1- Les Nouvelles d'Arménie
09/07/2021
Le président de l’Artsakh exalte une armée forte
Cela fait huit mois déjà que le leader de l’Artsakh, Arayik Harutyunyan, a troqué le treillis militaire qu’il avait arboré pendant les six semaines de la guerre désastreuse contre l’Azerbaïdjan, contre son costume de président d’un territoire amoindri et soumis à la menace permanente de forces azéries dont seule la force de paix russe, déployée dans la zone en vertu de l’accord de cessez-le-feu du 9 novembre 2020, est de fait en mesure de brider les appétits territoriaux. Mais il a néanmoins retrouvé des accents martiaux pour exalter l’importance de forces arméniennes pour garantir la sécurité de l’Artsakh lorsqu’il a visité le 8 juillet, le département du Service de la sécurité nationale, lors d’une cérémonie en hommage aux officiers qui se sont illustrés dans les combats durant la guerre de l’automne 2020 qui se sont vus décerner les plus hautes décorations. Dans son discours, A. Haryoutyounian a souligné qu’en dépit de l’issue tragique de la guerre, les officiers avaient accompli leur devoir avec honneur et dignité. “Je m’incline en mémoire de tous nos héros tombés. Grâce à vous, nous poursuivons aujourd’hui notre rêve d’un Etat indépendant. Je suis convaincu que nous avons beaucoup à apporter à notre patrie et à notre peuple”, a ajouté le président de l’Artsakh, en précisant que si la préservation de la paix était inscrite à l’agenda politique, l’Artsakh devait avoir une armée puissante servie par des soldats formés et préparés au combat. La guerre et la défaite humiliante qui l’avait soldée avait fait voler en éclats comme autant d’illusions perdues, les certitudes de l’armée de l’Artsakh, qui se présentait il y a encore un an, comme la plus forte de la région. Les forces azéries, soutenues par la Turquie et ses mercenaires syriens, ont montré combien elle était obsolète face à l’arsenal azéro-turc, et singulièrement ces redoutables drones turcs et israéliens, qui ont fait toute la différence sur le théâtre des opérations militaires. L’échine brisée par une machine de guerre azérie qui a fragilisé aussi, sinon neutralisé, l’armée de l’Arménie qui était sa seule alliée, l’armée de l’Artsakh doit se reconstruire mais sous quel format et dotée de quelles prérogatives, alors que l’accord de cessez-le-feu signé par l’Arménie et l’Azerbaïdjan sous l’égide de la Russie place le territoire arménien amputé des régions de Shoushi et de Hadrout ainsi que du glacis de territoires qui assuraient sa sécurité, sous quasi-protectorat russe, pour une durée de 5 ans au moins renouvelable, renvoyant à des lendemains incertains la question de son statut international ? Une question d’autant plus délicate que l’Arménie elle-même a dû accepter la tutelle toujours plus pesante de la Russie, à laquelle elle a délégué la défense de ses frontières au tracé encore contesté avec l’Azerbaïdjan, dans des zones qui assuraient jusqu’en novembre 2020 la continuité territoriale entre l’Arménie et le Karabagh…
par Garo Ulubeyan
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2- Nor Haratch Hebdo
09/07/2021
L'alliance « Hayastan » condamne de nouvelles arrestations
Le Service de sécurité nationale (NSS) aurait perquisitionné les bureaux de la plus grande société minière d'Arménie et arrêté jeudi le maire d'une ville voisine, ce que la principale alliance d'opposition « Hayastan » a condamné comme une répression continue du gouvernement contre ses membres.
Des agents du NSS ont fouillé le bureau et l'appartement du maire de Kadjaran, Manvel Paramazian, dans la matinée, avant de l'emmener à Erevan pour des raisons inconnues. L'agence de sécurité n'a pas expliqué leurs actions dans les heures qui ont suivi.
L'avocat de Paramazian, Yervand Varossian, a déclaré dans la soirée qu'il ne savait toujours pas où se trouvait son client ni le motif de sa détention.
« Je n'ai entendu que quelque chose de ridicule : quelqu'un avait acheté un terrain et l'avait revendue à je ne sais pas à qui », a déclaré Varossian.
Paramazian avait déjà été brièvement arrêté en décembre dernier sur des accusations d'enlèvement et d'agression qu'il avait niées. Un tribunal arménien doit commencer son procès lundi.
Varossian a suggéré que les autorités souhaitaient porter également d'autres accusations contre le maire lié à l'opposition, car elles se rendent compte qu'il est peu probable que le tribunal le condamne.
« Tout cela est devenu prévisible après que le bloc Hayastan a remporté la majorité des voix à Kadjaran », a déclaré l'avocat, faisant référence aux élections législatives anticipées tenues le 20 juin.
Paramazian est le maire de Kadjaran, une ville industrielle de la province de Sunik, dans le sud-est de l'Arménie, depuis 2016. Il était parmi les chefs de plus d'une douzaine de communautés provinciales qui ont publié à la fin de l'année dernière des déclarations condamnant la gestion par le Premier ministre Nikol Pachinian de la guerre avec l'Azerbaïdjan et exigeant sa démission.
Deux autres maires de Sunik ont également été inculpés à la fin de l'année dernière. L'un d'eux, Aroush Aroushanian, dirige une communauté comprenant la ville de Goris et les villages environnants.
Aroushanian a été interrogé mercredi par un autre organisme chargé de l'application des lois, le Service spécial d'enquête (SIS), dans le cadre de l'arrestation cette semaine d'un responsable local à la tête de l'un de ces villages, Karahoundj.
La responsable, Lusine Avetian, a été accusée d'avoir ordonné à cinq habitants de Karahoundj de voter pour « Hayastan » après leur avoir alloué une aide financière sur le budget du gouvernement local. Il n'est pas clair si elle plaidera coupable à l'accusation.
Selon certains médias arméniens, les enquêteurs du SIS tentent d'amener Avetian à impliquer Arushanian dans la prétendue pression exercée sur les électeurs. L'avocat d'Aroushanian, Erik Aleksanian, n'a pas exclu une telle possibilité, affirmant que les accusations portées contre le chef du village sont motivées par des considérations politiques.
La municipalité de Goris a, pour sa part, insisté sur le fait qu'Avetian n'était pas en mesure de distribuer des espèces. Il a déclaré que de telles décisions ne pouvaient être prises que par une commission municipale dirigée par Aroushanian.
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3- Nor Haratch Hebdo
09/07/2021
Pachinian propose de coopérer avec Tsaroukian
Le Premier ministre Nikol Pachinian a rencontré jeudi Gagik Tsaroukian et s'est dit prêt à coopérer avec son parti « Arménie prospère » (BHK) après l'échec de ce dernier à remporter des sièges au Parlement, pour la première fois depuis sa création en 2006.
La réunion faisait partie des consultations en cours de Pachinian avec pour la plupart des petits groupes politiques qui ne seront pas représentés dans le nouveau parlement arménien élu le 20 juin. Il a déclaré à Tsaroukian que son gouvernement est prêt à travailler avec eux pour relever les défis auxquels le pays est confronté.
Selon les résultats officiels des élections, le BHK a remporté un peu moins de 4 % des voix, n'ayant pas franchi le seuil légal de 5 % pour entrer au Parlement. Il avait terminé deuxième lors des précédentes élections législatives tenues en 2018, recueillant plus de 8%.
Le parti de Tsaroukian n'a pas encore précisé s'il considérait le vote du 20 juin comme démocratique. Les deux autres forces d'opposition plus dures qui ont remporté des sièges au nouveau parlement ont rejeté les résultats officiels comme étant frauduleux.
Dans ses remarques liminaires lors de la réunion rendues publiques par son bureau de presse, Pachinian a déclaré que le BHK reste une « force influente » dans l'arène politique nationale malgré sa défaite électorale.
« J'aimerais entendre votre point de vue sur les futurs développements politiques, sur ce que nous pouvons faire pour rendre l'opposition extra-parlementaire et le BHK en particulier et le gouvernement plus réactifs les uns envers les autres », a-t-il poursuivi.
Pachinian a déclaré que le gouvernement était ouvert aux propositions pertinentes de ces groupes. « Je ne pense pas que les bonnes idées soient générées uniquement par ceux qui obtiennent le plus de voix aux élections législatives », a-t-il déclaré.
Tsarukian a répondu vaguement que son parti continuerait à « se tenir aux côtés du peuple ».
Tsarukian a demandé la démission de Pachinian en juin 2020, accusant le Premier ministre d'incompétence et de mauvaise gestion. Peu de temps après, il a été poursuivi pour ce qu'il a qualifié d'accusations à motivation politique. Il a été arrêté en septembre mais libéré sous caution près d'un mois plus tard.
Comme d'autres groupes d'opposition, le BHK a blâmé Pachinian pour la défaite de l'Arménie dans la guerre d'automne au Haut-Karabakh et a exigé sa démission. Il a rejoint à la fin de l'année dernière un groupe de partis d'opposition qui ont organisé des manifestations dans le but de renverser le Premier ministre.
Tsaroukian et la plupart de ses associés ont gardé un profil bas et ont évité de fortes attaques verbales contre le gouvernement ce printemps, alimentant les spéculations des médias sur leur volonté de conclure des accords avec Pachinian. Le leader du BHK a déclaré à plusieurs reprises au cours de la récente campagne électorale qu'il ne rejoindrait pas un éventuel gouvernement de coalition dirigé par Pachinian à la suite des élections.
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4- Nor Haratch Hebdo
09/07/2021
Un sénateur russe aborde les résultats de la rencontre Pachinian-Poutine
Le premier vice-président de la commission des affaires étrangères du Conseil de la Fédération de Russie, Vladimir Dzhabarov, a souligné le fait que le Premier ministre par intérim arménien Nikol Pachinian a effectué sa première visite à Moscou après la victoire aux élections législatives anticipées du 20 juin.
Lors d'une discussion en ligne Moscou-Erevan, M. Dzhabarov a déclaré que Pachinian et le président russe Vladimir Poutine ont discuté de problèmes de travail, de la situation dans la région, du Karabakh, de la mission de maintien de la paix russe, etc.
Selon lui, tôt ou tard, l'Arménie et l'Azerbaïdjan devront normaliser leurs relations et commencer à restaurer leurs pays après la guerre, et la présence des casques bleus russes est une garantie pour éviter d'éventuelles effusions de sang à l'avenir.
Vladimir Dzhabarov a déclaré que le déploiement des gardes-frontières russes à la frontière arméno-azerbaïdjanaise sera effectué avec le consentement de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan.
Commentant les déclarations du président turc Recep Tayyip Erdogan sur la création d'une base militaire sur le territoire de l'Azerbaïdjan, M. Dzhabarov a déclaré que la Russie la considère très négativement, ajoutant que Moscou a une chance de faire pression sur la Turquie et que la Turquie ne veut pas d'adversaire en la personne de la Russie.
Il a rappelé que la Turquie n'a jamais été l'alliée de la Russie, ajoutant que les intérêts géopolitiques de la Turquie ne coïncident pas toujours avec ceux de la Russie et de ses alliés dans le Caucase.
Parlant de la question du retour des prisonniers de guerre arméniens d'Azerbaïdjan, le politicien russe a déclaré que l'Azerbaïdjan arrête illégalement des prisonniers de guerre arméniens, les faisant passer pour des criminels.
Dzhabarov a assuré que les dirigeants russes mettaient en oeuvre tous les efforts nécessaires pour résoudre ce problème.
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5- Les Nouvelles d'Arménie
09/07/2021
La Russie est prête à soutenir le lancement des travaux de démarcation entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan
La Russie est prête à fournir une assistance lancement des travaux de démarcation entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, avec sa démarcation ultérieure afin de résoudre le conflit entre les pays le plus rapidement possible. La déclaration est venue de la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, lors d’un briefing aujourd’hui vendredi 9 juillet à Moscou.
« Nous avons souligné à plusieurs reprises qu’en tant que solution stable et à long terme à ce problème, nous voyons le lancement rapide des travaux de démarcation entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, avec sa démarcation plus poussée. Nous sommes prêts à fournir l’assistance consultative nécessaire, et des contacts sont actuellement en cours avec les ministères des Affaires étrangères et de la Défense, ainsi qu’avec les gardes-frontières, notamment pour désamorcer les tensions » a déclaré Maria Zakharova.
Selon la porte-parole de la diplomatie russe, la Russie ne pense pas que la situation à la frontière entre les deux pays soit liée au règlement du conflit du Haut-Karabagh, mais plutôt à l’absence de délimitation légale de la frontière. « Nous supposons que la situation dans certaines régions de la frontière arméno-azérie n’est pas directement liée au règlement du conflit du Haut-Karabagh et est une conséquence de l’absence de délimitation légale de la frontière. Le contexte général exacerbe sans aucun doute le déficit de confiance mutuelle entre les parties, il l’est vraiment » a ajouté Maria Zakharova.
Krikor Amirzayan
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6- Les Nouvelles d'Arménie
09/07/2021
L’Arménie et la Grèce envisagent une nouvelle coopération dans le domaine des technologies
Hayk Chobanyan, le Ministre par intérim de l’industrie des hautes technologies d’Arménie et l’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la Grèce en Arménie, Evangelos Tournakis, ont fait part lors d’une réunion à Erévan, du développement de la coopération entre les deux pays pour dans le domaine de l’industrie des hautes technologies .
En particulier, les parties ont discuté de la création de plates-formes conjointes d’entreprises technologiques arméniennes et grecques, de la coopération avec des spécialistes pertinents dans le domaine de la numérisation, de l’élargissement des opportunités d’échange d’expériences.
Au cours de la réunion de ministre arménien par intérim intérim de l’Industrie et des hautes technologies et l’ambassadeur de Grèce en Arménie ont également évoqué la coopération du Venture Fund of Armenia avec des entreprises grecques, l’échange des meilleures pratiques d’enseignement technologique sur les plateformes universitaires entre les deux pays, la mise en œuvre d’accords programmes et coopération entre les parcs technologiques.
Afin de s’informer davantage le domaine de l’industrie des hautes technologies en Arménie, Hayk Chobanyan a invité Evangelos Tournakis à participer à « Digitech Expo » les salons internationaux « ArmHighTech » sur les technologies d’armement et de défense, en proposant de visiter conjointement « la Ville de l’Ingénierie » en Arménie.
L’attaché militaire de l’ambassade de la République hellénique en Arménie, le colonel Gerasimos Avlontis était également présent à la réunion.
par Krikor Amirzayan
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7- Les Nouvelles d'Arménie
09/07/2021
Vols directs entre Lyon et Erévan à partir du 23 juillet par la compagnie ALK Airlines
La compagnie aérienne ALK Airlines annonce à partir du 23 juillet jusqu’au 25 septembre des vols entre Lyon et Erévan (aller-retour) ainsi qu’entre Eindhoven (Pays-Bas) et Erévan et Hambourg (Allemagne) et Erévan. Ces deux dernières lignes aériennes étant également en aller-retour. Annonce de l’aéroport international Armenia-Zvartnots. Ces vols seront hebdomadaires. Les vols entre Erevan-Lyon-Erévan seront les jeudis, Erévan-Eindhoven-Erévan les vendredis et Erevan-Hambourg-Erévan les samedis. Les billets son disponibles auprès de la compagnie aérienne ALK Airlines.
Krikor Amirzayan
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8- France 24
08/07/2021
https://www.france24.com/fr/%C3%A9missions/focus/20210708-tensions-%C3%A0-la-fronti%C3%A8re-entre-l-arm%C3%A9nie-et-l-azerba%C3%AFdjan
Tensions à la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan
Huit mois après la défaite de l'Arménie face à l'Azerbaïdjan dans la guerre pour le contrôle de la région indépendantiste du Haut-Karabakh, le gouvernement arménien dénonce les menaces que fait peser Bakou sur les frontières même de l'Arménie. Selon Erevan, depuis la mi-mai 2021, 1000 soldats azerbaïdjanais sont entrés en territoire arménien, dans les régions frontalières de Syunik et de Gegharkunik. Des incursions de 1 à 3 kilomètres qui sèment la panique en Arménie, notamment dans les villages frontaliers.
(Voir la vidéo en ligne)
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9- Nor Haratch Hebdo
08/07/2021
Nouveaux déploiements de troupes russes à la frontière
La Russie a commencé les préparatifs pour le déploiement de ses troupes dans une autre province arménienne frontalière de l'Azerbaïdjan, a déclaré mercredi un haut responsable arménien.
« Certains d'entre eux sont déjà dans la province [de Gegharkounik]. Ils seront déployés le long de la frontière quelque temps plus tard », a déclaré à la presse le gouverneur de la province, Gnel Sanossian.
Le déploiement commencera dans les prochains jours, a déclaré Sanossian.
Gegharkounik borde le district de Kelbadjar à l'ouest du Haut-Karabakh qui a été repris par l'Azerbaïdjan après la guerre d'automne.
Le lieutenant-général Artak Davtian, chef de l'état-major général de l'armée arménienne, a annoncé le déploiement imminent de gardes-frontières russes à Gegharkounik à la fin du mois dernier. Davtian a déclaré que Moscou et Erevan étaient sur le point de parvenir à un accord pertinent.
Selon Sanossian, le déploiement sera suivi du retrait des troupes arméniennes et azerbaïdjanaises des sections frontalières contestées et du début de pourparlers sous la médiation de la Russie sur la démarcation de la longue frontière.
L'ambassadeur de Russie à Erevan, Sergueï Kopyrkine, a confirmé mercredi que Moscou et Erevan discutaient des modalités pratiques de nouveaux déploiements de troupes russes en Arménie.
« Comme vous le savez, des postes de garde-frontières russes ont été déployés dans diverses sections de la frontière arméno-azerbaïdjanaise », a-t-il déclaré. « Ils contribuent à maintenir la situation à la frontière calme et stable afin que la population locale se sente plus en sécurité et plus à l'aise dans ces circonstances inhabituelles. »
« Des discussions sont en cours sur la manière dont une telle présence peut être étendue », a déclaré Kopyrkin aux journalistes après avoir inauguré un centre culturel russe dans la ville arménienne d'Armavir.
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10- Nor Haratch Hebdo
08/07/2021
Poutine attend des solutions aux « questions sensibles » de l'Arménie
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré mercredi au Premier ministre Nikol Pachinian qu'à la lumière des dernières élections, il avait la confiance du peuple pour traiter des « questions très aiguës et sensibles » auxquelles l'Arménie est confrontée après avoir remporté les élections législatives du mois dernier.
Les deux hommes se sont rencontrés à Moscou pour la première fois depuis que le parti de Pachinian a remporté une victoire écrasante aux élections du 20 juin, appelées à mettre fin à une grave crise politique causée par la guerre d'automne au Haut-Karabakh.
Poutine a félicité Pachinian pour cette victoire dans ses remarques liminaires aux pourparlers tenus au Kremlin.
« Je pense que des problèmes très aigus et sensibles nécessitant une solution ne peuvent être résolus que si l'on peut travailler efficacement », a-t-il déclaré. « Le plus important pour cela, c'est d'avoir la confiance des gens. Comme l'ont montré les résultats des élections, vous l'avez. À des moments aussi difficiles de la vie d'un pays, c'est probablement la condition la plus importante pour un développement ultérieur », a-t-il déclaré.
Poutine a ajouté qu'il allait parler avec Pahinian de « toutes les questions dont nous avons discuté en détail ces derniers temps et qui nécessitent notre solution ».
Pour sa part, Pachinian a noté que la situation dans la zone de conflit du Karabakh n'est « pas très stable » malgré les efforts de Moscou pour cimenter le cessez-le-feu négocié par la Russie qui a mis fin à la guerre en novembre. Il a souligné la persistance de l'impasse militaire sur certaines sections de la frontière arménienne avec l'Azerbaïdjan.
Aucun détail des pourparlers et du dîner de travail qui s'en est suivi entre les deux dirigeants n'a été immédiatement rendu public.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré plus tôt dans la journée qu'ils discuteraient de la situation dans et autour du Karabakh et des relations russo-arméniennes.
Poutine a téléphoné à Pachinian le 24 juin pour discuter des plans soutenus par la Russie pour rétablir les liaisons de transport entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan envisagés par l'accord de trêve. Il s'est également entretenu par téléphone avec le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev le 23 juin.
« Une attention particulière a été accordée à l'intensification des travaux dans un format trilatéral sur la restauration des liaisons économiques et des voies de transport dans le Caucase du Sud », a déclaré le Kremlin dans un communiqué lors de l'appel téléphonique de Poutine avec Aliev.
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11- Le Courrier d'Erevan
08/07/2021
Nikol Pashinyan en visite de travail en Fédération de Russie
Aujourd'hui, le Premier ministre par intérim, Nikol Pashinyan, effectuera une visite de travail en Fédération de Russie. Nikol Pashinyan et le Président russe Vladimir Putin se rencontreront à Moscou.
Nikol Pashinyan et Vladimir Poutine discuteront de questions liées à l'agenda stratégique arméno-russe.
Les parties discuteront également des questions liées à la mise en œuvre des Déclarations trilatérales du 9 novembre 2020 et du 11 janvier 2021, de la fourniture d'une aide humanitaire à la population du Haut-Karabagh, touchée par les opérations militaires, ainsi que du rétablissement des communications économiques et de transport dans la région.
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12- Le Courrier d'Erevan
08/07/2021
https://www.courrier.am/fr/societe/lunion-europeenne-apportera-son-soutien-au-programme-armenien-nord-sud-la-region-de-syunik
Union européenne apportera son soutien au programme arménien Nord-Sud, à la région de Syunik et à 3 autres programmes importants
Le document, présenté le 2 juillet à Bruxelles, prévoit la mise en œuvre de programmes d'investissement en Arménie pour un montant d'environ 1,5 milliard d'euros jusqu'en 2025.
Selon le plan de la Commission européenne, quelque 30 000 petites et moyennes entreprises recevront une aide prioritaire de 500 millions d'euros, contribuant ainsi à la création d'une économie stable, innovante et compétitive.
Comme indiqué, la reprise économique après le coronavirus est une priorité pour l'Arménie. Par conséquent, la priorité sera donnée aux entrepreneurs qui travaillent avec des technologies respectueuses de l'environnement, une attention particulière sera accordée aux femmes entrepreneuses.
Le programme Nord-Sud n'a pas non plus été ignoré. Selon le deuxième programme complémentaire, l'Union européenne entend contribuer au développement socio-économique de l'Arménie en soutenant le corridor nord-sud. Quelque 600 millions d'euros seront investis à cette fin. L'amélioration des infrastructures de transport permettra de renforcer les liens entre les régions, ainsi que les liens de l'Arménie avec les pays voisins et l'Union européenne.
Le troisième projet prévoit des investissements dans la transformation numérique, l'innovation, la science et la technologie d'une valeur totale de 300 millions d'euros. Selon la justification, bien que l'Arménie dispose d'une forte capacité en matière de technologies de l'information, le secteur a connu une croissance de près de 20 % au cours des dernières années, mais un soutien supplémentaire est nécessaire pour libérer tout son potentiel.
Le quatrième programme phare prévoit de renforcer la résilience des régions du sud de l'Arménie. La région de Syunik, qui, comme mentionné, est sous-développée et dispose de mauvais canaux de communication, est considérée comme ayant particulièrement besoin de soutien. Cette section met en évidence que la région de Syunik a été sévèrement touchée par la guerre de 2020. Le coût d'investissement de cette partie du projet est de 80 millions d'euros.
La cinquième directive prévoit des investissements dans une Erevan « verte » pour une utilisation plus efficace de l'énergie et l'utilisation de bus respectueux de l'environnement. 120 millions d'euros seront consacrés à l'amélioration de la qualité de vie dans la capitale. Le projet comprendra également une série d'activités de gestion des déchets à Erevan.
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13- Le Courrier d'Erevan
08/07/2021
La Croix-Rouge multiplie par cinq le financement de sa mission au Karabakh
Le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Peter Maurer, a déclaré dans une interview au journal russe Izvestia, que la Croix-Rouge multipliera par cinq le financement de sa mission au Haut-Karabakh, le portant à 59 millions de dollars.
« Notre budget est environ cinq fois supérieur à celui des trois décennies passées. Jusqu'à présent, il s’élevait à 11 millions de dollars », a-t-il déclaré, ajoutant que le CICR avait aidé les réfugiés et les personnes déplacées pendant la guerre des 44 jours, les aidant à retourner chez eux.
En outre, le travail lié aux prisonniers de guerre aurait été « tout aussi important » selon lui, ainsi que la collecte des corps des soldats tombés au combat des deux côtés, les restituant dans leurs camps respectifs.
Le CICR est prêt à soutenir les échanges de prisonniers de guerre entre Bakou et Erevan, mais a mentionné que la question des prisonniers de guerre et le différend concernant le statut des détenus doivent être résolus par l'Arménie et l'Azerbaïdjan. « Le gouvernement azerbaïdjanais nous a informés qu'il existe des désaccords avec la partie arménienne sur le statut des détenus, Bakou et Erevan doivent résoudre ce problème ensemble ».
Source: Arménie-Info
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14- PanArmenain.Net
08/07/2021
https://www.panarmenian.net/eng/news/294195/Azerbaijan_coins_Karabakh_East_Zangezur_economic_regions
Azerbaijan coins Karabakh, East Zangezur economic regions
PanARMENIAN.Net – Three new economic regions have been created in Azerbaijan. Two of them were established in the territories that came under the control of the country as a result of the second Karabakh war –
Karabakh and East Zangezur economic zones, Jam News
reports.
The capital of the country has been allocated to a separate economic region.
Azerbaijani President Ilham Aliyev signed a decree on changing the division of the country into economic regions. Three new regions appeared on the economic map of the country at once – Karabakh, East-Zangezur and Baku.
The so-called East Zangezur includes the Jebrail, Kelbajar, Gubadli, Lachin and Zangilan regions․ Karabakh economic region, meanwhile, includes Aghdam, Shushi, Fizuli, as well as regions that are under the control of the authorities of Artsakh (Nagorno-Karabakh).
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15- Le Courrier d'Erevan
08/07/2021
https://www.courrier.am/fr/arts-et-culture/la-disparition-du-plus-celebre-dudukiste-armenien-djivan-gasparyan
La disparition du plus célèbre dudukiste arménien Djivan Gasparyan
Le plus célèbre dudukiste arménien, artiste Populaire d’Arménie et d’Union soviétique, Djivan Gasparyan est décédé, hier, à l’âge de 92 ans.
Djivan Gasparyan était né le 12 octobre 1928 dans le village de Solak de la région de Kodayk, en Arménie. Il avait eu une enfance difficile avec la disparition de sa mère alors qu’il était encore très jeune. Son père a participé à la Seconde guerre mondiale. Pour cette raison Djivan Gasparyan a passé son enfance à l’orphelinat. Il découvrait le duduk à l’âge de 6 ans. En 1947 il se rendait à Moscou pour un concert. Après le concert il recevait des mains de Staline, une montre « Pobeda ».
En 1956 il gagnait son premier prix, en 1959 sa première médaille d’or au 4e festival international de l’Unesco. Dans le même concours il gagnait en 1962 une médaille d’argent, en 1973 le bronze. En cette année 1973 il recevait également le titre d’Artiste populaire d’Arménie. En 1988 il débutait une carrière internationale. Il a participé aux musiques de films dont « La dernière tentation du Christ », « Gladiator », « Sirana », « Diamant de sang ».
Djivan Gasparyan a produit plus d’une vingtaines d’albums et a enregistré plus de 1000 musiques au duduk a participé à près de 20 000 concerts.
Avec la disparition de Djivan Gasparyan, l’Arménie, la diaspora arménienne et le duduk arménien perdent le plus célèbre de son ambassadeur.
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16- Les Nouvelles d'Arménie
07/07/2021
750 habitants de l’Artsakh ont perdu la vie lors de la guerre de 44 jours dont 81 civils
Suite à l’agression de l’Azerbaïdjan sur l’Artsakh du 27 septembre au 9 novembre 2020, 750 citoyens de l’Artsakh ont disparu dont 81 civils. Parmi ces derniers 42 furent tués lors des bombardements azéris à distance. Par ailleurs 183 civils furent blessés. Des 163 Arméniens prisonniers de l’Azerbaïdjan 103 furent libérés dont 23 citoyens de l’Artsakh. Ces chiffres furent présentés aujourd’hui à Stepanakert par Gagham Stepanyan le défenseur des droits humains en Artsakh qui a précisé que 83 citoyens de l’Artsakh -dont 23 civils-sont toujours portés disparus à ce jour.
Krikor Amirzayan
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17- France 24
07/07/2021
https://observers.france24.com/fr/asie-pacifique/20210707-haut-karabakh-armenie-azerbaidjan-patrimoine-culturel-soldat-tirs-monument-hardout
Haut-Karabakh : une vidéo montre un soldat azerbaïdjanais tirer sur un monument arménien
Des vidéos amateurs montrant la destruction d’un monument arménien à Hadrout, ville du Haut-Karabakh passée sous contrôle de l’Azerbaïdjan depuis octobre 2020, ont émergé début juillet. Ce monument avait été construit par l’Arménie en mémoire de la première guerre du Haut-Karabakh (1991-1994). Le 26 juin, un nouveau monument célébrant la victoire de l’Azerbaïdjan dans le conflit de l’automne 2020 a été érigé plus loin à Hadrout.
Une vidéo montrant un soldat tirer avec un fusil sur un monument arménien a été publiée sur Telegram le 4 juillet 2021. Habillé en treillis militaire, le soldat vise une stèle de pierre sculptée, au centre de la construction figurant un khatchkar, croix de pierre typique de l'art arménien. La scène a
suscité l'inquiétude des Arméniens quant à la conservation de leur patrimoine culturel dans le Haut-Karabakh.
La légende de la vidéo indique qu'elle a été filmée à Hadrout, une ville dans le Haut-Karabakh, région frontalière pour le contrôle de laquelle l'Arménie et l'Azerbaïdjan se sont affrontés à l'automne 2020. Avant la guerre, elle comptait
près de 4 000 habitants, majoritairement arméniens. En octobre dernier, elle est passée sous contrôle azerbaïdjanais et
ses habitants sont partis.
Le monument à l"image est reconnaissable. En cherchant "Hadrout" dans Google Images, on trouve des photos du même monument orange et triangulaire :
il s'agit d'un mémorial à la première guerre du Haut-Karabakh, qui avait opposé l'Arménie et l'Azerbaïdjan de 1991 à 1994.
La date exacte à laquelle la vidéo a été filmée ne peut pas être déterminée : on ne retrouve aucune trace de ces images antérieure au 4 juillet en ligne. Néanmoins, la tenue vestimentaire du soldat, qui porte une veste chaude et un bonnet, indique qu'elle n'a probablement pas été filmée en été.
Une recherche par image inversée (
voir ici comment faire) permet de trouver une photo du même mémorial, publiée sur le
compte Instagram d'un militaire azerbaïdjanais le 18 décembre 2020, montant trois soldats devant le monument. Déjà endommagé, le monument comporte les mêmes détériorations que celles visibles au début de la vidéo, avant que le soldat ne commence à tirer. La photo ne comporte cependant aucune trace des balles qui heurtent le monument ensuite. La vidéo a donc été filmée après le 18 décembre 2020.
Une vidéo récente montre la stèle complètement détruite
Une autre vidéo, publiée sur TikTok le 12 juin 2021 et relayée sur Telegram le 23 juin, montre qu'entre-temps, la stèle du monument de Hadrout a été complètement détruite.
Le 26 juin, un
monument à la victoire de l'Azerbaïdjan dans la seconde guerre du Haut-Karabakh a été érigé à Hadrout. Il porte le nom de "Poing de fer", du nom de la campagne militaire de l'Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh à l'automne 2020.
Le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, a promis lors d'une conversation téléphonique avec Vladimir Poutine le 14 novembre 2020
d'assurer la protection des églises arméniennes dans le Haut-Karabakh.
Néanmoins,
les accusations de destructions se multiplient dans les deux camps. Après que l'Azerbaïdjan a entrepris la rénovation de la cathédrale de Ghazanchetsots à Chouchi,
bombardée à deux reprises pendant le conflit en octobre 2020, les médias arméniens se sont inquiétés de voir le dôme de la cathédrale
démonté. Le 4 mai 2021, le ministre des Affaires étrangères de l'Arménie
a déclaré qu'il s'agissait d'un "acte de vandalisme visant à priver la cathédrale de Chouchi de son identité arménienne".
L'Azerbaïdjan accuse pour sa part l'Arménie d'avoir
laissé à l'abandon des mosquées historiques du Haut-Karabakh dans les zones qu'elle contrôlait depuis 25 ans
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18- Le Courrier d'Erevan
07/07/2021
Armenpress va bientôt présenter un nouveau site en langue turque
Si nous voulons compenser le grand manque d'informations sur les événements arméniens en Turquie, rendre ce que l'Arménie dit plus compréhensible pour la Turquie, si nous voulons obtenir la reconnaissance du génocide arménien en Turquie, ainsi que diffuser les nouvelles de la patrie aux Arméniens vivant en Turquie qui ne parlent pas arménien, nous devons aussi "parler turc" dans le domaine de l'information également, a déclaré le directeur de l'agence de presse Armenpress, Aram Ananayan, informant que le site d'informations en langue turque sera bientôt disponible, ce qui en fera la 6e langue de l'agence de presse. Selon le directeur d'Armenpress, l'agence entre dans une nouvelle phase de développement, et il est temps pour le plus ancien média d'Arménie de se tester dans les formats les plus jeunes.
'' Nous avions déjà des produits d'information turcs et italiens à titre expérimental pendant la guerre de 44 jours en Artsakh, en plus de nos 5 langues (arménien, russe, anglais, français, arabe), mais à partir de cette année, le turc deviendra l'une des langues régulières de nos médias. Dans les prochains jours, le site web turc de l'agence de presse sera prêt.
Je tiens à souligner que l'agence de presse ne se limitera pas aux informations imprimées, mais que nous enrichirons notre contenu avec d'autres formats", a déclaré M. Ananyan, notant que cela ne concerne pas seulement la langue turque, mais toutes les autres. En particulier, Armenpress a lancé ses proadcasts, qui sont publiés régulièrement et se réfèrent à diverses questions d'intérêt public.'' a indiqué M Ananayan.
En ce qui concerne le choix du turc comme nouvelle langue médiatique pour Armenpress, le directeur de l'agence a souligné : ''Nous pensons qu'il y a un grand fossé dans les informations provenant d'Arménie en Turquie, il y a un fossé dans la compréhension de l'Arménie'', a déclaré Ananyan.
Raffi Hermon Araks, un célèbre journaliste arménien d'Istanbul, a été nommé rédacteur en chef du service turc de l'agence de presse d'Armenpress.
Une équipe de 5 turcologues et journalistes dirigée par Raffi Hermon Arax travaillera au service turc de l'agence de presse Armenpress.
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19- Europa Nostra
06/07/2021
https://www.europanostra.org/urgent-call-for-a-holistic-protection-of-the-integrity-authenticity-and-diversity-of-the-rich-multicultural-heritage-in-and-around-the-area-of-nagorno-karabakh/
Urgent call for a holistic protection of the integrity, authenticity, and diversity of the rich multicultural heritage in and around the area of Nagorno-Karabakh
Joint Statement by Europa Nostra and the European Association of Archaeologists (PDF)
The Hague / Prague, 6 July 2021 – We, representatives of EUROPA NOSTRA and the European Association of Archaeologists – two large European non-governmental organisations committed to the promotion and protection of cultural heritage that are also active members of the
European Heritage Alliance and that collaborate closely with the European Union, the Council of Europe and UNESCO – wish to reiterate our joint commitment to the holistic preservation of the integrity, authenticity and diversity of the rich cultural heritage which is located in the Caucasus region and which is the expression of a multicultural and multireligious past and present of this region and of Europe as a whole. (…)
(Le texte complet de l'appel en pièce jointe)
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20- Rojinfo
07/07/2021
https://rojinfo.com/le-parlement-neerlandais-reconnait-le-genocide-des-yezidis/
Le Parlement néerlandais reconnaît le génocide des Yézidis
La Chambre des représentants des Pays-Bas a reconnu le massacre perpétré par l’EI contre la communauté yézidie comme un génocide et un crime contre l’humanité.
Une majorité des membres de la chambre basse des Pays-Bas a voté hier, mardi 6 juillet, la proposition de loi déposée par la députée CDA (Appel chrétien-démocrate) Anne Kuik, reconnaissant ainsi les crimes de l’État islamique (EI) contre la communauté yézidie comme un génocide et un crime contre l’humanité.
Parallèlement à la reconnaissance du génocide, quatre autres résolutions ont été adoptées par la chambre des représentants. Les témoignages des Yézidis pourront désormais être entendus dans les procès contre les membres de l’EI aux Pays-Bas, et les victimes du génocide auront droit à une compensation. Le parlement néerlandais veut par ailleurs œuvrer pour que les membres de l’EI soient traduits en justice là où ils ont commis leurs crimes. Les législateurs demandent en outre au gouvernement néerlandais d’aider à la reconstruction de Shengal (Sinjar).
Auparavant, le Parlement européen, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe et la Chambre des représentants des États-Unis avaient qualifié de génocide les atrocités commises par l’EI contre les Yézidis et les chrétiens à partir de 2014. Dernièrement, une reconnaissance du génocide yézidi avait également été
votée par parlement belge. Emboîtant le pas à la Belgique, les Pays-Bas ont renforcé la pression pour une reconnaissance du génocide au niveau international.
En mai,
une équipe d’enquête des Nations unies avait conclu que les crimes commis par l’EI contre les minorités ethniques et religieuses, notamment les Yézidis, constituaient un génocide. Cependant, celui-ci n’a toujours pas été reconnu par le Conseil de sécurité des Nations unies, ni par un tribunal international.
Le dernier génocide des Yézidis a commencé le 3 août 2014, avec l’offensive lancée par l’EI sur Shengal, principale zone de peuplement yézidi, au Sud-Kurdistan (Irak). Les habitants qui ont pu fuir se sont dirigés vers les montagnes, la plupart à pied, dans la chaleur torride de cette journée d’été. Beaucoup d’enfants et de personnes âgées sont morts de soif en chemin ou dans les montagnes, faute d’aide humanitaire. Les hommes qui n’ont pas pu s’enfuir ont été froidement exécutés. Des milliers de femmes et de fillettes yézidies ont été enlevées, maltraitées, violées et vendues sur les marchés aux esclaves de l’organisation djihadiste. Les garçons enlevés ont été formés pour devenir des kamikazes. Selon des estimations récentes, au moins 10 000 personnes ont été tuées et plus de 400 000 ont été déplacées. Quelque 2 500 femmes, hommes et enfants yézidis sont portés disparus à ce jour.
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21- La Croix
06/07/2021
https://www.la-croix.com/Monde/Au-Kurdistan-dIrak-PKK-nouveau-cible-dune-campagne-militaire-turque-2021-07-06-1201165006
Au Kurdistan d’Irak, le PKK de nouveau la cible d’une campagne militaire turque
Dimanche 4 juillet, une manifestation en soutien aux Kurdes d’Irak contre l’armée turque a eu lieu à Paris. Depuis plusieurs mois, la Turquie a repris son offensive au Kurdistan irakien contre le Parti des travailleurs kurdes (PKK), toujours présent dans la région.
« Silence, on bombarde le Kurdistan. » Dimanche 4 juillet à Paris, des centaines de manifestants répondaient à l’appel de la diaspora kurde et défilaient dans les rues pour
« défendre le Kurdistan contre l’invasion turque ». En effet, le 23 avril, la
Turquie a lancé une nouvelle campagne militaire dans le nord de l’
Irak, au cœur de la région des monts de Qandil, contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), une organisation considérée par Ankara et par ses alliés occidentaux dont l’Europe, l’Otan et les États-Unis, comme organisation terroriste.
Depuis les années 1980, les Turcs interviennent ponctuellement au Kurdistan irakien. Pour eux, les velléités indépendantistes des Kurdes, présents également en Turquie (ainsi qu’en Syrie et en Iran), sont une menace pour l’intégrité du territoire national. Pour s’en prémunir, ils ont fait du PKK leur cible et tentent, partout sur la ceinture kurde du Moyen-Orient, d’affaiblir leurs positions.
En 2019, l’armée turque débute une nouvelle opération militaire baptisée « Griffe du Tigre » qui vise à pénétrer plus en profondeur en territoire kurde du nord de l’Irak. Cette campagne se double en juin 2020 de l’opération « Serre d’aigle ». Et, depuis quelques mois, le Kurdistan irakien connaît une recrudescence des attaques dans le « silence assourdissant de la communauté internationale », dénoncentles manifestants proches du PKK.
Une cécité coupable, selon Agit Polat, porte-parole du Conseil démocratique kurde en France (CDK-F) qui déclare à l’AFP, « nous alertons la France mais aussi l’ONU : l’intégrité territoriale de l’Irak est violée par la Turquie sous le prétexte de la lutte contre le terrorisme, la Turquie essaie de se justifier avec cet argument-là. Il faut que la France rompe ce silence vis-à-vis de la Turquie ».
Une communauté internationale dans l’embarras
Il est vrai que sur ce terrain, la Turquie agit sans aucun mandat international. En pénétrant sur le sol irakien et en menant ses opérations militaires, elle viole manifestement le droit international. Sur ce dossier, la position française est plus qu’ambiguë.
Autorisant les manifestations pro-kurdes affiliées au PKK, tout en continuant de qualifier cette organisation de terroriste, la France parle deux langues, ce qui est régulièrement critiqué par Ankara. Pour Didier Billion, directeur adjoint de l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), cette ambiguïté s’explique car « la véritable préoccupation de Paris sur ce dossier, ce sont les djihadistes français toujours prisonniers de groupes kurdes liés au PKK. La France ne peut pas être trop sévère vis-à-vis du PKK, en raison des tractations secrètes qui existent entre le gouvernement français et les Kurdes du PKK quant à l’avenir de ces djihadistes ».
Du côté de l’Irak, là aussi les réactions sont ambivalentes et dépendent du climat des relations entre Bagdad et Ankara. Toujours selon le spécialiste de la Turquie, « quand il existe des tensions entre la Turquie et l’Irak, Bagdad se montre intransigeant. Lorsque au contraire les relations se réchauffent, comme en ce moment, les condamnations se font beaucoup moins vives », explique-t-il.
Les Kurdes d’Irak entre solidarités kurdes et pragmatisme
Quant aux premiers concernés, les Kurdes d’Irak, leur destin est en quelque sorte lié au PKK au nom d’une solidarité kurde. Ils ne mèneront sans doute jamais d’attaques contre eux et évitent de condamner fermement leur présence. Toutefois, cela ne les empêche pas d’être en désaccord politique avec eux. «Le clan Barzani qui dirige politiquement le Kurdistan irakien dans le cadre de l’État fédéral d’Irak, poursuit Didier Billion, a l’espoir d’entretenir de meilleures relations avec la Turquie pour des raisons politiques et financières. Dans cette perspective, le PKK est l’empêcheur de tout. »
Si les raids ponctuels de l’armée turque visent prioritairement des bases militaires dans les régions montagneuses du Kurdistan irakien et ne menacent pas immédiatement la vie des civils, Didier Billion prévient que, « dans ses prochaines missions, la Turquie semble vouloir s’attaquer à un camp d’entraînement de combattants du PKK qui, lui, est situé près de villages habités par des civils. Le risque qu’il y ait des victimes parmi eux n’est donc aujourd’hui pas significatif, mais il pourrait le devenir ».
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22- Courrier International
05/07/2021
L’Azerbaïdjan a mis la main sur des ressources en eau stratégiques dans le Haut-Karabakh
La récupération des deux tiers du Haut-Karabakh au terme de la récente guerre contre l’Arménie a permis à l’Azerbaïdjan de reprendre le contrôle des ressources en eau de cette région. Les autorités d’Arménie et du Haut-Karabakh, sentant la sécurité de leur approvisionnement en eau menacée, tirent la sonnette d’alarme.
“Les territoires libérés du Haut-Karabakh représentent 25 % [soit 2 à 2,5 milliards de m3 d’eau] des ressources d’eau totales de l’Azerbaïdjan, et cela permettra de développer les régions de Barda, Evlakh et Garanboï”, se réjouit le site russe Sputnik Azerbaïdjan.
Le vice-ministre de l’Écologie azerbaïdjanais, Vougar Karimov, est enthousiaste : “Les rivières, les neuf réservoirs d’eau existants et les infrastructures d’eau à venir permettront de développer l’agriculture.” Le réservoir d’eau de Sogovouchan, repris aux Arméniens en 2020 et alimenté notamment par la rivière Terter (longue de 220 kilomètres), sera réparé “pour pouvoir irriguer 96 200 hectares de terres agricoles”. D’ici à 2024, “le problème d’eau potable sera donc résolu dans la région”.
Début de pénurie d’eau
À l’inverse, le tiers du Haut-Karabakh resté aux mains des Arméniens commence à souffrir de la pénurie d’eau. Après la défaite cuisante des Arméniens en 2020, le Haut-Karabakh a perdu 28 de ses 34 centrales hydrauliques, pour un montant total de 200 millions de dollars. La solution, selon le ministre karabakhi Artak Beglarian, est de “bâtir, d’ici trois ans, de nouveaux réservoirs pour une gestion efficace de la ressource”, […]
(La suite réservée aux abonnés)
Alda Engoian
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23- France Culture
20/06/2021
https://www.franceculture.fr/emissions/chretiens-dorient/chretiens-dorient-du-dimanche-20-juin-2021
Aram 1er, un témoin d'espérance, avec Tigrane Yegavian
Le catholicos de la Grande Maison de Cilicie est la haute figure spirituelle d'une arménité en exil. Un personnage qui s'implique dans son sacerdoce au Liban et publie de nombreux ouvrages pour proposer une réflexion audacieuse sur le christianisme vivant.
Sa Sainteté Aram Ier est catholicos du Siège de Cilicie de l'Eglise apostolique arménienne (Antélias, Liban). Il a été élu président du Comité central du Conseil oecuménique des Eglises en 1991. Ordonné prêtre en 1968, Aram Keshishian a été nommé locum tenens du diocèse du Liban en 1978, puis élu primat en 1979. Il a été ordonné évêque en 1980 et élu catholicos en 1995.
Il a fait des études de théologie au séminaire théologique de son Eglise à Antélias au Liban, à l'Ecole de théologie du Proche-Orient (Beyrouth), à l'Université américaine de Beyrouth et à Fordham University (New-York), où il a obtenu un doctorat (Ph.D.) en théologie. Il a choisi de se spécialiser dans les domaines de la philosophie, de la théologie systématique contemporaine et de l'histoire de l'Eglise du Moyen-Orient. Il a également étudié au Centre universitaire d'études oecuméniques du COE à Bossey, en Suisse, et a fait un travail de recherche théologique à l'Université d'Oxford.
"Pendant sa vie terrestre, le Christ a eu un engagement social très important. La vocation de l'Eglise est d'être toujours engagée dans un combat spirituel mais, aujourd'hui comme hier, pour notre Catholissat, cet engagement social reste une priorité absolue" écrit-il.
Réunion d'Amman en 2013 avec le roi Abdallah de Jordanie, il déclare à l'issue de la réunion : "Nous devons renforcer les fondations de la coexistence entre chrétiens et musulmans", concluant que "les chrétiens appartiennent au Moyen Orient et font partie de son histoire."