OTC
ministère azerbaïdjanais de la Défense a imputé à la partie arménienne la responsabilité de ces escarmouches, qui ont également fait au moins un blessé parmi les soldats azerbaïdjanais.
Lors d’une réunion tenue à Bakou plus tôt dans la journée de lundi, le ministre azerbaïdjanais de la Défense, Zakir Hasanov, aurait ordonné aux unités de l’armée azerbaïdjanaise de contrecarrer les « provocations » armées arméniennes le long de la frontière entre les deux pays. Faisant écho à une récente déclaration du président azerbaïdjanais Ilham Aliyev, il a déclaré qu’ils devaient se préparer à une nouvelle guerre avec l’Arménie.
Samedi, le Premier ministre Nikol Pashinian a accusé Bakou de planifier de « nouveaux affrontements militaires au Karabakh et le long de la frontière arméno-azerbaïdjanaise ». Il a pointé du doigt les incidents armés survenus sur le tronçon frontalier Yeraskh-Nakhichevan.
Les escarmouches signalées à cet endroit s’inscrivent dans le cadre d’une impasse militaire persistante le long d’autres portions de la frontière, où les troupes azerbaïdjanaises auraient avancé de plusieurs kilomètres en territoire arménien en mai.
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2.Les Nouvelles d’Arménie
20 juillet 2021
Les liens entre les armées russe et arménienne se resserrent après une réunion de leurs chefs à Erevan
A l’issue de quatre jours de ‘discussions de travail’ à Erevan le samedi 17 juillet, le colonel-général Sergei Istrakov, chef d’état majour en second des forcezs armées de la Fédération de Russie et le chef d’état major de l’armée arménienne Artak Davtian, ont présenté les conclusions de leurs travaux qui devaient, comme on peut s’en douter, exprimer une volonté commune de resserre les liens entre les deux pays alliés dans le domaine de la défense. Le ministère arménien de la défense a ainsi fait savoir que S.Istrakov, A.Davtian et les autres hauts responsables des deux armées présents à ces réunioons avaient indiqué les “directions futures de la coopération militaire russo-arménienne”, les deux parties ayant aussi signé un “mémorandum de coopération”. Le ministère n’a pour autant pas fourni de détails quant à la naure des accords passés durant ces discussions. S.Istrakov avait aussi rencontré A. Davtian ainsi que le ministre arméniens de la défense Vagharshak Harutiunian en amont de la réunion dans la capitale arménienne. Une délégation de militaires russes conduite encore par le général Istrakov avait déjà eu des “négociations d’état major” de ce type avec les hauts responsables de l’armée arménienne en janvier dernier.
Le ministre arménien de la défense V.Harutiunian avait indiqué à l’issue de ces discussions qu’elles visaient à “nous aider dans la réforme et la modernisation des forces armées de l’Arménie”. V.Harutiunian et le chef d’état major des forces armées de Russie, le général Valery Gerasimov, auraient aussi évoqué ce que le ministère arménien de la défense avait désigné comme “les réformes à grande échelle ” en cours des forces armées de l’Arménie dans un appel téléphonique passé le 8 juillet. Cette conversation téléphonique, ils avaient aussi évoqué le dernier tour de pourparlers à Erevan, dont le ministère arménien avait précisé qu’ils allaient mettre l’accent sur “les programmes bilatéraux et actions visant à renforcer la coopération militaire russo-arménienne”. Le gourvernement arménien avait pris des dispositions en ce sens au lendemain même de la défaite arménienne dans la guerre du Karabagh de l’automne dernier, qui avait montré la supériorité écrasante de l’Azerbaïdjan aidé par la Turquie sur une armée arménienne dont l’armement et le format semblaient obsolètes, même si la Russie en avait été le principal fournisseur. La Russie, qui est à l’initiative de l’accord de cessez-le-feu qui a mis fin à six semaines de combats le 9 novembre 2020, a déployé depuis outre une force de paix pour sécuriser le Haut Karabagh, des soldats et gardes frontières le long de la frontière sud que partage l’Arménie avec l’Azerbaïdjan depuis qu’elle a dû lui restituer les territoires au sud-ouest du Karabagh.
Cette présence militaire russe, non plus que les négociations arméno-russes relatives au renforcement des liens militaires entre Moscou et Erevan, n’ont dissuadé pourtant l’Azerbaïdjan de multiplier les provocations militaires contre l’Arménie. Début mai, les troupes azéries faisaient ainsi croître la tension dans la région en prenant position dans des zones frontières au sud de l’Arménie, qui appelait la Russie à déployer de nouvelles troupes le long d’une frontière dont le tracé reste à définir. Ces incursions azéries dans des zones frontières où la situation reste tendue étaient bien sûr aussi à l’agenda de l’entretien téléphonique entre le général Gerasimov et le ministre arménien de la défense, d’autant que les tentions s’étendaient à la frontière entre l’Arménie et l’enclave azérie du Nakhitchevan, où un soldat arménien était tué. Les Arméniens attendent en tout cas de voir sur le terrain le fruit de ces « négociations d’état major » arménio-russes sur le renforcement des relations entre Moscou et Erevanb dans le domaine de la défense. Le président azerbaïjanais Ilham Aliev, qui doit rencontrer prochainement le président russe Vladimir Poutine à Moscou, fait mine de ne pas s’en inquiéter, et fait monter la pression, faisant dire à Pachinian que Bakou se délaisse les négociations en vue de prépafrer une nouvelle guerre contre les Arméniens. Il est à craindre, pour les Arméniens, que Poutine trouve les mots pour rassurer Aliev, avec lequel il entend rester en bons termes, pour éviter que la Turquie ne renforce son influence en Azerbaïdjan où elle est déjà bien implantée.
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3.Les Nouvelles d’Arménie
20 juillet 2021
Un blessé et quelques – premiers – soutiens internationaux
Le chef de la communauté de Yeraskh de la province arménienne d’Ararat, Radik Oghikyan, a subi une opération chirurgicale après avoir reçu une blessure par balle suite aux tirs azerbaïdjanais dans la section de Yeraskh à la frontière. Actuellement, il se sent bien, a déclaré un proche à Armenpress.
Auparavant, le directeur de l’hôpital de la province d’Ararat, Arayik Sardaryan, avait déclaré que Radik Oghikyan avait été blessé au bras par les tirs des forces armées azerbaïdjanaises. Il a déclaré que Radik Oghikyan a été transporté à l’hôpital à minuit. Son état ne mettait pas sa vie en danger, mais il a été transporté à l’hôpital d’Erevan dans la nuit.
Le ministère arménien de la défense a indiqué que dans la soirée du 19 juillet, à partir de 18h40, les forces armées azerbaïdjanaises ont bombardé pendant plusieurs heures les positions arméniennes situées dans la section de Yeraskh de la frontière arméno-azerbaïdjanaise en utilisant des armes à feu de différents calibres. Des mortiers ont également été utilisés régulièrement.
Dans la mâtinée, en signe de soutien, l’ambassadeur de France à Erevan, Jonathan Lacôte a laissé ce commentaire sur sa page FB : « Lorsque Yeraskh ne peut pas dormir, Erevan reste également éveillé. »
Dans la foulée, le journaliste et homme politique israélien, Avigdor Eskin, qui a visité à plusieurs reprises l’Arménie, l’Azerbaïdjan et l’Artsakh, a donné un interview à Armenpress dans laquelle il a déclaré : « M. Aliyev comprend très bien qu’aujourd’hui, le statut de l’Azerbaïdjan dans le monde dépend largement de sa volonté de conclure un accord de paix à long terme avec l’Arménie. Les liens étroits de l’Azerbaïdjan avec la Turquie et sa situation intérieure sont sérieusement critiqués par le monde entier. Ce ne sont pas seulement les forces qui sont en conflit avec l’Azerbaïdjan. On parle d’abord des organisations Soros, avec lesquelles Aliyev est en guerre depuis plusieurs années déjà, mais aussi de l’administration américaine et de l’Union européenne qui critiquent l’Azerbaïdjan. Par conséquent, il serait préférable que vos voisins comprennent que les mesures visant à un règlement pacifique et durable sont nécessaires non seulement pour l’Arménie mais aussi pour l’Azerbaïdjan ». Quant aux déclaration d’Aliev à propos du Zangezur, de Sevan et d’Erevan, il a qualifié cette rhétorique de mauvais pas de la part du dirigeant azerbaïdjanais. « Si c’est une politique, c’est une mauvaise politique qui n’a aucune chance de se réaliser. S’il s’agit d’une rhétorique, elle vaut la peine d’être refusée car elle provoque un nouveau différend, créant des inquiétudes naturelles en Arménie. Que signifie »l’Azerbaïdjan revient à Erevan« ? Cela signifie qu’ils tentent un crime contre l’indépendance de l’État arménien ? Cela ne se produira pas. La rhétorique, en tout cas, entrave les pourparlers », a-t-il déclaré.
Il a noté que, contrairement à de nombreuses prédictions, la situation politique intérieure en Arménie après les élections législatives anticipées du 20 juin est devenue plus stable. « Il y a un mois à peine, il semblait que ce pays pouvait être embourbé dans un conflit intérieur. ( …) Heureusement, cela ne s’est pas produit car l’Arménie est entrée dans une phase d’existence pacifique. Et l’Azerbaïdjan doit comprendre que, bien que l’Arménie ait été confrontée à de lourds problèmes, elle est restée stable à l’intérieur et est prête à prendre des mesures politiques sérieuses en jouissant d’une réputation internationale ». A bon entendeur, salut !
Avec ArmenPress
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4.Les Nouvelles d’Arménie
20 juillet 2021
Jonathan Lacôte : « Quand Yeraskh ne dort pas, Erevan aussi reste éveillée »
L’Ambassadeur de France en Arménie Jonathan Lacôte a commenté la situation tendue dans la section de Yesakh de la frontière arméno-azérie.
« Quand Yeraskh ne dort pas, Erevan aussi reste éveillée », a écrit l’Ambassadeur français sur Facebook.
Le ministère arménien de la Défense a indiqué que dans la soirée du 19 juillet, à partir de 18h40, les forces armées azerbaïdjanaises ont bombardé pendant plusieurs heures les positions arméniennes situées dans la section Yeraskh de la frontière arméno-azerbaïdjanaise en utilisant des armes à feu de différents calibres.
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5.Les Nouvelles d’Arménie
20 juillet 2021
L’Azerbaïdjan annonce un soldat blessé à la frontière du Nakhtchevan et de l’Arménie
Le ministère azéri de la Défense a annoncé ce matin qu’un soldat Azéri avait été blessé à la frontière entre le Nakhitchevan et l’Arménie. Sans doute aux tirs mutuels près de Yeraskh. Le soldat Azéri qui est un lieutenant, Badali Bahlouloglu a été blessé aux jambes et fut transféré vers un centre médical. Rappelons qu’hier soir des tirs nourris furent enclenchés des deux côtés de la frontière arméno-azérie vers le village arménien de Yeraskh.
Krikor Amirzayan
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6.Le Courrier d’Erevan
20 juillet 2021
Charles Michel espère que le peuple arménien ressentira l’impact positif du soutien de l’UE
Le président du Conseil de l’Europe, Charles Michel, en visite en Arménie, a exprimé son espoir que le soutien de 2,6 milliards d'euros de l'Union européenne à l'Arménie est une opportunité unique pour le pays. Charles Michel l'a déclaré lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre par intérim de la République d'Arménie Nikol Pashinyan à Erevan, rappote Arménpress.
Un haut fonctionnaire de l’UE a détaillé plusieurs programmes inclus dans le paquet sur le changement climatique, le développement des PME, ainsi que les réformes démocratiques.
« C’est la meilleure condition qui garantit la prospérité. Je suis optimiste sur la base de ces signaux forts que nous envoyons à l’Arménie. C’est un signe de confiance dans l’avenir que nous travaillerons ensemble en étroite collaboration pour mettre en œuvre tout cela, pour garantir que le peuple et les citoyens arméniens ressentiront l’impact positif de ces programmes » a affirmé en conclusion Charles Michel.
Rappelons que dans une déclaration conjointe avec le vice-Premier ministre arménien par intérim Mher Grigoryan le 9 juillet, le commissaire européen à l’élargissement et à la politique européenne de voisinage, Oliver Varhei, a annoncé que l’Union européenne allouerait 1,6 milliard d’euros à l’Arménie pour mettre en œuvre des « programmes spéciaux prioritaires » visant à assurer la croissance économique et augmentation des emplois. : Il a ajouté que l’Union européenne dans son ensemble peut mobiliser 2,6 milliards d’euros pour l’Arménie dans le cadre de ce programme.
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7.Le Courrier d’Erevan
20 juillet 2021
À ce jour, 131 080 personnes ont été vaccinées contre le Covid-19
Depuis le début de la vaccination contre le COVID-19 en Arménie, à la date du 18 juillet, 131 080 injections ont été administrées, dont 94 560 pour la première dose et 36 520 pour la seconde. C'est ce que rapporte le ministère arménien de la Santé.
Le ministère a rappelé que les vaccins AstraZeneca, Sputnik-V et Coronavac sont appliqués aux citoyens âgés de plus de 18 ans, sur une base volontaire. Les vaccinations ont lieu dans les centres de soins de santé primaires tous les jours de la semaine, avec un service de permanence les samedis et dimanches de 10h00 à 16h00.
N.B. Pour se faire vacciner, vous devez appeler à l'avance le centre de santé choisi, indépendamment de votre inscription, et prendre rendez-vous pour vous faire vacciner. Les ressortissants et citoyens étrangers peuvent également être vaccinés. Les vaccins sont gratuits.
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8.Le Courrier d’Erevan
19 juillet 2021
La Cour constitutionnelle confirme la décision de la CEC sur les résultats des élections
La Cour constitutionnelle a confirmé la décision de la Commission électorale centrale de la République d'Arménie sur les résultats des élections législatives anticipées du 20 juin 2021.
La décision de la Cour constitutionnelle a été lue par son président, Arman Dilanyan. « Cette décision est définitive et entrera en vigueur au moment de sa publication », a déclaré M. Dilanyan.
Il a déclaré que le texte intégral de la décision serait publié sur le site Internet de la Cour constitutionnelle dans les trois jours prévus par la loi et serait envoyé aux parties.
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9.Les Nouvelles d’Arménie
20 juillet 2021
Le parti Contrat civil au pouvoir devrait désigner Alen Simonian à la présidence du nouveau Parlement
Ce n’est pas vraiment l’homme du consensus, et il a défrayé la chronique pour avoir fait le coup de poing – au sens propre du terme !- avec ses adversaires politiques plutôt que pour leur avoir tendu la main ! Mais sur une scène politique plus polarisée que jamais depuis les législatives anticipées du 20 juin, le parti Contrat civil du premier ministre Nikol Pachinian, vainqueur du scrutin, a choisi Alen Simonian pour assumer la présidence du nouveau Parlement et il a confirmé lundi 19 juillet les rumeurs en ce sens. Le parti conduit par Nikol Pachinian, qui en fut le fondateur, contrôle 71 des 107 sièges du Parlement et est donc en position de désigner son président, qu’il a choisi parmi l’une de ses figures de proue. “Je ne sais pas s’il s’est nommé lui-même ou si quelqu’un d’autre l’a nommé, mais en fonction des votes, le parti a décidé qu’Alen Simonian sera notre candidat pour la présidence de l’Assemblée nationale”, indiquait Hrachya Hakobian, beau-frère de Pachinian et membre du Parlement sortant, cité par le Service arménien de RFE/RL. Hakobian a ajouté qu’il ne savait pas si Ararat Mirzoyan, le président du Parlement sortant et proche collaborateur lui aussi de Pachinian, avait décidé de lui-même de ne pas garder le perchoir. A/Mirzoyan avait gardé en tout cas profil bas durant la dernière campagne électorale, alimentant les spéculations sur l’état de ses relations avec Pachinian. On ne sait d’ailleurs pas s’il aura quelque fonction, dans le prochain exécutif ou dans l’Assemblée. A. Simonian, quant à lui, n’avait pas manqué une occasion de montrer sa loyauté envers Pachinian, participant à presque tous les meetings du premier ministre. Agé de 40 ans, il était l’un des trois vice-présidents du Parlement sortant. Selon Hakobian, le parti a aussi nommé deux des trois vice-présidents du nouveau Parlement, Ruben Rubinian et Hakob Arshakian, tous deux membres du Contrat civil. Rubinian occupe le poste de président de la Commission des affaires étrangères du Parlement sortant, Arshakian étant l’ancien ministre d’Arménie en charge des industries de haute technologie. Il avait démissionné de ce poste en mars dernier après avoir agressé un journaliste dans un restaurant de Erevan. Le nouveau Parlement arménien devrait tenir sa séance inaugurale le 2 août.
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10.Les Nouvelles d’Arménie
20 juillet 2021
Robert Kocharyan démissionne du mandat parlementaire
Le représentant officiel du bloc « Hayastan » Aram Vardevanyan a soumis à la Commission Centrale électorale la requête concernant la décision de Robert Kocharyan de démissionner du mandat de député. Information rapportée sur la page Facebook officielle de Robert Kocharyan.
« Il s’est avéré que j’étais député des deux parlements d’Artsakh et d’Arménie, mais j’ai toujours été un homme de pouvoir exécutif en raison de mon caractère. Je suis convaincu que maintenant il vaut mieux céder la place à mes coéquipiers, dont chacun, j’en suis sûr, deviendra un bon adjoint. Par cette démarche j’exprime également mon consentement à des milliers de mes coéquipiers, qui m’ont fait part de l’opinion qu’après les positions de la République d’Artsakh et du Président de la République d’Arménie je ne devrais pas être tenté par le mandat de député. Enfin, j’ai été élu candidat au poste de Premier ministre du bloc » a déclaré Rpbert Kocharyan.
Il a souligné que dans le même temps, ne pas aller à l’Assemblée nationale ne signifie pas quitter la lutte. « La faction est la présence de l’Alliance à l’Assemblée nationale, et je continue d’être le chef de l’Alliance et je contribuerai à nos victoires attendues par un travail quotidien cohérent. Je suis sûr que tout ira bien » a conclu R. Kocharyan.
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11.Le Monde
18 juillet 2021
Par Emmanuel Grynszpan.
ENTRE BAKOU ET EREVAN, LES RISQUES D’UNE ESCALADE
En dépit de l’avancée des négociations entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, les accrochages se multiplient.
Une recrudescence des incidents militaires à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan remet en cause la reprise des négociations entre les deux pays. Le maintien au pouvoir du premier ministre arménien Nikol Pachinian, à la suite d’élections législatives anticipées en juin, avait pourtant rassuré Bakou. Le pouvoir azerbaïdjanais craignait le retour au pouvoir d’une opposition menaçant de déchirer la déclaration tripartite du 9 novembre 2020, qui avait mis fin à quarante-quatre jours de guerre. Le document avait été signé par Nikol Pachinian, ainsi que par le président azerbaïdjanais Ilham Aliev et le président russe Vladimir Poutine.
Fait nouveau, les derniers accrochages se sont déroulés à 50 kilomètres au sud de la capitale arménienne, Erevan. Non pas dans la région contestée du Haut-Karabakh, mais à la limite du Nakhitchevan, une exclave azerbaïdjanaise coincée entre l’Arménie et l’Iran. Un soldat arménien a été tué et un soldat azerbaïdjanais blessé, mercredi 14 juillet, dans un échange de tirs. Vendredi, un autre accrochage a eu lieu au même endroit, sans faire de victime. Des tirs ont aussi été échangés ces derniers jours dans les environs de Choucha (Chouchi en arménien), au cœur du Haut-Karabakh, sous le nez des 2 000 soldats de maintien de la paix russes déployés dans la zone. Pour chaque incident, les deux camps ennemis se rejettent la responsabilité.
Le Centre turco-russe de surveillance de la paix, établi en janvier 2021 pour prévenir ce type d’incidents, n’a pas réagi. Un silence « significatif, qui s’explique par l’absence de consensus entre les représentants de la Russie et de la Turquie », signale l’expert en sciences politiques Shahin Jafarli, du Baku Research Institute. Cette situation bancale résulte, selon lui, de la rédaction « dans un esprit bien russe » de l’accord tripartite : « Une bombe à retardement, parce qu’elle permet des interprétations contradictoires ». Selon l’article premier, les forces ennemies conservent les positions acquises au moment de la signature. Mais, l’article 4 stipule que « le contingent de maintien de la paix de la Fédération de Russie est déployé parallèlement au retrait des forces armées arméniennes. » Un retrait qui n’a jamais été effectué, au grand dam de Bakou. Shahin Jafarli interprète donc les incidents à la frontière comme « une politique musclée de l’Etat azerbaïdjanais, qui en maintenant la pression sur l’autre camp, tente de dicter ses conditions ».
La suite voire en pièce jointe
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12.AFP
18 juillet 2021
Par Anaïs Llobet
ATTENDU DANS LE NORD DE CHYPRE, ERDOGAN ENTEND RESTER INFLEXIBLE
Varosha (Chypre) (AFP) – Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, se rend mardi à Varosha, ville-symbole de la division de Chypre, marquant sa volonté de rester inflexible sur une solution à deux Etats mais aussi son ambition de s'imposer en Méditerranée orientale.
Depuis 1974 et l'invasion de Chypre par l'armée turque en réaction à un coup d'Etat visant à rattacher le pays à la Grèce, cette ancienne cité balnéaire fuie par ses habitants chypriotes-grecs est devenue une ville-fantôme, zone militaire sous contrôle direct d'Ankara, inaccessible derrière les barbelés.
Elle est située dans la République turque de Chypre du Nord (RTCN) autoproclamée en 1983 — établie dans le tiers nord de l'île et reconnue uniquement par la Turquie — où M. Erdogan passera en revue mardi les soldats turcs qui y sont postés par dizaines de milliers.
Le président turc, dont la venue coïncide avec le 47e anniversaire de l'invasion, "va certainement annoncer la réouverture de nouveaux pans de la ville", estime Giannis Ioannou, fondateur du groupe de réflexion Geopolitical Cyprus, en allusion à la réouverture très partielle de Varosha en octobre.
"Son message est clair: (avec Varosha), il veut changer de paradigme pour les futures négociations". Or, pour le gouvernement chypriote-grec, rouvrir la ville "constitue une ligne rouge", explique l'analyste.
Les tensions sont déjà fortes, alimentées par un afflux de migrants sans papiers dans la partie sud de l'île, que le gouvernement chypriote-grec considère comme un moyen de pression de la part d'Ankara.
Vendredi, un navire turc a tiré des coups de semonce en direction d'un bateau des gardes-côtes chypriotes-grecs menant une opération contre l'immigration clandestine depuis la Turquie au large de la côte nord de l'île — un incident rare qui illustre selon le gouvernement chypriote-grec le "comportement agressif" d'Ankara envers Chypre. La Turquie, elle, a démenti tout tir.
– Apre marchandage –
En avril, l'ONU a réuni, en vain, Chypriotes-grecs et Chypriotes-turcs en vue d'entamer un nouveau cycle de pourparlers.
"Erdogan en a tiré la conclusion que les Chypriotes-grecs ne veulent pas la paix mais préserver un statu quo qui leur est favorable" selon lui, explique M. Ioannou. "Alors il agite en représailles la carte Varosha", ajoute-t-il.
Lors de sa dernière visite à Varosha en novembre, M. Erdogan avait indiqué que "des compensations seraient payées" aux anciens habitants chypriotes-grecs pour la perte de leurs propriétés.
Le président turc sait que cette proposition est inacceptable pour la majorité d'entre eux et ne l'avance que pour dénoncer ensuite leur "mauvaise volonté", estime Ahmet Sözen, un Chypriote-turc à la tête de Cyprus Policy Centre.
La visite du président turc marque l'amorce d'"une période d'âpre marchandage. Erdogan veut commencer le prochain cycle de négociation en position de force, en imposant la solution à deux Etats", dit-il.
Si la République de Chypre, Etat souverain membre de l'Union européenne, s'étend théoriquement sur toute l'île, son gouvernement n'exerce son autorité que sur la partie sud de l'île, séparée de la partie nord par une "ligne verte", ligne de démarcation et zone tampon surveillée par des Casques bleus de l'ONU.
Peu avant la visite de M. Erdogan, l'UE a d'emblée prévenu la Turquie qu'elle "n'accepterait jamais, jamais, une solution à deux Etats".
– Poker perdant –
Au-delà du conflit chypriote, la venue de M. Erdogan à Varosha est scrutée pour ce qu'elle pourrait dire sur l'ambition turque de se positionner en acteur incontournable de la Méditerranée orientale, où la découverte ces dernières années de gisements gaziers a aiguisé l'appétit des pays voisins.
"La Turquie se débat contre le nouveau bloc formé autour de Chypre sur la problématique gazière", rappelle M. Sözen. "Elle se sent isolée et elle est prête à utiliser tous les moyens pour faire pression sur Chypre, comme Varosha", explique Kemal Baykalli, analyste chypriote-turc.
Avec l'accord EastMed (Grèce, Chypre, Israël) et d'autres accords bilatéraux, Nicosie fait désormais partie d'une alliance régionale, au grand dam d'Ankara. Les tensions sur la question de l'exploration des potentiels gisements gaziers ont atteint leur pic en août 2019 avec des manœuvres militaires rivales entre la Grèce et la Turquie.
"C'est une partie de poker. Les Chypriotes, notamment les anciens habitants de Varosha, en seront les grands perdants", résume M. Baykalli.
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13.Le Monde
20 juillet 2021
L'INVESTIGATION PRISE POUR CIBLE EN AZERBAÏDJAN
L’article est consultable en pièce jointe.
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14.Les Nouvelles d’Arménie
20 juillet 2021
Le drapeau de l’Arménie à la cérémonie d’ouverture des J.O. de Tokyo, vendredi, sera porté par Hovhannès Bachkov et Varsenik Manoutcharyan
Ce vendredi 23 juillet à la cérémonie d’ouverture des 32e Jeux olympiques d’été à Tokyo, l’Arménie fera son entrée dans le stade olympique avec deux drapeaux. Ils seront portés par le boxeur Hovhannès Bachkov et la nageuse Varsenik Manoutcharyan a indiqué le Comité national olympique arménien. La nouvelle règle olympique étant que chaque délégation puisse défiler avec deux drapeaux, l’un porté par un homme et l’autre par une femme.
Rappelons que la délégation de l’Arménie sera composée de 17 athlètes.
Krikor Amirzayan
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15. Infos Artsakh- Facebook
19 juillet 2021