Ani aime les recherches, les recherches archéologiques
Les recherches archéologiques ont repris sur le site d’Ani, la capitale du royaume arménien des Bagratides au Xe siècle.
Un site classé par l’UNESCO au rang du patrimoine architectural et culturel mondial.
Afin de contrôler les recherches archéologiques et communiquer aux media de hauts responsables Turcs ont visité le site d’Ani. Parmi eux Turker Oksuz le préfet de la région d’Ani, Hakan Doghanay directeur de la Culture et du Tourisme, Yucel Koumantash directeur du musée d’Ani, Hedayet Arikan commandant des forces turques de la région et conseiller des recherches archéologiques et Mouhamed Arslan professeur de l’université Caucase.
Le site d’Ani est un lieu du tourisme culturel. Le nombre de touristes est passé de 60 000 en 2017 à 95 000 en 2018., 2019 devant battre tous les records de fréquentation.
C’est pour cette manne touristique que la Turquie relance les recherches archéologiques et la mise en valeur du site d’Ani. Mais l’origine de la capitale du royaume arménien des Bagratides gêne l'administration turque ,qui nie le génocide des Arméniens (avec l'aide de l'Organisation Spéciale/Teshkilat y Mahsusa) & contourne le mot « arménien » pour cette ancienne capitale de l’Arménie…
Bien qu'un habitat soit attesté sur le site depuis le IIe millénaire av. J.‑C., la date de sa fondation n'est pas connue. Il existe déjà une forteresse à l'époque du royaume d'Urartu. Pendant le Moyen Âge, la ville est située dans la province arménienne historique d'Ayrarat (district de Shirak ou Chirak), sur un « promontoire triangulaire ». Ani devient tout d'abord la forteresse des seigneurs de la famille Kamsarakan vers le Ve siècle, puis elle passe sous la main des Bagratides qui quittent la ville de Kars et sa forteresse perchée au IXe siècle1. Le Xe siècle et l'an mil est l'époque de la splendeur d'Ani. Le roi d'Arménie Achot III, de cette dynastie, en fait sa capitale en 961 : il construit d'abord les remparts (les premiers de l'histoire de la ville) puis un grand palais et sa citadelle2.
Ani se développe, s'agrandit grâce à sa situation sur une route commerciale, et est donc le centre religieux, administratif et aussi culturel de tout l'Arménie médiévale vers 992. La « ville aux mille et une églises » prend de l'importance. Cette grandeur n'a pas suffi au roi Smbat II — dit le Conquérant ; il fait édifier des murailles plus grandes que les précédentes vers 9891. C'est alors que l'on assiste à une « fièvre constructive » : palais, magasins, marchés, auberges, ateliers, etc., sont édifiés. Des bâtiments religieux sont à leur tour construits. La population d'Ani vers l'an mil atteindrait les 100 000 habitants, et la cité est le siège du catholicos arménien. Un nouvel essor est connu par la ville sous le règne de Gagik Ier (989–1020), c'est l'époque de la construction de la plupart des églises.
Fin[modifier | modifier le code]
Mais le déclin se fait sentir, et en 1045, Byzance occupe la ville et la met sous son joug ; il n'y a donc plus de règne bagratide. Le 16 août 10643, elle est prise par les Turcs Seldjoukides, sous la conduite d'Alp Arslan et en 1072, la ville est cédée à la famille kurde des Cheddadides (Banou-Cheddâd), représentée par Fazl Manutché (1072–1110), dont la mère était une Bagratide, puis par son fils Abou'l-Sewar (1110–1124). En 1124, les habitants se révoltent contre les Cheddadides et la ville est occupée par les Géorgiens pendant deux ans avant de revenir aux Cheddadides Fadlun Ier (1126–1132), Mahmoud (1132), Cheddâd (mort en 1155) et Fadlun II (1155–1161). Les armées du roi Georges III de Géorgie l'occupent de nouveau entre 1161 et 1163 avant qu'elle ne soit reprise par les Seldjoukides pour 10 ans (1163–1174). En 1174, Ani est reconquise par le prince Iwané Orbéliani puis intégrée dans le domaine royal géorgien en 1177 jusqu'à la mort du roi en 1185. La ville revient ensuite une dernière fois aux Cheddadides4.
Ani est enfin libérée par les princes Zakarian en 11995, qui font notamment édifier des monastères arméniens. La ville devient le centre de l'Arménie zakaride et profite d'un nouvel essor, beaucoup moins brillant que le précédent. Elle est prise par les Mongols en 1231 — ou 1236. Au XIVe siècle, une dynastie turcomane, les Qara Qoyunlu, en fait sa capitale. Après la prise de la ville par Tamerlan à la fin du siècle, les Qara Qoyunlu transfèrent leur capitale à Erevan. La ville est complètement abandonnée. L'histoire selon laquelle la ville aurait été détruite par un tremblement de terre en 1319 serait un mythe6.
Le site
Description de la ville médiévale
La ville est entourée par une double enceinte. Elle était jadis appelée la « cité aux mille et unes églises » en raison de l'important nombre de maisons. En réalité, elle comptait une cinquantaine d'églises. Le plan d'Ani se compose de rues et de places pavées. Il y a un système de canalisation, et des bains publics. Toute la population pourrait être définie comme « cosmopolite ».
Ani compte parmi les plus beaux exemples de l'architecture arménienne.