Nos donnĂ©es , l’Europe et les USA
L’annonce, faite à Bruxelles par le président américain Joe Biden et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, d'un accord intervient après des mois de négociations.
Cet accord « souligne notre engagement commun en faveur de la vie privée, de la protection des données et de l’État de droit », a déclaré Joe Biden lors d’une conférence de presse avec Ursula von der Leyen. Il « facilitera la relation économique avec l’UE qui pèse 7.100 milliards de dollars (environ 6.400 milliards d’euros) ».
La cheffe de l’exécutif européen s’est félicitée de cet accord. « Cela permettra des flux de données prévisibles et fiables entre l’UE et les États-Unis, tout en préservant la vie privée et les libertés individuelles », a-t-elle estimé. « Nous devons continuer à adapter nos démocraties à un monde en mutation. C’est particulièrement vrai en ce qui concerne la digitalisation, où la protection des données personnelles et de la vie privée est devenue si cruciale »..
En juillet 2020, dans un arrêt retentissant, la Cour de justice de l’UE avait estimé que le « Privacy Shield » (« bouclier de protection »), utilisé par 5.000 entreprises américaines, dont les géants comme Google ou Amazon, ne préservait pas de possibles « ingérences dans les droits fondamentaux des personnes dont les données sont transférées ».
Cet arrêt avait été salué comme une victoire par les défenseurs des libertés individuelles et fustigé par les géants de la technologie. L’affaire avait été lancée par une plainte contre Facebook du juriste autrichien Max Schrems, figure de la lutte pour la protection des données.
Cette décision avait plongé dans le flou juridique les entreprises opérant dans l’UE qui transfèrent ou font héberger des données outre-Atlantique. Elles ont depuis , recours à des solutions alternatives, à la légalité plus incertaine, pour continuer ces transferts, dans l’attente que Bruxelles et Washington trouvent un système plus solide et pérenne.
source Der LeyenConferénce de presse Biden/