Par Laura Damiola
Une soirée de Cinéma engagée pour dénoncer l’abandon du monde de la culture pendant la pandémie de coronavirus. No culture, no future”. Corinne Masiero Invitée à remettre le César du meilleur costume à Madeline Fontaine pour son travail dans “La bonne épouse a eu une méthode radicale pour faire passer son message politique sur la scène des Césars.
.L’actrice a décidé de se dénuder Beaucoup de monde s’est indigné, ce samedi, d’une cérémonie trop politique, trop loin du cinéma.
Les politiques aussi ont donnés leur avis et ne sont pas tous d’accord.
Vulgarité, idéologie, médiocrité… assister à ce naufrage de la culture française est d’une infinie tristesse a dit Bruno Retailleau, vu les extraits je n’ai rien raté de ce naufrage complet et complet naufrage !)
Il y d’autres moyens de servir une cause juste !, Nathalie Goulet, sénatrice UDI de l’Orne ironise de son côté sur le “strip-tease” de Corinne Masiero. Tout le contraire de Fabien Roussel, le patron du Parti communiste qui salue, lui aussi sur son compte Twister, la prestation de la comédienne: “Bravo à Corinne Masiero qui, hier soir, n’a pas fait de cinéma pour défendre le monde de la culture en danger. En remettant le césar du meilleur costume, Corinne Mosiero a mis la politique culturelle du gouvernement à nu. Dans le même registre, l’eurodéputée insoumise Manon Aubry a salué l’action de Corinne Masiero, qui selon elle a “mis la politique culturelle du gouvernement à nu”.
Côté palmarès, "Adieu les cons", le film d'Albert Dupontel (a raflé sept César dont ceux du Meilleur film et de la Meilleure réalisation. Le grand vainqueur, et quelques autres des primés, absents. Catherine Bozorgan, la productrice du film d’Albert Dupontel reçoit le César.
Laure Calamy, a été sacrée Meilleure actrice dans "Antoinette dans les Cévennes" : "Ce n’est pas essentiel mais ça fait vachement plaisir", a-t-elle lancé en recevant son prix. Et Sami Bouajila, meilleur acteur pour son rôle dans « Un fils ». « Adolescentes » de Sébastien Lifshitz, sacré Meilleur documentaire, est également reparti avec le César du Meilleur montage. Émilie Dequenne, a été recompensée meilleure actrice dans un second rôle dans le film d’Emanuel Dequenne, Les choses qu’on dit, les choses qu’on fait", Et "Eté 85" de François Ozon, pourtant favori, est reparti bredouille. Fathia Youssouf et Jean-Pascal Zadi en meilleurs espoirs
le palmarès de la 46e édition célèbre la diversité du cinéma français
Fathia Youssouf et Sami Bouajila en meilleur acteur: Citons encore le César du meilleur acteur, remis à Sami Bouajila pour son rôle dans “Un fils”. Douze ans après son César du meilleur second rôle pour “Les Témoins”, le voilà à nouveau récompensé avec le film de Mehdi Barsaoui. “J’ai souvent l’impression que les rôles nous choisissent, plus qu’on les choisit”, a déclaré l’acteur en recevant son prix des mains de Fanny Ardant.
L'acteur principal du film "Tout simplement noir", Jean-Pascal Zadi, a été récompensé hier soir lors de la cérémonie des Césars. Il a reçu le prix du meilleur espoir masculin.Son discours de remerciement s'est transformé en tribune politique. Une tribune dans laquelle il a évoqué la négation de l'humanité des minorités en France.On est en droit de se poser la question de si l'humanité de certaines personnes n'est pas remise en cause ? Si parfois elle compte ? J'ai envie de parler d'Adama Traoré, de Michel ZéclerJean-Pascal Zadi ne s'est pas arrêté aux violences policières. Il a également évoqué l'esclavage.On peut se demander si notre humanité compte quand on voit que l'esclavage a été reconnu comme crime contre l'humanité en 2001 et que aujourd'hui, dans l'espace public, certaines personnes qui ont activement participé au crime contre l'humanité sont glorifiées par des statuesUn discours dans lequel l'acteur a aussi mis en avant le scandale de l'empoisonnement des Antilles par le chlordécone. Aujourd'hui, on se pose la question de si notre humanité compte quand on voit aux Antilles, l'utilisation du chlordécone qui est un pesticide qui a été interdit en France mais qu'on a continué à utiliser aux Antilles. Je me pose vraiment la question de savoir si certaines humanités comptent Jean-Pascal Zadi a conclu son discours en citant Frantz Fanon, auteur majeur de la lutte contre le colonialisme.
La jeune réalisatrice Sofia Alaoui, qui a grandi entre le Maroc et la Chine, a elle remporté le César du meilleur film de court-métrage pour “Qu’importe si les bêtes pleurent”. Elle y raconte l’histoire d’un jeune berger et son père, bloqués par la neige dans leur bergerie dans les hautes montagnes de l’Atlas. “Maman je te remercie d’avoir toujours cru en moi quand tous se demandaient ce que j’allais bien devenir”, a-t-elle adressé à celle qui la regardait depuis “son canapé orange à Casablanca”.
Laura Damiolaphotos : D.R.