On prend le bus 52 jusqu'à son terminus "Parc de St Cloud" , mais ne voyant pas le parc, on monte jusqu'au centre-ville de ST Cloud : magnifique , on a l'impression d'être en vacances , on monte par de petits escaliers , on tombe sur de petits cafés , on se croirait à Eze village, Fréjus, ou ces petits villages du Lubéron. Je parle à une habitante , elle m'indique l'entrée du parc de St Cloud à 10 minutes du centre-ville . Magnifique parc , chateau disparu dans les flammes des révolutionnaires . Donc 2 palais disparus au lieu d'être transformée en musées : Les Tuileries et le Parc de St Cloud.
Dommage : beau pays qui n'est pas mérité par certains .
Reconstruisons St Cloud :
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Le domaine national de Saint-Cloud est situé au sud de la commune, à l'ouest du bras de la Seine, principalement sur le territoire de la commune de Saint-Cloud et secondairement sur les territoires des communes de Marnes-la-Coquette et de Sèvres.
Le domaine appartient à l’État. Il comprend le pré Saint-Jean, vaste stade sportif géré par le conseil départemental des Hauts-de-Seine. C'est dans le Pré Saint-Jean que chaque année en septembre, est organisé le Famillathlon dans le cadre du week-end Rendez-vous « Sport, Santé Bien-être ».
Historique
La genèse du domaine, de la fin du XVe au XVIe siècle
La naissance du domaine
L'histoire du Domaine national de Saint-Cloud commence à la fin du XVIe et plus précisément en 1577 lorsque la Reine mère, Catherine de Médicis, fait l'acquisition de l'hôtel d'Aulnay. Petit domaine de 13 arpents (environ 5 hectares), ce dernier est traversé par le ru de Vaulichard (ruisseau) et comporte une source d'eau potable. C'est pour cette source que Catherine de Médicis achète la propriété, avec le projet à terme de conduire la précieuse eau jusqu'au palais des Tuileries. Elle en fait don la même année à l'un de ses fidèles écuyer, Jérôme de Gondi, issu tout comme elle, d'une grande famille de Florence en Italie. Il est le premier introducteur des ambassadeurs à la cour du oi, tout comme son fils, Jean-Baptiste II de Gondi, qui hérite du domaine à sa mort.
Installé à Saint-Cloud dans l'attente du siège de Paris, ce 1er août 1589, vers huit heures du matin, Henri III accueille sur sa chaise percée22., 23 le procureur général accompagné d’un moine dominicain ligueur, Jacques Clément, qui se dit porteur de nouvelles en provenance du Louvre. Devant l'insistance du religieux à vouloir parler en privé avec le souverain, Roger de Bellegarde, premier gentilhomme de la Chambre, laisse le moine s'approcher du roi. Selon les versions des chroniqueurs de l'époque, le roi reste sur sa chaise percée ou se lève pour s'entretenir dans l'embrasure d'une fenêtre24, 25. Jacques Clément en profite pour frapper le roi au bas ventre avec le couteau qu'il tient dissimulé sous son habit. Henri III s'exclame : « Ah, mon Dieu ! », puis arrache le couteau de son intestin perforé et frappe son assaillant au visage en s'écriant : « Méchant, tu m'as tué ! »26.
Au bruit, les gardes du roi, les fameux Quarante-cinq, accourent, transpercent le moine de leurs épées et le jettent par la fenêtre. Dans un premier temps, les médecins minimisent la gravité de la blessure, remettent les intestins en place et recousent la plaie. Henri III parvient à dicter des lettres aux villes qui lui obéissent afin de couper court aux rumeurs. À sa femme restée à Chenonceau, il affirme même que dans quelques jours, il pourra monter de nouveau à cheval. Toutefois, à l'occasion d'une visite de son cousin Henri de Navarre, le roi de France aurait harangué ses serviteurs de respecter les règles de passation de pouvoir en reconnaissant le roi de Navarre comme son successeur légitime27.
Cependant, le soir venu, la péritonite progresse et ses souffrances augmentent. Après une douloureuse agonie, il décède le 2 août 1589 vers 3 heures du matin. Henri de Navarre lui succède sous le nom d'Henri IV.
Henri III est le dernier souverain de la Maison capétienne de Valois, laquelle a régné sur la France de 1328 à 1589.
La résidence du premier archevêque de Paris
Touché par une crise financière, les Gondi, grande famille de banquiers, touchent de près à la faillite. Jean-Baptiste II est ainsi contraint de vendre une partie de ses biens immobiliers dont sa résidence de Saint-Cloud. Il cède la propriété à son beau-frère, Jean VII de Bueil, comte de Sancerre, grand échanson de France et chevalier des ordres du Roi. En 1625, la propriété revient dans le giron de la famille de Gondi par le biais de Jean-François de Gondi, l'un des fils du duc de Retz. Il est alors depuis 1623 le premier archevêque de Paris. Il fait de sa résidence de Saint-Cloud un lieu de réception de prestige aux portes de la capitale, en aménageant la maison et les jardins avec faste dans un style Renaissance italienne.
À la mort de l'archevêque Jean-François de Gondi, la propriété est vendue à Barthélemy Hervart, banquier huguenot d'origine allemande. Ce dernier devient intendant aux finances de Louis XIV en 1650. À la manière du précédent propriétaire, il fait agrandir le domaine et moderniser la maison. Il s'emploie à amener les eaux de Garches et Vaucresson pour améliorer le réseau hydraulique du domaine. Le domaine ainsi aménagé ne tarde pas à susciter les convoitises, entre autres celle du Roi, qui le 6 octobre 1658 est reçu lors d'une fête somptueuse organisée par son intendant aux finances. Accompagné de sa mère Anne d'Autriche, de son frère unique Philippe et de son Premier ministre Mazarin, le Roi tombe sous le charme de la demeure. Quelques jours plus tard, sous la pression de Mazarin, Barthélemy Hervart vend son domaine au Roi, qui l'offre à son tour à son frère.
La résidence princière de Monsieur jusqu'au début du XVIIIe siècle
Philippe d'Orléans s'installe à Saint-Cloud
Le 25 octobre 1658, Philippe, alors duc d'Anjou et futur duc d'Orléans, prend possession du domaine. Plus communément appelé Monsieur, Philippe fait de Saint-Cloud sa résidence principale au sein de "la constellation versaillaise". Monsieur lance simultanément une grande campagne d'acquisition de terrains autour de sa demeure. À l'époque des Gondi, le domaine qui fait à peine 5 hectares, passe à plus de 460 hectares à la fin de sa vie. Il confie l'aménagement des jardins au Jardinier du Roi, André Le Nôtre, virtuose du jardin à la française. Pour sa demeure, il fait appel à l'architecte Antoine Le Pautre et à l'entrepreneur en bâtiment Jean Girard pour l'édification d'un château, construit sur un plan en U à partir de l'ancienne demeure des Gondi et de Barthélémy Hervart. Le château est décoré de marbre, de stuc doré, de tapisseries, de glaces et de mobilier et d'objets rares. Pour ce qui est des peintures, il fait appel aux plus grands peintres de son temps : Jean Nocret, Antoine Coypel… ou encore Pierre Mignard pour les plafonds de la Galerie d'Apollon. Il fait bâtir simultanément la Grande Cascade afin d'impressionner ses visiteurs. Les façades du château et la Grande Cascade sont par ailleurs remaniés par Jules Hardouin-Mansart, surintendant des bâtiments du Roi.
Le 29 juin 1670, Henriette d'Angleterre succombe à une péritonite aigüe dans sa chambre du château de Saint-Cloud. Cousine germaine de Monsieur, qu'elle a épousé 9 ans plus tôt au Palais Royal. Ils ont ensemble 3 enfants malgré leur mésentente régulière au sujet des favoris de Monsieur, qui ne cache guère à Madame son attirance pour la gent masculine en public. La mort de Madame reste suspecte un temps, avec des rumeurs d'empoisonnement orchestré par Philippe de Lorraine, un des favoris de Monsieur. Ses funérailles sont grandioses à la demande du Roi qui l'affectionnait tout particulièrement et sont immortalisées dans l'oraison funèbre de Bossuet : " Ô nuit effroyable où retentit comme un éclat de tonnerre cette étonnante nouvelle : Madame se meurt, Madame est morte…".
Le second mariage de Monsieur avec Madame "La Palatine"
Monsieur ayant perdu son premier fils héritier, les convenances le poussent à se remarier rapidement après son veuvage. Il épouse en secondes noces Élisabeth-Charlotte de Bavière, appelée plus communément "La Palatine" en raison de la fonction d'électeur palatin de son père. A contrario d'Henriette d'Angleterre qui bénéficiait d'une beauté naturelle, "La Palatine" aux traits masculins dénotent auprès de son nouvel époux efféminé. Malgré cela, la nouvelle Madame remplit son rôle en donnant l'héritier espéré à la lignée des Orléans avec la naissance, le 2 août 1674, de Philippe, duc de Chartres et futur Régent du royaume de France..