Bernard de la Villardière présente : les Amish 23h10 sur la 6
Les Amish forment une communauté de chrétiens très conservateurs, vivant majoritairement aux États-Unis, principalement en Pennsylvanie, dans l’Ohio et l’Indiana. Originaires de Suisse, d’Allemagne et d’Alsace, ils sont arrivés sur le sol américain au XVIIe siècle, fuyant les persécutions religieuses en Europe et leur mode de vie n’a pas évolué depuis la fondation du mouvement en 1693, en Alsace. Ainsi, ils se déplacent en carriole à cheval, portent des vêtements traditionnels austères, n’ont pas d’électricité et parlent une langue qui leur est propre.
D.R. :
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Au milieu du xviie siècle après la guerre de Trente Ans, le seigneur de Ribeaupierre, un noble de confession protestante, tente de trouver des agriculteurs pour ses terres ravagées par la guerre. Une soixantaine de familles d'anabaptistes mennonites, qui viennent d'être expulsées du canton de Berne, y trouvent refuge. Ils s'installent autour de la communauté de Sainte-Marie-aux-Mines, en Alsace, dans les montagnes vosgiennes. Ils bénéficient d'une exemption militaire en échange de la promesse de ne pas faire de prosélytisme.
La grande majorité de ces anabaptistes arrivés en France ont choisi de suivre Jakob Amman en 1693, lorsque celui-ci, arrivé de fraîche date, exige que la communauté redevienne plus rigoureuse et plus fidèle aux principes fondateurs, ce qui conduit finalement à un schisme : on parle dès lors d'« Amish », en référence au nom de Jakob Amman. En 1712, Louis XIV tente de déplacer ces immigrants amish de langue suisse allemande. La majorité d'entre eux se réfugient dans la principauté de Montbéliard, qui était alors une enclave protestante indépendante, tandis que d'autres choisissent de rester autour de Sainte-Marie-aux-Mines, malgré l'ordre d'expulsion. Lors de l'avènement de Louis XV, certains réfugiés en profitent pour revenir en Alsace. Montbéliard passe sous administration française à la Révolution française, et en 1792, les Amish bénéficient à nouveau d'une exemption de service militaire. Ils perdent ce privilège au début du xixe siècle, sous l'autorité de Napoléon Bonaparte. Les Amish de France se rendent compte de leurs difficultés à concilier leur mode de vie avec celui de leurs compatriotes, et quittent massivement le pays pour s'installer aux États-Unis d'Amérique et au Canada.[réf. nécessaire] Ceux qui choisissent de rester en France doivent accepter la conscription.
En 1850, il y avait en France 5 000 Amish ; en 1900, il n'en restait que 3 000. Qui plus est, au cours du xixe siècle, 14 communautés avaient disparu, et les familles s'étaient éloignées les unes des autres ; certaines communautés ne pratiquaient le culte qu'une fois par mois. En 1907, les Amish de France, de moins en moins nombreux, abandonnent le mot « amish » et le remplacent par « mennonite », pour marquer leur réunification avec les mennonites. Certaines traditions amish, comme le lavement des pieds, ou autres usages comme le refus d'utiliser des boutons sur les vêtements, perdurèrent encore quelques années, malgré la réunification.
Visibilité internationale
La communauté amish a commencé à être objet d'attention du grand public après le premier choc pétrolier16. Sa notoriété dans le monde s'est considérablement accrue avec la sortie en 1985 de Witness, film policier du réalisateur Peter Weir. Harrison Ford y joue un policier extérieur à la communauté et Kelly McGillis une jeune mère veuve amish