Le déni de génocide : un vrai business de 400 millions de $
Réflexions de l'historien turc Sait Cetinoglu (*) conu par ses recherches et études sur le Genocide arménien, parues dans Ermeni Haber Ajansi :
"le 106e anniversaire du génocide armenien a encore été piétiné et violé par la
Turquie et la puissance financière azerbaïdjanaise.
Je ne doute pas que le peuple arménien, comme par le passé, montrera une
maturité et une solidarité dans la diaspora et en Arménie.
La Turquie poursuit actuellement une politique de refus qui devient pour elle
plus victorieuse et plus fière dûe à son passé "glorieux" et " immaculé".
L'Institut d'Histoire turc et le Conseil de l'Enseignement supérieur font des
efforts pour institutionnaliser le déni du génocide dans le cadre d'une coordina-
tion centrale. Un lycée d'un village le plus eloigné a déjà organisé une conférence
sur le "soit disant" (sic) génocide arménien . Participer à ces conférences et de plus
prononcer un discours ou présenter un article conforme aux thèses officielles
devient une clé de carrière.
Il s'est formé par le gouvernement une industrie du déni dont le budget des
activités est legitimé par le nom de lobbying.
Il y a une dizaine d'années, l'historien américain Donald Quataert(**) s'est vu offrir
400 millions de dollars pour défendre les thèses turques (celles de l'administration, ndlr) .
En 1977 le ministre turc des Affaires Etrangères a
proposé aux partis politiques arméniens la somme qu'il fallait pourvu qu'ils
renoncent au génocide.
La reconnaissance du Génocide arménien par la Chambre des Représentants et
le Senat américain est bien plus importante que l'utilisation du mot génocide du
président Biden.
Si notre ami juriste Vartkes Yeghiayan pouvait vivre ces jours-ci !
A suivre (1)
(*) voir Sait Cetinoglu sur tr.vikipedia .org (en anglais)
(**) voir Donald Quataer sur en.vikipedia (en anglais)
Zaven Gudsuz
zaven471@hotmail.com
Zaven Gudsuz est diplômé d'économie de l'Université de Nantes