Recyclage
Dans l'usine de Soex, l'un des rares industriels européens à s'attaquer au recyclage du textile
Valoriser les vieilles chaussures, automatiser l'identification des fibres : depuis l'Est de l'Allemagne, le groupe Soex s'attaque aux phases les plus épineuses du recyclage des vêtements. Mais les débouchés manquent, alors même que la filière va devoir prendre le sujet à bras-le-corps dans les prochaines années.
C'est un tapis roulant de 1,4 mètre sur 5, un peu perdu dans l'un des recoins du vaste bâtiment de 90.000 m².
A son embouchure, un bac, où s'empilent des vêtements usagés de toutes sortes. Placé en surplomb, un spectromètre à proche infrarouge, dont le rayon balaie les tissus qu'on lui présente. Là se joue, à l'ultime maillon de la chaîne du textile, une petite manipulation à grands enjeux : l'allemand Soex tente d'automatiser le tri par matière pour rendre viable le recyclage des habits.
Implanté à Wolfen-Bitterfield, dans l'ancien fief de l'industrie chimique de RDA,
cet acteur historique de la collecte et de la revente de vêtements (il a été fondé en 1977) est l'un des rares en Europe à investir pour développer le recyclage des textiles.