Vory : ces criminels qui viennent du froid, Géorgie, Moldavie, Arménie
L’une des galaxies criminelles les plus venimeuses d’Europe, la «mafia rouge» écume la France sans bruit mais avec une efficacité redoutable. Stakhanovistes du vol en série, boulimiques de trafics et spécialistes du racket & de la contrebande, ces équipes venues du froid agissent de manière militaire pour amasser de gros butins .
Géorgiens , Moldaves et Arméniens, ils forment une «fraternité» secrète, celle des «vory», abréviation de «vory v zakone», les «voleurs dans la loi», que les services spécialisés ont dans leur collimateur. «Cette traduction, un peu ésotérique, rappelle que ces criminels érigent le vol comme une vertu cardinale, au cœur des lois occultes qui régissent leurs activités».
En France, l’Office central de lutte contre la délinquance itinérante (Ocldi) a interpellé depuis 2013 vingt « vory », & dix de leurs lieutenants, les « smotriachi », . Ils recrutent des « têtes brûlées » établies en Tchétchénie, en Russie, en Moldavie, et plus largement dans le Caucase .
Les « vory », fonctionnent en une société secrète, sont apparu dès 1930, dans le goulag soviétique. À l’époque « des criminels, parmi lesquels certains ont collaboré avec leurs geôliers pour surveiller les prisonniers politiques, [se sont structurés] selon un code de conduite transmis de génération en génération », qui fonctionne sur un un rituel initiatique et de réunions secrètes, est dirigé par un « vor » intronisé après une cérémonie.
Comme les yakusas japonais, ces criminels sont identifiables par leurs tatouages qui symbolisent leurs faits d’armes, condamnations ou leur grade.
sources : Valeurs actuelles, Le Figaro, général Marc de Tarlé chef de l'OCLDI.