1. Les Nouvelles d'Arménie
19/12/2020
L’Arménie pleure ses morts du conflit du Nagorny Karabakh
Erevan, 19 déc 2020 (AFP) – L’Arménie est entrée samedi dans trois jours de
deuil à la mémoire des victimes du conflit avec l’Azerbaïdjan au Nagorny
Karabakh, qui a affaibli le Premier ministre Nicol Pachinian.
« La nation tout entière a vécu et traverse un cauchemar », a déclaré Nicol
Pachinian dans une allocution vidéo avant une procession qu’il doit mener vers
un mémorial à Erevan où les victimes sont enterrées.
"Parfois, il semble que tous nos rêves ont été anéantis et notre optimisme
détruit", a-t-il ajouté, alors que l’opposition, qui prévoit un défilé
concurrent samedi, appelle à sa démission.
Arrivé aux affaires à la faveur d’une révolution pacifique en 2018 en
incarnant les espoirs de la population de remplacer des élites
post-soviétiques corrompues, il est très critiqué depuis la défaite des forces
arméniennes face à l’armée azerbaïdjanaise au Nagorny Karabakh.
Plus de 5.000 personnes, y compris des civils, ont été tués dans les deux
pays ex-soviétiques dans le conflit qui a éclaté fin septembre autour de cette
enclave peuplée d’Arméniens en Azerbaïdjan.
Un accord humiliant pour l’Arménie a été signé sous l’égide de Moscou le 9
novembre, accordant d’importants gains territoriaux à l’Azerbaïdjan, soutenu
par la Turquie, même si le Nagorny Karabakh survit amoindri.
Cet accord a provoqué de la colère en Arménie, où l’opposition manifeste
presque chaque jour pour obtenir la démission du Premier ministre et appelle à
une grève générale à partir du 22 décembre.
En vertu de l’accord signé, la Russie a déployé quelques 2.000 soldats de
maintien de la paix au Karabakh. Un démineur russe a été tué par une explosion cette semaine.
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2. Le Figaro
19/12/2020
Nagorny Karabakh : l'Arménie entame trois jours de deuil
EN IMAGES – Le premier ministre Pachinian est fragilisé. Un appel à une grève générale a été lancé pour mardi.
Par Le Figaro avec AFP
L'Arménie est entrée samedi 19 décembre dans trois jours de deuil à la mémoire des victimes du conflit avec l'Azerbaïdjan au Nagorny Karabakh.
«La nation tout entière a vécu et traverse un cauchemar», a déclaré le premier ministre Nicol Pachinian dans une allocution vidéo avant une procession qu'il doit mener vers un mémorial à Erevan où les victimes sont enterrées. «Parfois, il semble que tous nos rêves ont été anéantis et notre optimisme détruit», a-t-il ajouté, alors que l'opposition, qui prévoit un défilé concurrent samedi, appelle à sa démission. «Mardi, à partir de midi, nous devons entamer une grève nationale», a déclaré l'un des dirigeants du parti d'opposition arménienne Dachnaktsoutioun, Ichkhan Saghatelian. «Tout le pays doit être paralysé pour que cet épouvantail quitte son poste», a-t-il souligné, en référence au premier ministre, en appelant également à lancer des actes de «désobéissance civile» à travers le pays.
Arrivé aux affaires à la faveur d'une révolution pacifique en 2018 en incarnant les espoirs de la population de remplacer des élites post-soviétiques corrompues, Pachinian est très critiqué depuis la défaite des forces arméniennes face à l'armée azerbaïdjanaise au Nagorny Karabakh. Plus de 5.000 personnes, y compris des civils, ont été tués dans les deux pays ex-soviétiques dans le conflit qui a éclaté fin septembre autour de cette enclave peuplée d'Arméniens en Azerbaïdjan. Au début du mois, 17 partis d'opposition avaient déjà donné au premier ministre jusqu'au 8 décembre pour quitter le pouvoir, un ultimatum qu'il a rejeté.
Un accord humiliant pour l'Arménie a été signé sous l'égide de Moscou le 9 novembre, accordant d'importants gains territoriaux à l'Azerbaïdjan, soutenu par la Turquie, même si le Nagorny Karabakh survit amoindri. Cet accord a provoqué de la colère en Arménie, où l'opposition manifeste presque chaque jour pour obtenir la démission du Premier ministre et appelle à une grève générale à partir du 22 décembre. En vertu de l'accord signé, la Russie a déployé quelques 2000 soldats de maintien de la paix au Karabakh. Un démineur russe a été tué par une explosion cette semaine.
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3. Les Nouvelles d'Arménie
19/12/2020
Massacre : la mauvaise réponse des passions tristes, par Ara Toranian
Le magazine Time a élu 2020 pire année de l’Histoire. L’Arménie en a connues pour sa part de bien plus tragiques. Il n’empêche qu’une nouvelle fois ce pays compte ses morts. Au moins trois mille à l’issue de la guerre. Ils avaient pour la plupart entre 18 et 20 ans. Leur destin a basculé le 27 septembre, lorsque, du jour au lendemain, ils ont été envoyés au front. Ou plutôt à l’abattoir.
Car on le sait aujourd’hui : ces gamins sur lesquels on a collé un uniforme n’avaient pas les moyens de riposter. Ni même de se défendre. Déclenchée par des pluies de missiles tombées du ciel, la mort les a foudroyés avant qu’ils n’aient eu le temps de la voir. Simultanément, à des centaines de kilomètres des tranchées, confortablement installés dans les centres opérationnels, des experts armés joysticks téléguidaient la Camarde en appuyant sur des boutons et en buvant du petit-lait. Comme dans les jeux vidéos.
Les forces du panturquisme, démesurément supérieures sur les plans numérique (dans tous les sens du mot), technologique, et en puissance de feu n’ont fait qu’une bouchée des militaires arméniens qui n’avaient que leur courage à leur opposer. Les uns menaient la bataille de la Somme quand les autres étaient déjà dans la guerre des étoiles.
« Quand je regarde l’Histoire, j’y vois des heures de liberté et des siècles de servitude », écrivait l’essayiste Joseph Joubert, il y a plus de deux siècles. Le temps des larmes est donc revenu pour l’Arménie, à peine deux ans après qu’elle eut retrouvé le sourire, avec la révolution de Velours. Une parenthèse d’espoir qu’elle paye aujourd’hui au prix fort. D’autant que, par une cruelle ironie, le malheur se voit associé au nom de celui qui lui avait rendu la liberté.
« Nikol traître », peut-on ainsi lire sur les banderoles des alliés de l’ancien régime qui, à défaut d’avoir combattu en Artsakh, battent le pavé dans les rues d’Erevan, à la recherche d’un coupable, ou plutôt d’un bouc émissaire. Ils tiennent enfin leur revanche et nous promettent la vengeance, en dénonçant la « capitulation honteuse » du 10 novembre.
Pourtant, le général Samvel Babayan, le plus haut décoré de la première guerre du Karabakh, a indiqué dans une interview au site Meronq news qu’« au matin du 27 septembre, la partie arménienne a perdu 50 % de ses ressources antiaériennes et 40 % de son artillerie ». Dès le premier jour, le sort en était jeté.
Mais quand on veut tuer son « chien » on dit qu’il a rage. Après avoir fait peser le soupçon sur la détermination de Pachinian vis-à-vis de l’Artsakh, on vient lui reprocher a posteriori son entêtement.
La vérité est qu’il n’y a jamais de « bonne » solution face à un ennemi démesurément plus fort. Et que la responsabilité est collective et historique avant d’être individuelle. Sachant que notre logiciel politique, fondé sur le génocide, la guerre, l’injustice, incite naturellement plus aux passions qu’à la mesure.
Ainsi beaucoup des nôtres se sont montrés plus enclins à mourir pour le Karabakh que d’aller y vivre. Et on ne saura jamais si les acquis de la guerre de 1988-94 ont été perdus en 2020 ou en 1998, quand Ter Petrossian (qui est loin d’être irréprochable) a été déposé par une révolution de palais, au motif qu’il proposait un « règlement par étapes » jugé « défaitiste » par des factieux, champions de la surenchère, qui ne se sont jamais donner les moyens de faire mieux.
Ou en 2009 avec la mobilisation contre des protocoles honnis, qui, bien que prêtant le flanc à la critique, avaient au moins le mérite de semer la zizanie entre Ankara et Bakou. Ou par 20 ans, de corruption, d’incurie et de gabegie qui ont accouché d’une révolution. Une chose est sûre : on n’échappera pas à une introspection collective.
Mais rien ne serait pire que de sombrer dans la haine de soi ou de faire d’un libérateur un bouc émissaire. D’autant que l’histoire n’est pas finie. Et qu’avant de chercher un ennemi intérieur, il nous faut encore faire face à un ennemi extérieur, et relever le défi du statut, alors que pour la première fois de son histoire, la République du Haut-Karabakh, bien que meurtrie et amputée, est aussi militairement sanctuarisée. C’est ce dernier carré de résistance qu’il faut aujourd’hui sauver coûte que coûte par une mobilisation internationale. Voilà l’urgence.
Ara Toranian
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4. Marianne
19/12/2020
Erdogan restaurera-t-il le califat en 2024 ? Entretien avec Jean-François Colosimo
La face cachée de la Turquie
Jean-François Colosimo publie "Le Sabre et le Turban" aux éditions du Cerf. Il est l'invité de Marianne TV.
Théologien, historien, documentariste, et directeur des éditions du Cerf, Jean-François Colosimo nous invite aujourd’hui sur les bords du Bosphore. Avec « Le Sabre et le Turban* », l’intellectuel plonge dans les méandres d’une Turquie qui échappe bien souvent à la compréhension du monde occidental. S’appuyant sur une connaissance profonde d’un pays – et de ses habitants – qu’il a maintes fois côtoyés, J.F Colosimo part d’un postulat à contre-courant de ses contemporains qui voient dans Erdogan le grand démolisseur de la laïcité made in Turkey: « L’erdoganisme, écrit-il, vit au contraire de la certitude qu’il n’est pas venu abolir le kémalisme mais l’accomplir ».
Pendant 200 pages, l’historien couplé au théologien nous proposent de repenser la Turquie moderne en reliant le nationalisme-sunnite de Mustafa Kémal Atatürk, né sur les ruines de l’Empire ottoman, à l’islamo-nationalisme que Recep Tayyip Erdogan insuffle depuis une quinzaine d’années. A partir de cette ligne continue, tous les thèmes qui accompagnent l’histoire du pays s’éclairent d’un autre jour : du négationnisme du génocide arménien à la question kurde, en passant par l’instrumentalisation politique du corps de la femme, ou encore les relations avec l’Europe, la Russie et les compromissions de Washington, rien n’échappe au scalpel de l’écrivain. Une rencontre et un livre essentiels pour mieux comprendre les ressorts d’un pays et de ses dirigeants dont les préceptes de survie et d’expansionnisme sont intimement imbriqués.
* "Le Sabre et le Turban, jusqu’où ira la Turquie ?", Les éditions du Cerf, 210 pages, 15€.
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5. Les Nouvelles d'Arménie
18/12/2020
Haut Karabagh : face à une Russie victorieuse la Turquie s’enlise
Yegor Zubtsov a publié le 15 décembre sur le site d’Eurasia Daily l’analyse à rebrousse-poil de l’historien et analyste, spécialiste du Caucase Ivan Konovalov qui développe un point de vue pour le moins décapant
Ayant réussi au moment le plus critique à prendre l’initiative au Haut-Karabakh, la Russie a démontré qu’elle n’a rien perdu de sa puissance et de son pouvoir d’influence dans les processus clés se déroulant dans la région turbulente du Caucase du Sud, a déclaré à Eurasia Daily Ivan Konovalov auteur de l’« Échiquier du Caucase » , docteur en histoire et directeur de la Foundation for Assistance to Technologies of the XXI Century.
Selon lui, tous les discours soutenant que la Russie serait ostensiblement poussée hors de Transcaucasie ne correspondent finalement pas à la réalité.
« Loin d’être une défaite c’est au contraire, une victoire géopolitique que la Russie vient d’enregistrer. Cette victoire est évidente, car la situation au Haut-Karabakh a été stabilisé au moment le plus critique. Il est maintenant évident que la Turquie et l’Azerbaïdjan sont tombés dans une position où toute action future de leur part, qui pourrait conduire à un nouveau conflit, les placera dans la position d’agresseurs devant la communauté mondiale », a déclaré l’expert.
Il a noté que les forces, non intéressées par la résolution pacifique du conflit, ainsi que celles qui ne veulent pas renforcer Moscou, tentent, y compris par des manipulation de l’information, « d’inverser la situation ».
« Quel est l’objectif le plus souvent visé ? Certains commentaires en Occident aujourd’hui visent à renforcer l’idée que la partie arménienne a été vaincue et que cette défaite a une symbolique. Mais c’est loin d’être le cas. La Turquie, qui est une partie prenante importante au conflit et qui, comme chacun le sait, est derrière l’Azerbaïdjan est dans une ’impasse plus que probable », a souligné Ivan Konovalov.
L’expert a ajouté qu’après être tombée dans le « piège du Karabakh », Ankara va maintenant agiter la situation dans la zone de conflit, la faire basculer.
« Comparez la situation avec celle du Donbass. Dès qu’il est nécessaire d’attirer l’attention de l’Europe ou d’attirer les États-Unis sur les affaires de l’Ukraine, quelqu’un aggrave immédiatement la situation. Mais dans le Caucase, tout est un peu différent, car la Russie est intervenue, a mis fin au conflit, a empêché l’occupation du territoire du Haut-Karabakh. Et surtout, en 2008, la Russie a montré qu’elle est prête à agir très durement dans la région », a rappelé Ivan Konovalov.
L’expert appelle à ne pas surestimer l’alliance entre la Turquie et l’Azerbaïdjan, notant qu’Ankara ne dispose pas des ressources nécessaires, pour participer à une « bataille pour le Caucase » vraiment sérieuse.
« Oui, Erdogan peut bluffer et aggraver la situation pendant longtemps, mais il se gardera bien de froisser la Russie. La Turquie ne peut se permettre d’aggraver la situation. Moscou a tous les outils pour contenir Ankara. Militaires, bien entendu, mais aussi diplomatiques et économiques. De plus, Erdogan ne sera pas éternellement président et dès que ce pays aura un nouveau dirigeant, la situation changera de manière significative », a déclaré le directeur de Foundation for Assistance to Technologies of the XXI Century.
Selon lui un nouveau jeu se joue sans cesse dans le Caucase, où certains acteurs activent leur présence, tandis que d’autres se retirent dans l’ombre.
« Après tous ces événements, une nouvelle configuration sera construite dans les relations entre les trois pays du Caucase du Sud – la Géorgie, l’Arménie, l’Azerbaïdjan et tous les acteurs extérieurs – Russie, Turquie, États-Unis et Union européenne. L’Iran peut également être ajouté à cette liste, bien qu’il se comporte de manière assez réservée, étant donnés ses propres problèmes. Mais ce qui se passe dans le nord est toujours important pour Téhéran, donc il garde la main sur le pouls tout comme la Grande-Bretagne. À un moment donné, Londres était en lutte avec nous pour le Caucase. Aujourd’hui, nous ne devons pas nous contenter de dire qu’ils ne sont pas là. Ils sont là et participent à tout » – souligne l’analyste.
A la question de savoir si la Russie a vraiment perdu son influence sur l’Azerbaïdjan, Yvan Konovalov déclare que sur le plan économique, il est avantageux pour Bakou de coopérer avec Moscou.
« Parier sur l’Occident et sur le seul pétrole est stupide. N’oubliez pas que de nombreux Azerbaïdjanais travaillent ici qu’ils envoient des fonds au pays, qu’ils sont à la tête de nombreuses entreprises ici même ? Et cette situation n’est pas prête de changer. Maintenant, l’Azerbaïdjan a abandonné la politique multilatérale, mais l’euphorie passera et Bakou réalisera que parier uniquement sur la Turquie est une erreur » affirme Ivan Konovalov.
L’auteur de « l’échiquier caucasien » contredit clairement les tentatives de certains militants pro-occidentaux qui tentent d’imposer l’idée d’un affaiblissement russe dans la région en particulier, l’ancien professeur de MGIMO Andrei Zubov qui soutient que la Turquie a d’ores et déjà évincé la Russie de la Transcaucasie et qu’à l’avenir le Daghestan, la Tchétchénie, la Kabardino-Balkarie, l’Adyguée et la Crimée pourraient glisser de l’influence de Moscou vers la « Grande Turquie ».
Selon Ivan Konovalov, « jusqu’à présent, la Turquie, avec tout le respect que je dois à ce pays, ne ressemble pas à une superpuissance capable de « mordre » la Russie aussi sérieusement. »
« Voyons ce que son président Erdogan a vraiment accompli ces derniers temps. Certains parlent d’une sorte de percée, mais en réalité il est coincé partout. C’est la même chose partout ! Quoi, il a gagné en Libye ? Non. La Syrie ? Non. Avec les Kurdes ? Non. Il a définitivement endommagé ses relations avec l’Union européenne, et maintenant celles avec l’OTAN. Les États-Unis viennent d’imposer des sanctions à la Turquie pour l’achat des S-400 russes. Mais alors peut-être a-t-il accompli quelque chose au Karabakh ? Non plus ! La Russie est venue et a tout arrêté. Je ne vois donc pas de raison de parler d’une grande Turquie unissant ses alliés autour d’elle. Et quels sont les alliés d’Ankara à part l’Azerbaïdjan ? »
Yegor Zubtsov
Traduit par S. Sarkissian
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6. Le Figaro
18/12/2020
Erdogan à Merkel : la Turquie veut ouvrir une «nouvelle page» avec l'Europe
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a assuré vendredi 18 décembre à la chancelière allemande Angela Merkel vouloir ouvrir une «nouvelle page» avec l'Union européenne, a-t-on appris de source officielle.
Au cours d'une vidéoconférence avec Merkel, «le président Erdogan a déclaré que la Turquie veut ouvrir une nouvelle page dans ses relations avec l'UE, et a remercié la chancelière pour ses contributions constructives et ses efforts en faveur des relations Turquie-UE», indique un communiqué de la présidence turque. «Il y a une nouvelle fenêtre d'opportunité» pour renforcer les relations Turquie-UE, mais certains pays essaient de «créer une crise» pour perturber cet «agenda positif», affirme-t-elle, sans citer le nom des pays en question.
Les dirigeants européens, réunis en sommet la semaine dernière à Bruxelles, ont décidé d'imposer des sanctions ciblées contre Ankara pour ses «actions unilatérales et ses provocations» en Méditerranée orientale, riches en ressources gazières et où la Turquie conteste le tracé des frontières maritimes en menant des travaux d'exploration. Les relations sont particulièrement difficiles depuis des mois avec la Grèce et Chypre, aux premières loges de la campagne turque, mais également avec la France, qui les soutient. Affirmant que le rôle de la Turquie est «constructif», Erdogan a accusé la Grèce de refuser de négocier. Il a aussi appelé à une révision de l'accord conclu en 2016 entre l'UE et la Turquie sur les migrants, révision qui serait la «clé d'un agenda positif avec l'Europe».
Cet accord avait été conclu à la suite de la crise migratoire que l'Europe avait connue en 2015, avec l'arrivée de plus d'un million de personnes. La Turquie acceptait alors le renvoi vers son territoire de tous les nouveaux migrants arrivant aux îles grecques, y compris les demandeurs d'asile comme les Syriens fuyant la guerre. Ceci en contrepartie du versement d'une aide de six milliards d'euros destinés à améliorer les conditions de vie des quelque 3,6 millions de réfugiés qu'elle accueille. Depuis lors, Ankara a été régulièrement accusé d'exercer contre l'Europe un chantage aux migrants. L'Union européenne a finalement alloué jeudi à Ankara la totalité des six milliards d'euros promis.
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7. RTL INFO
18/12/2020
Conflit au Nagorny Karabakh – La Chambre vote une résolution appelant à une résolution pérenne du conflit
Agence Belga
(Belga) La Chambre a approuvé vendredi une résolution visant à soutenir les initiatives de la Belgique et des institutions internationales pour obtenir un cessez-le-feu et une solution pérenne du conflit au Nagorny Karabakh.
Le conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan pour le contrôle du Nagorny Karabakh s'est terminé début novembre par un accord de cessation des hostilités actant une déroute militaire arménienne et accordant d'importants gains territoriaux à Bakou. La résolution déposée par les partis de la majorité demande au gouvernement de notamment soutenir la vérification internationale du respect de ce cessez-le-feu et d'appeler tous les États tiers et membres de la communauté internationale à ne pas participer aux hostilités sous quelle forme que ce soit. La Chambre encourage les parties à entamer sans délai et sans aucune précondition des discussions sous les auspices des coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE. Elle demande aussi à l'exécutif d'envisager la possibilité de fournir de l'aide humanitaire à l'ensemble des civils victimes de ce conflit. Une résolution déposée par l'opposition cdH, N-VA et DéFI quinze jours avant celle de la majorité a été jointe au texte approuvé vendredi. (Belga)
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8. Sputnik news
18/12/2020
La Défense russe annonce la mort d'un officier lors d'un déminage au Haut-Karabakh
Le ministère russe de la Défense a annoncé la mort d'un officier qui participait à une opération de déminage près de Choucha, au Haut-Karabakh.
Un officier russe du Centre international de déminage est décédé le 17 décembre des suites de ses blessures après qu'un engin a explosé près de la ville de Choucha, au Haut-Karabakh, a annoncé ce vendredi 18 décembre le ministère russe de la Défense. «Une mine a explosé lors de l'opération de déminage d'une section de la route dans la région de Choucha», détaille le communiqué. Le militaire a rapidement reçu une assistance médicale, mais il est décédé pendant son transport à l'hôpital.
Le ministère a promis d'accorder toute l'assistance possible à la famille de l'officier.
Travaux de déminage au Haut-Karabakh
Les travaux de déminage humanitaire ont commencé au Haut-Karabakh le 23 novembre. Des unités du génie russes participent à la reconnaissance technique et au déminage des voies publiques et des routes reliant les postes d'observation du contingent de paix.
Ces dernières 24 heures, les militaires russes ont neutralisé 1.334 objets explosifs et déblayé environ 22 kilomètres de routes au Haut-Karabakh, selon le ministère de la Défense. Au total, environ 195 hectares de terrains, 87 kilomètres de routes et 423 maisons ont été débarrassés de munitions non explosées. Plus de 73.500 objets explosifs ont été découverts et neutralisés au Haut-Karabakh.
Accord sur l’arrêt des combats au Haut-Karabakh
Fin septembre, l'Arménie et l'Azerbaïdjan se sont mutuellement accusés d'aggraver le conflit du Haut-Karabakh qui durait depuis la fin des années 1980. Des hostilités ont commencé dans la région. Bakou, Erevan et la république autoproclamée du Haut-Karabakh ont lancé une mobilisation totale ou partielle. En un mois et demi, les parties ont tenté trois fois sans succès de cesser le feu.
Selon le texte, les forces azerbaïdjanaises et arméniennes s'arrêtent aux positions qu’elles occupaient au moment de l’entrée en vigueur de l’accord et commencent à échanger des prisonniers de guerre. La Russie a déployé ses soldats du maintien de la paix à la ligne de contact au Haut-Karabakh et dans le couloir de Latchin reliant cette région à l’Arménie.
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9. Les Nouvelles d'Arménie
18/12/2020
Le ministre arménien de la Défense a inspecté les positions frontalières au sud-est de l’Arménie
Vagharchak Harutyunyan le ministre arménien de la Défense qui se trouve dans la région de Syunik au sud de l’Arménie depuis hier, s’est rendu aujourd’hui 18 décembre sur des positions frontalières du sud-est de l’Arménie. Il a tenu des réunions avec les commandements et les officiers et conversé avec les soldats. Le ministre arménien de la Défense a visité certaines positions frontalières arméniennes séparées d’à peine 100 mètres des postes azéris.
Vagharchak Harutyunyan a inspecté les nouveaux postes de la défense arménienne ainsi que l’organisation des surveillances et la préparation des militaires. Les travaux étant quelque peu retardés par la neige et le climat peu favorable. Le général Jirayr Poghosyan a affirmé que les travaux continueront et seront plus intensifs au printemps.
Le ministre arménien de la Défense a salué les soldats qui avaient participé à la guerre de l’Artsakh en offrant aux officiers et engagés les plus méritants des prix pour leur courage au service de la patrie.
Krikor Amirzayan
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10. Les Nouvelles d'Arménie
18/12/2020
Les corps de 35 soldats Arméniens et d’une femme âgée découverts à Fizouli, Djabrayil et Hadrout avec un total de 969 corps découverts à ce jour
Lors de la recherche des corps sur les zones de guerre à Fizouli, Djabrayil et Hadrout, furent découvert au cours des deux dernières journées les corps de 35 soldats Arméniens et un civil a indiqué Hounan Tevosyan le responsable de communication des Services de situations d’urgence de la République de l’Artsakh, ce vendredi 18 décembre. « La personne civile est une femme âgée dont le corps fut découvert au village de Vardachat dans la région de Hadrout. Aujourd’hui au total depuis le début des recherches nous avons découverts 969 corps de disparus. Les travaux de recherche des corps se poursuivent dans les régions de Nerkin Dartar, Fizouli, Djabrayil et Ichkhanadzor dans la région de Kashatagh. Les proches des disparus participent à ces opérations de recherche ainsi que des volontaires » a indiqué Hounan Tevosyan.
Krikor Amirzayan
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11. Les Nouvelles d'Arménie
18/12/2020
Les forces russes chargées de la paix au Haut-Karabagh exigent que les habitants du village arménien d’Aghavno dans la région de Kachatagh rendent leurs armes…sans assurer leur sécurité !
Les forces russes chargées de la paix en Artsakh ont promis d’assurer la sécurité des habitants du village arménien d’Aghavno (Ariavan en arménien) dans la région de Kashatagh zone au sud-est de l’Artsakh qui fut remise à l’Azerbaïdjan. Antranik Tchavouchyan le maire de la commune d’Aghavno a déclaré que les forces russes ont promis la protection de ses villageois.
« Actuellement ce sont les hommes du village, les armes à la main qui réalisent la sécurité du village. Le commandant des forces russes chargées du maintien de la paix a indiqué que le cessez-le-feu exigeait qu’on rende les armes. En contrepartie nous leur avons demandé des garanties pour qu’ils assurent la sécurité du village. Le commandant des forces russes de la paix voyant que les forces azéries étaient nombreuses près du village, nous a dit qu’il fallait que des forces russes supplémentaires viennent pour assurer la sécurité. Puis le commandant est parti en exigeant qu’on rende les armes… » dit le maire d’Aghavno.
Antranik Tchavouchyan affirme qu’actuellement 10 familles arméniennes vivent à Aghavno. « Nous sommes tous décidés à ne pas quitter notre village » dit-il en ajoutant qu’Aghavno disposait encore l’électricité, le gaz et le réseau téléphonique. Le 17 décembre le maire d’Aghavno avait indiqué sur sa page facebook que les forces russes chargées de la paix au Haut-Karabagh depuis leur base de Berdzor avaient demandé que les villageois d’Aghavno rendent leurs armes. « Qu’ils garantissent notre sécurité et donnent des gages et après nous rendrons nos armes » dit le maire d’Aghavno et indique que la priorité des villageois et de cultiver la terre en toute sécurité.
Krikor Amirzayan
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12. Les Nouvelles d'Arménie
18/12/2020
Retour de plus de 41 000 réfugiés au Haut-Karabagh accompagnés des soldats russes
Vendredi 18 décembre, 457 réfugiés Arméniens de l’Artsakh qui était en Arménie depuis la guerre, sont retournés en Artsakh accompagnés des soldats de la paix russes et de la police militaire a indiqué le ministère russe de la Défense.
Le ministère russe de la Défense affirme dans un communiqué publié aujourd’hui que les soldats de la paix russes déployés au Haut-Karabagh surveillent la situation 24 heures sur 24 et contrôlent le respect du cessez-le-feu dans vingt-trois postes d’observation disséminés sur le territoire du Haut-Karabagh et les points sensibles tels que le couloir de Latchine.
Précisons que par ailleurs entre 30 000 et 35 000 Arméniens sont retournés en Artsakh par leurs propres moyens.