L'accumulation compulsive , hoarding en anglais , est une maladie qui existait déjà au temps de la Grèce antique : on l'a appelée le syndrome de Diogène.
Jusqu'alors classée comme un sous-groupe des TOC (Troubles Obsessionnels Compulsifs), l'accumulation compulsive est maintenant dans le DSM-5* comme une pathologie à part entière.
Chez l'accumulateur compulsif, il n'y a plus d'espace personnel. Tout l'espace est occupé par les objets .
L'accumulateur va éviter d'en parler et d'inviter du monde chez lui car les autres "ne comprendraient pas".
A l'origine, il y a souvent un traumatisme affectif (divorce, perte d'un être cher, déception amoureuse…) qui va créer une carence affective que le sujet va tenter de combler par une accumulation compulsive. Avoir tous ces objets autour de soi va le rassurer.
Le DMS-5* classe l'accumulation compulsive comme une pathologie, une obsession très forte, comme les TOC. Les accumulateurs compulsifs recherchent le plaisir de la trouvaille, suivie du soulagement. Les objets accumulés : vêtements, magazines, journaux gratuits, papiers administratifs, matériaux (portes,cloisons, panneaux, vitres, pots de peinture) meubles cassés (tabourets, petites tables..) divers… Les accumulateurs compulsifs se voient "responsables" car tout ce qu'ils gardent :"ça va servir" .
La poussière & l'insalubrité s'ensuivent .
Mais l'accumulation compulsive est guérissable par des antidépresseurs et des anxiolytiques .
La famille et les proches incitent le malade à jeter. Mais pour l'accumulateur la séparation est très douloureuse car c'est la mort de l'objet.
Il ne faut donc pas être intrusif et y aller très patiemment avec beaucoup de subtilité.
sources : Doctissimo , aqqpam.ca
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"Hoarding: Buried Alive" (enterré vivant) est une émission Tv US qui entre dans la vie privée de syllogomanes (accumulateurs compulsifs) et met l'accent sur la façon dont la maladie mentale affecte l’individu et les membres de sa famille.
Chaque épisode présente deux cas différents et raconte l’histoire de la victime, discute avec la famille et se focalise par ailleurs sur les objets accuumulés. Chaque syllogomane est aidé par un thérapeute et un organisateur professionnel.
Ces professionnels les aident tout au long du processus à débarrasser leur maison des objets accumulés. À la fin de l’épisode, le syllogomane va mieux, message optimiste sur ses progrès futurs.
L’émission est un exemple d’un programme de réhabilitation en téléréalité. Les troubles mentaux intérêssent les gens depuis des années , d'où la popularité de ces émissions.
L’information concernant la maladie est fournie dans l’émission & plusieurs de ces programmes aident les gens à entrer en contact avec des organisations qui peuvent les traiter . Cela peut aider les téléspectateurs à avoir une meilleure image des troubles représentés et de l’aide ." Hoarding" donne une image des accumulateurs compulsifs qui fait que les téléspectateurs sympathisentavec eux.. Comprendre qu’il s’agit d’une maladie et pas un laisser-aller ou une paresse . Lorsque ces malades commencent un programme de réhabilitation, la qualité de leurs vies et de leurs familles s’améliore. "Hoarding" fournit une vision de la maladie qui n’est pas totalement penchée sur le sensationnalisme de la chose, souvent recherché par les gens.
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* DSM-5
En 1999, une conférence sur le DSM–5, sponsorisée par l'APA et le NIMH (National Institute of Mental Health), se tient dans le but d'établir des priorités. Six groupes de chercheurs se focalisent chacun sur un sujet : nomenclature, neuroscience et génétiques, diagnostics et problèmes développementaux,relationnels & de la personnalité, handicap & troubles mentaux , et problèmes interculturels.
L'APA exige des psychiatres qui travaillent sur la nouvelle édition qu'ils signent un accord de stricte confidentialité.
L''APA annonce à ses membres qu'il superviserait le développement du DSM-5. L'ouvrage est rédigé par 28 membres sous la direction de David Kupfer, professeur de neurosciences à la faculté de médecine de l'Université de Pittsburgh. Les scientifiques sont expérimentés en recherches, soins cliniques, biologie, génétiques, statistiques, épidémiologie, santé publique et défense des consommateurs.
La nouvelle organisation des chapitres rapprocher davantage les domaines de diagnostics qui semblent liés : création d'une catégorie spécifique pour la bipolarité & les troubles reliés (auparavant classés dans les troubles de l'humeur avec la dépression) , placés immédiatement après la schizophrénie et les troubles psychotiques…
source : wikipedia