OTC
ichel Petrossian
14 janvier
Un phénomène nouveau se propage au sein de l'armée azerbaïdjanaise
Un phénomène nouveau se propage au sein de l'armée azerbaïdjanaise : des suicides en série, commis par ceux qui ont participé à la dernière guerre de Karabagh (source : blogger kazakh Бахытжан Копбаев qui dans son post FB du 10 janvier (en russe) donne des précisions et des noms – via Nora Kevorkian-Vias que je remercie).
Ce phénomène, pour dramatique qu'il soit, est paradoxalement un signe d'espoir.
Non pas selon le principe "moins il en reste, mieux on se porte".
C'est un signe d'espoir car, tout en s'effaçant volontairement de la vie, ces hommes nous signifient qu'ils n'ont pas perdu tout à fait leur visage humain. Ou du moins, ils ont une extrême façon de le retrouver. Quelques uns, au moins.
Ces suicides sont provoqués par l'immense sentiment de culpabilité, par un choc psychologique terrifiant. Ces soldats – souvent, il s'agit de jeunes soldats, de recrues, – ont assisté, ou perpétré eux-mêmes, des atrocités contre les Arméniens. Ils ne peuvent pas en parler, n'en ont pas le droit, mais ne peuvent le contenir, n'en ont pas la possibilité. Le poids de la culpabilité et du silence devient insupportable, les gâchettes solitaires dansent sur les tempes, le vide appelle, la mort absorbe le chagrin intenable.
Achever un blessé qui demande grâce. Mutiler un vieillard qui n'appartient plus à une nation mais à l'humanité entière. Regarder un enfant dans les yeux, et lui tirer dessus quand même. La guerre – on le sait- est le moment où la loi ordinaire est suspendue. On peut commettre des choses qui, en temps de paix, vous conduiraient à la potence. Là, on vous décore, ou à minima, vous repartez la fleur au fusil. Cette levée des conventions est aussi une aubaine pour les vrais pervers, pour les vrais sadiques, pour ceux qui donnent libre cours à leurs penchants profonds, réprimés en temps de paix. Il en existe dans tous les camps d'ailleurs. Et cette mis à jour, cette possibilité d'exprimer ses élans les plus sordides a la fâcheuse tendance à s'exacerber. Plus, toujours plus, et encore, en quantité, en densité – à la recherche des "expériences" dont l'évocation même donne la nausée, ces soldats ont effrayé même leurs camarades. Mais tous ne sont pas des démons en uniforme. Certains ont eu la malchance de naître du mauvais côté. Et ils ont été obligés, pris dans une énergie collective, obéissant aux ordres des supérieurs, étourdis par l'idéologie fasciste d'une arménophobie délirante, de commettre l'irréparable, qui a définitivement abimé leurs propres vies. Comment pourraient-ils, en effet, embrasser plus tard une jeune femme, tâchant d'être délicats pour la conquérir, sans se souvenir de celle, Arménienne, que leur régiment avait violé, avant de brûler les cigarettes sur son corps? La joie de la naissance d'un enfant, plus tard, ne sera-t-elle pas entachée par le souvenir de ces petits corps, inanimés grâce aux armes sophistiquées dont les camarades admiraient la précision? Un père qui s'approche du seuil de l'éternité, qui a besoin de soutien pour marcher, s'appuiera-t-il sur cette main qui avait coupé l'oreille à un vieillard semblable? Ce vieil Arménien gisant sur le sol, les mains attachés comme un mouton que l'on sacrifie, et qui n'avait même pas de voix assez forte pour crier… Image soudain esthétisante du rouge tachant les cheveux blancs, par terre, comme le sang d'un loup blessé sur la neige immaculée. Elle s'imprime dans le cerveau à jamais, au moment de faire la fête, au moment d'aller chez le boucher, au moment de regarder la télévision. A jamais collée, tissée aux nerfs qui relient l'oeil au cerveau, répandue comme une poussière d'infection dans les interstices neuronaux.
La malédiction sans fondement n'a pas de force, mais gare à vous d'être maudit par un innocent que vous détruisez. Ce n'est pas moi qui le dit, ce sont ces soldats qui racontent: les esprits des innocents hantent leur sommeil et leur journée, et ces jeunes azéris ne supportent plus cette présence, se suppriment espérant supprimer pour toujours ces voix qui supplient: "ne me tuez pas!" "ne faites pas ça!" "s'il vous plaît…". On peut faire le dur, ivre de sa force – plus on bombe le torse, exalte son muscle, s'enivre de sa supposée virilité, plus ces voix fragiles, ces larmes, ces faibles cris ou ces hurlements finaux vous vrillent l'oreille, retournent l'âme, obligent à crier plus fort pour les étouffer… mais c'est impossible.
Pour qui sait les entendre, il est préférable d'être ailleurs, n'importe où, à condition que ces voix se taisent. Même en enfer, pourvu que la cellule soit totalement isolée. Tant pis pour les flammes, au contraire : bienvenues, pourvu qu'elles vous fassent oublier ce qui est brûlé vif sur le reste d'un coeur calciné, et qui fait souffrir atrocement.
Ces suicides d'Azéris, gestes de désespoir ultime, signifient donc deux choses. Un espoir pour l'humanité, un espoir qu'il y a (ou plus précisément, il y avait) des êtres humains côté azéri. Condamnés par le sang d'autrui qu'ils ont versé, ils vivent une ultime rédemption, en versant leur propre sang. Ils attestent aussi, hélas, l'ampleur des atrocités commises contre les Arméniens. Nous avons vu quelques images choquantes, et ce ne sont pas les victimes qui les avaient postées. Il est logique d'imaginer que ce n'était que la partie émergée de l'iceberg. Sans laisser divaguer une imagination qui distordrait l'esprit, on doit penser que tout prisonnier Arménien, civil ou militaire, qui a disparu, a dû subir l'innommable. Et le nombre est beaucoup trop grand, hélas…
Aucune mort ne sera oubliée, aucun nom ne sera effacé, ils devront vivre et recevoir la juste récompense, rédemption et vengeance – tout cela nous oblige, pour toujours. Mais la mort volontaire de ces Azéris pacifie aussi quelque chose.
Je n'aurais jamais cru pouvoir le dire pour l'un d'entre eux: mon coeur est froid comme la pierre. Mais pour ces calcinés de l'horreur dont la conscience n'a pas été tout à fait noyée, et dont ils ont voulu sauver le dernier lambeau par le désespoir d'un geste ultime, je dis intérieurement : Paix à leurs âmes
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Michel Petrossian
14 janvier
Comme promis, je vous livre enfin le produit d'une réflexion que nous avons engagée depuis plusieurs semaines, au sein d'un groupe composé de médecins, sociologues, juristes, historiens d'art, urbanistes etc.
Ce manifeste a pour objet d'attirer toutes les personnes compétentes et sincères qui s'y retrouveront pour continuer à réfléchir ensemble, et engager des actions concrètes pour l'Arménie et la diaspora.
Si vous adhérez pleinement à ce texte, avez des compétences professionnelles que vous souhaiteriez mettre au service d'une réflexion approfondie, n'hésitez pas à m'écrire en message privé.
MANIFESTE DU GROUPE ARMARAS
1. Obsolescence et anachronisme
Les événements dramatiques de la deuxième guerre du Karabakh ont mis en évidence l’obsolescence et l’anachronisme des logiciels censés nourrir la pensée et orienter l’action, aussi bien en Arménie que dans la diaspora. La refonte de ces logiciels s’impose, de manière globale et holistique, à commencer par la sémantique utilisée.
2. Vers une communauté transnationale et une arménité multicentrique La diaspora et l’Arménie ont été articulées tantôt comme deux entités distinctes, tantôt comme les avatars d’une nation duale et divisible. La situation dramatique récente impose désormais de penser la continuité et d’envisager la nation arménienne comme duale et indivisible. Sans déloyauté à l’égard de leurs pays respectifs, les Arméniens du monde entier doivent se concevoir comme une communauté transnationale, comme une méta-nation. Le rapport entre l’Arménie et la diaspora doit par conséquent changer, notamment du point de vue de la représentation « centre – périphérie ». Nous introduisons le concept d’une arménité continue et multicentrique.
3. Identité matérialisée et dématérialisée, identité choisie
En adéquation avec les avancées technologiques de notre époque, et la possibilité d’exister en réseau, le virtuel n’en devient pas moins réel. Ainsi, cette double existence de la communauté transnationale (ou méta-nation) se décline en deux états, matérialisé et dématérialisé. Pour autant, l’existence d’une Arménie souveraine garantit la vitalité d’une culture et d’une préservation d’une identité (notamment linguistique), dont plusieurs éléments doivent être repensés, pour parvenir au concept d’une identité choisie et non subie.
4. Arménie comme aspiration
L’Arménie doit devenir non seulement un lieu d’inspiration, mais aussi d’aspiration. Concrètement, toute personne se reconnaissant au sein d’une méta-nation doit penser sa vie privée et professionnelle en intégrant une part de lien direct avec le pays arménien.
5. Présence de la diaspora au sein de l’Etat
Le nombre de personnes se reconnaissant dans une forme d’identité arménienne est largement supérieur à l’extérieur des frontières de l’Arménie. Longtemps la diaspora a servi de caution ou de banque, sans la possibilité directe d’intervenir dans la vie politique en Arménie. Cette situation doit changer. La facilité d’obtention d’une double nationalité s’accompagnera par un accès plus simple aux postes décisifs, et nous sollicitons toutes les structures diasporiques existantes, ainsi que l’Etat arménien, à collaborer au changement constitutionnel qui permettra la représentation et la présence diasporique beaucoup plus massive qu’auparavant dans le corps politique en Arménie.
6. Structure décisionnelle globale
L’une des nécessités de la communauté transnationale, duale et indivisible, est l’existence d’une structure para-étatique capable de prendre des décisions pour l’ensemble du corps méta-national. La forme concrète de cette structure sera discutée ultérieurement, et l’arbitrage se fera entre les trois propositions actuelles : le Congrès arménien mondial, le Sénat arménien ou l’Assemblée constituante arménienne.
7. Une vision de l’avenir
Une élaboration d’une vision globale à moyen et long terme pour l’avenir de l’Arménie et de la diaspora se fera par cercles concentriques regroupant des personnes par domaine de compétence, à partir de cette vision multi-centrique, une présence matérielle et dématérialisée, une présence diasporique dans les structures d’Etat arménien et la structure décisionnelle para-étatique articulée hors sol.
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1.Le courrier d’Erevan
15 janvier 2021
La Turquie a utilisé ses complexes TRG-230 de pointe contre l'Arménie et l’Artsakh
Ankara a déployé ses systèmes de missiles avancés TRG-230 sur le territoire du Haut-Karabakh, rapporte le site d'information et d'analyse evo-rus.com.
Ce n'est que maintenant que l'on a appris que la Turquie a utilisé le TRG-230 contre l’Artsakh et l'Arménie. À l'heure actuelle, ces systèmes ne sont pas officiellement en service à Bakou. Ceci indique leur utilisation par Ankara.
Ces systèmes sont uniques en leur genre car ils peuvent atteindre des cibles au sol à une distance de 70 kilomètres. Les missiles utilisent un guidage laser et le ciblage se fait à partir de drones.
Ankara n'a pas encore annoncé l'utilisation du TRG-230 en combat. Le président turc ne veut apparemment pas être blâmé pour son implication dans le conflit armé.
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2.Le courrier d’Erevan
18 janvier 2021
L'Azerbaïdjan n'autorise pas l'évacuation de plus de 1500 œuvres d'art et de pièces uniques de Chouchi
Grigor Gabrielyants, géologue réputé, philanthrope, la directrice de l’Organisation gouvernementale à but non lucratif « Musées de la ville de Chouchi », Lusine Gasparyan et le ministère de la Culture de la République d'Artsakh négocient activement avec les représentants russes pour sauver et évacuer les pièces de musée conservées à Chouchi. Ils espèrent qu'avec la médiation de la partie russe, au moins des fragments de l'immense patrimoine culturel de Chouchi pourront être sauvés.
Avant la guerre de septembre, il y avait 4 musées d'État et 2 musées privés à Chouchi, qui est considérée comme le centre culturel de l'Artsakh. Malheureusement, pendant la guerre, seules les collections du musée privé des tapis ont été évacuées de la ville, et les pièces de 3 des 4 musées d’État ont été déplacées dans un abri anti-bombes.
« J'étais à Chouchi début novembre, et je n'ai déménagé à Erevan que le 5 novembre. À l'époque, personne n'aurait pu imaginer que la ville pourrait tomber et que les collections de l'abri anti-bombe devraient être évacuées. Nous avons emmené tous les échantillons, exposés aux bombardements, dans un abri. S'il y avait des rumeurs de chute de la ville, nous déplacerions ces collections à Stepanakert, comme cela a été fait dans d'autres zones contrôlées par l'Azerbaïdjan », a déclaré Mme Gasparyan en soulignant que les autorités arméniennes et celles de l'Artsakh ne les avaient pas informés de leur intention de libérer la ville, alors que le ministère de la Défense avait insisté jusqu'au 9 novembre sur le fait que Chouchi était sous notre contrôle.
En effet, 197 monuments historiques et culturels de la ville de Chouchi (158 unités), environ 800 œuvres de peinture, de graphisme, de sculpture, plus de 700 échantillons du Musée géologique de Chouchi sont sous contrôle ennemi. Il convient de noter que le musée de géologie a exposé à la fois des minéraux trouvés dans l'Artsakh et des échantillons mondiaux d'intérêt géologique, dont la plupart ont été offerts au musée par le dernier ministre de la géologie de l'URSS, le professeur, docteur en sciences géologiques Grigor Gabrielyants.
« Aujourd'hui, la partie azerbaïdjanaise ne veut même pas entendre parler de la restitution des collections restantes à Chouchi, or il s'agit de notre patrimoine culturel, qui doit nous être rendu. Connaissant bien le style de l'ennemi, nous n'avons aucune attente positive des pourparlers, mais nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour sauver ce qui reste », a-t-il déclaré.
Lusine Gasparyan a indiqué qu'elle consulte régulièrement les images publiées dans les sources azerbaïdjanaises, et elle affirme que le musée n'a pas été détruit lors des bombardements. Selon elle, cela prouve que les échantillons transportés à l'abri anti-bombe n'ont pas pu être endommagés avant le 9 novembre. Si la partie azerbaïdjanaise refuse de renvoyer les échantillons ou prétend qu'ils n'ont pas été préservés, nous en concluons que nous avons affaire à un autre crime de guerre.
Rappelons que l'attaque des monuments historiques, des lieux de culte, des œuvres d'art et du patrimoine culturel, qui constituent le patrimoine culturel des peuples, est une grave violation des traités internationaux et du droit humanitaire coutumier, et que la destruction de monuments culturels lors d'opérations militaires constitue un crime de guerre.
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3.Le Figaro
15/01/2021
Par Jean-Christophe Buisson et Antoine Agoudjian (photos)
Au Haut-Karabakh, ces trésors arméniens menacés
DÉCRYPTAGE – Depuis la fin de la guerre de quarante-quatre jours du Haut-Karabakh, en novembre dernier, une grande partie du patrimoine religieux arménien se retrouve en terre azerbaïdjanaise. Donc en grand danger. La France et le monde sauront-ils se mobiliser pour protéger ces églises, cimetières, monastères et khatchkars vieux parfois de plus de 1500 ans?
[Veuillez trouver l’article en pièce jointe]
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4.Le Figaro
15/01/2021
Patrick Donabédian: «Le patrimoine arménien est en grand danger»
Historien d’art, chercheur au laboratoire d’archéologie médiévale et moderne en Méditerranée d’Aix-en-Provence, Patrick Donabédian est l’auteur de plusieurs ouvrages de référence sur les arts arméniens.
[Veuillez trouver l’article en pièce jointe]
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5.Nouvel Hay Magazine
18 janvier 2021
Kars, en Arménie occidentale
Du 2 au 12 février prochain des exercices militaires turco-
azéri seront organisés dans le departement de Kars (Turquie)
frontalier avec l'Arménie.
La Russie dispose d'une base militaire a Gyumri (Arménie) à
quelques kilometres du champ des operations prévues.
La premiere reaction, du cote arménien, est venue de la
part du dirigeant du "Parti européen", Tigran Khezmalian qui,
en cas de victoire aux élections prochaines, prevoit de demander
l'adhésion de l'Arménie à l'Otan (Organisation du Traité de l'Antlantique Nord,ndlr)
pour"garantir la sécurité du
pays , du terrorisme turco-azeri"
La Géorgie voisine a déjà entamé une telle démarche mais la
Grèce frontalière avec la Turquie, et membre comme elle de
l'Otan , subit depuis des années les menaces d' Ankara au
sujet de quelques îlots en mer Egée et non pour obstruer
son chemin vers un euroturquisme.
Mais les Arméniens devenus "frères d'armes " au sein d'un
Otan seraient toujours un obstacle pour le parturquisme .
Zaven Gudsuz
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6.Marianne
14 janvier 2021
Erdogan caresse l’Europe… pour amadouer l’Amérique
Erdogan caresse l’Europe… pour amadouer l’Amérique (marianne.net)
En appelant à une normalisation des relations entre la Turquie et l’UE, l’autocrate vise moins à rassurer Bruxelles que de montrer une image policée à la future administration Biden, au moment où l’économie turque chancelle.
Ce mardi, Recep Tayyip Erdogan a semble-t-il décidé de rompre franchement avec la posture agressive qui a été la sienne depuis un an auprès de l’Union européenne. « Nous sommes prêts à remettre nos relations sur les rails (…) je suis sûr que nos amis Européens montreront la même volonté », a-t-il déclaré devant un parterre d’ambassadeurs de l’UE à Ankara. « Faire de 2021 une année de succès pour les relations entre l'UE et la Turquie est à notre portée. Nous pouvons y arriver en travaillant avec une vision à long terme, loin des préjugés et des appréhensions » a-t-il rajouté avant de conclure par un spectaculaire et inattendu virage diplomatique façon épingle à cheveu : « L'incertitude créée par le Brexit pourrait être surmontée si la Turquie prend la place qu'elle mérite au sein de la famille de l'UE »… La Turquie pour remplacer la Grande-Bretagne rien que ça !
Cette volte-face générale qui a aussi vu le président turc vouloir se rapprocher de Paris – « Nous voulons sauver nos relations avec la France, qui est notre voisin car c'est un pays riverain de la Méditerranée, de cette phase de tensions » – a été initiée depuis quelques semaines après que l’Union européenne a commencé à montrer les muscles. En décembre, les dirigeants de Bruxelles, réunis en sommet, s’étaient enfin décidés à sanctionner les actions « illégales et agressives » de la Turquie en Méditerranée contre la Grèce et Chypre. Des sanctions individuelles visant des personnes impliquées dans ces recherches gazières illégales en Méditerranée avaient été une première réponse relativement ferme de l’UE, mais laissant la porte ouverte au dialogue.
DERRIÈRE LES PAROLES, UNE STRATÉGIE ATTENTISTE
Il faut dire que le second semestre 2020, avait été particulièrement tendu entre les deux camps, les Européens reprochant à la Turquie – outre la dispute maritime gréco-turque – son rôle déstabilisateur dans les conflits en Syrie, en Libye et plus récemment au Nagorny Karabakh aux portes orientales de L’UE. Mais pour Ahmet Insel, politologue turc, de l’université de Galatassaraye à Istanbul, ce changement de direction n’est pourtant pas aussi étonnant qu’il n’en a l’air : « À vrai dire, je ne vois guère de nouveauté dans la stratégie d’Erdogan, confie le chercheur à Marianne, Souffler le chaud et froid est une méthode que cet homme utilise depuis des années avec l’Europe. J’estime pour ma part que ce genre de sortie est plutôt un coup d’attente de sa part, afin de ne pas se mettre à dos l’administration Biden, qui ne sera pas aussi laxiste avec lui qu’a pu l’être l’équipe de Donald Trump »
Risquer des sanctions économiques de la part de Washington serait en effet extrêmement dangereux pour celui qui se rêve en Sultan. Avec la crise économique qui frappe la Turquie les substituts de soutien sont faibles pour Erdogan. Jusqu’à présent le « reis » a su tenir notamment de par ses élans islamo-nationalistes qui continuent de séduire dans les campagnes d’Anatolie. Mais l’autocrate est de plus en plus fragilisé dans les grands centres urbains, poumon économique du pays. En ce sens, l’élection en 2019, de maires kémalistes du CHP dans les grandes villes comme Ankara, Izmir et surtout Istanbul dont Erdogan fut le maire, a été vécue comme un véritable camouflet par ce dernier.
L'ÉCONOMIE TURQUE EN BER ENNEMIE NUMÉRO 1 D'ERDOGAN
Le chef de l’AKP a payé dans les urnes une politique économique par trop laxiste et personnalisée. Ces dix dernières années, l'autocrate a misé à tout va sur la construction immobilière, laissant les marchés publics à une demi-douzaine d’entreprises proches de l’AKP et de sa propre famille. Une image de modernité et de santé économique en trompe-l’œil, qui en réalité, a favorisé l’entrisme et la corruption à tous les étages de l’état. Les données émises ces derniers mois par différents indicateurs économiques ne trompent pas sur la gravité de la situation. La livre turque est en pleine dévaluation, passée en deux ans de 1 dollars pour 4 livres, à 1 dollars pour 9 livres ; Le taux de chômage officiel tourne aujourd’hui autour de 13 %, (20 % d’après des études indépendantes). Le taux d’inflation avoisine les 15 %. Et depuis 18 mois, la Turquie est entrée en récession. Une tendance accentuée aujourd’hui par la pandémie de Covid 19.
ÉVITER À TOUT PRIX DE NOUVELLES SANCTIONS FINANCIÈRES
À l’aune de ces chiffres, l’adoucissement de la posture d’Erdogan se comprend donc aisément. Mais elle ne vise pas seulement l’Union européenne contre qui le pouvoir turc possède toujours dans sa manche un atout redoutable : la menace de rouvrir les vannes de l’immigration que la Turquie contient sur ses rivages. « En vérité, son message vise d’abord et avant tout les États-Unis, reprend Ahmed Insel. Se mettre à dos la future administration Biden avant même sa prise de pouvoir serait suicidaire. En se montrant poli, Erdogan joue la montre, et s’évite peut-être de nouvelles sanctions. »
Pour rappel au mois de mars prochain, des décisions sur le procès de la banque populaire turque vont être prononcées aux États-Unis. En 2018, Mehmet Hakan Atilla ancien dirigeant de la banque publique Halkbank avait déjà été condamné à une peine de prison d’un an par un tribunal de New York pour avoir favorisé le contournement de l’embargo américain contre l’Iran. Cette fois-ci ce sont de lourdes condamnations financières qui devraient être prononcées.
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7.Les nouvelles d’Arménie
18 janvier 2021
Sergueï Lavrov affirme que la question de statut du Haut-Karabagh, mise de côté pour l’instant, sera discuté plus tard
Le statut du Haut-Karabagh (République de l’Artsakh) n’a pas fait l’objet d’une quelconque déclaration dans l’accord trilatéral du 9 novembre 2020. Ce dernier a été laissé de côté pour une discussion de ce statut à l’avenir a déclaré Sergueï Lavrov le ministre russe des Affaires étrangères.
Lors d’une conférence de presse aujourd’hui à Moscou, le chef de la diplomatie russe a affirmé que « le territoire sur lequel la mission de maintien de la paix est déployée est la zone de responsabilité du contingent de maintien de la paix. Nous en procédons dans nos contacts avec Erevan et Bakou. À présent, les détails sur l’organisation des transports et de l’aide humanitaire sont en cours d’élaboration ».
Sergueï Lavrov a également déclaré qu’il y avait des points de vues opposés entre Erévan et Bakou sur ce statut de l’Artsakh. Les dirigeants de la Russie, de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan ayant décidé de mettre de côté cette question lors de la signature des accords du 9 novembre pour en discuter plus tard, sans néanmoins donner un calendrier précis.
Sergueï Lavrov a déclaré en outre que les coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE doivent également se pencher sur cette question du statut de l’Artsakh et qu’ils on déjà pris des contacts pour se rendre dans la région. Selon S. Lavrov dès que les volonté de résoudre les problèmes de vie quotidienne entre les communautés ethniques et religieuses -Arméniens et Azéris- seront résolus la question du statut du Haut-Karabagh sera résolue…
Quant à la question de l’annexion du Haut-Karabagh au sein de la Fédération de Russie, Sergueï Lavrov a jugé cette idée d ’« exotique ». En affirmant « Nous n’avons pas une telle intention, nous partons du principe que ces problèmes doivent être résolus entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan pour préserver la sécurité dans la région ». Le statut du Haut-Karabagh risque d’attendre longtemps encore au regard de l’inimité et la haine des dirigeants de l’Azerbaïdjan à l’encontre des Arméniens.
Krikor Amirzayan
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8.Les nouvelles d’Arménie
18 janvier 2021
Près de 50000 réfugiés de l’Artsakh sont retournés en Artsakh
Les soldats de la paix russes continuent d’assurer le retour en toute sécurité des habitants de l’Artsakh avec le retour depuis l’Arménie vers l’Artsakh, selon le ministère russe de la Défense. 189 habitants d’Artsakh sont retournés à Stepanakert dans la journée d’hier. Au total en date de ce matin 49 827 personnes étaient retournées en Artsakh avec leur parcours sécurisé par les forces russes. La mission russe de maintien de la paix se poursuit après le maintien du cessez-le-feu depuis les postes d’observation. A noter également que près de 40 000 autres Arméniens sont retournés en Artsakh par leurs propres moyens.
Krikor Amirzayan
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9.Les nouvelles d’Arménie
18 janvier 2021
Sergueï Lavrov répond à un journaliste azéri que personne n’a jamais nié le lien de l’Arménie avec le Haut-Karabagh
Lors d’une conférence de presse à Moscou aujourd’hui, Sergueï Lavrov le ministre russe des Affaires étrangères a répondu à la question d’un journaliste azéri qui désirait savoir « pourquoi les responsables Arméniens visitent le Haut-Karabagh sans l’autorisation de Bakou ? ». La réponse du chef de la diplomatie de Russie fut claire et cinglante. S. Lavrov a affirmé qu’au cours des négociations qui durent depuis des décennies, la question de la séparation de l’Arménie et du Karabagh n’a jamais été soulevée.
« Dans tous les accords, tout d’abord, dans la déclaration du 9 novembre, les parties ont convenu d’assurer la connexion entre l’Arménie et le Karabagh par le couloir de Lachine, qui est sous le contrôle des soldats de la paix russes. Personne n’a jamais nié le lien de l’Arménie avec le Karabagh. Au cours des négociations qui durent depuis des décennies, la question de la séparation de l’Arménie et du Karabagh n’a jamais été soulevée. Et c’est pourquoi le corridor de Lachine, en tant que concept, n’a été rejeté par personne. Et c’est toujours un sujet d’accord entre les parties, y compris l’accord de nos voisins azéris. De la même manière, une connexion fiable et permanente sera établie entre les régions occidentales de l’Azerbaïdjan et du Nakhitchevan. Cela est indiqué dans la déclaration tripartite » a affirmé Sergueï Lavrov et d’ajouter que « si nous convenons, et tout le monde est d’accord sur ce point, qu’il devrait y avoir un lien entre les Arméniens du Haut-Karabagh et les Arméniens d’Arménie, je ne vois aucune raison d’entraver les contacts à ce niveau ».
Ainsi la Russie soutien et confirme le déplacement sans entrave des Arméniens d’Arménie vers l’Artsakh et celà sans autorisation de l’Azerbaïdjan.
Krikor Amirzayan
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10.Les nouvelles d’Arménie
18 janvier 2021
Les forces russes chargées de la paix au Haut-Karabagh déminent la région de Martakert
Les spécialistes du Centre international de déminage du ministère russe de la Défense poursuivent les travaux de déminage sur le territoire du Haut-Karabagh, rapporte le ministère russe de la Défense.
« Les travaux de déminage sont en cours dans la ville de Martakert. Les soldats de la paix russes sont équipés d’engins modernes robotisés qu’ils utilisent sur certains secteurs, notamment sur les terrains ou dans les champs. Depuis le 23 novembre 2020 les spécialistes du déminage des forces russes ont déminé et détruites environ 551 hectares de terres et près de 205,3 km de routes. Furent découvertes et détruites plus de 23 700 mines » annonce le ministère russe de la Défense » indique le ministère russe de la Défense.
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11.Les nouvelles d’Arménie
18 janvier 2021
La Fondation Aznavour distribue une aide aux familles touchées par la guerre
Depuis septembre 2020, la Fondation Aznavour et ses partenaires ont aidé des milliers de familles touchées par la guerre en Artsakh. À ce jour, cinq avions ont été envoyés à Erevan pour transporter l’aide humanitaire collectée en France et en Suisse.
La Fondation Aznavour distribue une aide humanitaire (vêtements, articles d’hygiène, fournitures médicales) par l’intermédiaire d’organisations partenaires qui travaillent directement avec les familles touchées dans différentes communautés d’Arménie et du Haut-Karabakh.
Les bénéficiaires et les familles sont priés de contacter les organisations partenaires suivantes dans leur région pour les packages de soutien disponibles :
– Association « Solidarité Protestante France Arménie » / SPFA Arménie (Haut-Karabakh, Stepanakert, 5 rue Mashtots ; jardin d’enfants Martuni N1, 3 rue G. Nzhdeh) ;
– Centre « Teryan » (Erevan, 72 rue Teryan, tél. 099424523) ;
– Organisation caritative « Bari npatak » (Erevan, communauté Erebuni, tél. 010 459330 ou 099 459330) ;
– Fondation « Mon Pas » (région d’Aragatsotn : maisons culturelles d’Oshakan, Voskevaz, Voskehat, Sasunik, Agarak, Karin ; région d’Armavir : maison culturelle Mrgashat, région de Lori : maison culturelle Stepanavan) ;
– Siège de l’organisation caritative « Gyumri sans abris de fortune » (région de Shirak, Gyumri, école de base N30, 7 rue Saltikov-Shchedrin) ;
-Centre communautaire de Dilijan (région de Tavush, Dilijan, 61 rue Myasnikyan).
La Fondation Aznavour informe qu’en plus des communautés susmentionnées, l’aide humanitaire collectée par la Fondation a été distribuée dans d’autres régions et communautés (Syunik, Vayots Dzor, Kotayk, Aragatsotn, Tavush), où le lot à distribuer est actuellement terminé .
Dans un proche avenir, la Fondation recevra un nouveau lot d’aide à distribuer aux organisations, et les informations seront mises à jour en conséquence.
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12.Les nouvelles d’Arménie
18 janvier 2021
L’Ambassadeur d’Arménie S.E. Varoujan Neresyan assistera à l’investiture du président Joe Biden à Washington
L’Ambassadeur d’Arménie à Washingtin, S.E. Varoujan Nersesyan, assistera à l’investiture du 46e président des Etats-Unis, Joe Biden ce mercredi dans la capitale des Etats-Unis, mercredi 20 janvier. L’Ambassadeur arménien fait partie des ambassadeurs étrangers accrédités aux Etats-Unis a indiqué Anna Naghdalyan la porte-parole du ministère arménien des Affaires étrangères à Erévan ce lundi. Précisons que deux arméno-américain figurent dans des postes importants de l’Administration américaine de l’équipe du président Joe Biden.
Krikor Amirzayan
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13.Facebook
15 janvier
Hamlet Petrosyan
When the Azeri propaganda is looking for the Albanian traces.
Իսկ ադրբեջանական պրոպագանդան աղուանական հետքեր է փնտռում:
Արցախի Վերին Խաչենի իշխաններ՝ Վախթանգն ու իր աւագ որդի Հասանը, որն ըստ Դադիվանքի կաթողիկէ եկեղեցու արձանագրութեան «սպանուեց թուրքերի դեմ պատերազմում` քրիստոնէական հաւատի համար»:
Կուրից հիւսիս` Կովկասեան Աղուանքի և ոչ մի յուշարձանում որևէ պատկերաքանդակ չկայ: Արցախի հայկական յուշարձաններում` ներառեալ խաչքարերը, դրանց թիւն անցնում է երկու հարիւրից: Ահա թէ ինչպէս օտար ու նոյնիսկ «թշնամի» մշակոյթը քաղաքական նպատակներով կարելի է հռչակել աղուանական:
Արցախի Վերին խաչենի իշխան Վախթանգն ու իր որդի Հասանը: Դադիվանք, կաթողիկէ եկեղեցի, 13-րդ դարի սկիզբ:
When the Azeri propaganda is looking for the Albanian traces.
Princes of the Upper Khachen of Artsakh Vakhtang and his eldest son Hassan, who according to the inscription of the Dadivank main church "was killed in the war against the Turks for his Christian faith."
There is no human reliefs in any of the Caucasian Albanian monuments northern of Kura River. The number of human reliefs on the Armenian monuments of Artsakh, including khachkars (cross-stones) exceeds two hundred. This is how a strange and even "enemy" culture can be declared Albanian for political purposes.
Prince of the Upper Khachen province of Artsakh Vakhtang and his son Hasan. Dadivank moanstery, main church, beginning of the 13th century.
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14.Hetq
16 janvier 2021
Switzerland’s Indirect Involvement in Artsakh War; Swiss Media Cites Military Application of Domestic Technologies
On January 10, the French language daily Le Courrier in Switzerland published an article entitled “The Israeli-Swiss Weapon of Azerbaijan”, referring to the Israeli UAVs, outfitted with Swiss electric motors, used by Azerbaijan in the recent war against Artsakh.
Le Courrier cites Hetq for discovering the fact that Israeli Harop drones (known as kamikaze, suicide drones) were outfitted with electric motors produced by the Swiss company Faulhaber Minimotor SA (a subsidiary of the German company Faulhaber) and the potentiometer made by the French company Eurofarad (a part of the Exxelia group).
This revelation has been widely discussed in Switzerland of late.
On October 18, Hetq journalists found, studied, and photographed an Azerbaijani Harop drone downed by Artsakh anti-aircraft guns near Shushi. The UAV is manufactured by the Israeli company Israel Aerospace Industries (IAI).
On December 3, 2020, Hetq published its findings on foreign-made drones used by Azerbaijan in an article entitled: The Killing Business: Israeli “Kamikaze” Drones Used by Azerbaijan Utilized French and Swiss Technologies.
Hetq's article was widely covered in Switzerland, a country known for its alleged neutrality.
SECO: Electric motor that operates drone’s wings was not made for that purpose
The inscription "Swiss Made", written on one of the most important sections of the suicide drones used in the war that took several thousand lives, has been widely reported in the Swiss media.
The fact that Swiss technologyis used to kill people was covered by the German-language TV and radio company SRF (see here and here) and the weekly Die Wochenzeitung (WOZ), as well as the multilingual website swissinfo.ch (see here and here).
SRF sent inquiries to the Swiss State Department of Economy (SECO) and the parent company of Faulhaber Minimotor SA, the manufacturer of the drone’s electric motor, to the German Faulhaber Group. SECO told the media that the legislation on the control of goods does not apply to such electrical devices (electric motors) and they can be exported without permission. Thus, such devices can be widely used in industry. SECO announced that the electric motor in question is not used to fly the drone, but to operate the folding mechanism of its wings.
The German group also stated that the movement of its goods around the world is regulated by international rules on export control, adding thatthese rules also apply to the transfer of its parts on the Israeli UAVs. Shortly afterwards, Faulhaber confirmed that the electric motor was manufactured in Switzerland, noting that the device was a gearbox (Faulhaber Minimotor SA was a stepper motor) that could be exported without permission. According to the German company, it produces such devices for different branches of industry and exports them all over the world. "We usually supply such components as part of electromechanical components, which in turn are installed in end systems," Faulhaber told an SRF reporter.
A SECO spokesman told Le Courrier that the electric motors found in Artsakh were not manufactured for military purposes and thus not subject to export control. The Faulhaber group did not say whether it would take steps to prevent the militarization of its technologies by third parties (in this case Israel and Azerbaijan).
No tool to prevent the illegal use of private technologies
Regarding Faulhaber's Code of Conduct according to which it respects the UN Universal Declaration of Human Rights, Le Courrier notes that there is no set of tools in Swiss law that can prevent the illegal use of local technology. According to the SECO, the export of Faulhaber micro-engines to countries to which Switzerland has imposed sanctions may be banned, or when there is reason to believe that these devices could be used in weapons of mass destruction.
WOZ weekly wrote that companies like Faulhaber Minimotor SA benefit from the sale of products not included in the lists of controlled products. According to the newspaper, the German Faulhaber group has 17 subsidiaries, 6 of which operate in Switzerland. WOZ has previously referred to three of these six (Faulhaber Precistep SA, Faulhaber Minimotor SA, and MPS Micro Precision Systems AG) that, while supplying military goods, are not considered weapons.
According to WOZ, the Swiss subsidiaries of Faulhaber received a license in 2017 to export special military goods worth some 4 million Swiss Francs (US$4.5 million). The order received by MPS Micro Precision Systems AG was particularly of note.The order included the supply of components worth more than 850,000 francs ($960,000) categorized as "bombs, torpedoes and other missiles" to Israel. The specific nature of the components isn’t known.
SECO says the law needs to be changed on a global basis
"The so-called correctional initiative, a vote of which will take place in 2022, provides for a ban on arms exports to countries where civil war is raging," writes Le Courrier. “But the law should not hinder the use of micromotors or other Swiss technologies since they are not considered military products.”
The newspaper quotes SECO as saying that Swiss legislation is based on international determinations. Accordingly, to control the export of the above-mentioned goods, it is necessary to make decisions at the international level, within the framework of international export control and based on the consensus of all member states. According to SECO, the Swiss parliament has the right to amend the law on oversight, but this would violate the international nature of the law.
Meanwhile, "death merchants" continue making a profit
Following the publications of Hetq and its Swiss counterparts, a group of citizens staged a protest in front of Faulhaber Precistep SA in La Chaux-de-Fonds, Switzerland. They chanted “War is not a business, fire your collaborating leaders." They stormed the company's office carrying placards denouncing Faulhaber's involvement in the war against Armenians in Artsakh and cited Hetq photos they said, "expose the death dealers."
The protesters argued that the lack of export restrictions on dual-use parts, given that they may or may not be used fort military usage, is a convenient loophole allowing Switzerland to profit from global armed conflicts.
The Harop electric motor manufacturer Faulhaber Minimotor SA operates Switzerland’s Italian-speaking canton of Ticino, and Faulhaber Precistep SA is in the French-speaking canton of Neuchâtel.
The latter's representative told the protesters and the Le Courrier that the company did not produce the parts Hetq found in Nagorno Karabakh. Recalling the statement of the German parent group that its equipment is used, in particular, in medical, optical, aerospace equipment, Le Courrier, referring to WOZ, noted that, nevertheless, a large number of Swiss SMEs who specialize in high-precision technology make money from weapons orders that are not found in official statistics.
"What happened in Nagorno Karabakh shows the role of Switzerland in the global arms trade. The latter is an important supplier in the arms trade worth billions. Many small and medium-sized enterprises specializing in precision technology benefit from multimillion-dollar arms contracts," WOZ wrote, adding that these exports are not included in official statistics. "In any case, the public does not perceived SMEs like Faulhaber Minimotor SA as weapons manufacturers."
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Michel Petrossian
14 janvier