Melissa Mourer Ordener par David Tillault
Au trés littéraire café parisien dont le nom est inspiré par une sculpture de la déesse antique Flore, une jeune personnalité du monde de l’art contemporain, Melissa Mourer Ordener, vient d’être choisie par les membres du jury du Grand Prix du Livre Audio, dont elle faisait déjà partie, pour en prendre la présidence, deux ans. Parmi eux, Antoine Spire, universitaire et journaliste (ex France culture) ; Daniel Bergez, professeur en Khâgne à Henri IV ; Michel Nougué, directeur de la création du groupe M6 ; Esther Leneman, journaliste à Europe 1… autant de professionnels reconnus, investis dans la promotion du Livre Audio. Parrainé successivement par Jacques Weber, puis Pierre Arditi, organisé par l’association La Plume de Paon, le Grand Prix du Livre Audio est remis chaque année au Centre National du Livre (C.N.L.). Il est le point d’orgue des actions menées pendant toute l’année pour promouvoir la lecture à voix haute des livres, notamment en recompensant l’engagement des éditeurs, des auteurs et bien sûr des lecteurs qui sont surtout des comédiens.
La nouvelle présidente, qui prend la suite du réalisateur et sénariste Pascal Kané, a déjà été remarquée notamment pour son engagement caritatif en faveur des enfants malades, en qualité d’ambassadrice de Make a Wish avec Tony Parker ; à la Maison Européene de La Photographie (M.E.P.) dans laquelle elle a déballé dans une performance, une oeuvre la représentant, un tryptique de sténopés, qu’elle a inspiré à l’artiste Choi Chung Chun, pour la Journée Internationale de la Femme de l’Unesco ; au Salon du livre de Paris par une lecture publique et la co-animation, avec la romancière Cécile Palusinski, de l’agora dans le cadre de l’année de la Roumanie.
A la MEP avec Jean Luc Monterosso
Elle s’intéresse notamment à l’art vidéo, à titre d’exemple une oeuvre, fruit de la collaboration avec l'artiste vidéaste David Tillault sera présentée en paralléle de la Fiac. Debout devant une fresque d’art urbain, la performeuse déballe une enveloppe origami contenant une photographie (Polaroid) qu’elle exhibe, représentant le plan suivant, dans lequel elle se livre à la même opération devant une autre fresque, et ainsi de suite quatre fois. La vidéo est diffusée en boucle pour souligner un comportement obsessionnel. Dans la performance nous retrouvons le geste de Melissa Mourer Ordener, c’est à dire le déballage de sa propre représentation. La vidéo évoque les thèmes de l'intime, de la multiplication des images et des expressions (photos, vidéos, art urbain) notamment à travers les réseaux sociaux avec les risques d'addiction, d'enfermement sur soi-même…
Un autre exemple sera donné a voir, au même moment, grâce a sa collaboration avec Sophie Delaporte, connue pour son art de faire vivre les formes et les couleurs aussi bien dans des travaux publiés dans les plus grands magazines dans le monde comme Vogue, Harper’s Bazaar que dans des oeuvres présentées en galerie notamment à New York, Tokyo, Londres… Il en sera de même avec l’artiste Natacha Nikouline pour une vidéo notamment inspirée par un poême de Baudelaire.
Autant dire que Mélissa Mourer Ordener, qui vit et travaille entre Los Angeles et Paris, est une jeune femme de son temps, dont l’univers reférentiel est riche et multi-culturel, en témoigne notamment les relations qu’elle entretient avec des Arméniens du monde de l’art à Glendale, à Paris, comme ailleurs dans le monde.