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En ces temps où tout revient, comme le Covid 19 qui oblige à un second confinement les Français de toute origine, vu que le virus n’est pas raciste, nous rappelons à nos compatriotes arméniens que le génocide de 1915, un siècle et cinq années plus tard, est en passe de se réveiller chez des jeunes turcs erdoganogrisés vivant en ce doux pays de France où le vin est si bon et les filles si belles.
En effet, une chasse aux Arméniens s’est récemment manifestée à Vienne et Décines où la population a entendu des cris inhabituels dans les rues du pays de Jeanne d’Arc, Jaurès et Charlie-Hebdo :
« Où sont les Arméniens ? »
A cette question, la technique du GPS étant impuissante, sinon le sang aurait déjà coulé, les impétrants au grand crime ont dû se contenter de lancer leur slogan dans le vide faute de lancer leur pierre pour contribuer à la construction d’un nouvel édifice dédié à la barbarie bête et méchante.
Dès lors que tout Arménien se sent intérieurement un devoir de se prémunir contre ces poussées de fièvre génocidaire que la Société des Nations civilisées et imbéciles n’a pas su éradiquer, nous recommandons vivement aux Arméniens de s’astreindre à un confinement personnel à l’intérieur du confinement officiel qui sévit sur toute la France. Par exemple, en restant chez soi, et chez soi en s’enfermant dans les toilettes.
Il est fortement conseillé aux jeunes Arméniennes qui devraient se rendre à leur travail ou faire des courses de porter un vardig anti-viol serré à la taille et aux cuisses, fabriqué dans un tissu de haute résistance fait pour décourager les assauts des épis de maïs de tout poil.
Bien sûr, il n’est pas judicieux en ce temps d’auto-défense en Artsakh de porter un masque marqué du drapeau arménien ou de quelque autre signe se rapportant à son identité arménienne. Même le vardig évoqué ci-dessus doit rester d’un blanc virginal.
Comme les personnes âgées sont plus vulnérables, vu qu’elles sont les premières touchées par les meutes de loups en état d’effervescence meurtrière, il leur est recommandé de s’abstenir de fréquenter leur église ou l’épicerie où ils ont leurs habitudes. D’une manière générale, il convient de varier ses itinéraires, comme je le fais moi-même en forêt vu que j’aime le silence et la sagesse des arbres, histoire de me ressourcer et d’oublier ce monde où sévit le parfum noir de la connerie.
Pour mes amis Alain qui se rend souvent à la poste, Antranik qui cultive son jardin, Donig qui fréquente une certaine salle de cinéma, Dzovinar qui manifeste contre les abattoirs, Haïk qui va nager à la piscine des Halles et tant d’autres qui ont passé l’âge des articulations souples et d’un cerveau vif, je leur conseille de s’équiper d’un spray anti-agression et d’une alarme. On ne sait jamais. Mais ne prenez surtout pas l’aboiement d’un chien pour le hurlement d’un loup. Ça pourrait faire des dégâts…