L’école finlandaise (2) ou comment faire les meilleurs élèves au monde
L’école fondamentale finlandaise adopte un nouveau programme d’enseignement à l’automne.
Cette nouvelle façon d’apprendre et d’enseigner des compétences pour l’avenir.
L’enseignement sera basé sur l’étude des phénomènes, de sorte que l’enseignant se balade tout le temps à l’extérieur de l’école « à expérimenter» avec les enfants.
« La centralité des phénomènes n’est qu’une des méthodes d’apprentissage. Il est important d’utiliser des méthodes pédagogiques variées. L’enseignant devient un facilitateur qui aide l’enfant à trouver sa propre façon d’apprendre », dit la directrice conseillère auprès la Direction nationale de l’enseignement.
Par la mise en place du nouveau programme d’enseignement les enfants ne restent plus silencieux à leur place dans la classe, mais ils peuvent choisir eux-mêmes comment et où étudier. Il n’y aura plus forcément de classes traditionnelles fermées dans l’avenir.Photo: Riku Isohella/ Velhot Photography Oy
”L’enseignement ne se fait plus seulement entre quatre murs, mais cela dépend des écoles,. La pédagogie change de manière que les enfants ne restent plus silencieux à leur place, mais peuvent choisir eux-mêmes comment et où étudier. Les nouveaux bâtiments scolaires sont déjà sans couloirs. Il n’y aura plus forcément de classes traditionnelles fermées dans l’avenir. L’apprentissage se fait partout.
« Contrairement à ce qu’on fait en Grande Bretagne et aux États Unis, en Finlande il n'y a pas des matières importantes et d’autres moins importantes. Toutes les disciplines jouent un rôle aussi important. L’objectif, c’est d’avoir une vaste culture générale au lieu d’exceller en certaines matières ».
En Finlande, les journées scolaires sont relativement courtes par rapport à d’autres pays, et par conséquent il y a des devoirs à faire à la maison.
« Les objectifs de l’apprentissage et les critères pour la bonne acquisition des compétences requises sont définis dans le programme d’enseignement. On discute avec chaque élève des objectifs qu’il souhaite se fixer. Un problème que nous avons connu par le passé, c’est qu’un élève n’a pas toujours su pourquoi il a obtenu une certaine mention. Une fois qu’un élève est impliqué dans ces discussions, sa motivation s’accroît »,.
Affirmation 5. À l’école il n’y aura plus de groupes d’élèves au sens traditionnel, mais les élèves se mettent en bande selon leurs propres intérêts.
Réponse:
Non.
”L’enseignant est toujours responsable des élèves. Les groupes d’enseignement sont répartis de manière à pouvoir atteindre les objectifs fixés par le cursus. Nous souhaitons que les écoles regroupent les élèves de façon variée, selon les contenus et modes d’apprentissage. Il y a des apprenants qui aiment parler et d’autres qui ont besoin de silence pour apprendre .
Quelquefois on a besoin d’apprentissage par cœur, par exemple dans le cas des tables de multiplication. Au lieu de l’apprentissage par cœur, le programme d’enseignement met l’accent sur les compétences pour l’avenir : apprendre à apprendre, pensée critique, compétences d’interaction et l’utilisation de la technologie. Le monde change, et l’école et l’apprentissage doivent changer aussi « ,
”À l’étranger beaucoup de monde croit que la Finlande est un pays socialiste, où un gros bonnet à Helsinki décide ce qu’on doit faire. La grande différence par rapport à d’autres pays, c’est qu’en Finlande les enseignants, les écoles et les municipalités ont une grande autonomie en matière de contenus et méthodes d’apprentissage ».
”Les enseignants changent leurs méthodes pédagogiques. Ceci prendra du temps aussi. Le plus grand défi, c’est le changement du rôle d’enseignant, qui ne sera plus un dispensateur d’information, et l’élève ne sera plus un auditeur passif. Nous voulons que les écoles deviennent des communautés où tout le monde apprend réciproquement, et que même les adultes apprennent des enfants. Les compétences technologiques et le codage seront enseignés ensemble avec d’autres matières. Pour le soutien des enseignants il y aura, entre autres, des tuteurs numériques ».
Presque tous les jeunes (99,7 %) en Finlande achèvent le cursus de l’école fondamentale à l’âge de 16-17 ans
”Les classements Pisa n’ont pas tellement d’importance pour la pensée finlandaise. C’est vu un peu comme une prise de tension artérielle, qui nous permet de vérifier notre direction, mais qu’on ne considère pas comme point de repère. Les décisions concernant l’éducation ne sont pas prises sur la base des résultats des classements Pisa. Au lieu de cela, ce qui est essentiel, ce sont les connaissances dont auront besoin les enfants et les jeunes dans l’avenir ».
9 faits sur l’école fondamentale en Finlande1. La scolarité obligatoire commence à l’âge de 7 ans, elle s’étend sur 9 ans et se termine au plus tard dans l’année où l’enfant aura 17 ans. En plus de cela, tous les enfants ont le droit de bénéficier d’un enseignement préscolaire pendant une année. 2. L’enseignement, les manuels scolaires, matériels pédagogiques et équipements sont fournis gratuitement. 3. Un repas gratuit est fourni à tous les élèves pendant la journée scolaire. 4. La durée de la journée scolaire ne doit pas excéder cinq cours par jour pour les enfants en première et deuxième classe, et sept cours par jour pour les enfants plus grands. 5. Il n’y a pas d’examens ou tests au niveau national. 6. L’année scolaire s’étale sur 190 jours, de la mi-août à la fin du mois de mai. Les enfants finlandais ont des congés d’été de 10 semaines, quelques jours de congés en automne ainsi qu’à Noël et à la fin d’année, et une semaine au mois de février. 7. Presque tous les jeunes (99,7 %) en Finlande achèvent le cursus de l’école fondamentale à l’âge de 16-17 ans. 8. Le parcours de formation pour les professeurs est attrayant et la sélection est très stricte. Par exemple, en 2014, environ 9 % des candidats ont été admis en formation pour professeurs à l’Université de Helsinki. 9. Les enseignants des classes 1-6 sont titulaires d’un master en sciences de l’éducation. Les enseignants des classes 7-9 sont titulaires d’un master dans leur discipline et ont un diplôme d’études pédagogiques. |
sources : " Voici la Finlande"
Armineh Johannes