“Bakou le nouveau Dubaï du Caucase” (grâce aux puits de pétrole spoliés à Gulbenkian & Mantacheff) 23h10 sur M6
Bernard de la Villardière proposera ce soir à 23h10 sur M6 de voir un numéro de son magazine “Enquête Exclusive” avec pour sujet Bakou, le nouveau Dubaï du Caucase
Capitale de l’Azerbaïdjan, ancienne république soviétique aux portes de l’Europe, Bakou est la ville de tous les excès. Avec ses gratte-ciels de verre, ses hôtels 5 étoiles, ses boutiques de luxes et ses chantiers titanesques, on la surnomme la « Dubaï du Caucase ». Ici, l’argent du pétrole coule à flot, même au cœur de la ville. Et les habitants se baignent dedans pour soigner certaines maladies.
Après avoir accueilli l’Eurovision et de nombreuses épreuves sportives, Bakou est l’une des étapes reines du championnat du monde de Formule 1. Une ville riche, clinquante et surprenante, totalement fermée aux touristes jusqu’au début des années 90, aujourd’hui grande fierté de Ilham Aliyev, président de l’Azerbaïdjan. Ayant succédé à son père en 2003 à la tête de ce pays qu’il dirige depuis d’une main de fer, Ilham Aliyev a fait nommer sa femme, la très glamour Mehriban Aliyeva, vice-présidente du pays.
Indépendant depuis 30 ans, ce petit Etat à cheval entre l’Europe et l’Asie a récemment été mis en lumière lors de la guerre contre l’Arménie dans le Haut-Karabakh, une région située à l’ouest de Bakou. Après des mois de négociation, nos équipes ont obtenu l’autorisation exceptionnelle de filmer dans ce pays désormais ouvert, mais où tout est sous contrôle. Impossible de faire un pas sans être accompagné par un représentant du pouvoir.
Nous avons pourtant réussi à filmer, en coulisses, la vie quotidienne en Azerbaïdjan. Ici, 90% de la population (10 millions d’habitants) est musulmane, mais le pays reste laïc et les femmes comme Niggar Jamal, plantureuse chanteuse qui a remporté l’eurovision en 2011, vivent à l’occidentale, n’hésitant pas à se promener en petite tenue.
Derrière les pétro-dollars et les façades ultra bling-bling, il y a un monde caché. À la sortie de Bakou, la capitale, des clôtures servent de cache-misère aux toits en tôle des bidonvilles qui s’amoncellent. Malgré les revenus pétroliers, beaucoup vivent sous le seuil de pauvreté. Les grands chantiers d’embellissement ont exproprié des milliers de familles. Et ici, la corruption et le clientélisme sont rois. Quant aux opposants au régime qui dénoncent un pays à deux vitesses et s’interrogent sur la fortune colossale du couple présidentiel, ils sont obligés de vivre en exil.