Vietnam : une autre culture , une autre gestion du virus
Au Vietnam, pays “en voie de développement”, (en guerre (Dien Bien Phu) il y a 50 ans), on ne compte à ce jour aucun mort (233 cas confirmés, 76 guéris).
Sa surface est la moitié de celle de la France, avec 93 millions d’habitants — soit presque 40 % de plus qu’en France —, le Vietnam gère d’une autre manière la non-prolifération du virus .
Simplement, en confinant les personnes contaminées, en les testant et en identifiant les personnes risquant de l’être. Ces dernières sont isolées quatorze jours dans des hôtels d’Etat ou des bases militaires. Pas les autres. 73 000 en quarantaine au Vietnam, par rapport aux millions confinés en France. Quant au reste de la population, les personnes sont incitées à rester chez elles .
Pour s’en sortir, il faut être collectif et responsable. La population entière porte le masque. Alors qu’en France, porter un masque est vu comme un acte presque outré pour alimenter les peurs, ne pas en porter au Vietnam est une idiotie criminelle.
Bien sûr, le régime communiste et policier est omniprésent.
Avec des casquettes (ex-soviètiques) ,dans des mini pick-ups , ils quadrillent les quartiers en égrénant des consignes préventives par haut-parleurs.
Les Vietnamiens reçoiventt un SMS journalier avec des conseils ou des avis de recherche de personnes à risque .
En France, on crie à la mesure liberticide quand les autorités envoient un seul message .
La gestion de la crise n’aurait pas eu besoin du mot "guerre" , déjà par respect pour les anciens combattants (français, américains, vietnamiens …)
Elle aurait dû être organisée, préparée en amont. Les gouvernants chinois ont leur part de responsabilité en ne déclarant pas tout de suite les premiers cas en novembre 2019.
Au Vietnam, les dépistages sont utilisés en grand nombre. Ils sont même exportés, alors qu’en France les médecins ont eu du mal à en bénéficier .
Hopital au Vietnam
En France où on gére des projets complexes, où on vend notre savoir-faire pour construire des lignes de train et de métro (au Caire ou à Hanoï par exemple), des laboratoires P4 — comme à Wuhan [ville du centre de la Chine et point de départ de l’épidémie] — et des avions partout dans le monde , on en est réduit aux choix de vie ou de mort des patients (+ de 884 morts dans les Ehpad & maisons de retraite), à se résigner à la mort des "fragiles" de plus de 70 ans, à faire une morgue …à Rungis !!!
Le Vietnam qui ne fabriquait , par exemple , que des cure-dents en plastique, avec des infrastructures supposées défaillantes, est méticuleux, organisé. Il endigue ce virus de manière humaine et appliquée : les cas sont encore comptés individuellement .
Des litres de gel hydroalcoolique et des dizaines de masques, sont dissponibles dans n'importe quelle pharmacie de Hanoï.
En France on sait fabriquer des TGV, mais produire du gel hydro-alcoolique c’est "compliqué". Et lorsque les stocks manquent, on explique que les masques sont inutiles .
Les pays en voie de développement veulent une société de consommation, créer des infrastructures, un système de santé et d’éducation performant. Comme l'a dit très justement l'ancien ministre Douste-Blazy, dans certains pays , des enfants meurent toutes les cinq minutes de maladie, et toutes les huit minutes , uen femme, qui aurait dû accoucher.
En France, en Italie , en Espagne , aux USA , où est le progrès ? Les citoyens doutent de l’Etat , les théories complotistes prolifèrent .
" France mère des arts , des armes & des lois" …..confinée .
Le virus SARS-CoV-2 a touché plus de 955.000 personnes dans 204 pays et territoires, dont plus de 48.500 décès.
sources : université John Hopkins , Le Nouvel Obs, chaînes tv, Libé , Vietnam§,