L’or russe
“Les transactions impliquant de l’or en lien avec la banque centrale sont soumises à sanctions. Pour éviter tout risque, et bien que cela ne soit pas interdit, certains fondeurs (d'or) refusent désormais de refabriquer (fondre puis remouler) des lingots à partir d’or russe, même si les lingots d’origine ont été fabriqués avant l’entrée en vigueur des sanctions”, relève un spécialiste des métaux précieux.
Et du côté des sociétés minières, le géant canadien Kinross Gold, un mois après avoir suspendu ses activités en Russie, vient de liquider ses actifs dans le pays.
Les producteurs d’or russe, dont la production annuelle (environ 20 milliards de dollars) pointe au deuxième rang mondial, “ne peuvent plus trouver de débouchés internationaux en Occident en raison des sanctions et des mesures prises par les acteurs de marchés”, : le marché intérieur n’est “pas assez gros pour absorber cette production”.
Pour y remédier, quelques jours après le début de l’invasion de l’Ukraine, la banque centrale russe a annoncé reprendre ses achats d’or sur le marché domestique.
Et le 9 mars, elle a supprimé la TVA sur l’achat d’or pour encourager les particuliers à en acheter. “Cela a eu l’effet escompté puisque le 15 mars, la banque centrale a annoncé arrêter ses achats en raison d’une demande intérieure suffisante”.
source : Comptoir national de l'or