Le co-président du CCAF (la coordination des organisations arméniennes) et directeur de Nouvelles d’Arménie Magazine explique le conflit de l’Artsakh (Karabagh)
"Les velléités du panturquisme d’en finir avec l’entité arménienne n’ont pas bougé depuis la fin du XIXe siècle. Au moment de la dissolution de l’Empire ottoman, il y avait deux tendances chez les Jeunes Turcs: l’une libérale, qui prônait l’égalité des droits et qui voulait intégrer les minorités, et l’autre qui voulait le repli et la victoire d’un nationalisme turc, et c’est cette dernière tendance qui l’a emporté.»
«Après le massacre des Arméniens de 1915, ces conflits ont été gelés avec l’Union soviétique, quand elle s’est effondrée, cette problématique a resurgi en l’état. Et Erdogan est l’incarnation de cette idéologie nationaliste.»
La variable ethnico-nationaliste est donc pour Ara Toranian la principale raison qui motive le soutien turc à Bakou, au-delà des échanges d’hydrocarbures et de gazoducs qui relient la Turquie et l’Azerbaïdjan.
source : sputnik news
photo : Roger Kasparian