C'est sur une phrase d'Albert Einstein citée par Garo Hovsépian que les prises de parole se sont achevées au pavillon de l'Arménie : "Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal mais par ceux qui les regardent sans rien faire".

 

Les parlementaires montent au créneau

La semaine dernière, le groupe d'amitié France-Arménie du Sénat organisait un colloque à l'occasion de la sortie de l'ouvrage écrit sous la direction d'Éric Denécé et Tigrane Yegavian, Haut-Karabakh, le livre noir (Ellipse éd., 408 p., 28 €). La présentation de ce livre qui compile des tribunes parmi lesquelles celle de la sénatrice PS Marie-Arlette Carlotti est rapidement devenue l'occasion d'une "mobilisation contre le silence international pour répondre aux attaques du 13 septembre", explique l'élue marseillaise qui reste profondément marquée par son voyage en Arménie peu de temps après la guerre des 44 jours. "Ces cimetières qui ne cessent de s'agrandir, ces femmes, ces mères, ces soeurs qui enterrent leurs hommes tombés sous les balles, c'est terrible, sans parler du nombre de jeunes invalides, abîmés dans leur chair. La jeunesse arménienne me trouble et m'émeut, elle continue de sortir, de vouloir vivre avec une force qui oblige."

Il y a quelques jours, une délégation de sénateurs de toutes tendances politiques s'est envolée pour l'Arménie. "Ce qu'on souhaite, c'est qu'Emmanuel Macron s'y rende en urgence, les symboles comptent et les Arméniens regardent du côté de la France. On a une responsabilité internationale vis-à-vis de ce peuple génocidé."

 

"Un silence répugnant"

La visite à Erevan d'une délégation du Congrès et de la présidente de la Chambre des États-Unis, Nancy Pelosi, samedi dernier, n'est pas passée inaperçue. La réception lundi du Premier ministre arménien Nikol Pachinian par le Président Macron non plus. "Comment le président de la République peut demander à l'Azerbaïdjan et à l'Arménie de s'entendre comme s'il mettait sur le même plan l'agresseur et l'agressé, le génocidaire et le génocidé ?", s'étrangle la sénatrice LR des Bouches-du-Rhône Valérie Boyer, rappelant que "les Azéris se vantent d'exactions faites pour terroriser, comme la vidéo qu'ils ont fait tourner sur les réseaux d'une femme soldat arménienne, mère de trois enfants, violée avant d'être atrocement mutilée et démembrée." Et la députée de s'interroger : "Comment ne pas être choqué ? Ce silence est répugnant. Alors qu'on parle à juste titre des Ukrainiens ou des Iraniennes, pourquoi l'Arménie suscite-t-elle autant d'indifférence,malgré les liens très forts que la France entretient avec ce petit pays ? À quoi sert d'instaurer une journée nationale si on ne fait rien pour les vivants ?"

Des députés de la majorité présidentielle affirment aussi leur soutien à l'instar de l'Aixoise Anne-Laurence Petel qui a tweeté "la France se tiendra toujours aux côtés de l'Arménie. L'Azerbaïdjan doit cesser ses attaques et respecter les frontières souveraines de l'Arménie." Mais le contexte international ne joue guère en faveur du pays caucasien. L'Union européenne vient de signer des contrats de fourniture de gaz avec l'Azerbaïdjan (proche, avec la Turquie, de l'Allemagne et de l'Angleterre) et la Russie n'est pas en mesure de garantir le cessez-le-feu de 2020, laissant le champ libre à la soif de conquête territoriale du président de l'Azerbaïdjan Aliyev. "Ce qu'ils souhaitent, avec son allié Erdogan, c'est terminer le génocide de 1915, ils appellent les Arméniens les restes de l'épée. On assiste à un ethnocide en Arménie et si on laisse faire, demain c'est la Géorgie, Chypre et les îles grecques qui tomberont", alerte Valérie Boyer.

 

Sport et culture : la diaspora multiplie les actions de soutien

Le 23 octobre, le rendez-vous sportif Courir pour la mémoire fait passer à travers une course pédestre un message de lutte contre les génocides et le négationnisme pour la 6e année, soutenu par la Ville de Marseille et parrainé par le journaliste sportif Thibaud Vezirian. Les coureurs qui s'élanceront sur la Corniche à Marseille pour "les 5 et 10 km de la mémoire" courront ou marcheront avec le message Sauvons l'Arménie et l'Artsakh. "Après avoir subi le génocide de 1915, l'État arménien est aujourd'hui menacé de disparition sur sa terre d'Arménie et d'Artsakh, par le couple turco-azéri. Fidèle à ses valeurs fondatrices, notre association Courir pour la mémoire souhaite sensibiliser les opinions publiques, pour ne pas laisser un nouveau génocide se reproduire en Arménie et en Artsakh", expliquent les organisateurs, membres de la Jeunesse arménienne de France (Jaf). Autre date maintenue malgré le contexte et qui prend désormais une tout autre dimension, celle du spectacle de l'ensemble national de danse d'Arménie Barekamoutyoun prévu le 29 octobre au Silo. C'est pour parachever les détails de ce rendez-vous que Pascal Chamassian, directeur artistique de la compagnie Araxe, troupe de danseurs de la Jaf, et Levon Khozian, président de la Jaf Marseille se sont rendus la semaine dernière à Erevan. "Nous sommes dans un pays en guerre, la menace est permanente et quotidienne à travers notamment les déclarations des chefs d'État azerbaïdjanais et turc", nous confiaient il y a quelques jours les deux Marseillais. Insistant sur le fait que "la résistance passe aussi par la culture", les deux hommes ont enregistré une vidéo, appelant la diaspora à se mobiliser pour épauler les "soeurs et frères d'Arménie, pour qu'ils sentent qu'on est à leurs côtés". "L'Arménie brûle et le monde regarde ailleurs", déplorent-ils. "Mobilisez-vous, rejoignez les associations arméniennes, montrez votre présence. Les danseurs du ballet national arménien seront à Paris et à Marseille fin octobre, mais ces jeunes qui ne pourraient penser qu'à la danse et leur carrière quand ils reviendront, ils iront au front."

 

6e édition des 5 et 10 km de la mémoire, dimanche 23 octobre à 8 h 30 sur la Corniche, à Marseille. Inscription : https://la-jaf.fr/5-10-km-de-la-memoire-by-cpml/ (12€). Spectacle de l'ensemble national de danse d'Arménie Barekamoutyoun, samedi 29 octobre à 20 h au Silo à Marseille (35 à 60 €). À noter que le feu vert est attendu pour reverser les recettes du concert philharmonique de Marseille des musiques de films d'Henri Verneuil prévu le samedi 22 octobre à 20 h à l'Opéra de Marseille.

 

 

GUERRE

 

 

Le Courrier d’Erevan

Zara Nazarian

OCTOBRE 2022

https://www.courrier.am/edito-du-mois

 

Editorial : On n'a plus de terres à offrir…

Le mois de septembre est arrivé en apportant avec lui une nouvelle guerre : dans la nuit du 12 au 13 septembre, les attaques d’artillerie et de drones ont été opérées simultanément sur le sud et le nord d’Arménie.

Nul ne sait si cette offensive de l’Azerbaïdjan va durer et dans quel sens la situation va évoluer, mais quelques points sont devenus définitivement clairs dans ce contexte.

L’Arménie n’a pas su tirer de leçons depuis la dramatique capitulation survenue en novembre 2020 et la perte factuelle de l’Artsakh. Ses efforts diplomatiques sont restés mous, sans envie véritable de se trouver de nouveaux amis et/ou alliés, et ceci malgré l’expérience décevante du protectorat militaire russe de la dernière guerre. Son armée n’a pas été modernisée pour correspondre au niveau de l’armée azerbaïdjanaise, grassement équipée par l’allié turc. A la place, depuis deux ans, l’Arménie n’a eu de cesse de parler d’une nouvelle époque – « époque de la paix » – vers laquelle était censée de mener le pays une série de concessions unilatérales opérées vis-à-vis de l’Azerbaïdjan. La vie culturelle abondante et les distractions proposées étaient en dissonance avec la menace imminente clairement formulée et réitérée par le président Aliev, reprise et relayée par la Turquie.

Depuis deux ans, il n’y avait aucun doute qu’après avoir « récupéré » l’Artsakh, l’Azerbaïdjan allait continuer son expansion vers l’Arménie afin d’obtenir le fameux « couloir », en réalité, le découpage du territoire souverain arménien.

Avec cette dernière offensive, toute discussion sur un traité de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan devient caduque. Encouragé par les européens lui serrant la main dans l’attente des livraisons de gaz, profitant des mésaventures de la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine, ce pays a clairement démontré ses intentions belliqueuses, en faisant table rase de toutes les recherches de compromis en direction de la paix effectuées depuis l’automne 2020.

Le cynisme poussé par l'impunité du pouvoir azerbaïdjannais lui a fait reconnaître l'offensive sur le territoire arménien, en confirmant ainsi le fait d'agression sontre un Etat souverain.

L’Arménie n’a d’autre choix que de s’adresser à la communauté internationale comme l’avait fait l’Ukraine, il y a quelques mois. Le Conseil de sécurité de l'ONU devrait être saisi immédiatement.

On n'a plus de terres à offrir…

 

 

 

 

 

 

 

Le Courrier d’Erevan

03.10.2022

Lusine Abgaryan

https://www.courrier.am/fr/societe/aux-armes-citoyens-les-civils-apprennent-manier-des-armes-en-armenie

 

Entraînement au tir, maniement des armes, initiation tactique, aide médicale, règles de sécurité… VOMA et Azatazen, deux associations de défense ouvertes aux civils donnent aux citoyens la possibilité de maîtriser les règles de base du combat, mais aussi de remonter le moral et se nourrir de l’esprit de lutte pour la défense de la patrie.

Bien que l’État organise régulièrement des exercices militaires destinés aux réservistes, ces organisations contribuent à garantir l’esprit combatif et l'aptitude à la défense des citoyens arméniens, afin qu’ils soient à tout moment prêts à se défendre contre les agressions guerrières auxquelles le pays peut faire face : une autre manière de soutenir l’armée.

Les fondateurs du groupe VOMA, Ողջ Մնալու Արվեստը (Voghj Mnalu Arvesty)  ou "l’art de rester vivant", s’est donné pour mission de former une société apte au combat en Arménie. Créé par Vova Vardanov, fondateur du premier groupe de diversion du renseignement militaire, VOMA organise des camps militaires pour civils à Erevan et en région afin de leur apprendre à chercher et trouver des solutions aux situations de crise. Deux ans après sa création en 2014, la guerre des 4 jours de 2016 s'impose à l'association comme une obligation de former encore davantage ses concitoyens à l’art militaire, les préparer à la guerre… ainsi qu'à la paix.

En 2020, un bataillon VOMA a participé à la guerre de 44 jours. « Les territoires qui nous ont été confiés pendant la guerre sont restés arméniens », dit avec fierté Ishkhan Gévorgyan, commandant des tireurs de ce bataillon. « Pendant 30 ans dans un pays en guerre, il n’y avait aucune possibilité pour un citoyen ordinaire de s’entraîner au tir. Si plus de gens avaient eu la chance de pouvoir le faire, l’issue de la guerre aurait été bien différente. Si au moins nous résolvons ce problème, nous aurons fait une grande chose », ajoute Ishkhan. Programmateur de métier dans le civil, il a fondé l’association Azatazen avec ses amis à son retour du front. Le centre de formation et d'entraînement au tir qu'il a ouvert porte le même nom, Azatazen, traduction arménienne du mot "Fedaï", "celui qui se sacrifie"…

« Azatazen n’est pas un soldat, mais il est prêt à défendre la patrie », explique Hrant Manasyan, l’un des fondateurs de l’association et son directeur actuel. Avec une dizaine d’amis ils avaient développé cette initiative de formation au maniement des armes avec de simples fusils de chasse. Par la suite, des armes de guerre ont été acquises légalement et une formation active a commencé, rencontrant de plus en plus de succès. Aujourd’hui, de nombreuses femmes, et pas seulement des hommes, font aussi partie de l'organisation.

Azatazen existe depuis plus d’un an. Son but initial était de contribuer à la formation et au développement de la culture du port et de l’utilisation des armes en Arménie, de l’armement ainsi qu'aux améliorations législatives pour l’acquisition des armes. Les récentes situations de guerre ont forcé l’organisation à étendre ses fonctions. Désormais, Azatazen donne aux citoyens la possibilité non seulement de s'entrainer au tir, mais aussi d’apprendre la tactique militaire, l’aide médicale, et de savoir gérer différentes situations en temps de guerre.

« En ce moment, nous travaillons tous les jours. Nous avons conçu des cours qui incluent le démontage des armes, la composition d'un sac de terrain – ce qu’il faut toujours emporter avec soi – le maniement des fusils d'assaut et du SVD – le fusil du sniper – et d’autres sujets encore. En conséquence, les gens acquièrent les connaissances de base dans ces domaines », racontent les responsables d’Azatazen.

Suite à la dernière agression déclenchée à grande échelle par l’Azerbaïdjan le 13 septembre sur les frontières arméniennes, les cours sont devenus plus intensifs, aussi bien chez VOMA que chez Azatazen. « Nous ne voulons pas en donner le chiffre exact, mais il s’agit d’un important nombre d’élèves », rapporte-t-on d’Azatazen. Les cours ont lieu tous les jours, de 10h à 19h, ouverts aux participants de tout âge. Le taux d’inclusion de femmes dans les groupes n’est pas significativement inférieur à celui des hommes, elles forment 30 % des effectifs. Chez VOMA, elles en représentent même l'essentiel, leur nombre a décuplé depuis le 14 septembre.

Si les groupes ne comptaient guère plus, jusqu'alors, de 20 à 30 personnes, ce sont plus de 300 personnes aujourd’hui qui fréquentent régulièrement VOMA et plus de 100 inscrits attendent leur tour pour s’entraîner. « L’approche a complètement changé après le 13 septembre, mais ce n’est pas encore satisfaisant. Il faut que les gens se préparent davantage », estime Anguine Khatchatryan, notre interlocutrice au VOMA, chargée des relations publiques. « Les participants sont principalement âgés de 24 à 45 ans. Il y a aussi des mères de soldats tombés qui sont venues et s’entrainent depuis le premier jour », ajoute-t-elle.

Depuis l'agression azerbaïdjanaise à la mi-septembre, des cours accélérés de dix jours ont été lancés. La deuxième session a débuté le 25 septembre. Anguine Khatchatryan reconnaît un soutien financier significatif de la part de la diaspora permettant la gratuite intégrale des cours pour les participants.

Les deux organisations regrettent pourtant la faible participation active et "sur le terrain" de la diaspora, souhaitant que d'avantage d’Arméniens du monde entier se mobilisent pour faire face aux menaces qui planent sur le ciel d’Arménie.

 

 

 

Le Monde

03.10.2022

Faustine Vincent

https://www.lemonde.fr/international/article/2022/10/03/en-armenie-des-habitants-isoles-face-a-l-avancee-de-l-azerbaidjan_6144172_3210.html

 

En Arménie, des habitants isolés face à l’avancée de l’Azerbaïdjan.

REPORTAGE (Réservé aux abonnés)

Bakou occupe désormais 50 kilomètres carrés du territoire arménien dans une indifférence quasi générale. Erevan ne peut plus compter sur son allié russe, affaibli par la guerre en Ukraine.

De nouvelles banderoles funéraires noir et blanc ont fait leur apparition à l’entrée des villages arméniens situés près de la frontière avec l’Azerbaïdjan. A Lichk, dans la région de Martouni, l’une d’elles a été dressée pour honorer la mémoire d’Arthur Markarian, 20 ans. Le jeune homme fait partie des 204 soldats arméniens tués lors des attaques de Bakou, les 13 et 14 septembre, sur le territoire arménien.

Arthur faisait son service militaire depuis un an quand un déluge d’artillerie, de lance-roquettes et de drones s’est abattu en pleine nuit sur son poste avancé, près de la frontière avec l’Azerbaïdjan – et non au Haut-Karabakh, l’enclave séparatiste au cœur de la dernière guerre entre les deux pays à l’automne 2020. Pendant deux jours, plus de trente villes et villages arméniens, dont Djermouk, Goris, Kapan, Sotk et Vardenis, ont été attaqués. Du jamais-vu à cette échelle depuis la fin de la guerre. Trois civils ont également été tués, 7 600 personnes déplacées, et 20 soldats capturés. Erevan a dénoncé une « agression » de Bakou, lequel affirme avoir riposté à des « provocations » et dénombre plus de 70 morts dans ses rangs. Les chefs de la diplomatie des deux pays se sont rencontrés, dimanche 2 octobre à Genève, pour discuter de pourparlers de paix, sans avancée.

(la suite est réservée aux abonnés)

 

 

 

Armenews

03.10.2022

Krikor Amirzayan

Source Armenpress

https://www.armenews.com/spip.php?page=article&id_article=96799

 

Bakou a attaqué les territoires internationalement reconnus de l’Arménie écrit le journal espagnol El País qui a couvert les derniers événements.

Le média espagnol El País a évoqué la récente agression de l’Azerbaïdjan contre l’Arménie, soulignant clairement que Bakou avait attaqué les territoires arméniens internationalement reconnus.

Le journal le plus diffusé d’Espagne a intitulé un long article sous le titre « L’Arménie condamne l’exécution de prisonniers de guerre par l’armée azérie ».
El País a rappelé que le représentant spécial de l’UE dans le Caucase du Sud a appelé à une enquête sur la vidéo diffusée sur Internet (dans laquelle des soldats azéris tirent brutalement sur des prisonniers arméniens), soulignant que si l’authenticité de la vidéo est confirmée, il s’agit d’un crime de guerre, et les coupables doivent être traduits en justice.

L’article indique que Bakou n’accepte pas les accusations d’avoir tiré sur des prisonniers de guerre et « accuse » l’Arménie de crimes, mais le ministère arménien de la Défense assure que la vidéo est sans aucun doute réelle.

Ensuite, l’article citait les paroles du Premier ministre arménien, Nikol Pachinian qui affirme « L’Arménie utilisera tous les mécanismes internationaux pour assurer une enquête et traduire les coupables en justice. De tels actes de violence doivent s’accompagner d’une réponse nécessaire avec des conséquences pour l’agresseur. »

Il est également souligné que l’escalade de septembre est la plus grave depuis 2020. On rappelle que lors de l’escalade de septembre, l’Arménie a demandé l’aide de l’OTSC, mais cette dernière n’est pas intervenue, « la Russie ne semble pas vouloir entrer dans un nouveau scénario du conflit ». L’article souligne également que Bakou reçoit un fort soutien de la Turquie.

« Alors que la Russie surveille la situation du coin de l’œil, les États-Unis et l’UE ont avancé pour former un dialogue entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan et conclure un accord de paix » indique l’article.

 

 

 

Le Courrier d’Erevan

29.09.2022

Olivier Merlet

https://www.courrier.am/fr/actualite/nouvelle-violation-du-cessez-le-feu-3-soldats-armeniens-tues

 

Nouvelle violation du cessez-le-feu : 3 soldats arméniens tués

Vers 20 heures hier soir, 28 septembre, une dépêche du ministère de la Défense tombait annonçant la reprise, deux heures plus tôt, de violentes hostilités sur la frontière-est de l'Arménie. Trois soldats arméniens sont tombés.

« À 18 heures, des unités des Forces armées azerbaïdjanaises ont ouvert le feu en direction des positions de combat situées à l'est de la frontière arméno-azerbaïdjanaise, à l'aide de mortiers et de fusils de gros calibre. » En fin de soirée, un nouveau message annonçait le retour au calme sans préciser l'exacte localisation des affrontements sur « la frontière est ». Le ministère de la Défense faisait état de 3 victimes militaires côté arménien.

Le premier Ministre Nikol Pashinyan tweetait dans le même temps sur sa page personnelle: « À la suite d'une nouvelle attaque azerbaïdjanaise, 3 soldats arméniens ont été tués aujourd'hui sur le territoire de l'Arménie. Il s'agit d'une attaque contre l'indépendance, la souveraineté et la démocratie arméniennes. L'invasion azerbaïdjanaise doit être condamnée et arrêtée. »

Dans la nuit, Ararat Mirzoyan le ministre des Affaires étrangères lançait un nouvel appel à la communauté internationale :

 « Le 28 septembre, les unités des forces armées azerbaïdjanaises situées illégalement sur le territoire souverain de la République d'Arménie, utilisant des mortiers et des fusils de gros calibre, ont une fois de plus violé de manière flagrante le régime de cessez-le-feu et ouvert le feu dans la partie orientale de la frontière arméno-azerbaïdjanaise, à la suite de quoi la partie arménienne a subi la perte de trois de ses soldats.

Cette nouvelle provocation entreprise par l'Azerbaïdjan, qui est la poursuite de l'agression à grande échelle contre l'intégrité territoriale de l'Arménie lancée le 13 septembre, est un mépris manifeste des appels lancés par la communauté internationale et les États membres du Conseil de sécurité de l'ONU à maintenir le régime de cessez-le-feu obtenu.

Elle réaffirme les alarmes de la partie arménienne selon lesquelles l'Azerbaïdjan va poursuivre sa politique d'utilisation de la force et du maximalisme.

De plus, une telle provocation de l'Azerbaïdjan vise à perturber la réunion des ministres des Affaires étrangères des deux pays, dont l'organisation est en cours de discussion.

Dans la situation actuelle, nous exhortons la communauté internationale à faire pression sur les dirigeants militaires et politiques de l'Azerbaïdjan en prenant des mesures efficaces et en lançant des mécanismes appropriés pour obtenir le maintien strict du régime de cessez-le-feu, le départ de ses forces armées du territoire souverain de la République d'Arménie et empêcher de nouvelles agressions.

La République d'Arménie continuera à protéger sa souveraineté et son intégrité territoriale par tous les moyens définis par la Charte des Nations Unies. »

 

 

 

 

 

CRIMES

 

Armenews

03.10.2022

Capucine

https://www.armenews.com/spip.php?page=article&id_article=96789

 

La barbarie azérie

Le député espagnol Jon Inarritu a qualifié les exécutions extrajudiciaires de prisonniers de guerre arméniens par les troupes azéries de « barbarie du régime azerbaïdjanais » et s’est adressé à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen qui a qualifié l’Azerbaïdjan de « partenaire fiable et digne de confiance » après avoir signé un accord énergétique en juillet.

« Une fois de plus, la barbarie du régime azerbaïdjanais. Est-ce là le peuple avec lequel vous avez signé des accords et que vous considérez comme des partenaires fiables, Mme @vonderleyen ? » a tweeté le député Inarritu.

Pendant ce temps, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a déclaré que l’Arménie utiliserait tous les mécanismes internationaux disponibles pour garantir une enquête et l’obligation de rendre des comptes sur les exécutions extrajudiciaires de prisonniers de guerre arméniens par les troupes azerbaïdjanaises.

Les images de ces exécutions macabres ont été mises en ligne sur les médias sociaux azéris.

L’authenticité de la vidéo a été validée par le Défenseur des droits de l’homme et le ministère de la Défense en utilisant le matériel de la base de données vidéo, des analyses comparatives du terrain, des conditions météorologiques, des conversations et des uniformes des troupes.

 

 

 

Armenews

02.10.2022

Krikor Amirzayan

Source Radiolur.

https://www.armenews.com/spip.php?page=article&id_article=96781

 

Les auteurs du crime sont les soldats Azéris de l’escouade « Commando »

Selon l’étude de la Fondation Tatoyan, le Centre pour le droit et la justice, il a été d’après les premiers éléments, révélé que les auteurs du crime qui apparaissent dans la vidéo de la fusillade des militaires Arméniens capturés sont les soldats du détachement du groupe de « Commando » azéri nouvellement créé.

« Ceci est également prouvé d’après les données des chaînes Telegram. Pendant la guerre déclenchée par l’Azerbaïdjan du 13 au 15 septembre, l’implication active de cette escouade dans les opérations militaires aparaît également dans de nombreuses vidéos publiées sur les chaînes Telegram . On la reconnait par les caractéristiques extérieures, les similitudes des combinaisons et des uniformes qu’ils portaient. De plus, il y a des vidéos, concernant la démobilisation du détachement « Commando » après le 13-15 septembre, où ils portent également le même uniforme que dans la vidéo mentionnée.

Cette escouade a été créée dans un but précis : terroriser la population arménienne par des atrocités et des brutalités. Nous faisons cette affirmation sur la base de preuves objectives.

Le processus d’étude détaillée des preuves sur les crimes de guerre de l’Azerbaïdjan se poursuit et elles seront également envoyées aux partenaires internationaux" indique le message de la Fondation Tatoyan.

 

 

 

Armenews

02.10.2022

Jean Eckian

 

Les Azéris exécutent des prisonniers arméniens à terre (vidéo)

https://www.armenews.com/spip.php?page=article&id_article=96774

https://t.me/ARMENISCH88/35080

 

 

 

 

Ambassade d’Azerbaïdjan en France

02.10.2022

https://www.facebook.com/azambassade.fr

 

La déclaration du ministère arménien des Affaires étrangères en date du 2 octobre 2022, alléguant que des crimes de guerre auraient été commis par les forces armées azerbaïdjanaises, est un exemple manifeste de l'hypocrisie d'un pays, menant une politique d’agression depuis des décennies, violant les droits fondamentaux de près d'un million d’Azerbaïdjanais et commettant de nombreux crimes de guerre contre des militaires et des civils.

Il convient de souligner que, contrairement à l'Arménie, l'Azerbaïdjan prend ses obligations internationales au sérieux et que les allégations relatives aux crimes commis au cours d'opérations militaires font l'objet d'enquêtes par les autorités étatiques compétentes.

Il est à rappeler que depuis la première guerre du Karabakh, les forces armées de l’Arménie ont commis des massacres sans précédent non seulement contre les militaires azerbaïdjanais, mais aussi contre les civils. En une seule nuit, le 26 février 1992, 613 civils ont été assassinés avec une cruauté toute particulière dans la ville de Khodjaly. Le sort de près de 4000 Azerbaïdjanais demeure toujours inconnu.

 

 

GAZ

 

 

La Tribune

01.10.2022

https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/la-bulgarie-s-emancipe-du-gaz-russe-en-s-approvisionnant-en-azerbaidjan-934988.html

 

La Bulgarie s'émancipe du gaz russe en s'approvisionnant en Azerbaïdjan.

La mise en en exploitation d'un gazoduc gréco-bulgare devrait permettre à Sofia, qui ne reçoit plus depuis avril de gaz de Gazprom, de s'émanciper du gaz russe. La Bulgarie va recevoir du gaz provenant de l'Azerbaïdjan… en guerre contre l'Arménie.

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a salué samedi à Sofia la mise en en exploitation d'un gazoduc gréco-bulgare, clé selon elle pour s'émanciper de l'énergie russe. "Aujourd'hui une nouvelle ère débute pour la Bulgarie et l'Europe du sud-est", a-t-elle déclaré lors d'une cérémonie en présence de nombreux dirigeants de la région : le président azerbaïdjanais Ilham Aliev, les chefs d'État serbe Aleksandar Vucic, nord-macédonien Stevo Pendarovski et bulgare Roumen Radev ou encore des Premiers ministres grec Kyriákos Mitsotákis, et roumain, Nicolae Ciucă. Cette cérémonie s'est également déroulée en présence de la commissaire européenne à l'Énergie Kadri Simson.

Ce gazoduc, "synonyme de liberté, d'émancipation du gaz russe""change la donne. Pour la Bulgarie et la sécurité énergétique de l'Europe", a expliqué Ursula von der Leyen. L'interconnexion dite IGB, longue de 182 km, avait été inaugurée en juillet mais ce n'est que samedi que la mise en exploitation a débuté, a précisé le Premier ministre bulgare intérimaire, Galab Donev.

Couvrir l'ensemble des besoins bulgares

Cette interconnexion permet à la Bulgarie, qui ne reçoit plus depuis avril de gaz du géant russe Gazprom, de diversifier ses sources et d'"être moins vulnérable" au gaz russe. Ce pays des Balkans, très dépendant énergétiquement de Moscou avant le conflit en Ukraine, est désormais raccordé au gazoduc Tanap/Tap destiné à acheminer vers l'ouest de l'Europe du gaz azerbaïdjanais de la mer Caspienne.

Sofia doit recevoir 1 milliard de m3 par an de ce gaz, pour une capacité totale d'IGB de 3 milliards de m3. Cette capacité "pourrait couvrir l'ensemble de la consommation de gaz de la Bulgarie", s'est félicitée la présidente de la Commission européenne. "C'est une excellente nouvelle en des temps très difficiles (…). Grâce à de tels projets, l'Europe aura assez de gaz pour l'hiver".

source : OTC

photo : D.R.

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