La justice turque éradique le deuxième parti d’opposition du pays, le Parti démocratique des peuples (HDP), de gauche et prokurde. Le parquet d’Ankara a ordonné l’arrestation de 82 personnes qui ont dirigé le HDP à l’automne 2014.
Parmi eux l’ancien député Sirri Süreyya Önder, qui, entre 2013 et 2015, à plusieurs reprises, sur l’île-prison d’Imrali (nord-ouest de la Turquie) a rencontré Abdullah Öcalan, le chef emprisonné de la rébellion kurde du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) .
La police a , sous les huées de la population, a arrêté Ayhan Bilgen, le maire de Kars (Nord-Est), dernier chef-lieu de département tenu par le HDP après des évictions et de remplacements par des administrateurs judiciaires.
Le ministère public a lié les suspects à des incidents violents survenus en 2014 dans le Sud-Est anatolien, peuplé de Kurdes. La région était en tension en raison de l’offensive de l’organisation terroriste Etat islamique (EI) sur la ville kurde syrienne de Kobané et de l’inaction d’Ankara, laissant le PKK,seule face à l'E.I..
Les 35 à 45 millions de Kurdes n'ont toujours pas d'Etat ; le gouvernement turc nie le génocide des Arméniens sur ces territoires occupés à présent par une majorité de Kurdes.
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