Sous forme de génériques, il peut être associé à du paracétamol (Ixprim, Zaldiar) ou à un anti-inflammatoire (Skudexum). Ce médicament est l’opioïde le plus prescrit en France : en 2017, 6,8 millions de Français en ont pris au moins une fois dans l’année.
Très addictif
L’ampleur du problème est inquiétante aux Etats-Unis, où la surconsommation d’antalgiques opioïdes a fait près de 218 000 décès en moins de vingt ans. Mais les autorités s’inquiètent de la hausse des hospitalisations (triplées entre 2000 & 2017) liées à un mauvais usage de ces médicaments et des décès par overdose – au moins 200 par an.
« Les médecins connaissent mal la molécule et les patients ne reconnaissent pas les signes de dépendance », déplore la directrice adjointe des médicaments antalgiques et stupéfiants à l’ANSM. « Nous souhaitons débanaliser la prescription du Tramadol, à la sortie de l’hôpital, où l’on donne souvent des ordonnances pré-imprimées aux patients ».
Les médecins le prescrivent pour soulager des douleurs importantes – après une intervention chirurgicale, par exemple –, mais la durée de prescription doit être la plus courte possible, car le Tramadol se révèle très addictif.