Le contentieux du Nagorno-Karabakh (ou Haut-Karabakh) commence au début de l’URSS.
En 1922, le gouvernement soviétique, pour avoir les bonnes grâces d’un Azerbaïdjan riche en pétrole, transfère le contrôle de la région à grande majorité arménienne , l'Artsakh) à l’Azerbaïdjan.
La région, qui était sous le contrôle direct de Moscou, reçoit un statut autonome, mais les revendications de l'Artsakh, vite réprimées, se poursuivent.
Ala mort de Staline en 1953, plusieurs tentatives de rattachement de la région à l’Arménie se heurtent refus tant de Bakou que de Moscou.
On maintient la région dans le sous-développement afin d’empêcher son essor économique et national. C
C'est à l’occasion de la Perestroïka et de la Glasnost – les deux principales réformes introduites par Mikhaïl Gorbatchev, l’une libéralisant l’économie, l’autre octroyant une certaine liberté d’expression – que le Nagorno-Karabakh peut enfin s’affirmer.
Et tel que le soutient Sévag Torossian, auteur de Le Haut-Karabakh arménien : un État virtuel?, « le rôle qu’a joué le problème du Haut-Karabakh dans l’éclatement du bloc [soviétique] est notoire, […] si bien que la montée de l’autonomisation de Haut-Karabakh se conjugue avec le déclin final de l’Union soviétique[xxii]». En effet, cette crise est l’une des premières à se développer – dès 1988 – et agit en quelque sorte comme fer de lance des autres mouvements nationaux.
à suivre…