Le 9 septembre 1922, avec le rembarquement des soldats grecs et l’entrée des kémalistes dans les faubourgs de Smyrne,
cette grande cité de la côte orientale de la mer Égée cesse d’être grecque.
Les flammes et les massacres de Smyrne marquent bel et bien la fin de 2 700 ans d’hellénisme en Asie Mineure.
Les Grecs et les Arméniens qui ont fui devant les Turcsou qui habitent la deuxième plus grande ville de l’empire ottoman, se terrent chez eux ou campent sur les quais, dans les églises, les entrepôts.
Certains espèrent qu’ils pourront reprendre la vie d’avant, une fois passée la tempête, d’autres attendent qu’on vienne les sauver, ou au moins qu’on les protège.
Mais si les Occidentaux, dont 21 navires marchands ou cuirassés sont ancrés dans la rade, ont débarqué quelques maigres troupes, celles-ci n’ont reçu pour instruction que de protéger leurs ressortissants, les consulats et les établissements qui en dépendent.
L’arme au pied, les soldats français assistent au martyre de Mgr Chrysostomos qui, arrêté par les autorités kémalistes, est livré à la foule turque. Dénudé, promené sur un âne, battu, on lui crèvera les yeux et on lui coupera les oreilles avant de jeter son corps démembré aux chiens.
source : Hérodote
photo : archives.saltresearch.org