107 ans après le génocide de son peuple, l’Arménie doit-elle en finir avec « Turquie assassin »
Plusieurs tendances de la politique arménienne
s'opposent au raprochement avec la Turquie et ces
orientations sont basées sur des intrigues politici-
ennes plutôt que sur une diplomatie, opportune ou
pas, de la fragile Republique arménienne.
Une des éminentes personnalités de la FRA (Fédération Révolutionnaire Arménienne, ndlr), Rouben
Ter Minassian (*) , dès 1918, soutenait ouvertement,
trois ans après le Génocide, la vision du rapproche-
ment de l'Arménie avec les Turcs et ceci dans une
optique d'loignement de la Russie.
Dans les "Memoires d'une Révolution arménienne" il
écrit ;
"Si l'intérêt du peuple arménien exigeait un jour de
serrer la main d'un Turc, oubliez que cette main est
trempee dans le sang de nos pères (grands-peres de
nos jours-ndlr). Il n'y a pas d'amis ni d'ennemis per-
manents pour un peuple mais il y a des avantages et
des désavantages permanents. Vous ne pouvez pas
devenir un dirigeant tant que vous ne pouvez pas
contrôler vos émotions."
Rouben Ter Minassian avec Aram Manoukian a
contribué a l'etablissement, en 1918, de l'Etat arménien en concevant les bases d'une culture
étatique arménienne.
De nos jours, une notion en déperdition à Erevan comme dans la diaspora.
(*) Rouben Ter Minassian, membre du premier Parle-
ment arménien de 1918 dans les rangs de la FRA.
Il devient ministre de la Défense et de l'Intérieur
dans les cabinets de la première République.
Apres la soviétisation il s'exile a Paris où il meurt en
1951. Il est inhumé au cimetière de Père Lachaise.
Zaven Gudsuz zaven470@hotmail.com
Zaven Gudsuz est diplômé d' économie de l'Université de Nantes en France
photo : D.R.