Monsieur Le Premier ministre
Permettez-moi d’abord par me présenter. Diplômé du Lycée Mekhitarian
d’Istanbul en 1948, j’ai quitté la Turquie pour m’installer en France. Je suis
aujourd’hui à la retraite et je m’occupe des affaires communautaires arméniennes.
Après la dislocation de l’URSS et la proclamation de l’indépendance de
l’Arménie, le pays connût une désorganisation politique importante qui provoqua la
souffrance de la population.
Prenant en compte cette blessure populaire, vous avez mené la Révolution de
Velours, sans effusion de sang et je vous félicite pour cette belle initiative que vous
devez maintenant poursuivre en vous entourant de personnalités compétentes et
intègres.
Dernièrement une visite d’une délégation arménienne à Dubaï a attiré mon
attention. Il faut rappeler que certains pays du monde arabe ont accueilli des
rescapés du Génocide raison pour laquelle il faudrait amplifier les relations de
l’Arménie avec le monde arabe. Dans un esprit de grande courtoisie envers ces pays
arabophones, il serait judicieux d’intégrer dans les délégations arméniennes une
personnalité maîtrisant parfaitement l’arabe. Il me semble que parmi les journalistes
de la télévision publique arménienne, un présentateur parle couramment cette
langue et il pourrait être d’une grande utilité.
Veuillez recevoir, Monsieur le Premier ministre, mes…
Nersès Durman