Qui perd gagne… “le monde sera beau , je l’affirme et je signe” (Jean Ferrat)

Ceux qui s'intéressent à l'Arménie actuellement n'ont qu'une question ,en 

tête  : comment Pachinian qui a perdu la guerre, a remporté les élections avec 

53.93% des voix ? 

L'opposition (les blocs Kotcharian et Sarkissian), a blâmé Pachinian comme étant le 

seul responsable de la défaite et l'a étiqueté de " turc, ami d'Aliev, vendeur

de terre, et de traître".

Mais la majorité de la base de Pachinian était consciente que l'armée (Panag) armé-

nienne ne pouvait être détruite ou revivifiée en l'espace de deux ans.

Le résultat des votes a montré que le citoyen arménien avait compris 

qu'il était absurde de rejeter l'entière responsanilité de la défaite sur 

Pachinian qui , au lendement du cessez- le- feu, déclarait, à tous vents , qu'il

était prêt à partir, sans le soutien de la population.

Les Arméniens determineraient leur propre destin.

Le lendemain des élections, Peskov, le porte parole du Kremlin, a felicité

Pachinian ce qui a écarté les soupcons suspects que la Russie est hostile à

Pachinian.

Le slogan de l'opposition, qu'on peut appeler le Cartel d'Erevan, "Sauvons

le pays de ce Turc" (Pachinian) n'a pas produit son effet apres une défaite

cuisante.

Contre la carte nationaliste, Pachinian  a rappelé les routes, écoles, jardins

d'enfant construits dans les régions et les prêts accordés aux agriculteurs.

La 'Revolution de velours' était une occasion pour l'Arménie de devenir un

havre de paix démocratique dans un Caucase tumultueux. Mais cette révo-

lution  n'a pas ete évaluée à sa juste valeur ni en Europe ni aux Etats-Unis.

Le souci majeur est : Pachinian sera-t-il capable de tenir ses promesses de 

faire avancer l'Arménie vers un avenir meilleur,

 

Zaven Gudsuz   zaven471@hotmail.com

Elève des Mekhitaristes , diplômé d'économie de l'Université de Nantes

 

 

(*) Propos d'Alin Ozinian dans Kronos34 news.                                                                                                              photo : D.R.