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Agnès Jaoui au Festival

Dans Les Amandiers, présenté en compétition officielle, Valeria Bruni-Tedeschi raconte l'éphémère école de théâtre de Nanterre où enseigna Patrice Chéreau. Agnès Jaoui y étudia dans les années 1980 . «J'ai eu affaire à un gourou, qui avait besoin de régner et de diviser pour mieux régner, à propos du metteur en scène et cinéaste décédé en 2013. L'abus de pouvoir, quel que soit le talent de la personne, je ne peux pas le supporter.» La réalisatrice du Goût des autres préfère se souvenir d'Alain Resnais, qui donnait à ses comédiens une grande liberté de mouvement.

Le début de sa carrière, fut une période «cruelle», émaillée de castings ratés. La place qu'elle ne trouve pas, elle se l'est alors donnée grâce à Jean-Pierre Bacri et l'écriture à quatre mains. Y a-t-il de trop forts diktats dans le cinéma ? Notamment physiques. «J'essaie de vieillir en m'acceptant mais j'ai du mal, je voudrais m'en foutre mais n'y arrive pas. (…) Pour moi, il y a une détestation de la graisse qui va avec la détestation de la femme.» 

 «Dans ma famille, on parlait fort…» Agnès Jaoui, avec cette franchise qu'on lui connaît, poursuit : «Face à l'évidente absurdité de l'existence, devenir comédienne m'a permis d'accéder à la célébrité et donc à pouvoir marquer un tout petit peu plus mon fugace passage sur Terre.»

 

photo : D.R.