L’analyste et journaliste Aline Ozinian constate qu’une invective se répand sur la
scène politique où les slogans accompagnés de l’adjectif turc sont devenus plus
fréquents pour dénigrer l’adversaire.
N’avons-nous pas connu le Turc et la Turquie depuis plus de cent ans?
Pour se libérer de la formule sempiternelle du Turc génocidaire, de l’Arménien victime
de sa foi chrétienne, une formule plus élégante serait : “Arménie puissante ayant
un voisin qui nourrit un sentiment arménophobe”.
Et à la veille d’une campagne électorale les politiciens se serviront des slogans
tels turc, turcophile, agent des Turcs pour vilipender l’adversaire.
C’est ainsi qu’une faiblesse de culture politique se manifeste et ternit le panorama électoral.
Parlant des Turcs, il vaut mieux prendre note que le président Erdogan vient de
signer, le 6 avril dernier, un décret-loi sur un accord de coopération militaire
avec l’Azerbaïdjan qui permet les essais d’armes et d’équipements produits
conjointement sur les territoires turc et azéri.
A la fin de 2019, 18 000 étudiants azerbaïdjanais étaient diplômés d’une école
militaire turque et 8174 officiers avaient reçu une formation gérée par l’armée
turque.
Et cette coopération, déjà intense, vise essentiellement l’Arménie.
Zaven Gudsuz
zaven471@hotmail.com
photo : D.R.