De plus de deux millions d'Arméniens en Anatolie (empire ottoman puis Turquie , ndlr), il ne reste plus que 60,000
regroupés essentiellement à Istanbul.
Pourtant il n'y,a pas eu un exode massif de la population, à l'instar des citoyens
turcs ,vers l'Allemagne ou la France, dans la deuxième moitié du XXe siècle en
vue de trouver de meilleures conditions économiques.
Pourtant le navire amiral de la presse turque, le quotidien Hurriyet, fondé en
1948 , par des convertis juifs de Thessalonique qui avait vu naiîre Ataturk , a
pour slogan : "La Turquie aux Turcs".
Par contre les Arméniens étaient forcés de quitter leurs terres ancestrales
vers une destination sépulcrale ou d'y rester en endurant la conversion à
l'islam pour certains.
Quant aux rescapés des déportations et du génocide, ils ont formé une dias-
pora , actuellement de 6 à 7 millions à travers le monde et quelque millions
convertis, les crypto-arméniens continuent de vivre sur leurs terres ances-
trales devenues République de Turquie.
Mais l'immense majorité des descendants des Ottomans, les Turcs contem –
porains, ignorent les événements du début du XXe siecle. L'Histoire officielle
de Turquie leur a inculqué un nationalisme fascisant et negationniste decri-
vant de "méchants" Arméniens formant une cinquième colonne élaborant
avec la Russie en vue d'effondrer l'Empire Ottoman qui par mesure de secu-
rité les a deportés loin des champs de bataille. Stratégiquement difficile de
concevoir la déportation d'une population habitant à plus de mille kilometres
des lieux des combats….
à suivre
Zaven Gudsuz zaven471@hotmail.com
Zaven Gudsuz est diplômé d'économie de l'Université de Nantes
photo : couverture du livre d'Yves Ternon