Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé cette semaine qu'Ankara et Washington s'étaient mis d'accord sur les «modalités» d'une prise en charge de l'aéroport de Kaboul par l'armée turque après le retrait américain d'Afghanistan d’ici au 11 septembre.
Le président turc a décrit la Turquie prête à remplir sa mission « de la meilleure des façons "
Malgré ce discours rassurant, de nombreux experts turcs, d’anciens diplomates et d’anciens militaires, sont inquiets : pourquoi la Turquie propose-t-elle d’engager ses soldats dans une mission si risquée, quand les autres membres de l’Otan – États-Unis en tête – quittent l’Afghanistan ?
L’armée turque jouit d’une longue expérience dans ce pays, dans la protection de l’aéroport international de Kaboul, mais les talibans ont décalré qu’elle serait considérée comme une force d’occupation si elle restait sur place.
Explication : Recep Tayyip Erdogan veut donner des gages au président américain Joe Biden et apparaître comme un allié fiable et au sein de l’Alliance atlantique, dans une période où les relations turco-américaines et Turquie-Otan sont fragilisées.
photo : D.R.