Feu
La Terre brûle.
Le feu se propage.
La chaleur étouffe.
Le feu se propage.
La chaleur étouffe.
Nos voix ne suffisent plus pour masquer le crépitement.
Nos larmes ne suffisent plus pour éteindre le feu.
Nos larmes ne suffisent plus pour éteindre le feu.
Notre négligence l’alimente. Notre ignorance le nourrit.
Le feu, affamé, dévore.
Il dévore les forêts.
Il dévore les villages.
Il dévore les maisons.
Il dévore les personnes.
Il dévore les enfants.
Il dévore l’amour. Il dévore la compassion. Il dévore l’humanité.
Il dévore les forêts.
Il dévore les villages.
Il dévore les maisons.
Il dévore les personnes.
Il dévore les enfants.
Il dévore l’amour. Il dévore la compassion. Il dévore l’humanité.
Mais où est-il, ce feu ?
Pendant qu’il ravage, nous continuons à vivre.
Pendant qu’il ravage, nous continuons à l’ignorer.
Pendant qu’il ravage, nous continuons à l’oublier.
Pendant qu’il ravage, nous continuons à l’ignorer.
Pendant qu’il ravage, nous continuons à l’oublier.
Mais le feu ne nous oublie jamais.
Le feu nous remercie.
Car c’est grâce à nous, qu’il continue à croître, ce feu.
Le feu nous remercie.
Car c’est grâce à nous, qu’il continue à croître, ce feu.
Nous respirons sa fumée. Nous inhalons ses cendres.
Et nous pourrissons à l’intérieur.
Et nous pourrissons à l’intérieur.
Merci, feu.
C’est seulement quand il s’approche de NOUS.
C’est seulement quand NOUS ressentons sa chaleur.
C’est seulement quand NOUS nous sentons en danger.
Que nous réalisons. Que nous condamnons. Que nous paniquons.
C’est seulement quand NOUS ressentons sa chaleur.
C’est seulement quand NOUS nous sentons en danger.
Que nous réalisons. Que nous condamnons. Que nous paniquons.
Ce même NOUS qui n’a jamais réellement connu le feu. Ce même NOUS qui se croit
affecté par ses saccages. Ce même NOUS qui n’a connu que le 1/100 de sa chaleur.
affecté par ses saccages. Ce même NOUS qui n’a connu que le 1/100 de sa chaleur.
Mais la Terre brûle depuis longtemps. Elle a toujours brûlé.
Tant et aussi longtemps que nous n’aurons pas eu de brulures, nous continuerons à
l’alimenter, ce feu.
Tant et aussi longtemps que nous n’aurons pas eu de brulures, nous continuerons à
l’alimenter, ce feu.
Ce feu, qui vit à travers nous.
Ce feu, conçu par la main de l’homme.
Ce feu, conçu par la main de l’homme.
Massacres. Guerres. Esclavage. Réchauffement climatique. Pollution.
Conçus par la main de l’homme.
Conçus par la main de l’homme.
Cessons de l’ignorer, ce feu. Cessons d’attendre qu’il nous brûle, ce feu. Cessons de
penser que nous ne l’avons pas crée, ce feu.
penser que nous ne l’avons pas crée, ce feu.
Nous pouvons l’éteindre, ce feu.
Nous pouvons l’affronter, ce feu.
Mais n’attendons pas qu’il brûle d’autres avant nous.
Mais n’attendons pas qu’il tue d’autres avant nous.
Nous pouvons l’affronter, ce feu.
Mais n’attendons pas qu’il brûle d’autres avant nous.
Mais n’attendons pas qu’il tue d’autres avant nous.
La Terre brûle.
Le feu se propage.
La chaleur étouffe.
Le feu se propage.
La chaleur étouffe.
Nos voix ne suffisent plus pour masquer le crépitement.
Nos larmes ne suffisent plus pour éteindre le feu.
Ce sont seulement nos actions et notre solidarité qui peuvent l’étouffer, ce feu.
Nos larmes ne suffisent plus pour éteindre le feu.
Ce sont seulement nos actions et notre solidarité qui peuvent l’étouffer, ce feu.
Sarine Demirjian
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