Le 23 juin , c’était la promesse de voir 5,6 milliards d’euros tomber dans l’escarcelle de la famille : l’assemblée générale de Vivendi, qu’elle contrôle avec 27 % du capital, a en effet autorisé une "distribution exceptionnelle en nature" de 20 milliards d’euros, avec le projet de cotation séparée de la filiale Universal Music Group (UMG).
Et le 30 juin a consacré la victoire en rase campagne de Vincent Bolloré chez Lagardère, avec la fin de la commandite qui protégeait Arnaud Lagardère, l’héritier de Jean-Luc, lui abandonnant le rôle d’actionnaire dominant, avec 29 % des titres
. "C’est un génie", a salué Nicolas Sarkozy, administrateur de Lagardère, qui était allé le chercher pour jouer le "chevalier blanc".
Mais l’ancien président de la République n’a pas été séduit par la manière dont Vincent Bolloré, une fois de plus, a su montrer que "les circonstances créent des actions", comme "euphémise" un dirigeant de Vivendi ; il a été fasciné par sa capacité à "faire de l’argent". Un autre allié de Lagardère se souvient avoir entendu l’entrepreneur confesser sans aucun complexe : "Il n’y a qu’une seule chose qui m’intéresse, c’est l’argent."