Débuter enfin la dissuasion nucléaire (comme Israël après 1945)
QUE DEVIENT L’ARMÉNIE DANS LA TOURMENTE DE CE MONDE ?
Après la dislocation de l’URSS en 1991, les trois républiques du Caucase sont
devenues indépendantes. De la Géorgie en conflit avec la Russie à l’Azerbaïdjan
maître de son pétrole, seule l’Arménie pouvait être une alliée fiable de la grande
Russie, en détenant ainsi les clés de la position stratégique dans cette région.
La Russie décida donc d’assurer la sécurité de l’Arménie afin de permettre une
stabilité dans la région. Feu Sarkis Hatspanian avait coutume de rappeler que, pendant
la période tsariste, sur dix batailles menées les sept victorieuses le furent sous un
commandement arménien. Encore récemment, un militaire arménien, Andranik
Gasbaryan s’est illustré au combat et a été décoré du titre de « héros national » par
Vladimir Poutine.
Où en sommes-nous actuellement, après la terrible guerre de 2020 imposée par l’Azerbaïdjan, la Turquie et les
djihadistes syriens ?
Ces combats durèrent 44 jours et prirent fin après le cessez le feu voulu par la Russie. Ils se soldèrent par une
défaite arménienne, lourde de conséquences du point de vue humain par cette terrible saignée dans la jeunesse
arménienne. Mais elle mit également en exergue la cruelle insuffisance de l’armement des troupes arméniennes.
Le président d’Azerbaïdjan, Aliev se glorifiait de disposer de drones et de satellites qui scrutaient la capitale
arménienne, prétendant même qu’ils pouvaient lire les plaques d’immatriculation des voitures. Fort de sa victoire,
il pensait aussi occuper Erevan, arguant que la ville était en terre azerbaïdjanaise.
Ces derniers jours, le Premier ministre arménien, Nikol Pashinyan a annoncé le lancement, depuis les États-Unis,
du premier satellite arménien, indispensable pour la sécurité du pays. Il en a profité pour souligner que ce satellite
aurait dû être mis sur orbite dix ans auparavant, mais que son coût était très élevé. Pourtant, si les présidents
successifs d’Arménie n’avaient pas détourné à leur profit des sommes colossales, favorisant leurs intérêts
personnels en négligeant celui de la Nation, le budget de l’armée aurait pu être suffisant pour financer cette
technologie.
Pour sa survie et sa sécurité, l’Arménie a besoin d’une armée puissante, dotée d’un armement sophistiqué. Elle
ne peut y arriver seule. Il faut que la Diaspora la soutienne financièrement, mais elle ne pourra le faire qu’en étant
réorganisée, forte et unie au sein des Comités-Franco-Arméniens. Ce projet initié par l’association MAFP en 2015
est plus que jamais vital.
Nersès Durman Arabyan
photo : D.R.
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WHAT HAPPENS TO ARMENIA IN THE TURMOIL OF THIS WORLD?
After the breakup of the USSR in 1991, the three Caucasian republics are
became independent. From Georgia in conflict with Russia to Azerbaijan
master of its oil, only Armenia could be a reliable ally of the great
Russia, thus holding the keys to the strategic position in this region.
Russia therefore decided to ensure the security of Armenia in order to allow a
stability in the region. The late Sarkis Hatspanian used to recall that during
the tsarist period, out of ten battles fought the seven victorious were under a
Armenian command. Even recently, an Armenian soldier, Andranik
Gasbaryan distinguished himself in combat and was decorated with the title of "national hero" by
Vladimir Poutine.
Where are we now, after the terrible war of 2020 imposed by Azerbaijan, Turkey and the
Syrian jihadists?
These fights lasted 44 days and ended after the ceasefire wanted by Russia. They ended in a
Armenian defeat, fraught with consequences from the human point of view by this terrible loss of youth
Armenian. But it also highlighted the cruel insufficiency of the armament of the Armenian troops.
Azerbaijani President Aliyev gloried in having drones and satellites scanning the capital
Armenian, even claiming they could read car license plates. Strengthened by his victory,
he also thought of occupying Yerevan, arguing that the city was on Azerbaijani soil.
In recent days, the Prime Minister of Armenia, Nikol Pashinyan announced the launch, from the United States,
of the first Armenian satellite, essential for the security of the country. He took the opportunity to point out that this satellite
should have been put into orbit ten years earlier, but its cost was very high. However, if the presidents
successors in Armenia had not embezzled colossal sums for their benefit, favoring their interests
neglecting that of the Nation, the budget of the army could have been sufficient to finance this
technology.
For its survival and security, Armenia needs a powerful army equipped with sophisticated weaponry. She
can't do it alone. The Diaspora must support it financially, but it can only do so by being
reorganized, strong and united within the Franco-Armenian Committees. This project initiated by the MAFP association in 2015
is more vital than ever.
Nerses Durman Arabyan