Pendant que l’officier est au front , le gouverneur déporte sa famille vers le désert
L’académicien turc Ayhan Aktar remet en question le silence de l’histoire officielle turque concernant les officiers arméniens qui ont combattu dans l’armee ottomane
pendant la premiere Guerre Mondiale, dans un livre à paraitre, intitulé “Capitaine
Sarkis Torosyan, des Dardanelles au front Palestinien”.
D’après Ayhan Aktar l’histoire de la 2ème Brigade d’artillerie lourde qui a contribué au
succès de la bataille de Gallipoli n’est jamais mentionnée car le commandant en est
un Arménien, Sarkis Torosyan.
Sarkis Torosyan, né à Develi, district de Kayseri Césarée, ndlr) diplômé de l’Ecole d’artillerie est
envoyé en Allemagne pour un stage aux usines Krupp. La guerre éclate à son retour et
il est envoyé au front à Gallipoli. La bataille et la victoire (turque, ndlr) sont celebrées chaque année
le 18 mars sans mentionner les militaires qui ont dirige les opérations.
Notre lieutenant Sarkis, plus tard, combat sur les fronts macédonien ,roumain, irakien et palestinien.
Pendant qu’il est au front, le gouverneur de Develi déporte sa famille dans le désert
syrien. Une fois sur place, le lieutenant arménien ne trouve vivante que sa soeur Baydzar.
En 1917, Sarkis change de camp et rejoint la légion arabe afin de se venger de ceux qui
ont assassiné sa famille.
Medaillé “Heros de guerre ottoman” il devient un “traitre” et en 1920 il émigre aux Etats
-Unis.
Le livre relate également l’histoire du pharmacien militaire Hagop Arsenyan déporté en
Syrie avec sa famille et qui a evité d’etre dirigé vers Deir Zor. En 1918 il est capturé par
les Britanniques et envoye en Egypte. Dans ses memoires Arsen Hagopyan raconte
qu’il était avec 45 autres prisonniers arméniens dans sa captivité egyptienne.
Ayhan Aktar s’étonne de l’absence d’un registre de ces prisonniers qui a dû être détruit
ou conservé dans les archives secrètes de l’armée.
L’un de ces 45 officiers , Meguerditch Antreasyan ,un ancêtre du sous-signé, natif
d’Ordu (sur la Mer Noire} , diplômé de l’Universite de Manchester est incorporé dans
l’armée ottomane et tombe captif par les Britanniques et envoyé en Egypte.
Il reussit à convaincre les Anglais qu’étant d’origine arménienne il est contre les Otto-
mans et prêt à offrir ses services aux Alliés. On ignore avec quelle mission ,il est envoyé
en Turquie portant l’uniforme militaire britannique, Il se rend a Ordu et trouve sa famille
decimée , sa mère et une seule soeur avec sept neveux et nieces survivants .
Grace aux fonds de la famille deposés a l’etranger il arrange, avec l’autorite d’un militaire britannique en territoire occupé, la sortie du pays de toute la famille pour Marseille.
Un document notarié du permis de voyager entre Ordu et Istanbul pour M. Antreasyan
et sa famille , en ma possession, sera remis a Ayhan Aktar si cela présente une valeur historique ou académique.
Zaven Gudsuz
zaven471@hotmail.com
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Sarkis Torossian (en arménien : Սարգիս Թորոսեան), né en 1891 à Everek, dans l’Empire ottoman, et mort le 17 octobre 1954 dans le Bronx, à New York, aux États-Unis, est un capitaine ottoman d’origine arménienne, qui a notamment combattu durant la bataille des Dardanelles où il a, selon ses mémoires, été la première personne à couler un navire de guerre britannique1,2,3. Cependant, après le génocide arménien, au cours duquel la plupart de sa famille est massacrée, il change de camp et rejoint la lutte contre l’Empire ottoman2,3,4. Il déménage ensuite aux États-Unis où il écrit et publie ses mémoires, From Dardanelles to Palestine: a true story of five battle fronts of Turkey.
Son histoire conduit à un débat en Turquie, où les historiens turcs discréditent l’authenticité de ses mémoires et dont certains prétendent même qu’il n’a jamais existé5,6. En prévision de la publication des mémoires de Torossian en Turquie, en 2012, par Ayhan Aktar, des descendants de Torossian sont découverts par l’historien local Paul Vartan Sookiasian. De là, Taner Akçam interview la petite-fille de Torossian qui décrit en détail la vie de son grand-père7.
source : wikipedia