Pâques
Pâques est la fête la plus importante du christianisme.
La fête de Pâques est célébrée avec beaucoup de solennité par les chrétiens orthodoxes. Bien que certaines Églises orthodoxes divergent selon le calendrier de référence (grégorien ou julien), la date de Pâques est cependant commune à toutes les Églises orthodoxes (à l'exception de l’Église autonome de Finlande) parce qu'elle est partout fixée à partir du calendrier julien, quel que soit le calendrier liturgique suivi.
Dans le calendrier grégorien, cela signifie qu'elle est fêtée entre le 4 avril et le 8 mai au plus tard.
Le tropaire apolytikion de la Fête des Fêtes, « Le Christ est ressuscité des morts, par la mort, il a terrassé la mort ; à ceux qui sont dans les tombeaux il a fait don de la vie » est repris plusieurs dizaines de fois au cours de chaque office.
Le premier office de Pâques est celui des matines du dimanche. Il débute dans l'obscurité la plus totale, avant que le célébrant ne sorte par les portes saintes avec un cierge allumé, disant « Venez prendre la lumière à la Lumière sans soir, et glorifiez le Christ ressuscité des morts ». De retour dans le sanctuaire, il entonne avec le clergé l'hymne « Ta Résurrection, ô Christ Sauveur, les anges la chantent dans les cieux ; accorde aussi à nous, sur terre, de Te glorifier avec un cœur pur ».
Puis le clergé sort en procession, suivi de tous les fidèles, et continue de chanter l'hymne en tournant trois fois autour de l'église. Une fois revenu devant les portes, le célébrant chante la doxologie initiale, et lit l'évangile de la Résurrection selon saint Marc (Marc 16, 1-8). Puis il entonne les versets des stichères de Pâques, à quoi le chœur répond par le tropaire. Suit l'échange qui servira, toute la période de Pâques, de salutation : « Christ est ressuscité » à quoi l'on répond « En vérité, il est ressuscité ».
En Grèce, le prêtre dit ensuite par trois fois devant la porte : « Levez vos portes, princes ; levez-vous, portes éternelles, et le Roi de gloire entrera », à quoi des fidèles restés dans l'église répondent « Qui est ce Roi de Gloire ? » Le prêtre reprend : « Le Seigneur puissant et redoutable, le Seigneur redoutable au combat. » A la troisième fois, il ajoute à voix forte : « Le Seigneur des puissances, c'est lui le Roi de gloire ! » en poussant la porte ; et il entre. A l'intérieur de l'église, les portes du sanctuaire sont ouvertes (voire sorties de leurs gonds), et le restent jusqu'au dimanche suivant.
L'office de matines est composé essentiellement du canon de Pâques, rédigé par saint Jean Damascène, auquel s'ajoute les ipakoï, ikos et kondakion de l'office, ainsi que l'hymne « Ayant contemplé la Résurrection du Christ » chantée trois fois. Il est de coutume, en Russie, que les prêtres qui sortent encenser l'église à chaque ode du canon portent des vêtements de couleurs à chaque fois différentes. L'encensement se fait en clamant « Christ est ressuscité », avec la réponse habituelle.
Après les matines ont lieu les heures de Pâques, intégralement chantées, puis la liturgie de saint Jean Chrysostome. L'évangile, dans la tradition slave, est proclamé dans autant de langues qu'il est possible de le faire avec le clergé en présence. Traditionnellement, suivent des agapes de rupture du Carême, qui peuvent durer toute la nuit.
L'après-midi qui suit, on célèbre les vêpres de Pâques (au cours desquelles l'évangile est récité dans toutes les langues selon la tradition grecque), qui sont celles du lundi. Cela fait du dimanche de Pâques le seul jour qui ne possède pas de vêpres, mais seulement un office de matines, le seul jour « sans soir » de l'année liturgique.
Toute la semaine qui suit (appelée Semaine Lumineuse) on continue de ne rien lire et de tout chanter, et de chanter les hymnes du cycle entier de la résurrection.
On chante le tropaire de Pâques jusqu'au mercredi qui précède l'Ascension. Pendant la première semaine, il n'y a aucune restriction de nourriture ; puis, jusqu'à la Pentecôte, on retrouve le jeûne des mercredis et vendredis, allégé d'un cran : huile et vin y sont autorisés. Le Samedi Lumineux, on célèbre la dernière liturgie pascale, et l'on partage entre les paroissiens l'artos, un gâteau de pain qui a été cuit le samedi précédent.
source : wikipedia